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Ewa

L’Espagne prépare le billet unique pour les transports publics

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Le billet unique doit arriver en 2026, assure le ministère espagnol des Transports. A cette échéance un seul titre de transport permettra d’utiliser les services urbains et périurbains dans tout le pays. L’utilisation de bicyclettes publiques sera inclue. Il est également prévu d’intégrer ultérieurement dans ce dispositif les services de mobilités partagés, par exemple le covoiturage. Le billet aura un prix unique pour une durée déterminée.

Toutefois, le projet écarte, pour le moment, les services commerciaux assurés par chemin de fer. Autrement dit, seules seront prises en compte dans cette première étape les liaisons assurées dans le cadre des obligations de service public (OSP), essentiellement les trains banlieue et régionaux et non les dessertes à grande vitesse ou les grandes lignes.

Le gouvernement espagnol, qui se donne donc douze mois pour y parvenir, a chargé la société Ineco d’étudier et de mettre au point les détails du système. Une subvention de 900 000 euros a été allouée à ce consultant madrilène en ingénierie, qui est lié à l’ensemble public Adif-Renfe.

L’objectif du ministère, dont le titulaire est Oscar Puente, est de « promouvoir pour tous une mobilité soutenable, sûre et accessible ». Il entend être suivi par un maximum d’opérateurs de transport public, ce qui passe par un rapprochement si ce n’est une fusion de gammes tarifaires, y compris avec les réseaux sous la responsabilité des communautés autonomes. Et donc par des mécanismes complexes de péréquation.

Michel Garicoix

Ewa

Mauvaise passe pour le titre unique

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C’est ce que l’on peut appeler un enterrement de première classe : auditionné début mars par le Sénat, le nouveau ministre des Transports Patrice Vergriete a indiqué que le pass rail, projet annoncé par Emmanuel Macron en 2023, serait bien expérimenté cet été, comme prévu, mais pour les jeunes seulement… Et seulement en été.
Le sort du titre unique de transport à l’échelle nationale, ce sésame permettant de sauter facilement du TER au métro, tramway, RER, bus, vélo ou voiture partagée, partout en France,  est-il lui aussi sur la sellette ? Promis en 2023 pour 2025 par Clément Beaune, alors ministre de tutelle, une année est passée. Où en est-on ?
« Le ministre croit à la nécessité d’en passer par une expérimentation préalable pour avancer sur ce projet ambitieux. Il devrait annoncer prochainement les premiers territoires pilotes qui participeront à cette première phase d’expérimentation », indique un conseiller. Des volontaires ?

Pas de candidat à ce jour

En un an, au sein de la DGITM, les services techniques du ministère des Transports, ont bien planché sur la partie technologique du projet, organisé un hackathon, retenu deux solutions techniques afin de trouver le support idéal pour cette carte interopérable qui ouvrirait toutes les portes des réseaux de transport public. Et mis autour de la table les autorités organisatrices de mobilité (AOM) régions, intercommunalités, les opérateurs de transport, les associations d’usagers, dans le but de lancer une première expérimentation en 2024 sur un territoire pilote. Mais n’a rien vu venir… A ce jour, aucune AOM ne s’est portée candidate. Celles qui avaient déjà développé des titres de transport uniques à l’échelle de leur territoire ou du bassin de mobilité semblent assez réticentes. Pour l’association Régions de France, le titre unique, c’est non, « Pas intéressées », indique un conseiller.

Au ministère, on se veut rassurant : « Quatre régions ont confirmé leur motivation pour participer à l’expérimentation. Des autorités organisatrices de la mobilité locales également. Plus largement nous avons travaillé avec l’ensemble des régions métropolitaines à l’élaboration de la feuille de route publiée l’été dernier, et nous continuons à échanger régulièrement avec toutes les régions, qui seront associées aux groupes de travail et à la gouvernance », s’est vu répondre VRT. Il y a un an, à l’annonce du projet, l’association d’élus Intercommunalités de France y voyaient un projet « enthousiasmant ». Un élu régional, Roch Brancour, vice-président chargé des Transports des Pays de la Loire, se disait « très motivé », d’autant que sa région n’avait pas encore investi sur le sujet, l’expérimentation du titre unique mobilité arrivait au bon moment, disait-il alors.
Si la question technique de l’interopérabilité du support est surmontable, les solutions de paiement avec une application mobile en post paiement aussi, le sujet de la gouvernance, reste visiblement un gros enjeu.

On efface tout et on recommence ?

Le pass unique verrait-il les portes se refermer sur lui ? Que faire des cartes uniques multimodales qui existent déjà ? La Bretagne, par exemple, a créé en 2006 sa carte régionale unique KorriGo pour les transports urbains, scolaires, maritimes et ferroviaires. On efface tout et on recommence avec un titre unique ? « La Région n’a pas candidaté pour l’expérimentation de ce titre unique », s’est vu répondre VRT, et l’élu en charge des mobilités, Michael Quernez n’a pas souhaité s’exprimer « pour l’heure sur ce sujet ». Il y a un an pourtant, interrogé par nos confrères de La Gazette des communes, il se tenait « à disposition pour envisager un prolongement de ces coopérations à l’échelle nationale », mais appelait déjà le ministère à « ne pas remettre en cause la dynamique déjà bien engagée dans certaines régions ». La question de la gouvernance reste entière.

Devant la réticence des collectivités locales, le billet unique semble un peu patiner. Pourtant, de l’avis du régulateur des transports, l’ART, ce serait un sérieux accélérateur pour les services numériques de mobilité et donc, pour le MaaS (Mobility as a service qui permet de planifier, réserver et payer de nombreux moyens de transport sur une même plateforme numérique). Dans un rapport de mai 2023, l’autorité constate que la billettique dématérialisée reste très minoritaire (une centaine de réseaux locaux, sur les 330 AOM recensées), très cloisonnée géographiquement – avec la coexistence de plusieurs services numérique dans les pôles urbains d’une même région. En clair, l’hétérogénéité et le manque d’interopérabilité des systèmes billettiques existants freinent le développement du MaaS. L’idée du titre unique de transport à l’échelle nationale permettrait de prendre le problème différemment selon l’ART. Qui aborde plusieurs scénarios techniques : abonnement national à tarif unique pour accéder à l’ensemble des transports publics sur une période donnée, titre unique pour chaque trajet, support unique (carte bancaire, application mobile…) avec un paiement à l’usage.

Mais dans tous les cas, le titre unique exigera nécessairement de simplifier les grilles tarifaires. Et la liberté tarifaire est une prérogative extrêmement chère aux collectivités locales. Il faudra bien différencier le support du tarif, prévenait déjà le Gart. « Pas besoin de titre de transports si les transports sont gratuits », s’amuse-ton du côté de Régions de France. Clin d’œil à la gratuité des transports urbains mise en œuvre à Dunkerque par le maire devenu ministre, Patrice Vergriete.

Nathalie Arensonas

Ewa

Clément Beaune souhaite un billet unique pour les transports dans deux ans

Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports

C’est l’une des grandes idées défendues par le ministre délégué chargé des Transports : la mise au point d’un billet unique permettant de se déplacer partout en France en empruntant les transports publics. D’où le lancement, le 7 février, d’un hackathon (concours d’idées) à la Cité des Sciences et de l’industrie à Paris, dans le cadre du forum de l’Agence de l’innovation pour les transports. « C’est par des solutions innovantes et concrètes qu’on peut révolutionner le quotidien des usagers des transports en commun en France« , a indiqué à cette occasion Clément Beaune. « Quand j’ai émis cette idée, on m’a dit qu’il fallait au moins dix ans pour ça. Mais je suis convaincu qu’en l’espace de deux ans, on peut développer le billet unique partout en France« , a-t-il affirmé dans une interview à 20 Minutes.

Le ministre envisage « une expérimentation dès la fin 2023 dans un certain nombre de territoires volontaires« . Un groupe de travail va être lancé avec les autorités organisatrices des mobilités « afin de définir les modalités de mise en oeuvre d’un titre unique de transport à l’échelle nationale« , a-t-il ajouté.

Mais la tarification unique attendra, le ministre la dissociant du support : « Il faut respecter cette politique de la décentralisation des transports« , a-t-il dit, la tarification étant du ressort des collectivités locales.