Ville, Rail & Transports. Comment jugez-vous la proposition de la direction de la SNCF sur les fins de carrière?
Thomas Cavel. C’est une proposition d’accord qui porte des dispositions de progrès très importantes. L’accord s’appelle d’ailleurs désormais CCA : congé d’activité anticipée car il permet de travailler pendant une période, puis d’arrêter avec compensation financière et non plus d’alterner périodes travaillées et non travaillées. Il traite aussi du temps partiel en fin de carrière, de l’aménagement, de rémunérations et d’éléments autour de la pénibilité.
Ces dispositions répondent à des aspirations de salariés qui sont en fin de carrière mais donne aussi de la visibilité à ceux qui n’y sont pas encore car c’est un accord à durée indéterminée.
VRT. Comment expliquez-vous ces améliorations importantes proposées par la SNCF?
T. C. C’est dans la continuité de ce que nous avons imposé en février. Nous avions dit qu’il fallait des mesures au niveau du groupe pour redonner corps à l’unité sociale. Nous avons poussé ce sujet car le cadre social a été très mis à mal avec l’éclatement du groupe. La réponse de Jean-Pierre Farandou a été de proposer une plateforme de progrès social. C’est donc une première brique.
VRT. Le contexte des JO joue-t-il en votre faveur?
T. C. Je suis toujours étonné que l’on traite les JO sous l’angle de la conflictualité. Car la production que nous allons devoir réaliser va être hors norme. Mais en réalité elle sera peut-être un optimum que nous devrons atteindre à l’avenir avec la hausse de la part du ferroviaire. Servons-nous en pour en faire un levier de progrès social.