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Ewa

Des assises, des ateliers et des trophées pour encourager la mobilité de demain

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Le futur plan de déplacements urbains d’Île-de-France vise à augmenter très sensiblement la part des transports publics ou des modes de transport doux d’ici 2020. C’est dans cette perspective que des Trophées de la mobilité ont été remis à cinq lauréats primés dans quatre catégories. Trente candidats s’étaient manifestés. En feuilletant les dossiers de candidature, on pouvait relever, au hasard, les campagnes de prévention routière de Rosny-sur-Seine ou le projet Diderot de « boulevard apaisé » dans le 12e arrondissement de Paris. On notait aussi l’utilisation par Geodis d’une installation terminale embranchée, pour permettre à un producteur de sable de passer de la route au chemin de fer. On remarquait encore des ateliers mobilité de la RATP, destinés à mieux insérer des publics ayant des difficultés – culturelles, linguistiques, sociales – à utiliser des réseaux de transport. Le point commun à ces initiatives ? Toutes s’inscrivent dans les objectifs du plan de déplacements urbains (PDU) d’Île-de-France en cours d’adoption, dont l’enquête publique commence en ce début d’année. Le futur PDU se fixe des objectifs comme l’augmentation d’ici à 2020 de 20 % de l’utilisation des transports publics ou de 10 % des modes doux ou actifs (marche à pied et vélo). Objectifs dont l’essentiel a été rappelé par Sophie Mougard, directrice générale du Stif, en ouverture des premières Assises de la mobilité en Île-de-France, qui ont eu lieu le 17 janvier au stade de France, à Saint-Denis. Les Assises se tiendront chaque année et permettront de suivre en continu la mise en place du PDU. Elles ont commencé par des ateliers, véritables bourses aux idées, permettant aux élus, concernés au premier chef, d’échanger sur les bonnes pratiques en matière de mobilité, et de s’approprier les objectifs du PDU.
Les Trophées de la mobilité, qui ont été remis à la suite des ateliers, étaient ouverts aux collectivités, aux entreprises et administrations engagées dans un plan de déplacements, aux exploitants de réseaux de transports et aux gestionnaires d’infrastructure, ou aux associations de la région. Les prix ont été décernés dans quatre catégories : espaces publics (où deux initiatives ont été primées), transports collectifs, marchandises et management de la mobilité. Le jury, qui s’était réuni fin 2012, était présidé par Pierre Serne, vice-président du conseil régional d’Île-de-France, et comptait parmi ses membres un représentant de Ville, Rail & Transports/La Vie du Rail, média partenaire du Stif pour cette opération. Cinq lauréats ont donc été désignés, pour les initiatives suivantes.

La politique vélo des Mureaux
La ville des Mureaux (Yvelines), a été primée dans la catégorie « espaces publics », pour l’aménagement d’un important réseau cyclable. Les Mureaux, il faut le souligner, bénéficie d’un espace assez plat approprié au vélo. Depuis la signature de la charte pour les circulations douces, en 2002, 25 kilomètres d’itinéraires vélos ont été réalisés. Sur cet ensemble on compte 4,2 km de « chaucidou », terme par lequel la commune désigne une bande d’accotement de 1 à 1,5 mètre dans les rues à double sens dont la largeur atteint au moins 4 mètres. Un type d’aménagement que la commune veut généraliser. De plus, un parking à vélos clos et couvert a été aménagé près de la gare SNCF. Depuis 8 ans, aucun cycliste n’a été blessé. Les collèges et les lycées enregistrent une forte hausse de l’utilisation du vélo.

La zone de rencontre de Morsang-sur-Orge
Autre ville primée dans la catégorie Espaces publics, Morsang-sur-Orge (Essonne), pour la création d’une zone de rencontre dans une rue principale du vieux bourg, désormais en voirie partagée sur 400 mètres : limitation de vitesse à 20 kilomètres par heure, suppression des trottoirs, double sens cyclable, aménagement de sept plateaux surélevés, campagne de communication pour sensibiliser les riverains à ce nouveau mode de partage de la voirie. L’axe est d’autant plus sensible qu’il est emprunté par des dizaines d’écoliers et de collégiens. La rue, selon la commune, était autrefois triste et mal organisée ; trottoirs étroits et dégradés, stationnement sauvage. Le projet a été mené à bien en 6 mois, pour 1,3 million d’euros dont 400 000 euros subventionnés.

Le pôle d’échange de Chelles
La communauté d’agglomération Marne et Chantereine (Seine-et-Marne), dans la catégorie « transports collectifs », a été primée pour la création d’un pôle d’échanges multimodal au niveau de la gare SNCF de Chelles. Ce pôle d’échange s’est constitué au fil du temps, avec, pour commencer, en 2000, la réalisation de la gare routière puis, pour principales étapes, la mise en place de la gestion de la gare routière en 2003, le transfert en 2005 de la gestion de cette gare à la communauté d’agglomération, la restructuration de la gare SNCF en 2007, la création de la galerie des transports en 2009 reliant la gare SNCF à la gare routière. Enfin, en 2012, le parc relais a été réhabilité et un service Véligo a été créé.

La barge et le vélo couplés par Vert chez vous
La société Vert chez vous (entreprise de livraison), dans la catégorie « marchandises », a reçu le trophée régional de la mobilité pour son système de livraison combinant la péniche et les vélos utilitaires. Le flux de distribution au fil de l’eau dans Paris intra-muros démarre dans le quartier de Tolbiac et après trois étapes, permettant aux trois équipes de six tricycles électriques de rayonner en ville, fait son demi-tour dans le 16e arrondissement. La rationalisation des tournées assure la pertinence économique de l’opération, chaque équipe faisant quatre relations dans la journée. Vert chez vous bénéficie de l’explosion du e-commerce et donc des flux de livraison aux particuliers. De plus, l’entreprise surfe (si l’on peut utiliser ce terme pour une péniche) sur la pratique du zéro stock qui multiplie le nombre de livraisons dans les magasins parisiens.

L’agglo sans auto popularisée par Cergy-Pontoise
La communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) a reçu le trophée de la mobilité, dans la catégorie « management de la mobilité », pour son opération « L’agglo sans mon auto » : six volontaires ont accepté de vivre pendant trois semaines sans utiliser leur voiture, en se déplaçant uniquement grâce aux transports publics. Objectif : « désintoxiquer les citoyens de la voiture ». L’opération doit permettre de réduire l’écart entre une offre en fait conséquente (TC, vélo en libre-service, consignes vélos, vélo stations, autopartage, parcs relais) et une part modale très importante de l’automobile. Selon les carnets tenus par chaque participant, les trajets effectués représentent une baisse de 57 % des émissions de CO2 par rapport à l’utilisation de véhicules personnels, et une économie moyenne de 100 euros par participant pendant 3 semaines. Quant au temps de parcours, il a augmenté de 18 minutes par jour et par participant, ce qui est considéré comme marginal, d’autant que ce temps, sans les risques ni le stress de la conduite, peut en partie se transformer en temps utile, voire tout simplement agréable.

 

F. D.

Ewa

Le Val de l’Aisne croit au transport à la demande

OBUScampagne

La communauté de communes du Val de l’Aisne, qui n’a pas la compétence transport, veut créer son propre réseau. Un service de TAD est déjà en expérimentation. La communauté de communes du Val de l’Aisne, à l’est de Soissons, tente de développer les transports en commun. En juillet, le contrat du groupement de commandes a été renouvelé pour deux années encore, toujours sous la forme d’une expérimentation. « Nous sommes contraints de fonctionner comme cela, puisque nous n’avons pas la compétence transport. » Celle-ci reste dans les mains du département. Cette expérimentation pourrait prendre fin avec la création d’un syndicat mixte des transports à l’échelle départementale, qui pourrait par exemple ressembler à ce qu’a mis en place le département de l’Oise. Une telle structure pourrait voir le jour en 2013 et 2014. « L’étude est en cours », lâche, laconique, Philippe Pierret. Quelle que soit la date, elle s’accompagnerait de la création d’un versement transport additionnel pour financer le service.
« Ce n’est pas facile d’installer un transport à la demande en milieu rural », explique Philippe Pierret, chargé de mission habitat, urbanisme et transport à la communauté de communes du Val de l’Aisne. « Nous sommes 63 communes dans la communauté pour environ 20 000 habitants, ce qui veut dire que nous avons beaucoup de communes de moins de 100 habitants. » Malgré tout, Philippe Pierret est plutôt satisfait du résultat. « Nous étions dix communes il y a trois ans dans le groupement de commandes, nous sommes aujourd’hui 27. C’est déjà une belle progression. » Mais il y a encore une marge de manœuvre. « Lorsqu’on crée des transports sur un territoire, on a toujours l’ambition de le développer », insiste Philippe Pierret. « Nous n’avons pas seulement la clientèle des personnes âgées qui ont une voiture mais ne veulent plus conduire, celles qui n’ont plus de véhicule ou des jeunes enfants. Le bus transporte aussi des adultes qui font le choix de laisser leur deuxième voiture au garage parce que c’est plus cher que le bus. C’est à cause du prix du carburant. » Aujourd’hui, le réseau de TAD dénombre « 200 à 250 transports par mois ». Et un total cumulé de 6 500 depuis la création en 2009.
Le groupement de commandes a fait appel à un transporteur picard, Auréole Transport, mais dont le véhicule est parqué sur le territoire de la communauté de communes. Le conducteur habite aussi le territoire et le connaît donc très bien, ce qui facilite les courses. Car le TAD Obus est un système zonal qui permet donc à chaque voyageur de se déplacer dans sa commune ou de se rendre dans celle de son choix, pourvu qu’elle se situe à l’intérieur du territoire du groupement de commandes et qu’il ait réservé la veille. Pour l’instant, le service fonctionne avec un seul bus de 9 places. « On arrive à une charnière : c’est un peu juste avec un seul bus, mais deux seraient de trop pour l’instant. » Le transporteur pourrait faire l’acquisition d’un neuf-places pour compléter, mais cela entraînerait des frais supplémentaires, notamment un conducteur, même à temps partiel.
    

Yann GOUBIN

Ewa

Transports départementaux : la Corrèze abandonne la gratuité

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Le conseil général de la Corrèze réorganise totalement ses transports, lignes régulières et scolaires, afin d’assurer leur pérennité. Le conseil général de la Corrèze réorganise totalement ses transports, lignes régulières et scolaires, afin d’assurer leur pérennité. « Avec un coût de plus de 20 millions d’euros dont 17 pour transporter 17 000 collégiens, nous avions financièrement atteint les limites », résume Jean Daix, le directeur général adjoint. Le conseil général a regroupé les 500 lignes scolaires en 11 secteurs géographiques. Les transporteurs ont ainsi pu, via des marchés négociés, organiser les tournées en enchaînant les services. Afin de réduire la durée des circuits, la distance minimum entre les arrêts a été ramenée de 300 à 500 m. Enfin, il a été mis fin à la gratuité. « Des enfants inscrits ne prenaient jamais le car et les véhicules s’en trouvaient surdimensionnés », explique Jean Daix. La participation financière est toutefois modeste : 30 €/an/enfant pour les familles non imposables ou soumises à la 1re tranche de l’impôt (72 % des familles corréziennes), 60 € pour une imposition à 14 % (22 % des familles), avec dégressivité pour les autres enfants de la famille… Concernant les lignes régulières, la refonte a été drastique, puisque 7 des 14 circuits ont été supprimés. « Sur certains, nous avions 200 passagers par an pour un coût de 150 000 à 200 000 ! » Pour compenser ces disparitions, les lignes scolaires sont devenues accessibles au public et des TAD ont été créés. Enfin, afin que les Corréziens s’approprient le réseau de transport départemental, celui-ci a pris le nom d’Oz’Car, et les véhicules ont été dotés d’une livrée.
  

Olivier Jacquinot

 

Ewa

La LGV met le Grand Poitiers sens dessus dessous

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C’est un chantier colossal qui a débuté au printemps et s’est poursuivi au mois d’août sous la canicule, la fin des travaux de génie civil n’étant programmée que pour 2015. C’est un chantier colossal qui a débuté au printemps et s’est poursuivi au mois d’août sous la canicule, la fin des travaux de génie civil n’étant programmée que pour 2015. Le groupement d’entreprises Cosea, chargé de la construction de la LGV Tours – Bordeaux, doit respecter un calendrier précis. Vingt trois kilomètres de ligne seront répartis sur six villes de la communauté d’agglomération du Grand Poitiers. Ce qui implique le détournement de multiples réseaux et une profonde modification des lieux. Le croisement de la LGV et de l’A10 implique même une déviation temporaire de l’autoroute. Trois grandes opérations figurent au programme : le contournement de Poitiers et deux raccordements aux voies existantes, au nord et au sud, permettant de desservir la gare. « Concilier des aménagements complexes avec les installations du futur Bus à haut niveau de service n’est pas une mince affaire, reconnaît Stéphane Brondino, directeur opérationnel de Cosea pour la Vienne. Une pente maxi de 2,5 % doit être respectée malgré le profil et la création d’une centaine d’ouvrages d’art, dont certains d’importance, au croisement d’une autoroute, d’une nationale et de huit départementales. » Au coeur de la première étape, celle du terrassement, pelles mécaniques, compacteurs et camions-tombereaux, aux roues d’une hauteur atteignant 1,85 m, ont pris possession des lieux. Au nord de Poitiers, sur le site de la Folie, c’est une grosse opération qui est en cours, en vue d’édifier une estacade de deux kilomètres, ouvrage passant à la fois au-dessus de l’entrée de l’A10, de la RN147 et de la RD910, et en dessous de lignes à haute tension. La commune de Migné-Auxances sera d’ailleurs traversée par la LGV et le raccordement, entraînant la création d’une nouvelle aire d’autoroute, celle des Cent Septiers. Une succession de deux viaducs enjambant l’Auxance, deux importants remblais et une tranchée couverte sous l’A10 sont au menu. Au total, 800 000 m3 de déblais. Lorsque la roche est trop dure, le terrassement s’effectue par microminage, technique plus rapide et moins contraignante pour les riverains, au niveau du bruit. L’aménagement de la tranchée couverte est prévu pour le mois de décembre et la reconstruction de la portion de l’A10 pour le printemps
2013. À Fontaine-le-Comte des sauts-demouton sont nécessaires. Les TGV passeront aussi sous l’A10, par une tranchée couverte. Il va s’agir de creuser profondément, la différence de niveau équivalant à la hauteur d’un immeuble de cinq étages. Dans la Vienne, le chantier de la LGV concerne 50 entreprises et plus de 1 000 personnes.

F.-X. POINT

Ewa

A Brie et à Champniers, le TAD gratuit « bien mieux que des flyers »

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Du 17 au 23 septembre, les transports de Brie (4 000 habitants) et de Champniers (5 000 hab.), au nord-est d’Angoulême, vont être gratuits à l’occasion de la Semaine nationale du transport public. Du 17 au 23 septembre, les transports de Brie (4 000 habitants) et de Champniers (5 000 hab.), au nord-est d’Angoulême, vont être gratuits à l’occasion de la Semaine nationale du transport public. « C’est finalement aussi efficace que des flyers et autre publicité pour convaincre les habitants d’emprunter les transports », juge Max Maccari, maire adjoint de Brie, chargé des transports. D’ailleurs, l’opération est renouvelée au printemps et s’ajoute à un système de parrainage d’un nouveau voyageur par un ancien, qui se voit offrir son trajet.
Dès 1986, les deux communes se sont entendues pour créer un transport à la demande. « Ici, en Charente, l’habitat est très dispersé. La commune de Brie compte 41 villages, et Champniers, 63 », précise l’adjoint au maire. Rien qu’en 2009 la navette avait parcouru 14 759 km sur 150 jours. Pour les habitants de ces hameaux qui n’ont pas de voiture, le bus devient indispensable. Il fonctionne quatre demi-journées par semaine : jeudi et samedi matin, lundi et mercredi après-midi. La fréquentation n’était pas très forte le samedi et on avait tenté en 2009 de faire reporter les clients sur le lundi. « Mais quelques personnes âgées continuent à utiliser le service le samedi. Elles sont très attachées à ce transport. » Il faut dire que le minibus de 17 places, acheté il y a deux ans, peut être emprunté avec un fauteuil roulant grâce une palette à l’arrière du véhicule et, surtout, prend en charge à domicile et dépose à l’endroit de son choix.
En 2009, le service avait transporté plus de 1 000 habitants, en hausse de 25 % par rapport à l’année précédente. Le coût d’exploitation de l’ensemble des transports dans les deux communes réunies au sein d’un syndicat mixte à vocation multiple, qui gère entre autres les transports, s’établit entre 20 000 et 25 000 euros. Créé en 1995, le syndicat était devenu indispensable au regard de la loi pour lancer des marchés publics, alors que chacune des deux communes avait pu fonctionner sans jusqu’alors.    

 

Y. G.

Ewa

Des samedis gratuits pour inciter à prendre le bus à Fécamp

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La ville de Fécamp (19 300 habitants) veut faire aimer les transports en commun à ses administrés. Avec l’idée en cascade de faire baisser l’usage de la voiture. La municipalité a décidé de prolonger jusqu’à la mi-mars la gratuité des bus du réseau Ficibus, en accord avec le délégataire Keolis.  La ville de Fécamp (19 300 habitants) veut faire aimer les transports en commun à ses administrés. Avec l’idée en cascade de faire baisser l’usage de la voiture. La municipalité a décidé de prolonger jusqu’à la mi-mars la gratuité des bus du réseau Ficibus, en accord avec le délégataire Keolis. L’idée de la gratuité certains jours a été lancée dans le cadre de l’Agenda 21, qui vise à engager des mesures de protection de l’environnement. Cela s’est traduit, en 2010, par une baisse de 50 % du prix du titre unique de transport, qui est passé de 1 à 0,50 euro. Nouvelle étape, le 1er octobre 2011, lorsque la municipalité a décidé de rendre gratuits les bus pendant trois mois, jusqu’au 31 décembre, mais le samedi seulement. Il s’agissait de promouvoir les commerces du centre-ville.
Résultats : une hausse de 28 % de la fréquentation rien que sur la ligne 1, celle qui transporte déjà le plus de voyageurs. Face à ce succès, l’opération a été prolongée jusqu’en mars. Si les chiffres définitifs ne sont pas encore connus, la tendance est sur la même courbe. En mars, la ville et Keolis feront un bilan et décideront soit d’arrêter l’opération si son intérêt n’était pas prouvé, soit de la pérenniser, soit de la prolonger jusqu’à l’été pour se laisser encore le temps de la réflexion. Dans quelques mois, la ville commencera à préparer le cahier des charges pour le renouvellement de la DSP. Le contrat de Keolis se termine à la fin de l’année 2013.     

Y. G.

Ewa

Paris et RFF veulent reconquérir la petite ceinture ferroviaire

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Après des années de tergiversations sur l’utilisation à faire de la ligne de la petite ceinture, inutilisée depuis 77 ans, la mairie de Paris et RFF pourraient bientôt tomber d’accord, a révélé le Journal du Dimanche du 13 novembre. Après des années de tergiversations sur l’utilisation à faire de la ligne de la petite ceinture, inutilisée depuis 77 ans, la mairie de Paris et RFF pourraient bientôt tomber d’accord, a révélé le Journal du Dimanche du 13 novembre. Ils ont commandé une étude prospective à l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) que le JDD a pu consulter pour constater que « des ébauches de projets y figurent qui, s’ils restent à valider, ont les faveurs de RFF et de la ville ». Paris et RFF avaient signé en 2006 une convention stipulant que la ligne pouvait accueillir des « aménagements réversibles », principalement des promenades, mais devait garder sa « vocation ferroviaire ». Aujourd’hui, sur 32 km de voies ferrées, 2 km sont utilisées par les RER C à l’ouest, et une petite section au nord sert au retournement des locomotives des gares du Nord et de l’Est. Pour le reste, l’étude de l’Apur suggère de créer une promenade pérenne sur la portion sud, du pont du Garigliano à la porte d’Italie, ou encore de faire circuler un tramway sur le tronçon est, entre la gare Evangile et la porte Dorée. La ligne passerait par les Buttes-Chaumont et le Père-Lachaise. Selon le JDD, RFF serait même disposé à céder certaines sections à la ville et souhaiterait « annoncer une position commune avec la mairie » au premier trimestre 2012, année échéance de la convention. De leur côté, les élus écologistes vont déposer un vœu au Conseil de Paris afin d’obtenir l’organisation d’un débat public.   

 C. N.
 

Ewa

Flers veut créer une régie pour le transport scolaire

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Le renouvellement de la DSP pour la communauté d’agglomération du Pays de Flers aura lieu au milieu de l’année prochaine. Une régie pour le transport scolaire pourrait être créée. class= »rtejustify »>
Il y a quelque mois, l’EPCI, qui réunit 14 communes et compte 30 000 habitants, a adhéré à l’association Agir. C’était en mai dernier. A l’époque, il n’avait pas annoncé de projets spécifiques pour expliquer son intérêt pour l’association. Aujourd’hui, les raisons sont évidentes, elles s’expliquent par la volonté de créer une régie et, au passage, de réduire les dépenses. « Sur 1,6 million de coût du transport, le versement transport n’en rapporte que 1,1 million », explique Patrick Lesellier, vice-président de la communauté d’agglomération du Pays de Flers, chargé des transports. « Nous sommes actuellement obligés de compenser le déficit en puisant dans le budget général. Il faudrait que nos dépenses transport redescendent à 1,2 million », souhaite le responsable politique. « Nous allons créer deux lots : un pour le secteur nord du territoire de l’agglo, et un pour le sud. Ainsi, les entreprises locales de transport pourront plus facilement se porter candidates. C’est aussi une manière de faire travailler l’économie régionale », souhaite l’élu. Les transporteurs installés localement, qui travaillent déjà en sous-traitance pour l’actuel délégataire, Veolia Normandie Transport interurbain (VTNI), auront compris le message. Le contrat pour le réseau urbain, également exploité par VTNI, arrive à échéance en même temps que le scolaire. Pour l’urbain, la communauté d’agglomération n’a toujours pas de projet arrêté. « Cela dépendra des propositions que l’on nous fera », dit Patrick Lesellier, tout en ne se faisant pas trop d’illusions : la facture n’a jamais baissé de contrat en contrat. Même si l’urbain, avec ses trois lignes régulières, représente une dépense beaucoup moins importante que les scolaires, l’agglomération pourrait également passer en régie pour ces transports pour espérer gagner de 10 à 15 % sur le contrat. « Bien sûr, c’est un peu plus compliqué qu’avec le scolaire où tout peut être délégué, du matériel aux conducteurs, en passant par l’entretien, analyse l’élu responsable du transport. Mais c’est possible. Il faudrait certes embaucher des conducteurs, mais le volume n’est pas énorme. Et la gestion pourrait être absorbée par les services administratifs et financiers de l’agglomération. Et l’entretien sous-traité », imagine encore Patrick Lesellier. Mais rien n’est encore fait. La décision devra être prise fin janvier par la communauté, et les réponses des candidats attendues fin avril.     

Y. G.

Ewa

Le Centre va subventionner les navetteurs vers l’Ile-de-France

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Les navetteurs Orléans – Paris, et plus généralement les Vendômois ou Tourangeaux travaillant en Ile-de-France, ne débourseront plus que 75 euros maxi par mois pour gagner leur entreprise quotidiennement. C’est la mesure que vient d’adopter le conseil régional
du Centre, qui va subventionner la « mobilité professionnelle des salariés », accentuant ainsi le phénomène de « banlieurisation » de la région. En adoptant, le 20 octobre, une « aide complémentaire à la mobilité professionnelle des salariés », le conseil régional du Centre a voulu donner un « coup de pouce au pouvoir d’achat ». Cette aide bénéficiera aux salariés porteurs d’un abonnement SNCF de plus de 150 euros par mois. Après la prime transport due par l’employeur, l’abonné ne doit pas supporter in fine une charge mensuelle de plus de 75 euros, soit un trajet inférieur à 2 euros en 2de classe. Cette mesure est valable pour les trains TER, Transilien ou TGV, ce qui va d’abord favoriser les salariés partant travailler chaque matin en région parisienne. Pendant longtemps, la région a fait du développement endogène une priorité inaltérable. « Mais la réalité est là, constate François Bonneau, président PS de la région, l’emploi et la matière grise sont d’abord concentrés en Ile-de-France et les coûts de transport pèsent de plus en plus sur le pouvoir d’achat. » Au total, 8 000 abonnés (dont 1 900 au départ d’Orléans, 700 de Chartres ou 500 de Montargis) devraient bénéficier de cette aide dès son lancement, le 1er janvier prochain. De fait, le dispositif bénéficiera à de nombreux cadres (notamment utilisateurs du TGV au départ de Tours et de Vendôme). Faute de pouvoir obtenir une carte Orange (uniquement disponible dans une ville régionale, Malesherbes), la région créée donc son propre dispositif qui, pour certains, « pourrait accentuer le déménagement régional ». De plus en plus de salariés régionaux travaillent en effet en Ile-de-France, alors que de nombreux Franciliens déménagent désormais dans les « franges franciliennes », accentuant le phénomène de « banlieurisation » et le développement de vastes zones pavillonnaires.

« Coût exponentiel » ?

En effet, près de 85 % des abonnés « domicile – travail » éligibles à cette aide travaillent en région parisienne. En cinq ans, la région Centre a ainsi accueilli 87 000 entrées de Franciliens, leur seconde terre d’accueil après Paca. Et chaque année ce sont près de 1 500 familles franciliennes qui s’installent dans l’agglomération orléanaise. C’est pourquoi Xavier Beulin, président du CESR, parle du nouveau dispositif régional comme « d’une contribution à une nouvelle culture de la mobilité et à l’aménagement du territoire régional ». Pourtant, Jean-Michel Bodin, vice-président de la région en charge des transports et initiateur de cette aide réclame de la vigilance : « Ce dispositif est-il une aide à l’aménagement du territoire dans le bon sens ou dans le sens inverse ? », se demande-t-il. De plus, selon lui, son coût pourrait aussi devenir « exponentiel », avec une charge de 5,2 millions d’euros en 2012, puis 6 millions en année pleine. Et cela d’autant plus que d’ici à 2020 le conseil régional veut augmenter de 50 % la fréquentation de ses trains, en particulier sur Chartres – Paris, où l’arrivée de 13 nouvelles rames en 2013 et le cadencement vont dégager de fortes capacités. Cette aide régionale pourrait donc constituer « un appel d’air » pour accentuer la « banlieurisation » de la région. C’est d’ailleurs pourquoi Charles-Eric Lemaignen, président de l’Agglo d’Orléans et membre du bureau du Gart, aurait préféré d’autres priorités comme, « l’investissement de la région sur les lignes malades » au départ de Chartres et Orléans vers Paris.
    

Jean-Jacques TALPIN

Ewa

L’agglomération de Montbéliard lance la carte de transport prépayée

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C’est un projet original que vient de lancer la communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard : une carte prépayée permettant d’accéder à tous les types de transports proposés par l’agglomération. C’est un projet original que vient de lancer la communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard : une carte prépayée permettant d’accéder à tous les types de transports proposés par l’agglomération. Ce service, nommé « Ah ! La carte », est essentiellement destiné à des parcours intra-agglomération de 10 à 20 km. Mis en place avec l’aide de la société Toowup France, l’inventeur de ce concept du déplacement libre, il permet à l’utilisateur de ne payer que le transport qu’il utilise. Après son inscription sans engagement mais qui exige tout de même un chèque de caution de 300 euros (non encaissé) et d’avoir au moins 18 ans et un permis B, le voyageur créditera sa carte de 15, 25 ou 50 euros avec du temps de déplacement offert. Cette somme servira ensuite à payer chaque moyen de transports : bus, vélos à assistance électrique ou voitures électriques en libre service. Ainsi, la somme de 15 euros représente 15 trajets en bus – on peut les acheter et les recevoir sur un smartphone – ou 600 minutes à vélo, ou encore 110 minutes en véhicule électrique F-City. Pour les utilisateurs réguliers et quotidiens, l’agglomération propose un forfait mensuel de 60 euros offrant 10 heures de transports. Quant aux entreprises, elles peuvent ouvrir un compte pour payer, par prélèvement, la durée effective d’utilisation de chaque transport. La communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard va consacrer 181 000 euros à la gestion du service pour deux années, 165 000 euros d’acquisition de F-City et 37 000 euros pour les VAE. L’Ademe participe au projet à hauteur de 35 000 euros.     

Y.?G.