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Le Centre va subventionner les navetteurs vers l’Ile-de-France

Mis à jour le 23 mai 2017

Les navetteurs Orléans – Paris, et plus généralement les Vendômois ou Tourangeaux travaillant en Ile-de-France, ne débourseront plus que 75 euros maxi par mois pour gagner leur entreprise quotidiennement. C’est la mesure que vient d’adopter le conseil régional
du Centre, qui va subventionner la « mobilité professionnelle des salariés », accentuant ainsi le phénomène de « banlieurisation » de la région. En adoptant, le 20 octobre, une « aide complémentaire à la mobilité professionnelle des salariés », le conseil régional du Centre a voulu donner un « coup de pouce au pouvoir d’achat ». Cette aide bénéficiera aux salariés porteurs d’un abonnement SNCF de plus de 150 euros par mois. Après la prime transport due par l’employeur, l’abonné ne doit pas supporter in fine une charge mensuelle de plus de 75 euros, soit un trajet inférieur à 2 euros en 2de classe. Cette mesure est valable pour les trains TER, Transilien ou TGV, ce qui va d’abord favoriser les salariés partant travailler chaque matin en région parisienne. Pendant longtemps, la région a fait du développement endogène une priorité inaltérable. « Mais la réalité est là, constate François Bonneau, président PS de la région, l’emploi et la matière grise sont d’abord concentrés en Ile-de-France et les coûts de transport pèsent de plus en plus sur le pouvoir d’achat. » Au total, 8 000 abonnés (dont 1 900 au départ d’Orléans, 700 de Chartres ou 500 de Montargis) devraient bénéficier de cette aide dès son lancement, le 1er janvier prochain. De fait, le dispositif bénéficiera à de nombreux cadres (notamment utilisateurs du TGV au départ de Tours et de Vendôme). Faute de pouvoir obtenir une carte Orange (uniquement disponible dans une ville régionale, Malesherbes), la région créée donc son propre dispositif qui, pour certains, « pourrait accentuer le déménagement régional ». De plus en plus de salariés régionaux travaillent en effet en Ile-de-France, alors que de nombreux Franciliens déménagent désormais dans les « franges franciliennes », accentuant le phénomène de « banlieurisation » et le développement de vastes zones pavillonnaires.

« Coût exponentiel » ?

En effet, près de 85 % des abonnés « domicile – travail » éligibles à cette aide travaillent en région parisienne. En cinq ans, la région Centre a ainsi accueilli 87 000 entrées de Franciliens, leur seconde terre d’accueil après Paca. Et chaque année ce sont près de 1 500 familles franciliennes qui s’installent dans l’agglomération orléanaise. C’est pourquoi Xavier Beulin, président du CESR, parle du nouveau dispositif régional comme « d’une contribution à une nouvelle culture de la mobilité et à l’aménagement du territoire régional ». Pourtant, Jean-Michel Bodin, vice-président de la région en charge des transports et initiateur de cette aide réclame de la vigilance : « Ce dispositif est-il une aide à l’aménagement du territoire dans le bon sens ou dans le sens inverse ? », se demande-t-il. De plus, selon lui, son coût pourrait aussi devenir « exponentiel », avec une charge de 5,2 millions d’euros en 2012, puis 6 millions en année pleine. Et cela d’autant plus que d’ici à 2020 le conseil régional veut augmenter de 50 % la fréquentation de ses trains, en particulier sur Chartres – Paris, où l’arrivée de 13 nouvelles rames en 2013 et le cadencement vont dégager de fortes capacités. Cette aide régionale pourrait donc constituer « un appel d’air » pour accentuer la « banlieurisation » de la région. C’est d’ailleurs pourquoi Charles-Eric Lemaignen, président de l’Agglo d’Orléans et membre du bureau du Gart, aurait préféré d’autres priorités comme, « l’investissement de la région sur les lignes malades » au départ de Chartres et Orléans vers Paris.
    

Jean-Jacques TALPIN

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