Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

BlaBlaCar se lance sur le marché du court-voiturage

La société de covoiturage longue distance Blablacar élargit ses frontières : elle veut désormais aussi se développer sur le créneau de la courte distance en mettant en relation des automobilistes avec des passagers pour leurs trajets domicile-travail…

via une nouvelle application baptisée BlablaLines et lancée le 2 mai.

C’est un algorythme qui calcule le point d’arrêt le plus proche du passager et doit permettre à l’automobiliste d’éviter un détour. De plus, les trajets aller et retour indépendants l’un de l’autre pour « n’avoir pas besoin de calquer son agenda sur celui de quelqu’un d’autre », détaille Frédéric Mazzella, le président-fondateur de Blablacar. Le prix est de 5 euros, à remettre directement et en cash par le passager à l’automobiliste. Dans un premier temps, l’application va être proposée sur deux relations, Toulouse-Montauban et Reims-Châlons-en-Champagne et Blablacar ne prendra pas de commission.

Le temps de tester le projet avant de voir s’il peut être déployé. Car ce marché est difficile. On y trouve d’autres sociétés, telles Karos et IDVroom, la filiale de la SNCF, qui cherchent à résoudre une même équation économique : mettre sur pied un réseau suffisamment dense de conducteurs pour générer un trafic important, permettant d’assurer la rentabilité du système.

Ewa

Les cars concurrencent surtout les TGV et les TET

Captured’écran2016 03 22à15.38.56

L’observatoire mis en place par l’Arafer, l’autorité de régulation du secteur, dresse un premier bilan de la libéralisation du transport longue distance par autocar. L’offre, qui s’étend sur tout le territoire, s’est mise en place très rapidement mais la demande reste concentrée sur quelques liaisons… « Il est important que chacun connaisse l’état du marché et que les responsables politiques puissent disposer d’éléments d’information fiables pour ensuite pouvoir prendre les bonnes décisions », a expliqué Pierre Cardo, le président de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer), qui présentait le 21 mars le premier bilan de la libéralisation du transport longue distance par autocar permise par la loi Macron.

Ce bilan, établi par l’observatoire des transports et de la mobilité sur les six premiers mois de la libéralisation, montre que, à la fin décembre, 148 lignes d’autocar étaient proposées et 136 villes desservies, de toutes tailles. « Le maillage s’est rapidement constitué », commente Nicolas Quinones-Gil, responsable de l’observatoire, même si, reconnaît-il, « Paris et Lyon sont les deux villes où les voyageurs se voient proposer le plus de destinations possibles ». En effet, même si le réseau s’étend sur 76 000 kilomètres, la demande reste concentrée sur quelques liaisons, notamment celles baptisées Top 10 par l’observatoire et qui concentrent 51 % du nombre total de passagers transportés, la plupart au départ ou à l’arrivée de Paris (voir la carte).

Les 6 opérateurs qui se sont pour le moment positionnés sur le marché (Ouibus, Isilines, Eurolines, Flixbus, Megabus, Starshipper) se font concurrence sur 197 liaisons, soit sur près de 30 % de l’offre. Curieusement, la seule liaison qu’ils proposent tous Paris-Angers. Et ils sont encore 5 à se concurrencer sur Paris-Lille, Paris-Lyon et Paris-Rennes.

Sur le créneau des liaisons de moins de 100 kilomètres, qui doivent faire l’objet d’une déclaration auprès du régulateur, 121 liaisons avaient été notifiées à l’         ARAFER au 21 mars 2016. Si les régions estiment que ces lignes peuvent entrer en concurrence avec les services TER qu’elles subventionnent, elles peuvent saisir l’ARAFER pour demander soit une interdiction, soit une limitation. A condition qu’elles puissent démontrer que le service d’autocar porte une atteinte substantielle aux liaisons TER.

28 liaisons ont déjà fait l’objet de saisines de la part des AOT et l’Arafer a pour le moment rendu deux avis favorables et 4 défavorables. Quatre liaisons de moins de 100 km étaient commercialisées à l’heure où nous mettions sous presse, mais une cinquantaine pourrait l’être suite à l’expiration du délai de saisine.

« A quoi répondent ces liaisons ? A une offre qui n’existe pas ? Ou bien à des heures où ne circulent pas de TER ? » , s’interroge Anne Yvran-Billon, la vice-présidente de l’Arafer qui indique qu’il faudra attendre de connaître les informations collectées sur le ferroviaire, en juin 2016, pour commencer à avoir des réponses.

Pierre Cardo assure d’ores et déjà que le public visé n’est pas le même. « Les prix proposés par les autocaristes sont très bas. Ils ne visent pas les mêmes voyageurs que les TER mais cherchent à attirer une clientèle nouvelle, d’occasionnels ou de voyageurs disposant d’un faible budget mais de plus temps comme les étudiants par exemple». Selon lui, « la concurrence directe avec les TER n’est pas évidente. Elle l’est sans doute plus avec les trains d’équilibre du territoire ». Les cars sont aussi en concurrence avec les TGV si l’on se base sur le top 10 des destinations par autocar.

L’observatoire de la mobilité publiera chaque trimestre un bilan détaillé du marché du transport par autocar. Complété par des analyses similaires dans le secteur du ferroviaire, il permettra, précise le gendarme des activités terrestres, « de pouvoir présenter une analyse de la concurrence intermodale  (train, autocar, covoiturage) ».

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Rezo Pouce, la nouvelle façon de se transporter en zone rurale

Captured’écran2016 02 03à16.05.36 e1626448584726

Après le transport à la demande pour desservir à moindre coût les zones peu denses, voici l’auto-stop organisé. C’est en tout cas une des solutions envisagées par le groupe Transdev qui vient de signer, le 25 janvier, un accord de partenariat à Montauban dans le Tarn-et-Garonne avec l’association Rezo Pouce créée en 2011 et qui commence à avoir un certain succès dans la région. « C’est une innovation frugale, simple, astucieuse et solidaire de faire “voiture en commun”, c’est pour tout cela qu’elle nous a séduits, explique Laurence Broseta, directrice générale France de Transdev. C’est aussi une réponse adaptée au besoin des collectivités de desservir tous les territoires malgré des budgets très contraints. » « Il suffit qu’environ 4 à 5 % de la population d’un territoire se montre solidaire pour que le système fonctionne », assure de son côté Alain Jean le fondateur de Rezo Pouce.

Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ? Des arrêts sont identifiés par un panneau vert montrant un pouce en l’air. L’utilisateur s’y positionne tenant le panneau de sa destination bien visible et l’automobiliste solidaire – reconnaissable au macaron Rezo Pouce collé sur son pare-brise, s’arrête pour l’emmener. La participation financière est à la convenance de chacun, et le plus souvent absente. « D’après nos enquêtes, les gens n’attendent jamais plus de 8 minutes que quelqu’un s’arrête pour les prendre, et c’est plus souvent 3 à 4 minutes », assure Alain Jean. Le réseau compte à ce jour 140 communes, principalement en Midi-Pyrénées et Haute-Savoie. Mais des déploiements sont en cours, notamment dans le parc du Gâtinais et dans le département des Yvelines, qui devraient porter le nombre de communes adhérentes à 350 d’ici à la fin de l’année. Les collectivités qui souhaitent adhérer au dispositif payent une adhésion allant de 5 000 à 16 000 euros (selon leur taille) la première année, de 2 500 à 6 000 ensuite.

L’initiative est portée par une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), dans laquelle Transdev a pris une participation financière de 100 000 euros. Particulièrement adapté aux territoires ruraux où l’habitat est bien trop diffus pour mettre en place le moindre service de transport rentable, Rezo Pouce fonctionne dans le Grand Montauban, précisément parce qu’il s’agit d’une agglomération de huit communes, dont sept rurales, la plus grande comptant 3 600 habitants. La ville elle-même est aussi très étendue, avec ses 13 500 hectares et 150 km de voirie, c’est la deuxième commune la plus étendue de France, après Arles. « En 2012, la proposition de Rezo Pouce est tombée à pic pour le Grand Montauban qui réfléchissait à créer une plateforme de covoiturage », rappelle sa présidente Brigitte Barèges.

210 personnes sont adhérentes à Rezo Pouce (35 arrêts), qui s’inscrit officiellement dans la continuité du réseau Le Bus TM et ses sept lignes de bus (21 véhicules transportant 3 millions de voyageurs par an), géré par Transdev depuis 2006. « Il arrive souvent que des conducteurs sans macaron s’arrêtent, nous conseillons à nos utilisateurs de se fier à leur instinct et de monter dans l’automobile s’ils se sentent en sécurité », précise Alain Jean. Selon lui, cette initiative doit permettre à terme de « faire baisser le nombre de voitures et d’améliorer le lien entre les personnes ». Même s’il reconnaît que les principaux utilisateurs sont les jeunes et les personnes en situation précaire.

L’arrivée de Transdev devrait professionnaliser le dispositif. D’abord par la promotion nécessaire à sa diffusion. D’ailleurs, le groupe a déjà proposé l’auto-stop organisé à Airbus Toulouse, dont il transporte les salariés et l’a inscrit dans sa réponse à l’appel d’offres pour la DSP du réseau de Narbonne. Ensuite par son soutien technique. Sa filiale Cityway va développer une application mobile pour cet automne. « L’appli devra permettre de se géolocaliser, de dire qu’on est en attente et comprendra une fonction sécurité, rassurante pour les utilisateurs. Ce sera peut-être un QR-code à flasher », déclare Alain Pittavino, président de Cityway. Et voilà comment une invention vieille comme le monde, l’auto-stop, devient une fashion attitude !    

Cécile NANGERONI

 

Ewa

Autopartage, covoiturage, vélo en libre-service : +35 % par an jusqu’en 2020

512 LM001380

Partage de voiture, vélo ou parking, et covoiturage, devraient connaître d'ici 2020 une croissance de 35% par an à l'échelle mondiale, selon une étude du cabinet Roland Berger, publiée le 6 octobre… …« Le marché mondial des véhicules partagés et des offres de mobilité va croître de 35% par an jusqu'en 2020 », selon cette étude. 

Les consommateurs changent leurs habitudes, et privilégient, de plus en plus, l'usage et non la propriété, poussé en cela par le développement d'applications mobiles et autres solutions digitales, qui font le lien.

Par ailleurs, indique le cabinet, « en plus des start-up innovantes, encore plus de sociétés établies (comme: les constructeurs automobiles, les compagnies aériennes et les entreprises de transport et de logistique) entrent dans la mêlée ».

L'autopartage devrait particulièrement profiter de ces changements d'habitudes, et atteindre en 2020 un chiffre d'affaires de 5,6 milliards d'euros. Qu'il s'agisse de gestion de flottes d'entreprises, de location aux particuliers, ou entre particuliers, la croissance annuelle est évaluée à 30 %. 

Le covoiturage et les services de taxi pour des déplacements courts ou moyens, connaîtront le plus important taux de croissance, 35% par an, précise le cabinet Roland Berger, qui ajoute que « le covoiturage, avec des particuliers comme conducteurs, atteindra des niveaux de croissance particulièrement élevés dans les zones urbaines ».

Le volume devrait atteindre 5,2 milliards d'euros en 2020.

Quant au partage de vélos, domaine qui s'est taillé une place importante dans les déplacements en ville, il devrait continuer à croître, d'environ 20% par an, pour atteindre 5,3 milliards d'euros: « la vaste disponibilité de bicyclettes sera la source d'une autre explosion de croissance, de nouveaux groupes de clients se développant », souligne l'étude.

Enfin, marché moins important mais qui devrait toutefois augmenter de 25% par an pour atteindre un chiffre d'affaires évalué à 2 milliards d'euros d'ici 2020, le stationnement partagé. 

« Les communications mobiles et l'intégration de places de parking privées ouvrent un nouveau marché attrayant », note le cabinet Roland Berger dans cette étude.

D'après l'observatoire société et consommation, les 18-25 ans sont deux fois plus nombreux à recourir au covoiturage (40%) et à l'autopartage (6%) que leur aînés. 

Ewa

BlaBlaCar veut lever 100 millions de dollars

Thomas groupe en voiture 1 C David Lefevre Covoiturage.fr

La start-up française de covoiturage longue-distance, BlaBlaCar, va lever 100 millions de dollars (73 millions d'euros), auprès du fonds d'investissement Index Ventures pour se développer à l'international, rapporte le 2 juillet, le Financial Times. …« Les investisseurs parient 100 millions de dollars que BlaBlaCar (…) peut devenir la prochaine grande réussite de l'économie de partage après Airbnb et Uber, » écrit le Financial Times.

La levée de fonds, d'un montant record pour une entreprise de technologie en Europe, aura lieu auprès du fonds d'investissement Index Ventures, qui a déjà soutenu le logiciel de partage de fichiers à distance Dropbox.

Les fonds déjà associés, Accel Partners, ISAI et Lead Edge Capital, participeront à l'opération.

Fondé en 2006, BlaBlaCar (ex-Covoiturage.fr) est devenu le leader français du secteur et revendique 95% des annonces de covoiturage en France.

La start-up assure qu'un million de personnes sont transportées par mois en Europe via ses services et emploie aujourd'hui 150 personnes dont environ 100 en France.

Dans le covoiturage entre particuliers sur internet, chaque passager paie le conducteur du véhicule pour un trajet donné, une partie de la somme revenant au site jouant le rôle d'intermédiaire. 

Ewa

Île de France : une étude identifie 11 portions d’autoroutes à ouvrir aux bus et au covoiturage

DSC 0089

Onze axes express multimodaux ont été identifiés dans une étude sur le partage multimodal des autoroutes et voies rapides dans la région… …Cette étude, réalisé par STIF et la Direction des routes Île-de-France (DIRIF), dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau Plan de déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF), et cofinancée par le STIF, la Région Ile-de-France et l’Etat (DRIEA), a retenu des tronçons qui feront l’objet d’aménagements, soit par l’ouverture de la bande d’arrêt d’urgence, soit par la réservation d’une voie aux bus lors des périodes de congestion. La longueur de ces aménagements variera entre un et dix kilomètres.

Pour améliorer les conditions de circulation des lignes de bus Express, l’étude a précisé les portions d’autoroutes ou de voies rapides devant faire l’objet d’aménagement de voirie. Le choix de ces tronçons s’est fondé sur trois critères : le nombre d’utilisateurs de bus susceptibles de bénéficier de l’aménagement, l’amélioration des temps de parcours et le coût.

Un programme prioritaire de réalisations a été défini portant sur l’A1, l’A6, l’A10, l’A3, l’A12, la RN118 et la RN104. Ce programme, d’un montant total prévisionnel de 65 M€, a vocation à être mené progressivement d’ici 2020 dans le cadre d’une contractualisation entre l’Etat, la Région et le STIF. Dans le même temps, l'opportunité d'ouvrir certaines voies aux taxis, au covoiturage voire aux véhicules électriques pourra être étudiée précisément, sur l’A1 et A6, notamment.

 « Ce projet en Île-de-France s’inscrit en pleine cohérence avec la politique nationale de développement des nouveaux usages de la route », souligne Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux transports. Après les exemples grenoblois ou marseillais, les ministères en charge de l’Intérieur et des Transports ont confié à leurs inspections respectives une mission visant à réaliser un premier retour d’expérience et à définir les conditions de leur extension encadrée.

 « Dès l’inscription de sa définition dans le Code de la route, nous veillerons à l’ouverture de ces voies au covoiturage », ajoute Pierre Serne, vice-président (EELV) chargé des transports à la région Ile-de-France.

« Le développement des bus Express s’inscrit dans le plan bus 2013-2016 du STIF qui prévoit d’investir 160 millions d’euros afin d’offrir aux voyageurs une offre plus lisible et plus attractive. Ces aménagements concourront à la réussite de ce plan », rappelle Sophie Mougard, directrice générale du STIF. 

Ewa

DeinBus, le cauchemar de la DB

deinbus.degruenderteam DSC 6238

L’opérateur historique voit d’un très mauvais œil le succès grandissant de cette plateforme qui permet aux internautes de se regrouper pour affréter un bus et se déplacer ainsi à prix cassé. Une plainte est en cours d’instruction pour concurrence illégale. Gare centrale de Cologne, un vendredi soir. Alors que des usagers de la Bahn grelottent sur les quais dans l’attente d’un train de la DB annoncé en retard, d’autres se dirigent vers la sortie sud, direction la gare routière. Un autocar pas comme les autres les y attend : DeinBus, littéralement « ton bus », est un système de covoiturage d’un genre nouveau. Il permet aux voyageurs de se regrouper sur Internet afin d’affréter un autocar.

« Cela fonctionne sur le principe que les communautés d’achats », détaille Christian Janisch, l’un des cofondateurs de DeinBus. « Les usagers se rassemblent pour faire baisser les prix. »
Si un nombre suffisant d’internautes manifestent leur intérêt pour un trajet entre deux villes et à une date donnée, le voyage s’organise. Selon la destination et le prix réclamé par l’autocariste, un minimum de 10 à 20 passagers est requis.

Un procédé simple et « gagnant-gagnant » : pour DeinBus, c’est la garantie que chaque trajet est rentable. Quant aux usagers, ils ont l’assurance de se déplacer à prix cassés. De 5 à 15 euros par exemple pour effectuer les 200 km séparant Cologne de Francfort. Avec la Bahn, le même trajet coûte entre 19 et 64 euros. « Même avec une carte de réduction de la DB, DeinBus reste de 30 à 50 % moins cher », calcule un habitué.

Résultat, aujourd’hui, six à dix cars affrétés chaque semaine. Un succès grandissant, stimulé par le bouche-à-oreille ou Facebook. Et qui n’en finit plus d’inquiéter la Deutsche Bahn. L’opérateur historique a même déposé une plainte pour concurrence illégale. Motif invoqué : DeinBus enfreindrait la loi sur le transport des passagers. Voté en 1934, ce texte garantit au rail un monopole de fait sur les longues distances. Les autocars ne sont admis qu’à titre exceptionnel et sur des liaisons qui ne sont pas desservies par la Bahn.

Une accusation que les trois étudiants fondateurs récusent. Car leur compagnie a bien reçu une licence les autorisant à circuler de façon « ponctuelle et irrégulière ». « C’est exactement ce que nous proposons : des trajets collectifs, organisés au coup par coup. Cela n’a rien d’illégal », affirme Christian Janisch. « Notre projet a d’ailleurs reçu l’aval des autorités compétentes. »

Seulement voilà : la popularité du site Internet est aujourd’hui telle que certaines liaisons s’effectuent désormais sur un rythme hebdomadaire. C’est le cas de la ligne Cologne – Francfort, avec un aller-retour chaque week-end. « De notre point de vue, il s’agit là d’une compagnie de ligne non déclarée », affirme l’opérateur historique. Faux, réplique l’avocat de la start-up : « Une compagnie de ligne prend la route quel que soit son taux de remplissage. Ce n’est pas le cas de DeinBus qui roule uniquement quand le nombre requis de passagers est atteint. »

Deux visions qui s’affrontent : c’est désormais à la justice de trancher. Attendu fin janvier, le verdict du tribunal de Francfort a finalement été reporté à une date ultérieure. En attendant, DeinBus continue sa route. Ses fondateurs ont même reçu 7 000 euros de dons de la part des usagers, afin de financer un éventuel procès en appel.

L’affaire est en tout cas suivie de près par le secteur, alors que la coalition gouvernementale dirigée par Angela Merkel doit libéraliser le transport par car longue distance d’ici la fin de l’année. « Même si nous perdons cette fois-ci, nous reviendrons sous une autre forme. Nous sommes d’ailleurs à la recherche de partenaires, pourquoi pas une compagnie française qui voudrait se lancer sur ce créneau ? », lance Christian Janisch. « Le secteur est à la croisée des chemins et nous ne manquons pas d’idées ».

Ewa

L’IVM prime trois solutions de nouvelles mobilités

Bikeshanghai

Dans le cadre de l’exposition Shanghai 2010, le jury international de l’Institut pour la ville en mouvement a décerné son prix « Better Mobility, Better Life » à trois services de mobilité dans les villes de Shanghaï, Wuhan et Ningbo. Point commun : proposer une solution de partage des ressources à partir d’une initiative locale et citoyenne, selon des modalités souples et peu coûteuses. Premier lauréat, le service de covoiturage mis en place en 2009 au sein de la communauté résidentielle de Changqing à Wuhan, où 80 % des automobilistes utilisaient leur voiture en solo. Le programme « covoiturer avec ses voisins » impose des règles de fonctionnement strictes : propriétaires et passagers signent un contrat incluant la gratuité du service et un partage des responsabilités en cas d’accident. Un forum en ligne a été ouvert pour faciliter la mise en relation entre les voisins pour le partage des véhicules. D’autres quartiers de Wuhan ont décidé de lancer des opérations similaires.

Deuxième lauréat : les vélos en libre-service dans l’arrondissement de Minhang et au parc high-tech de Zhangjiang à Shanghaï. Le groupe Forever, constructeur historique de bicyclettes, a mis en place en 2008 un système de location en partenariat avec des organisations de la banlieue de Shanghaï. L’objectif est de proposer un service de mobilité qui permette de palier une offre en transport souvent déficiente en périphérie. Il existe 80 parcs à Zhangjiang (1 200 bicyclettes) et 170 à Minhang (6 000 vélos) dont la gestion est centralisée et informatisée. Selon une enquête à Minhang, les utilisateurs du service, essentiellement des actifs de 20 à 40 ans, y trouvent une solution de mobilité au quotidien. Forever cherche à étendre ce service.

Le troisième prix est allé au programme de mise à disposition de places de stationnement privatives pour un usage public à certaines heures de la journée à Ningbo (arrondissement de Zhenhai). Cette ville a mis en place un dispositif facilitant la mise à disposition gratuite de places de stationnement en permettant, à certaines heures de la journée, l’accès public à des emplacements privatifs. Ces 2 500 places privées en accès public représentent déjà 80 % du total du stationnement public. Par ailleurs, le nouveau dispositif oblige à l’aménagement de places de stationnement public et gratuit dans les nouvelles opérations immobilières.