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Ewa

En Allemagne, des conducteurs de train vont créer leur propre agence d’emploi pour être mieux payés

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En pleines négociations salariales, le syndicat minoritaire des conducteurs de train (GDL) a lâché une bombe en Allemagne en annonçant la création d’une agence d’emploi. Le président du syndicat, Claus Weselsky, a appelé les conducteurs à démissionner pour s’inscrire rapidement dans cette structure indépendante qui mettrait à disposition le personnel à la Deutsche Bahn (DB), la compagnie ferroviaire allemande. Avec cette « idée révolutionnaire sur le marché ferroviaire », le syndicat veut devenir maitre de l’embauche pour imposer ses propres salaires et entrer en concurrence directe avec la DB en tant qu’employeur.

Les cheminots doivent « prendre progressivement leur destin en main », a déclaré le président du GDL, qui veut lancer un « défi à la DB ». Une coopérative nommée « Fair Train », dont les membres seraient les seuls propriétaires, a déjà été créée dans ce but. Les premières offres de conducteurs devraient être mis sur le marché « d’ici décembre 2023 », selon le syndicat.

Pour Claus Weselsky, il s’agit de contourner les accords tarifaires dont il n’est plus le maitre depuis la réforme de 2015 sur l’unité syndicale (Tarifeinheitsgesetz), qui a réduit au silence les organisations minoritaires en Allemagne. La GDL (38.000 adhérents) doit théoriquement se soumettre aux conditions négociées par la DB avec le syndicat majoritaire, l’EVG (180.000 membres).

« L’objectif de cette coopérative est d’encaisser les bénéfices au lieu de regarder les membres du directoire de la DB s’en mettre plein les poches », a-t-il lâché. Mais le succès de ce projet dépendra du nombre de conducteurs que le syndicat arrivera à débaucher. On doute qu’ils abandonnent en masse leur poste sans réfléchir aux nombreux avantages sociaux qui y sont liés. Par ailleurs, la DB devrait s’efforcer de ne pas payer plus cher les intérimaires que son personnel fixe.

Christophe Bourdoiseau

Ewa

Elections en Allemagne. Les grandes ambitions ferroviaires des écologistes

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L’Allemagne s’apprête à sortir de l’ère Merkel, après 16 ans de règne, et tous les sondages prédisent un changement de politique après les élections du 26 septembre. Une chose paraît quasiment acquise : les écologistes feront partie du prochain gouvernement quel que soit le prochain chancelier ou chancelière. Ils annoncent déjà une « grande offensive du rail » afin que l’Allemagne puisse tenir les objectifs climatiques des accords de Paris.

Ils tiennent surtout à remplacer l’actuel ministre conservateur des Transports, Andreas Scheuer, qui n’a engagé aucune des réformes promises. « Le ministre n’a rien fait », déplore Matthias Gastel, porte-parole des écologistes à l’assemblée fédérale (Bundestag) sur les questions de transport. « Nous voulons donner une nouvelle orientation à la Deutsche Bahn (DB) », ajoute-t-il.

Pour cela, les « Grünen » sont déterminés à retirer la gestion du réseau à la DB. « L’infrastructure doit servir l’intérêt général. Le réseau doit être géré par un établissement de droit public sans objectif de rentabilité », dit Matthias Gastel. « Imaginez que Mercedes-Benz soit propriétaire des autoroutes où que Lufthansa détienne plusieurs aéroports ? Cela ne peut pas marcher. » Les écologistes veulent créer un « fonds d’infrastructures » qui permettrait de financer les investissements. Ce fonds sera alimenté par le péage poids lourds, le budget fédéral et les redevances d’utilisation du réseau ferré.

Sur ce point, les écologistes sont paradoxalement plus proches des conservateurs (CDU) et du parti libéral (FDP) que de la gauche sociale-démocrate (SPD), défavorable à une séparation du réseau, mais qui constitue leur allié de prédilection.

En revanche, l’option d’une privatisation de la DB, prévue lors de la réforme de 1994, n’est plus à l’ordre du jour. La DB doit rester une société de droit privé avec l’Etat comme actionnaire unique. Les bénéfices devront servir à l’investissement dans le matériel roulant.

L’enjeu est d’intensifier la concurrence sur les grandes lignes comme c’est déjà le cas sur les lignes régionales. « Nous voulons que le degré de libéralisation sur le régional soit le même sur les grandes lignes sans quoi les autres opérateurs continueront d’être désavantagés », dit Matthias Gastel. La DB détient actuellement plus de 90 % de part de marché sur les grandes lignes. Les rares concurrents de la DB, comme Flixtrain, se plaignent d’obstacles bureaucratiques insurmontables. Pour simplifier les procédures, les Verts comptent réformer la loi de régulation des transports ferroviaires (Eisenbahnregulierungsgesetz). « Notre objectif n’est pas de démanteler le rail comme l’a fait la Grande-Bretagne », précise Matthias Gastel.

« Nous voulons au contraire réactiver 3 000 kilomètres de lignes fermées et moderniser le réseau dont 60 % n’est toujours pas électrifié », dit-il. La DB a supprimé 5 400 kilomètres de lignes ferroviaires depuis 1994, ce qui représente 16 % de l’ensemble de son réseau (33 000 km). Enfin, la relance des trains de nuit est également au programme des écologistes allemands.

L’objectif est de faire progresser la part du rail dans le transport de personne de 10 % à 20 % d’ici 2030 et de 18 à 30 % pour les marchandises.

Christophe Bourdoiseau

Ewa

La Deutsche Bahn enregistre des pertes historiques

Train de la Deutsche Bahn

En raison de la crise sanitaire, Deutsche Bahn (DB) a enregistré au premier semestre une perte historique de 3,7 milliards d’euros (après impôts). Un record depuis 1994, l’année ou la compagnie ferroviaire allemande avait été transformée en société de droit privé. La DB, devrait terminer l’année dans le rouge avec 3,5 milliards de pertes et évalue le coût de la crise sanitaire entre 8 et 10 milliards.

« Le virus a freiné brutalement une belle croissance et a plongé la DB dans la plus grave crise financière de son histoire », a commenté Richard Lutz, le président de la compagnie. Selon les données publiées par la direction, le chiffre d’affaires a chuté entre janvier et juin de 12% à 19,4 milliards. Sur l’année, la direction table sur 35 milliards de CA contre 44 en 2019, bien que les prévisions soient encore « très aléatoires », selon Richard Lutz.

La fréquentation avait tout juste retrouvé, début août, la moitié de son niveau d’avant la crise

Ces résultats s’expliquent notamment par la décision du gouvernement Merkel d’assurer 90% des trains au plus fort de la crise malgré une très faible fréquentation. Les trains ont circulé pratiquement à vide (10 à 15% du trafic habituel). Le nombre de voyageurs s’est effondré de 37% au premier semestre et la fréquentation avait tout juste retrouvé, début août, la moitié de son niveau d’avant la crise.

La direction ne renoncera pas pour autant à son programme d’investissements et à son plan d’embauche. La DB a investi 2,8 milliards au premier semestre et a engagé 19.000 personnels, un autre record dans l’histoire de l’entreprise.

Christophe Bourdoiseau,

à Berlin

Ewa

Vers une électricité 100 % verte pour faire rouler les trains grandes lignes en Allemagne

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En contrepartie de bénéficier du « plus grand programme d’investissement de son histoire » (finalement 62 milliards d’euros de fonds publics d’ici 2030, auxquels s’ajouteront 24 milliards de financements sur fonds propres), selon les termes de son président, Richard Lutz, la DB s’est engagée à contribuer aux objectifs climatiques du gouvernement. La direction a ainsi lancé à la fin de l’année un appel d’offres européen s’adressant aux producteurs d’électricité pour la livraison d’un courant vert à 61 % en 2020 et à 100 % en 2038. Le taux est actuellement de 57 %, selon la DB. Ces chiffres ne concernent néanmoins que les trains grandes lignes (un tiers des engins moteurs roulent encore au diesel sur le réseau). La compagnie ferroviaire, qui a lancé une grande campagne d’image avec des ICE repeint en vert, est le premier consommateur d’énergie renouvelable en Allemagne.

Ewa

Flixbus vise plus de trains, moins de bus

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Sept ans après son lancement, Flixbus, leader allemand des bus longue distance, accuse pour la première fois un recul du nombre de ses passagers. Selon le directeur général de la maison mère (Flixmobility), André Schwämmlein, le marché du bus n’est plus assez rentable dans la situation concurrentielle actuelle. « Nous allons très certainement transférer notre offre vers le transport ferroviaire », a déclaré ce dernier au magazine économique allemand Wirtschaftswoche.

Une réduction de l’offre des bus en zone rurale

En 2019, le groupe a transporté 22 millions de passagers sur l’ensemble de son réseau en Allemagne, soit 700 000 de plus qu’en 2018. Sans détailler les chiffres par secteur d’activité, André Schwämmlein, a seulement précisé que le bus était en recul tandis que le train continuait de croître. Le groupe devrait enregistrer une faible croissance sur 2019.

Cela explique la décision récente de Flixbus de réduire son offre dans les régions rurales. « Nous ne sommes plus en mesure de tenir le rythme actuel de nos bus. Nous allons réduire la fréquence et raccourcir les lignes, ce qui signifiera une perte d’emplois », a reconnu André Schwämmlein.

La baisse de la TVA de 19 à 7 % sur les billets de train, intervenue au 1er janvier, et les « subventions massives » dans les infrastructures, dont va bénéficier la Deutsche Bahn (DB) dans les dix ans à venir, vont réduire considérablement la compétitivité du bus, estime-t-il (pour en savoir plus sur le plan de modernisation du rail allemand : lire ici). Cette décision politique pour rendre le rail plus attractif permet à la Deutsche Bahn d’améliorer ses offres commerciales.

Mais de nouvelles lignes ferroviaires en prévision

« Tout cela fausse la concurrence et ne nous permet pas, en tant qu’entreprise privée, de poursuivre nos activités au même niveau qu’avant », regrette André Schwämmlein qui juge « complètement naïf » de parier seulement sur la DB pour la transition écologique du transport de personnes. Le bus n’a pas bénéficié de la baisse de la TVA.

Flixtrain profite en revanche de l’ouverture à la concurrence sur réseau grande ligne. L’opérateur exploite actuellement sept trains sur trois lignes. « Nous avons réussi à monter un vrai réseau avec un taux d’occupation de 70 % », se félicite André Schwämmlein. A la Deutsche Bahn, ce taux atteint seulement 56 %. Flixtrain prévoit de nouvelles lignes en Allemagne et une expansion à l’international en commençant par le marché suédois.

Christophe Bourdoiseau,

à Berlin

Ewa

Un plan de modernisation historique de 86 milliards sur dix ans pour le rail allemand

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Jamais la compagnie ferroviaire allemande n’avait reçu autant d’argent de l’Etat pour entretenir son réseau et moderniser ses matériels. Selon l’accord signé le 14 janvier entre le ministère des Transports et la Deutsche Bahn (DB), 62 milliards de fonds publics seront consacrés aux investissements dans le rail au cours des dix prochaines années.

La DB a de son côté aussi annoncé un financement sur fonds propres à hauteur 24 milliards d’euros, portant le total du programme des investissements à 86 milliards d’euros jusqu’à 2030. Il s’agit du « plus important plan de modernisation jamais réalisé en Allemagne dans le rail », s’est félicité Andreas Scheuer, le ministre des Transports, qui veut faire du train l’un des fers de lance dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Les investissements seront consacrés notamment à la rénovation complète de 2000 ponts, l’accessibilité des gares aux handicapés, la modernisation de 2000 kilomètres de voies par an et l’achat de locomotives.

Bien qu’il soit historique, l’accord ne permettra pas de rattraper le retard d’investissement accumulé depuis des années par la DB, critiquent les experts. « Les moyens sont beaucoup trop faibles pour remettre le réseau à niveau », estime Matthias Gastel, porte-parole des écologistes à l’Assemblée fédérale (Bundestag) sur les questions de transport. « Le programme ne prévoit pas un développement du réseau alors que le gouvernement veut doubler le nombre de passagers d’ici 2030 », fait également remarquer Dirk Flege, le secrétaire général de « Allianz pro Schiene » regroupant ONG environnementales, associations de consommateurs, syndicats et entreprises régionales du rail.

Christophe Bourdoiseau,

A Berlin

Ewa

La DB polémique (inutilement) avec Greta Thunberg

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Elle est assise par terre dans les couloirs d’un train au milieu de ses valises. « Je voyage à travers Allemagne dans des trains bondés. Enfin de retour à la maison ! », écrit Greta Thunberg sur Twitter à son retour de la COP25 en Espagne.

L’activiste suédoise, âgé de 16 ans, a pris un train à Zurich pour rejoindre Kiel dans le Nord de l’Allemagne. Le train au départ a été annulé et Greta n’a donc pas pu trouver de place assise. C’est là qu’elle envoie un Tweet avec cette photo plutôt romantique sur un réseau où près de 4 millions de personnes la suivent.

La compagnie ferroviaire allemande, Deutsche Bahn (DB), craint une catastrophe en termes d’image. Le lendemain, la photo fait la « Une » de plusieurs journaux en Allemagne, le jour même où la compagnie annonce une grande offensive d’investissements dans de nouveaux ICE. L’affaire relance le débat sur les trains bondés de la DB qui n’arrivent pas à l’heure… (un sur quatre est en retard de plus de 5 minutes).

Sans démentir le fait que Greta Thunberg n’ait pas trouvé de siège, la DB réagit avec irritation en accusant l’activiste de mentir par omission. A Francfort, elle est montée dans un autre train et a pu trouver une place en première classe. L’adolescente a été très bien accueillie, insiste la DB sur Twitter. « Il aurait été aussi correct de mentionner la façon aimable et compétente dont vous avez été traitée par notre personnel en première classe », écrit la DB après l’avoir remerciée de « participer à la lutte contre le changement climatique ».

Pour la presse allemande, la DB a complètement raté sa réplique en prenant ses distances avec cette icône mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique alors même que la compagnie fait campagne pour un rail « vert ». « Greta fait un Tweet dans un ICE et la DB en fait une affaire d’Etat », déplore le magazine « Der Spiegel ». Greta Thunberg n’a pas non plus compris l’irritation de la DB. « C’est une bonne nouvelle que les trains soient bondés. Cela démontre que les besoins de voyager en train sont élevés », a-t-elle répondu.

Christophe Bourdoiseau, à Berlin

Ewa

Les Autrichiens font renaître les trains de nuit

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Alors qu’on pensait que les trains de nuit étaient passés de mode et qu’ils avaient perdu la bataille contre les compagnies aériennes low cost et les bus, la compagnie nationale des chemins de fer autrichiens (ÖBB) est en train de prouver le contraire.

Les Autrichiens ont réussi à rentabiliser le réseau de nuit qu’ils avaient en partie racheté à la compagnie ferroviaire allemande. La Deutsche Bahn (DB) avait abandonné cette activité faute de rentabilité (20 millions d’euros de pertes en 2016). ÖBB avait racheté 15 trains de nuit en les exploitant sous une nouvelle marque : « Nightjet ». L’investissement avait été de 40 millions d’euros.

Un an plus tard, le directeur grandes lignes de la ÖBB, Kurt Bauer, peut annoncer un taux d’occupation de 60 %, soit 1,4 million de passagers – pratiquement l’objectif fixé – mais aussi un bénéfice d’exploitation (sans toutefois le chiffrer). La part des trains de nuits dans le chiffre d’affaires de la compagnie est passée de 17 à 20 %.

La ligne la plus fréquentée est celle de Zurich – Berlin – Hambourg. La clé du succès réside dans une offre combinée avec des places couchettes et assises sur un réseau important reliant Berlin, Munich, Düsseldorf, Hambourg, à Zurich, Vienne, Innsbruck, Venise, Rome, Milan et Zagreb. ÖBB insiste par ailleurs sur le service aux voyageurs.

Fort de son succès, la compagnie autrichienne veut étendre son réseau avec des arrêts dans des villes moyennes. A partir de 2021, elle annonce 13 nouveaux trains de nuit pour un investissement de 400 millions d’euros. Par ailleurs 20 voitures assises seront transformées en wagon-lit pour 20 millions d’euros.

Christophe Bourdoiseau,
à Berlin

Ewa

Allemagne : Alstom équipera les ICE de son système ERTMS

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Alstom vient de remporter un contrat auprès de la DB pour équiper 40 ICE de première génération de son système de signalisation ERTMS de niveau 2.

Le système de signalisation, Atlas 200, doit permettre… l'interopérabilité du transport ferroviaire européen en facilitant le franchissement des frontières aux trains de passagers et de marchandises.

Doté de ce nouveau dispositif, l'ICE, train à grande vitesse sera capable de relier Berlin à Munich en quatre heures, au lieu de six actuellement. 

Le contrat prévoit également un contrat de maintenance de logiciels de plus de six ans.

« Avec ce marché, Alstom équipe désormais la quasi-totalité du parc interurbain de Deutsche Bahn avec son système ERTMS de niveau 2, et contribue à l’amélioration du réseau ferroviaire en augmentant sa fluidité»,  déclare Martin Lange, membre du directoire d’Alstom Deutschland AG responsable du transport. 

Le contrat s'élève à 23 millions d'euros.