C’est le premier rendez-vous post-Covid pour la communauté internationale des transports publics réunie du 4 au 7 juin à Barcelone par l’UITP (Union internationale des transports publics). Le salon professionnel a ouvert officiellement ses portes lundi 5 juin dans la capitale de la Catalogne, sur 40 000 m2 de surface d’exposition, avec près de 400 exposants (constructeurs ferroviaires et d’autobus, équipementiers, opérateurs de transport et de mobilité, collectivités locales, etc.), et attend 6 000 visiteurs, venus de 85 pays. « La Russie ne sera pas au rendez-vous. Après l’invasion de l’Ukraine, nous avons décidé de fermer nos bureaux à Moscou et d’exclure le pays de la liste de nos pays membres« , explique devant la presse Mohamed Mezghani, secrétaire général de l’UITP (2e à gauche sur la photo).
L’association internationale qui compte près de 2 000 adhérents a en revanche décidé de s’ouvrir aux nouvelles formes de mobilité et a créé récemment une nouvelle division consacrée aux mobilités partagées : autopartage, covoiturage, vélos, trottinettes en libre-service etc. « Après la crise sanitaire, le développement du télétravail et les nouvelles habitudes de déplacement, nous devons penser au-delà du mass transit« , selon le porte-parole de l’UITP. L’association publier sa « Déclaration de Barcelone« , signée par 68 dirigeant(e)s d’entreprises du transport public « pour interpeller les gouvernements sur les impacts du secteur sur l’économie, les emplois, l’industrie, la société et le climat« , indique Mohamed Mezghani qui a insisté sur la pénurie de main d’œuvre – conducteurs, mainteneurs, ingénieurs- dont souffre la profession dans le monde entier. Et la nécessité d’ouvrir le métier plus largement aux femmes qui ne représentent, en moyenne, que 22% de la main-d’œuvre des transports publics. C’est d’ailleurs une femme, la canadienne Renée Amilcar, patronne des services de transports d’Ottawa qui vient d’être élue présidente de l’UITP.
L’édition 2025 de la rencontre internationale se tiendra à Hambourg (Allemagne) puis à Dubaï en 2026, àun rythme annuel.
N.A