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Ewa

Rénover les gares par du mécénat ?

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Rénover les 72 grandes halles voyageurs des gares françaises (carte), ces cathédrales de métal et de verre plus que centenaires et inscrites à l’inventaire des monuments historiques, est un gouffre financier pour Gares & Connexions qui a hérité de ce patrimoine ferroviaire en 2020, après la réforme du rail.

Les rénover parce qu’elles sont attaquées par la corrosion et présentent des dangers pour le public, est « un devoir patrimonial », pour David Valence. Le 21 février, équipé d’un casque, d’un baudrier et de chaussures de sécurité, le député des Vosges qui préside le Conseil d’orientation des infrastructures (COI, lire) est parti à l’assaut des verrières et charpentes des grandes halles voyageurs de deux gares parisiennes : celles d’Austerlitz, puis dans la soirée, celle de Saint-Lazare. Toutes deux désossées pour être remises à neuf.

La rénovation de la grande halle voyageurs d’Austerlitz (7500 m2 de verrières, 8000 m2 de toiture) coûte 136 millions d’euros au gestionnaire des gares, celles de la gare Saint-Lazare 130 millions, indique Marlène Dolveck, la dirigeante de Gares & Connexions. Elle accompagnait les aventures du député dans les charpentes métalliques de ces deux bâtiments ferroviaires historiques.

En 2022, David Valence avait déposé des amendements lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2023 pour que le gestionnaire des gares puisse bénéficier du mécénat pour les travaux conduits dans les gares dont le patrimoine est dit remarquable . Ils avaient été retoqués.

Dons d’entreprises

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La structure métallique de la gare d’Austerlitz avant et après rénovation.

Il récidive en 2023 et veut « porter ce projet d’évolution législative au service du patrimoine du quotidien que représentent, pour nos concitoyens, les grandes halles voyageurs ». Ces amendements pourraient « offrir aux organismes publics dont la principale activité est la gestion de gares et la valorisation de ce patrimoine appartenant au domaine public de l’État, la possibilité de percevoir les dons d’entreprises. Selon le régime fiscal applicable en matière de mécénat », explique l’entourage du député.

Bref, que Gares & Connexions puisse financer la rénovation de certaines parties des gares, celles inscrites à l’inventaire des monuments historiques, par du mécénat.

« Aujourd’hui, le modèle économique de Gares & Connexions n’est pas suffisant pour en financer leur réfection », assure le président du COI. Dans le rapport sur les infrastructures de transport qu’il devrait remettre vendredi à Matignon concernant les investissements nécessaires sur la prochaine décennie, les gares ont d’ailleurs aussi voix au chapitre.

Nathalie Arensonas

 

 Carte de France des grandes halles voyageurs

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Ewa

Rassemblement devant le siège de la SNCF contre des fermetures de gares en Ile-de-France

Siège sncf

Des agents commerciaux Transilien, des élus locaux d’Ile-de-France et des représentants d’associations d’usagers ont manifesté, le 1er décembre, devant le siège de la SNCF à Saint-Denis, à l’appel de la CGT, pour protester contre un plan de « suppression de centaines d’emplois » qui laisserait « plus d’une centaine de gares sans cheminot, en additionnant celles fermées toute la journée, ou le week-end et en extrême soirée », explique à VRT Romain Pitelet, secrétaire général du secteur fédéral CGT Cheminots de Paris Rive-Gauche. « La participation est de 20 à 45 % parmi les agents commerciaux, sédentaires et à bord des trains, selon les lignes Transilien. Rien que devant la direction régionale, nous étions une centaine d’agents. Nous avons même des élus à nos côtés qui ont découvert le sujet grâce à nous. »

De son côté, Didier Le Reste, président du syndicat Convergence nationale rail, critique aussi le « plan “Trajectoire Gares“, établi avec IDFM », qui concerne « les lignes du Transilien (J6) entre Conflans-Sainte-Honorine et Gisors, entre Conflans-Sainte-Honorine et Mantes-la-Jolie ainsi que les gares de Frette Montigny, de Bonnières, Rosny-sur-Seine et Bréval. La Ligne H du Transilien (Paris-Nord- Pontoise – Persan-Beaumont – Creil – Luzarches) semble également impactée », explique l’ancien secrétaire général de la CGT-Cheminots dans une lettre qu’il a adressée le 29 novembre à Jean-Pierre Farandou.

En plus de ces menaces de fermetures de gares, « des usagers, face à la dématérialisation de la vente des titres de transport, se voient sanctionnés dans les trains par la délivrance d’un billet majoré ! », s’indigne Didier Le Reste dans sa lettre au PDG de la SNCF. Or, dans son rapport du 28 juin 2021, la Défenseure des Droits recommandait de « faire cesser la suppression des guichets dans les gares et la transformation de gares en Point d’arrêt non géré (PANG) », rappelle-t-il notamment.

De son côté, la direction de Transilien explique que « l’usage des services SNCF et les comportements des voyageurs ont progressivement évolué ces dernières années, notamment avec le développement du digital ». Elle ajoute que « ces évolutions se sont accélérées depuis la crise sanitaire et renforcées avec la généralisation du télétravail ». D’où « une approche territoriale par gare afin de mieux répondre à ces besoins et nouveaux comportements, et à partir de l’analyse de ces besoins et des équipements ».

Yann Goubin

Ewa

Médiatransports continuera à gérer la publicité dans les gares et le métro

Gare de Nantes

C’est un beau doublé que Médiatransports vient de réaliser. La régie publicitaire du groupe Publicis a annoncé hier avoir remporté coup sur coup le contrat d’exploitation de la publicité de la RATP et celui de Gares & Connexions.

Coté RATP, Métrobus poursuit une collaboration engagée depuis… 1949. La RATP ayant décidé de changer les règles du jeu depuis 2010 (auparavant le contrat était renégocié de gré à gré), Métrobus a remporté pour la deuxième fois l’appel d’offres pour l’exploitation des panneaux publicitaires de l’ensemble du réseau (métro, RER, trams, bus). Le nouveau contrat, qui doit démarrer le 1er janvier, durera cinq ans. Il prévoit de supprimer des supports papiers pour mieux les espacer. Certains seront remplacés par des panneaux numériques. Avec à la clé, estime-t-il, une diminution de 17 % de l’empreinte carbone de la publicité de la RATP. Aujourd’hui, on compte près de 38 000 faces publicitaires dans les stations, dont 1 000 écrans numériques, et 20 000 petits supports dans les véhicules.

Coté gares SNCF, Médiatransports a également remporté, via sa société Médiagare, un contrat qui débutera en janvier pour dix ans. Celui-ci prévoit une forte numérisation des panneaux publicitaires « afin d’accompagner la modernisation des gares et la stratégie portée par SNCF Gares & Connexions », indique Alexandra Lafay, directrice déléguée à la Communication de Médiatransports. Le groupe, qui exploite la publicité en gare depuis 2008, estime que son offre permettra de faire diminuer de 45 % les émissions de ce parc publicitaire sur les dix prochaines années. Actuellement, Médiagare gère environ 10 000 mobiliers papiers et près de 1 500 mobiliers numériques dans 800 gares.

M.-H. P.

Ewa

La directrice générale de Gares & Connexions s’inquiète d’un processus de « régionalisation des infrastructures »

Marlène Dolveck gare & connexion

Le projet de loi 4d (pour Différenciation, Décentralisation, Déconcentration et Décomplexification), qui revient devant l’Assemblée nationale, suscite quelques inquiétudes du côté de Gares & Connexions. Ce texte prévoit en effet la possibilité de confier aux régions la gestion de quelque 200 gares d’intérêt local sur les 3 000 gares réparties dans le pays.

Interrogée ce matin sur le sujet devant la commission du Développement durable de l’Assemblée nationale, Marlène Dolveck, la directrice générale de Gares & Connexions, a d’abord indiqué que « cette loi ne pose pas de problème, étant d’un impact assez limité puisqu’elle concerne surtout des haltes ferroviaires non ouvertes au public ou peu desservies et elle ne présente pas d’enjeu économique majeur puisque ces 200 gares représentent sept millions d’euros de chiffre d’affaires, soit 0,5 % du total engrangé par Gares & Connexions ».

Les confier aux régions ne modifiera donc pas le modèle économique du gestionnaire des gares, a-t-elle conclu, tout en nuançant : « Cela ne pose pas de problème dès lors que les lignes concernées peuvent être dissociées du réseau ferré national sans le menacer ».

Et d’ajouter : « Mais je souhaite attirer votre attention sur le fait que cette loi fait craindre le début de la régionalisation dans la gestion des gares. Il est logique que les autorités organisatrices soient impliquées. Mais ce processus de régionalisation des infrastructures risque d’affaiblir notre structure. Il existe un réseau ferré national homogène, interopérable et fluide du point de vue du client. Le risque de la régionalisation est de le rendre moins solide et moins cohérent ». La patronne des gares pointe les risques qui pèsent sur « un système de sécurité, un système d’informations voyageurs qui se parlent et qui permettent de réaliser des investissements ».

Selon elle, cette tendance au morcellement va contre l’esprit qui animait la loi ferroviaire de 2018, cherchant « à réunifier la gestion des quais ». Marlène Dolveck affirme vouloir « contribuer au développement équilibré des territoires », en s’appuyant notamment sur la péréquation : les grandes gares finançant les plus petites. D’où sa volonté de signer des contrats de performance avec les régions.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Gares & Connexions est dans une impasse financière selon la Cour des comptes

Metz gare

Dans son précédent rapport dévoilé il y a un mois, qui saluait la gestion de la crise sanitaire par la SNCF, la Cour des comptes relevait déjà les limites du modèle économique du système ferroviaire, aggravées par la pandémie. Elle publie aujourd’hui un nouveau rapport sur l’activité de Gares & Connexions pour en pointer les faiblesses.

Les auteurs du rapport critiquent tout particulièrement les insuffisances en matière d’offre et de qualité de service. Si le maillage sur le territoire des 3000 gares gérées par Gares & Connexions est « cohérent », « offrant assez bonne proximité », leur classification (gares d’intérêt national, régional, local) basée sur le nombre de voyageurs accueillis et le trafic ne permet pas une gestion pertinente en termes de cohérence de tarification. « Ainsi, à Lyon Part-Dieu, la redevance par départ/train s’établissait en 2020 à 106,10 € pour un train national, contre 197,94€ à Meuse TGV », relève le gendarme des finances publiques. « Cette hétérogénéité des tarifs, qui n’est pas justifiée par des différences dans la nature des services offerts aux transporteurs dans les gares concernées, se traduit par des effets contre- productifs pour l’ensemble du système, en particulier dans les très grandes gares », ajoute-t-il.

Enfin, Gares & Connexions n’évalue pas suffisamment la qualité, ou sinon de façon peu pertinente et peu incitative, estime la Cour des comptes qui préconise une nouvelle classification distinguant les très grandes gares, les gares spécifiquement dédiées au TGV, les gares de ville avec un trafic régional important, les gares de proximité et les haltes ferroviaires, sur le modèle de certains autres pays européens.

Un modèle économique à revoir

Mais surtout, le modèle économique est à revoir, affirme la Cour. La filiale de SNCF Réseau perçoit en effet deux types de redevances : des redevances « régulées », versées par les transporteurs pour chaque départ de train. Son montant, sous le contrôle de l’Autorité de régulation des transports, doit correspondre aux charges supportées par Gares & Connexion. Il s’est élevé à 737 millions d’euros en 2019. Gares & Connexions perçoit aussi des redevances non régulées, essentiellement liées aux commerces en gare et calculées en fonction de leurs chiffres d’affaires (394 millions d’euros en 2019).

En théorie, ce modèle permet à la fois de couvrir les charges et de financer les investissements. Mais en pratique, non seulement il n’incite pas à la réalisation de gains de productivité (Gares & Connexions est assurée de voir ses charges couvertes) mais aussi, il est construit pour bénéficier aux transporteurs, puisqu’il met en place un mécanisme de rétrocession aux transporteurs de la moitié des bénéfices réalisés grâce aux activités non régulées. Il s’est ainsi traduit l’année dernière par un déficit de 66 millions d’euros supporté par Gares & Connexions.
Pour la Cour, il « ne permet pas à Gares et Connexions de disposer des moyens financiers nécessaires » alors que les besoins d’investissements vont continuer de croître. « En effet, Gares et Connexions s’est vu transférer, au 1er janvier 2020, la gestion des quais, des passerelles d’accès aux quais ainsi que des grandes halles voyageurs. Précédemment gérés par SNCF Réseau, ces actifs exigeront des investissements considérables pour être maintenus en bonne condition opérationnelle : leur transfert a ainsi plus que doublé les besoins d’investissements annuels de Gares et Connexions, qui prévoit d’investir plus de 1 Md€ chaque année entre 2020 et 2024 », expliquent les « Sages » de la rue Cambon. « De plus, les marges de manœuvre de l’entreprise en matière d’endettement sont limitées, tandis que le recours à des partenariats avec des financeurs privés pour financer de grands projets de développement a montré ses limites : une grande part de la valeur générée par les projets bénéficie ensuite aux partenaires privés qui ont contribué à leur financement », ajoutent-ils.

Gares & Connexions se retrouve donc « dans une impasse financière », affirme la Cour qui recommande de revoir les fondements du modèle économique du gestionnaire des gares. Ce qui passe notamment selon elle par la suppression du mécanisme de rétrocession des bénéfices aux transporteurs. Mais aussi, et surtout, par la prise en charge par l’État de ses responsabilités : « Aujourd’hui, l’État ne prend pas en charge le financement d’obligations dont il est pourtant responsable, pour un patrimoine qui lui appartient et dont Gares et Connexions n’est qu’affectataire ». Les comparaisons avec ce que fait l’État allemand ne sont pas flatteuses : en 2019, les subventions versées par l’État pour contribuer au financement des investissements en gares représentaient 32,7 M€, tandis que l’État fédéral allemand en accordait 362 M€.

La Cour espère que la négociation du contrat de performance entre l’État et la société anonyme Gares et Connexions représentera l’occasion « d’exprimer la stratégie choisie pour financer le réseau des gares (refonte du modèle économique, recherche d’autres formes de financement dont subventions de l’État) », tout en donnant aussi une place aux collectivités territoriales.

MHP

 

Ewa

Les gares passent à l’ère numérique

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C’est une première pour SNCF Gares & Connexions : le gestionnaire des gares vient de conclure un partenariat d’innovation public-privé d’une durée de 12 ans avec Dalkia (filiale du groupe EDF, qui s’est elle-même alliée avec l’éditeur de logiciel StereoGraph) pour créer une plateforme qui agrégera l’ensemble des données techniques et descriptives des 122 principales gares sous la forme de maquette numérique. « Cette plateforme sera en partie dédiée à la gestion et au maintien à jours des données du patrimoine des gares. Ainsi, tous les métiers auront un accès rapide aux mêmes données », explique Gares & Connexions.

Le gestionnaire des gares travaille depuis plus de deux ans sur la méthode BIM dans le domaine de la conception des gares. « La gare nouvelle de Nîmes-Pont du Gard a été entièrement conçue en BIM », rappelle Jacques Peynot, le directeur des Grands Projets. Plusieurs spécialistes BIM d’Arep ont également été mobilisés sur le projet. 

« Comme nous avons des milliers et des milliers de m2 de bâtiments à entretenir, nous avons voulu aller plus loin et utiliser le BIM pour faciliter leur exploitation et leur maintenance (notamment prédictive)», ajoute Jacques Peynot. Le nouvel outil BIM qui va être créé par Gares & Connexions, Dalkia et StereoGraph permettra aussi d’accélérer la transition énergétique des gares à travers la maîtrise des consommations. Avec à la clé des économies, même si elles restent difficiles à évaluer. 

« Le projet intègre aussi les métiers de la gestion de services en gare et de la gestion locative. Il se concentrera notamment sur la mise à jour des maquettes numériques, véritables jumeaux des gares qu’il convient d’entretenir et développer en miroir de ce qui se passe sur le patrimoine physique », explique encore G&C, qui précise vouloir lancer un nouveau métier : « le BIM Data Manager, véritable mainteneur du patrimoine numérique ».

Dans un premier temps, deux prototypes vont être développés et une expérimentation sera lancée sur deux gares : la gare de Nîmes Pont-du-Gard et la gare inscrite aux monuments historiques de Toulouse Matabiau. Un premier prototype appliqué à la gare de Nîmes sera présenté vendredi.

Pour la première fois, les jumeaux numériques des gares (qui sont des descriptifs en 3 D de l’ensemble de la structure et des équipements) pourront être utilisables de façon simple par les gestionnaires des gares. “C’est une maquette intelligente fournissant des données sur chaque élément de la gare. Par exemple sur les escaliers mécaniques, il y a des données sur la mise en service, les fournisseurs, les références…“, explique Gares & Connexions.

Puis, en 2021 et 2022, la plateforme sera déployée sur 10 gares de Bretagne (Auray, Guingamp, Saint-Brieuc, Lorient, Vannes, Saint-Malo, Quimper, Rennes, Morlaix, Brest). Avant une généralisation, entre 2022 et 2031, sur les 122 principales gares SNCF.

A terme, Gares & Connexions souhaite industrialiser la démarche BIM en déployant cet outil sur ses 3 000 gares réparties sur toute la France. Cela pour un investissement jugé modéré côté SNCF : près de 900 000 euros dans un premier temps. De son côté, Dalkia, qui injectera 3 millions d’euros, voit ce projet comme un accélérateur de croissance. Didier Martinent, directeur de projet, rappelle que sa société travaille de longue date sur le BIM. Selon lui, « dans un second temps, ce sera la possibilité pour nous de commercialiser cet outil, qui va devenir un nouveau cœur de métier pour accompagner nos clients dans la gestion et la valorisation de leur patrimoine ».

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Eliane Barbosa devient directrice des Opérations et des Territoires de Gares & Connexions

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Jusqu’alors directrice des Ressources humaines et du Management de SNCF Gares & Connexions, Eliane Barbosa est nommée directrice des Opérations et des Territoires. Elle est également membre du Comex.

Cette diplômée d’un master en ressources humaines du CNAM et d’un DESS en management des ressources humaines avait rejoint le groupe SNCF en 2001. Elle va désormais animer les 8 directions territoriales des gares (DTG) qui en pilotent l’exploitation, la maintenance ou les investissements. Elle devient de ce fait l’interlocutrice nationale des autorités organisatrices, à l’exception de l’Ile de France.

Ewa

Des gares réorganisées et des TER à accès régulé

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Les initiatives se multiplient pour maintenir les distances entre les voyageurs et éviter qu’ils ne se croisent non seulement à bord des trains mais aussi dans les halls d’accueil et les quais des gares. Pour matérialiser les distances à respecter, les opérateurs ont recours à des marquages au sol et à des stickers pour condamner une place sur deux dans les trains. « 1,5 million de stickers ont posé en quelques jours », a indiqué le 9 mai Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs. Mais, a-t-il ajouté, « nous avons aussi besoin que les voyageurs nous aident ». La SNCF a ainsi édicté une charte voyageurs, présentée aux régions et aux associations d’usagers et baptisée En train tous responsables.

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Pour rassurer les voyageurs, la SNCF prévoit de « mettre le paquet sur le nettoyage et la désinfection des rames et des installations », selon les termes de Christophe Fanichet. 5 500 personnes supplémentaires sont mobilisées dans cette tâche, dont plus de 2000 en Ile-de-France.

 

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En Ile-de-France, des filtrages sont organisés à l’entrée de nombreuses gares et le niveau de circulation des Transilien atteint 60 %. Il devrait passer à 75 % vers la fin mai.

Dans les régions, il était prévu dans un premier temps au moins 50 % des TER. Avec des mesures inédites dans cinq régions, l’Occitanie, les Hauts-de-France, le Centre Val de Loire, la Bourgogne Franche Comté et la Normandie, qui ont décidé de réguler l’accès aux TER pour limiter les flux de voyageurs. En plus de leurs titres de transports, les voyageurs doivent télécharger un coupon que l’on peut télécharger soit sur le site de la région soit sur l’appli SNCF, puis imprimé ou directement présenté sur son smartphone. 650 TER sont concernés.

Enfin, parmi d’autres mesures, dans les gares souterraines, « la ventilation a été renforcée », souligne Marlève Dolvek, la directrice générale de Gares & Connexions, en précisant que les commerces vont rouvrir progressivement. Seules quatre pharmacies et six supérettes sur les 1 500 commerces en gares étaient restées ouvertes pendant le confinement, conduisant Gares & Connexions à annuler leurs loyers entre le 15 mars et le 30 avril, aucune décision n’étant encore prise pour la suite.

M.-H. P.

Ewa

Annemasse prépare sa nouvelle gare à l’arrivée du Léman Express

La fréquentation de la nouvelle gare d’Annemasse devrait être multipliée par 5 
ce qui pourrait en faire 
la quatrième gare régionale.

La nouvelle gare d’Annemasse répond aux objectifs ambitieux des futurs déplacements en Haute-Savoie, tout particulièrement avec la mise en service le 15 décembre du Léman Express. L’inauguration de la gare le 15 novembre a permis de lancer l’activité du bâtiment voyageurs côté Est, en attendant l’ouverture, au 3e trimestre 2020, du bâtiment de l’aile Ouest réservé aux commerces et terrasses. A terme, la fréquentation de la gare devrait être multipliée par cinq pour atteindre quatre millions de personnes, ce qui pourrait en faire la quatrième gare régionale. Après la mise en service de la nouvelle gare de Chambéry la semaine précédente, la région Auvergne-Rhône-Alpes vient de se doter d’équipements ferroviaires modernes et pivots de projets de développement territorial avec de nouveaux quartiers résidentiels et d’activités tertiaires. A Annemasse, le futur quartier de l’Etoile autour de la gare va s’étendre sur 19 hectares comprenant 1 500 logements, 37 000 m2 de bureaux/activités hôtelières, un pôle de formation (16 000 m2) et des équipements publics dont 3 ha d’espaces verts, un terrain de football, un boulodrome.

Pour l’heure, le bâtiment voyageurs sur 970 m2 occupe un tiers du futur bâtiment-gare et s’intègre dans un ensemble architectural culminant à près de neuf mètres de haut. Sa particularité tient à l’élégance de sa vaste façade vitrée (1 250 m2) portée par de hauts portiques en bois et en acier laqué. Le lieu regroupe tous les services de vente et d’information aux voyageurs TER, grandes lignes SNCF, CFF et Léman Express. Au total, la gare compte une cinquantaine d’écrans d’information et a misé sur la sûreté avec une soixantaine de caméras de vidéoprotection.

Autre ouvrage remarquable réalisé par SNCF Réseau, la gare est désormais traversée par un nouveau passage souterrain de 85 m de long (sept mètres de large et quatre mètres de haut). Le passage doté de trois puits de lumière et de quatre ascenseurs relie le centre-ville au futur écoquartier de l‘Etoile, les nouveaux parvis nord et sud, et assure la desserte des quais existants de la gare ainsi que le nouveau quai 4 créé sur 318 m de long pour le Léman Express. Au total, la rénovation effectuée en gare d’Annemasse a porté sur 980 m de quais, 5 km de nouveaux rails et 14 km de caténaire déroulée pour un coût de 12,8 millions d’euros répartis entre la région Haute-Savoie, l’Etat (31 % chacun) et la SNCF (7 %). Le coût du bâtiment voyageurs et des équipements de la gare (16,3 Ms) a été financé par la Région (44 %), SNCF (36 %) et Annemasse Agglo (20 %).

Claude Ferrero

Ewa

La gare Saint-Lazare bouclée par des portiques antifraude

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« C’est un coup à louper son train ! », lance interloquée une voyageuse bloquée devant les nouveaux portiques d’accès au hall de la gare Saint-Lazare. Installés progressivement depuis près d’un an, les habitués de la gare – ceux qui la traversent à la sortie du métro, prennent les lignes J et L du Transilien vers la banlieue ou bien les trains vers la Normandie – les ont côtoyés depuis de longs mois. Ils étaient inactifs, ils ne le sont plus depuis lundi 15 juillet.

Des portiques barrent désormais la route à ceux qui n’ont pas de billets. Comme dans le métro et les autres grandes gares parisiennes, la gare Saint-Lazare n’est plus une passoire. Pour monter à bord des Transilien vers la banlieue, ou quitter les quais à la descente, les voyageurs doivent valider leur ticket ou leur passe Navigo. Les portiques sont d’ailleurs compatibles avec le futur passe Navigo sur smartphone ou la future carte Navigo Liberté + qui permet de payer ses transports en fonction des trajets effectués.

Lire aussi : Le passe Navigo sur smartphone, c’est pour septembre, sauf sur iPhone

140 au total, sésames d’acier et de verre agrémentés d’une lumière bleutée, installés aux différents points d’accès de la gare : entre les arcades séparant la salle des pas perdus du hall principal, en travers du hall principal pour marquer la limite entre les lignes Transilien et les trains normands (dont les quais sont équipés de portiques depuis près de deux ans); et enfin, en arrivant de la rue de Rome. Un investissement de 14 millions d’euros financés par Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports de la région.

La contrainte des flux

Objectif ? Lutter contre la fraude, estimée à 63 millions d’euros sur les emprises SNCF en Ile-de-France. En plus de barrer la route aux resquilleurs, ces portiques de nouvelle génération sont équipés d’un système de détection capable d’analyser le passage d’adultes, d’enfants, de bagages, de fauteuils roulants, et de le comparer en temps réel avec le titre de transport validé. « En couplant ces données avec celles des validations reçues, cet équipement permet une mesure fine de la fraude », affirme SNCF Transilien. Outre les billets pour les lignes de banlieue, ils savent aussi lire les billets grandes lignes vers la Normandie (les voyageurs des lignes normandes doivent revalider pour accéder ensuite aux quais).

Avec trois largeurs de portiques (60 cm pour les tailles standards, 80 cm pour les voyageurs avec bagages ou poussettes, 90 centimètres pour laisser passer un fauteuil roulant), la SNCF compte sur 35 passages par minute, au lieu de 21 dans les autres gares parisiennes. Aux heures de pointe, les portiques passent automatiquement en mode flux, ce qui signifie que les portes de verre ne se referment pas entre deux passages. Et si le titre de transport n’est pas valide, un signal d’alerte lumineux et/ou sonore retentit.

Pour tester leur impact sur les flux, sujet particulièrement sensible à Saint-Lazare où transitent quotidiennement 450 000 voyageurs et 1 600 trains, les nouveaux portiques ne sont en service que de 10h à 16h cette semaine avant de fonctionner progressivement toute la journée. Sans doute après leur inauguration officielle fin août, par Valérie Pécresse, la présidente de la région et d’Ile-de-France Mobilités.

N. A.