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Ewa

Pourquoi Alstom cherche à bloquer le méga-contrat du RER B

RER B-carousel

C’est la guérilla juridique totale. Selon nos informations, Alstom vient a déposé le 28 janvier un cinquième recours en référé contre l’attribution à Bombardier et au constructeur espagnol CAF du contrat de renouvellement des rames du RER B. Un nouveau recours qui est intervenu un jour avant l’absorption de Bombardier Transport par Alstom. Alstom que nous avons interrogé nous a expliqué avoir déposé ce nouveau référé précontractuel suspensif devant le tribunal administratif « car les informations complémentaires reçues par la RATP sur les critères d’attribution de l’offre à Bombardier Transport-CAF et le rejet de l’offre d’Alstom ne permettent pas de lever nos inquiétudes quant à la viabilité économique de l’offre concurrente ». D’après un porte-parole, « nous soulevons également un certain nombre d’irrégularités dans la procédure, que nous avons d’ores et déjà partagées avec la RATP sans avoir encore obtenu à ce stade de réponses appropriées ». Et d’ajouter : « Alstom souhaite tout mettre en œuvre pour s’assurer, en tant que repreneur de Bombardier, de la viabilité économique du projet, et ainsi permettre le respect du planning initial fixé par la RATP, à savoir la livraison des premiers trains fin 2025 ».

Alstom gagne du temps

« Depuis le départ, Alstom a des doutes sur la viabilité technique et financière de l’offre qui a été faite par Bombardier« , a expliqué le PDG d’Alstom le 1er février sur Franceinfo. « Ce que nous demandons tout simplement, c’est de s’asseoir deux semaines, trois semaines autour de la table pour vérifier ensemble avec la RATP (organisatrice de l’appel d’offres, ndlr) et l’Ile-de-France si oui ou non cette offre est faisable« , a plaidé Henri Poupart-Lafarge, avant d’ajouter :  « Un contrat comme celui-là, ça dure une dizaine d’années. Avant de s’avancer dans cette aventure, s’asseoir autour de la table pendant quinze jours, je trouve que ce n’est pas du luxe ».

Pourtant, cet acharnement juridique est vu comme une volonté de gagner du temps selon un très proche du dossier. « Alstom a récupéré le 29 janvier les clés de Bombardier. Jusqu’à présent il n’avait pas le droit de regarder le contrat signé par le concurrent qu’il rachète. À partir de lundi, il va pouvoir découvrir l’offre de Bombardier et de CAF qui a gagné. D’où l’envie d’Alstom d’avoir le temps d’en regarder tous les détails pour voir si elle est économiquement rentable ou pas ».

 Tout sauf une bonne nouvelle pour la SNCF

La question se pose aussi de savoir jusqu’où Alstom est prêt à aller pour empêcher CAF de réaliser ce contrat sur le marché français qu’il considère comme sa chasse gardée. Déjà, en achetant Bombardier Transport, Alstom a restreint le champ de la compétition au détriment de ses clients, à commencer par la SNCF pour qui ce mariage est tout sauf une bonne nouvelle.

La Fnaut juge Valérie Pécresse trop en retrait

Avec ce nouveau recours, le constructeur français se donne le temps d’un examen de fond du contrat. Même si les juristes de la RATP et de SNCF ont travaillé sérieusement leur sujet, on a bien vu qu’ils avaient commis une petite erreur qui a permis à Alstom de gagner une première manche.

Du côté des usagers, l’inquiétude gagne. « Le tribunal pourrait se prononcer dans les 15 jours sur les référés mais cela ne clôturera pas le sujet puisque Alstom a également déposé un recours sur le fond. Nous craignons d’énormes retards », nous a indiqué la Fnaut Ile-de-France. La fédération attend « une réaction forte de Valérie Pécresse qui est trop en retrait ».

« Attitude inacceptable d’Alstom »

Jeudi, pourtant, à l’occasion de l’inauguration de la station Porte de Clichy sur la ligne 14, la présidente de l’Ile-de-France avait commencé à hausser le ton. L’élue a jugé « inacceptable » le retard pris dans la commande de 2,5 milliards d’euros portant sur 146 nouveaux trains destinés à la ligne B du RER francilien, dont la signature était prévue le 25 janvier.

« L’appel d’offres a été mené dans le respect scrupuleux de toutes les règles. Tous ces recours sont dilatoires, et ma crainte, et c’est une crainte partagée par la RATP, la SNCF et Ile-de-France Mobilités, c’est que ces recours nous fassent prendre vraiment beaucoup de retard sur la commande. Ce serait au détriment des voyageurs et ce n’est pas acceptable », a affirmé Valérie Pécresse. « C’est inacceptable surtout vis-à-vis d’un constructeur qui est honoré de la confiance de la RATP, de la SNCF et d’IDF Mobilités à hauteur de plusieurs milliards d’euros » via des commandes passées à Alstom, a-t-elle déploré. Avant d’ajouter :  « On attendrait un comportement plus soucieux des voyageurs et de l’intérêt général ».

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Alstom absorbe Bombardier

Henri Poupart-Lafarge

L’affaire a été rondement menée. Moins d’un an après l’annonce le 17 février 2020 de l’acquisition de Bombardier Transport par Alstom, le mariage sera consommé à la mi-journée. C’est en effet à ce moment-là que sont prévus la signature et le transfert des fonds, ce qui déclenchera le « closing » (le terme de la vente) et le transfert de responsabilités. Une bonne affaire financière puisque l’achat aura finalement coûté à Alstom 5,5 milliards d’euros. Initialement, le montant de la transaction devait être compris entre 5,8 milliards et 6,2 milliards d’euros.

En décembre, Alstom avait procédé à une augmentation de capital de près de deux milliards d’euros. La CDPQ (Caisse de dépôt et placement du Québec) devient désormais l’actionnaire principal avec 17,5 % du capital d’Alstom. Bouygues détient de son côté environ 6 % des parts.

Disparition de la marque Bombardier

Lundi, ce sera le « day one » pour reprendre un autre anglicisme fréquemment utilisé, « le premier jour où on travaillera vraiment ensemble », commente un porte-parole d’Alstom. Bombardier Transport va s’effacer dans l’ensemble et la marque va progressivement disparaître au profit de la seule marque Alstom. On n’utilisera donc plus le nom de Bombardier que pour l’activité aviation.

Nouvelle équipe de direction

Une nouvelle équipe de direction « un peu élargie » sera également annoncée lundi et les premiers audits de projets seront lancés car « il est arrivé que Bombardier se cogne à quelques problèmes d’exécution dans ses contrats », poursuit ce même porte-parole. Le super-contrat du RER B, gagné à la fin de l’année dernière par Bombardier avec CAF, devrait ainsi être examiné à la loupe, tant Alstom a été furieux de se faire évincer du marché, au point de tout faire pour le bloquer via des recours en justice.

Le nouvel ensemble va regrouper 75 000 collaborateurs dans le monde, réalisant un chiffre d’affaires de 15,7 milliards d’euros. Il devient ainsi numéro deux sur le marché, mais loin derrière le chinois CRRC qui affichait en 2019 un chiffre d’affaires d’environ 28 milliards. C’est d’ailleurs la menace de la concurrence chinoise grandissante qui avait dans un premier temps motivé la tentative de rapprochement avec Siemens Mobility, finalement bloquée par la Commission européenne, avant que Alstom ne porte son choix sur les activités ferroviaires de Bombardier.

Le carnet de commandes de l’ensemble s’élèvera à 71 milliards d’euros. Une nouvelle organisation va se mettre en place, tenant compte à la fois des doublons, comme dans le domaine des trains régionaux en France, et de l’implantation géographique désormais élargie. En plus de la France, où le groupe est en situation monopolistique (ce qui ne fait pas les affaires de la SNCF…) avec 11 500 salariés, l’Allemagne va prendre une dimension majeure, regroupant les 9 000 employés de Bombardier Transport auxquels s’ajoutent les 2 000 salariés d’Alstom. Le Royaume-Uni, où Bombardier dispose d’une usine à Derby, devient aussi une zone très importante. Citons encore le Mexique, ou la Chine où Alstom espère se développer grâce à Bombardier très présent. Alstom confirme son objectif de dégager 400 millions d’euros annuels de synergies de coûts dans quatre à cinq ans.

Négociations avec Skoda

Pour répondre aux demandes de la Commission européenne, Alstom est en négociations avec Skoda pour céder au constructeur tchèque le site de Reichshoffen (Bas-Rhin) ainsi que la plateforme Bombardier Talent 3 du site de Hennigsdorf en Allemagne. La Commission lui a donné jusqu’à juillet pour aboutir.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Les futurs trains du RER B attribués à Bombardier et CAF

RER B IDFM

Le 13 janvier, au lendemain d’un conseil d’administration extraordinaire de la RATP et à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire de SNCF Voyageurs, les deux entreprises ont décidé, en lien avec Ile-de-France Mobilités (IDFM), d’attribuer le contrat de renouvellement des trains du RER B au consortium regroupant Bombardier et CAF.

Attendue pour la fin de l’an passé, la passation du marché MI20 avait été partiellement suspendue le 17 décembre dernier par le Tribunal Judiciaire de Paris, à la requête de l’autre candidat en lice, Alstom. La RATP et SNCF Voyageurs avaient alors décidé de se pourvoir en cassation, « tout en mettant, sans délai, en application la décision du tribunal permettant d’avancer dans l’attribution du marché ».

Alstom et le consortium Bombardier-CAF ont alors eu jusqu’au 4 janvier pour déposer leurs offres complémentaires en application de la décision du Tribunal. Parallèlement, un recours devant le Tribunal Administratif de Paris avait également été engagé par Alstom, avant d’être rejeté le 13 janvier, permettant à la RATP (qui assure le pilotage de l’appel d’offres) et SNCF Voyageurs d’attribuer le marché.

Sous réserve d’éventuels recours, la signature pourra se faire après un délai légal de 11 jours. Et nul doute que les deux entreprises – et a fortiori IDFM – souhaitent une signature du marché dans les meilleurs délais.

Financé par IDFM, le montant du marché est de 2,56 milliards d’euros pour l’acquisition de 146 rames MI20 destinées à la ligne B du RER.

P. L.

Ewa

Les dessous de l’affaire du RER B du futur

RER B - Magenta

On attendait la commande de la prochaine génération de trains pour le RER B d’ici la fin de l’année. Nous y voilà… mais un recours d’Alstom bloque la procédure.

En présentant la première rame MI84 modernisée pour le RER B, le 7 octobre, Valérie Pécresse s’était engagée à annoncer avant la fin 2020 la commande des trains destinés à remplacer à terme les rames rénovées ou en cours de rénovation. Deux mois après l’annonce de la présidente du Conseil régional et d’Île-de-France Mobilités (IDFM), l’engagement est tenu… du moins pour ce qui est du financement – assuré à 100 % par l’autorité organisatrice – de l’acquisition de 146 premiers trains neufs. Et en plus, on sait que ce matériel, jusqu’à présent appelé MING, comme Matériel Interconnecté de Nouvelle Génération, s’appelle désormais MI20, les deux derniers chiffres désignant l’année de signature du marché. En principe, du moins.

Car si le financement, de plus de 2,5 milliards d’euros, « permet au Groupement de commande SNCF Voyageurs et RATP, chargés de la bonne réalisation de cette opération, de signer ce nouveau marché dans les plus brefs délais », selon IDFM, l’année risque de se terminer sans que la signature ait eu lieu.

Et pourtant, après l’évaluation des offres remises dans le cadre de l’appel lancé en 2018, le nom du candidat pressenti circulait depuis l’été dernier : un groupement réunissant Bombardier Transport et CAF, face à un seul concurrent, Alstom. Mais ce dernier a lancé deux recours successifs, avant même que l’attribution du marché soit connue. De la sorte, « Alstom rend impossible le respect des délais fixés pour la passation du marché », constatent la RATP et la SNCF dans un communiqué commun, publié le 18 décembre. Soit le lendemain de la suspension partielle de la procédure de passation du marché MI20 par le Tribunal Judiciaire de Paris à la deuxième requête d’Alstom, qui remettait en cause une modification introduite en cours de procédure, la première ayant été déboutée. Sans attendre, la RATP et la SNCF ont décidé de se pourvoir en cassation.

« Le Tribunal, qui a par ailleurs rejeté la plupart des arguments d’Alstom, considère néanmoins que la RATP n’était pas en droit de modifier certains paramètres d’évaluation du critère prix en cours de procédure, ce qui était pourtant prévu par le règlement de la consultation », ajoutent les deux opérateurs. Selon eux, « cette modification concernait tous les concurrents de manière non discriminatoire, et visait l’adaptation des conditions d’exécution du marché, pour tenir compte des contraintes nouvelles de planning, notamment liées à la crise sanitaire. Par ailleurs, cette modification concernait une part extrêmement marginale du marché et ne lésait aucun candidat en particulier ».

Précisant que le recours en cassation « n’est pas suspensif », la RATP « va donc mettre sans délai en application la décision du tribunal en reprenant partiellement la procédure, afin de conclure le marché au plus vite, au bénéfice des Franciliens ». Et demande aux candidats de déposer leurs offres révisées « pour début janvier ».

Une date qui n’est sans doute pas innocente, vu qu’Alstom est sur le point de mettre la main sur Bombardier Transport – et son usine de Crespin – fin janvier. A la date demandée par la RATP, les deux entités seront encore indépendantes… et il y aura bien deux offres séparées. Avis à ceux qui voient dans les requêtes d’Alstom une tactique pour faire traîner le processus au-delà de la reprise de Bombardier Transport, laissant imaginer un possible retrait de l’offre commune avec CAF, voire que l’appel d’offres soit déclaré infructueux.

Est-ce là le véritable enjeu pour Alstom ? Après tout, on pourrait naïvement se demander quel intérêt le constructeur aurait à refuser de gagner de la main gauche ce qu’il perdrait de la main droite. Un gain oui, mais partagé avec CAF, un des deux candidats à la reprise du site Alstom de Reichshoffen, en Alsace. Et pas le candidat choisi par le propriétaire actuel, qui préfère Skoda. Un concurrent bien mois dangereux pour Alstom que le constructeur espagnol, qui dispose actuellement d’un seul site en France, à Bagnères-de-Bigorre, loin de Paris et pas (encore) embranché sur le réseau ferré national, mais qui a ravi il y a un an le marché des rames intercités. Des rames qui, comme celles du Mi20 seraient idéales à produire par le site industriel alsacien.

Ewa

Rejet du recours de Siemens sur le marché de la 3ème ligne du métro de Toulouse

3e ligne métro Toulouse, desserte aéroport

La réponse du tribunal administratif de Toulouse n’a pas trainé : le 2 décembre, il a indiqué avoir rejeté la requête en référé précontractuel de Siemens Mobility, déposée le 24 novembre, au sujet de l’attribution à Alstom du marché ensemblier du système de la 3ème ligne de métro de Toulouse (comprenant le matériel roulant, les équipements d’automatisme et de voie, l’alimentation et la maintenance). Le calendrier pourra donc se dérouler comme prévu, avec un début des travaux annoncé pour la fin 2022.

C.S. 

Ewa

Le marché de la troisième ligne du métro de Toulouse suspendu après un recours de Siemens

3e ligne métro Toulouse, desserte aéroport

Mauvais perdant, Siemens ? Visiblement, le groupe allemand a du mal à accepter que son rival Alstom lui souffle le marché d’ensemblier de la troisième ligne du métro de Toulouse.

Ce marché à 713 millions d’euros devait être signé le 26 novembre entre le président de Tisséo Jean-Michel Lattes et le président d’Alstom France Jean-Michel Eyméoud, en présence du président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc. Mais l’annonce d’un référé précontractuel déposé par Siemens devant le tribunal administratif de Toulouse a entraîné la suspension du processus.

Ayant installé en 2016 son centre mondial de compétences consacré au métro automatique à Toulouse, deuxième ville après Lille à avoir adopté le Val de Matra (racheté ensuite par Siemens) en 1993, Siemens Mobility s’estimait peut-être le candidat idéal. Mais la commission d’appel d’offres en a décidé autrement. « L’offre d’Alstom était à la fois la moins chère et la meilleure techniquement », avait déclaré le président de Tisséo lors de l’annonce de ce choix. Par ce recours, Siemens souhaite obtenir des éléments complémentaires permettant de justifier son éviction et le choix Alstom. Ni Tisséo, ni Alstom, ni Siemens n’ont souhaité faire de commentaires en attendant la décision du tribunal administratif.

Catherine Stern

Ewa

Alstom fera rouler la 3ème ligne du métro de Toulouse

3e ligne métro Toulouse, desserte aéroport

Tisséo Collectivités, l’organisateur des transports de l’agglomération toulousaine, a désigné lors de son comité syndical du 4 novembre Alstom comme ensemblier du système de transport de sa troisième ligne de métro, pour un montant de 713,56 millions d’euros.

Alstom a été préféré aux 3 autres candidats (Ansaldo STS, CAF et Siemens) qui avaient participé à un dialogue compétitif démarré en 2018. « L’offre d’Alstom était à la fois la moins chère et la meilleure techniquement, a indiqué Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo Collectivités. Nous avons obtenu un bon prix (800 M€ estimés au départ) suite à la guerre économique entre les quatre entreprises. » Les deux précédentes lignes du métro toulousain avaient été construites par Siemens.

Alstom sera en charge de la conception, de la construction et de la maintenance du système de transport, ce qui comprend la construction de la voie, le cœur du système des rames, les façades de quai, les automatismes de conduite et les véhicules de maintenance. Implantée en Occitanie, l’entreprise dispose d’une usine de 1 000 salariés à Tarbes et de son centre d’excellence dédié aux systèmes électriques ferroviaires à Toulouse avec IGE+XAO et Safran.

Le futur métro appartiendra à la gamme Métropolis, qui équipe 25 villes dont Barcelone, Buenos Aires, Budapest, Singapour et bientôt Bucarest. Les rames auront une largeur de 2,70 mètres (contre 2,06 pour les VAL actuels) et une longueur de 36 mètres, extensibles à 48 mètres. Elles pourront rouler à 41 km/h (contre 35 km/h pour les deux premières lignes). La capacité à terme sera de 15 000 personnes par heure et par direction.

Catherine Stern

Ewa

Le métro du Grand Paris se dévoile

Métro du Grand Paris

Une étape symboliquement importante. C’est avec ces mots que Thierry Dallard, le président du directoire de la Société du Grand Paris, a présenté les futures rames qui rouleront sur les lignes 15, 16 et 17 du Grand Paris, dont une maquette grandeur nature est exposée à la Fabrique du Métro à Saint-Ouen (en Seine-Saint-Denis) à partir du 3 octobre*. « C’est le fruit de plusieurs années de travail », a résumé Henri Poupart-Lafarge, le PDG d’Alstom qui s’est vu attribuer il y a deux ans un contrat portant sur la conception et la fourniture de quelque 1 000 voitures avec des rames de six voitures pour la ligne 15 et de trois voitures pour les lignes 16 et 17.

Conçu à partir de la gamme Métropolis d’Alstom, ce nouveau métro automatique pourra circuler à une vitesse beaucoup plus élevée que le métro parisien : entre 55 et 65 km/h suivant les lignes, avec des pointes pouvant atteindre 110 km/h du fait des inter-stations importantes (le métro parisien circule entre 21 et 27 km, sauf sur la ligne 14 où il atteint près de 40 km/h).

Les rames, d’un grand gabarit (avec des voitures de 2,8 m de large, proche de celui d’un RER), sont ouvertes sur toute la longueur du train, facilitant la circulation d’une voiture à l’autre. Chaque voiture est équipée de trois larges portes et donne une impression d’espace avec peu de places assises. 500 à 1 000 passagers pourront être transportées selon les versions. Avec un code couleur : à côté des sièges bleus, les plus nombreux, les places rouges sont réservées aux voyageurs prioritaires. « Les dossiers des sièges remontent haut pour assurer plus de confort et les formes d’accoudoirs sont arrondis. Tout ce qui concerne la préhension part de très haut et va très bas (nous avons pensé aux enfants). Tout a été pensé dans les moindres détails », souligne Xavier Allard, le directeur du design chez Alstom.

« Nous voulions un espace le plus large possible et l’ambiance la plus lumineuse pour donner une impression de sécurité et de propreté », explique Régine Charvet Pello du cabinet RCP, qui a participé à l’écriture du cahier des charges pour le design. Les extrémités des trains sont totalement ouvertes grâce à des pare-brises panoramiques. Une prouesse technique, selon Xavier Allard. « Il y a eu tout un travail de reprise de caisse pour aboutir à cet espace avant totalement ouvert », raconte le patron du design chez Alstom. « Les sièges sont suspendus pour laisser le sol entièrement accessible », ajoute-t-il. Toujours dans cet objectif de donner une impression d’espace, ce qui facilitera du même coup le nettoyage.

Ce métro sera également sous surveillance avec six caméras installées dans chaque voiture et des interphones pour contacter les agents au cas où… Sur toute la longueur du train, des écrans informeront les voyageurs sur le plan de la ligne, les horaires d’arrivée… Les taux de remplissage seront même communiqués pour permettre aux voyageurs de bien se placer sur les quais.

« Ce sera une vitrine pour Alstom », se réjouit Henri Poupart-Lafarge qui annonce les premiers essais l’année prochaine et les premières livraisons à partir de 2023-2024.  Rien qu’avec ce contrat, le constructeur français estime avoir devant lui une dizaine d’années de travail.

M.-H. P.

* Portes ouvertes chaque premier samedi du mois, ainsi que visites sur réservation 

(https://www.societedugrandparis.fr/fabrique)

 

 

 

Ewa

Alstom acquiert Ibre, spécialiste des disques de frein

ALSTOM; IBRE ; experienced designer and producer and brake discs & levers; IBRE , experienced designer and producer and brakedisc & levers; 89100 Saint-Denis-lès-Sens, Autorisation image OK

Alstom, qui cherche à « étendre ses savoir-faire« , a annoncé le 30 juin l’acquisition de la société Ibre, spécialisée dans le développement, la fabrication et la fourniture de disques de frein en fonte ou acier pour le matériel roulant ferroviaire (à grande vitesse, interurbain, régional, suburbain, tramways et métros). Ibre emploie une trentaine de salariés sur son site de Sens (Yonne) et a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 10 millions d’euros en 2019, dont plus de la moitié émane de clients français, en première monte comme pour la maintenance du matériel roulant. À l’international, les clients d’Ibre se situent en Autriche, en Australie, en Belgique, dans les pays nordiques, en Grande-Bretagne, en Inde et en Allemagne.

Pour Alstom, qui travaille déjà avec Ibre sur des projets pour la SNCF, « cette acquisition s’inscrit dans le cadre du plan stratégique AiM (Alstom in Motion) ». Devenue filiale à 100 % d’Alstom, la société a été renommée Alstom Ibre et continuera de travailler avec les autres constructeurs et mainteneurs de matériel roulant.

P. L.

Ewa

Malgré la crise, Alstom maintient ses objectifs

Assembly of the AGV trailers for NTV .La Rochelle

L’optimisme est de mise chez Alstom qui présentait ce matin les résultats de son exercice 2019-2020. Entre le 1er avril 2019 et le 31 mars 2020, Alstom a enregistré 9,9 milliards d’euros de commandes, ce qui porte son carnet de commandes à 40,9 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires a atteint 8,2 milliards d’euros et le résultat net 446 millions d’euros.

« La profitabilité est en hausse, le cash-flow s’est amélioré », commente Henri Poupart-Lafarge, le PDG d’Alstom, « L’année 2019-2020 est en ligne avec nos objectifs », ajoute-t-il. En revanche, la baisse de la production durant la période de confinement n’est pas rattrapable et le prochain exercice en sera forcément impacté du point de vue financier. Le groupe prévoit un plan d’économie pour en amortir les conséquences. « Nous limiterons les recrutements et baisserons nos charges », se borne à indiquer Henri Poupart-Lafarge.

Mais les perspectives à plus long terme sont positives. « Alstom sera prêt quand le marché rebondira », affirme le dirigeant qui confirme les objectifs 2022-2023 du plan Alstom in Motion (ce plan prévoit notamment une hausse moyenne de l’activité de 5 % par an entre 2019 et 2023).

« Nous souhaitons, tout en respectant les gestes barrière, retrouver une production normale voire l’accélérer car certains clients nous demandent de rattraper les retards », poursuit le dirigeant. A plus long terme, ce dernier se dit confiant, « convaincu de la pertinence du ferroviaire ». Et il confirme la clôture de la transaction avec Bombardier au premier semestre 2021.

M.-H. P.