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Ewa

Encore un retard pour la ligne 15 Sud du Grand Paris Express

Gare Fort d’Issy – Vanves – Clamart

La ligne 15 Sud, la première du réseau du Grand Paris Express ne sera finalement pas livrée fin 2025 comme annoncé, mais plutôt à l’été 2026, apprend-on à l’issue du Conseil de surveillance de la Société des Grands Projets du 28 novembre. Un retard qui reporte une fois de plus la mise en service d’une ligne initialement espérée pour 2018.

Longue de 33 km entre Pont de Sèvres et Noisy-Champs, la liaison doit irriguer tout le sud de l’agglomération parisienne avec 15 de ses 16 gares en correspondance avec un mode lourd RER, train, métro ou tram. Le matériel roulant, le Métropolis d’Alstom dont la première rame a été livrée au SMR de Champigny à l’été 2023, a commencé ses essais dynamiques en mode automatique cet automne. C’est précisément cette phase de tests qui « souligne la complexité inédite du Grand Paris Express » a déclaré Jean-François Monteils, président du directoire de la SGP. « Nous avons besoin d’approfondir nos phases d’essais, pour garantir un niveau de performance technique optimale ». Le nouveau calendrier sera officiellement dévoilé au début de l’année 2025 après une nouvelle planification de l’ensemble des opérations.

De son côté la présidente de la Région Ile-de-France et d’IdFM Valérie Pécresse s’est déclarée « très déçue », précisant que la 15 Sud est « extrêmement attendue par les Franciliens, à la fois des villes au sud de Paris, mais aussi pour désaturer les RER A et B d’environ 10 à 20 % ».

L’élue attend désormais « un calendrier fiable et qui soit tenu ». Elle précise que « contrairement aux propositions qui ont circulé pour tenter de contenir en apparence les retards, nous n’exploiterons pas une ligne non finalisée ». En clair, pas question d’une ouverture anticipée comme pour la ligne 14 contrainte par l’échéance olympique. D’autant que, ajoute Valérie Pécresse, la formation des agents d’exploitation de RATP Dev qui a remporté le marché de la ligne, « prend également du retard faute de finalisation dans la conception de la ligne » .

Philippe-Enrico Attal

Ewa

Grand Paris Express : fin du creusement du tunnel de la ligne 16

Le tunnel de la ligne 16

Après plus de quatre ans de travaux, le creusement du tunnel de la ligne 16 est achevé depuis le 16 février. « Longue de 29 kilomètres, elle est la première ligne du Grand Paris Express dont le tracé souterrain est entièrement creusé », indique la Société des Grands Projets.

Le tunnelier Houda a été le dernier des sept tunneliers (avec Sarah, Bantan, Inès, Armelle, Mirelle et Maud) qui ont contribué au creusement entre les gares Saint-Denis – Pleyel et Noisy – Champs.

Pour relier dix nouvelles gares, il a fallu creuser en moyenne à une vingtaine de mètres de profondeur. Plus de 17km de voies ferrées doubles ont déjà été posés dans le tunnel depuis la gare Saint-Denis – Pleyel jusqu’au centre d’exploitation Aulnay. En surface, l’aménagement des futures gares se poursuit.

La mise en service entre Saint-Denis – Pleyel et Clichy – Montfermeil est prévue fin 2026, la liaison entre Clichy et Noisy-Champs deux ans plus tard.

 

Ewa

Premier marché de conception-réalisation sur la ligne 15 Est du Grand Paris

Ligne 15 est
Grand Paris

La Société du Grand Paris (SGP) a attribué, le 15 décembre, le premier marché de conception-réalisation de la ligne 15 Est au groupement d’entreprises COREA, composé d’Eiffage Génie Civil (mandataire) et de huit cabinets d’architecture co-traitants : Architecturestudio (gare Bobigny-Pablo Picasso et centre d’exploitation de Rosny), Ar. thème associés (gares Bondy et Champigny Centre),
Groupement BIG-Silvio D’Ascia Architecture (gare Pont de Bondy), fbcc Architecture (gare Nogent-Le Perreux), LA/BA (centre d’exploitation de Rosny), Viguier (gare Rosny Bois-Perrier) et Wilmotte & Associés (gare Val de Fontenay). Le montant global de ce marché s’élève à 2,54 milliards d’euros et le calendrier prévoit une mise en service en 2031 du tronçon entre les gares Bobigny-Pablo Picasso et Champigny Centre.

La SGP précise qu’il s’agit du marché le plus important qu’elle ait passé en nombre d’ouvrages. Il comprend la conception et la réalisation de 17 km de tunnel, 6 nouvelles gares (Bobigny-Pablo Picasso, Pont de Bondy, Bondy, Rosny Bois-Perrier, Val de Fontenay, Nogent-Le Perreux), des travaux d’aménagement de la partie dédiée à la ligne 15 Est de la gare Champigny Centre, de 17 ouvrages de service dont 2 ouvrages d’entonnement à Rosny-sous-Bois et Champigny-sur-Marne, ainsi que du centre d’exploitation de Rosny-sous-Bois, qui servira de site de remisage et de maintenance des trains et des infrastructures de la ligne.

Si, comme pour l’ensemble du Grand Paris Express, chaque gare fait ici l’objet d’un projet architectural adapté à son contexte urbain, ce sera la première fois que le titulaire d’un marché de construction d’une ligne du futur réseau sera également chargé de concevoir et de réaliser des projets immobiliers en même temps que les gares, à Nogent-Le Perreux et Bondy.

Il s’agit du deuxième marché de conception-réalisation du Grand Paris Express notifié, après celui couvrant le tronçon entre Saint-Cloud et La Défense sur la ligne 15 Ouest. Ce mode contractuel permet à la SGP de confier simultanément les études et l’exécution des travaux à un groupement unique d’opérateurs, afin de « mieux maîtriser les risques, les coûts et les délais ». Deux marchés restent à attribuer courant 2024 : celui du deuxième tronçon de la ligne 15 Est (Drancy – Saint-Ouen) et celui du deuxième tronçon de la 15 Ouest (Courbevoie – Saint-Ouen).

P. L.

Ewa

Premiers tours de roue pour le Grand Paris Express

Rame de présérie ligne 15 Grand Paris Express

Les pièces du puzzle commencent à s’assembler pour la ligne 15 Sud du Grand Paris Express. Et le 28 novembre, l’étape la plus symbolique était peut-être le premier « roulage » d’une des 27 rames commandées en 2018 par Île-de-France Mobiltés (IDFM) pour cette nouvelle ligne qui permettra de contourner le sud de Paris, entre le Pont de Sèvres et Noisy-Champs, à la fin de 2025 selon le calendrier actuel. En attendant, huit ans après le début des travaux préparatoires, suivis par le lancement de 10 tunneliers (2018 et 2019), le début de la pose des rails (2020), ou encore la fin du creusement des 37 km de tunnel (fin 2021), les différents équipements sont installés à leur place définitive le long de la ligne, de ses 16 gares et de son Centre d’exploitation et de maintenance de Champigny-sur-Marne. Ce dernier site accueille désormais la rame de présérie, dont chacune des six voitures de 18 m ont été livrées par camion ces derniers mois.

Un an après l’avoir vue au site de production Alstom de Petite-Forêt, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et d’IDFM, retrouvait cette rame au Centre d’exploitation et de maintenance de Champigny, accompagnée de nombreux hôtes de marque, dont le ministre des Transports Clément Beaune, accueillis par Laurent Jeanne, maire de Champigny-sur-Marne, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP) et Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen et président du conseil de surveillance de la SGP. Jean Castex n’ayant pas pu venir, la RATP, en tant qu’acteur-clé au sein du futur exploitant ORA L15, groupement formé par RATP Dev, Alstom et Comfort DelGro, était représentée par Hiba Farès, présidente du Directoire de RATP Dev.

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Les hôtes de marque au Centre d’exploitation et de maintenance de Champigny. Valérie Pécresse, en bleu, se tient au centre.

Le maire de Champigny-sur-Marne a rappelé à l’occasion que sa commune était « la plus impactée par les travaux, avec dix chantiers en cours, et bientôt quatorze ». Une récompense attend toutefois ses administrés : « six minutes pour se rendre à Créteil, contre une heure actuellement », voire moins de 30 minutes pour gagner les aéroports à terme. Et l’élu de rappeler que ce chantier est un symbole du génie français. Karim Bouamrane a quant à lui souligné l’accessibilité pour tous du niveau réseau, « service public qui dessert les services publics », alors que la SGP prend une dimension nationale avec les RER métropolitains. Jean-François Monteils a quant à lui rappelé que la ligne 15, lorsqu’elle sera bouclée, sera « sans équivalent dans le monde », avant de remercier personnellement une dizaine de participants-clés au projet « et tant d’autres ».
Valérie Pécresse a salué le « travail magnifique » de la SGP, rendu hommage aux élus qui ont porté le projet d’une ligne de rocade appelée à devenir un élément-clé de la « région à 20 minutes » qu’elle appelle de ses vœux. Après une pensée pour ceux qui ont laissé leur vie sur ce chantier, la présidente a remercié Alstom pour ses trains, ses RER et ses métros « exceptionnels », avant de souligner que tous étaient « très impatients de les recevoir ». Les rôles de Siemens et d’Egis ont également été rappelés par Valérie Pécresse, qui a remercié ensuite la Première ministre et le ministre des Transports pour l’accord de financement. « Le marathon n’est pas terminé », a conclu la présidente : les ouvertures des prolongements du RER E et de la ligne 14 sont attendues pour les prochains mois, mais il faudra encore attendre deux ans pour la ligne 15 Sud.
Clément Beaune a quant à lui rappelé la « vision de Nicolas Sarkozy et de quelques élus, il y a quinze ans » et souligné le courage des différents acteurs pour « ce projet d’égalité territoriale », qui est aussi « le plus grand projet de transport et d’architecture d’Europe », récompensé à l’international. Le ministre a enfin qualifié les RER métropolitains de « Grand Paris Express appliqué à toute la France », faisant allusion au futur rôle de la SGP.

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L’aménagement intérieur des rames de la ligne 15 du Grand Paris Express propose des places assises transversales et longitudinales, la couleut rouge indiquant la priorité aux personnes à mobilité réduite.

Les hôtes de marque ont ensuite pros place à bord de la rame, qui a effectué un court parcours sur le raccordement du futur Centre d’exploitation et de maintenance de Champigny, avant d’y revenir sous les projecteurs. Tous les invités ont ensuite pu découvrir les aménagements intérieurs de cette rame à intercirculations de 108 m de long et 2,80 m de large, soit une quarantaine de centimètres de plus que sur les métros parisiens classiques : l’impression de volume qui en ressort est frappante.

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Pupitre de conduite de la rame de présérie pour la ligne 15. En service, le pupitre de ce métro automatique ne sera pas visible.

A l’occasion, les visiteurs ont également pu voir un élément qui sera caché aux futurs voyageurs : le pupitre de conduite, qui sera évidemment escamoté en service régulier, en mode automatique. Afin que ce dernier soit opérationnel, l’intégration des automatismes de conduite réalisés par Siemens Mobility va se poursuivre, de même que celles les autres systèmes de la ligne 15 Sud. La phase d’essais d’intégration statiques et dynamiques « démarrera mi-2024 et se poursuivra jusqu’à la mise en service, prévue pour la fin de l’année 2025 », prévoient la SGP et IDFM. Parallèlement, le parc de 27 rames sera livré progressivement à Champigny à partir de l’été prochain, avant une phase de marche à blanc pilotée par le futur exploitant ORA L15.

P. L.

Ewa

RATP Dev devrait exploiter la ligne 15 Sud du Grand Paris Express

Ligne 15 Sud GPE

Ile-de-France Mobilités a annoncé le 30 juin que RATP Dev était l’opérateur pressenti, dans le cadre du groupement avec Alstom et la société singapourienne ComfortDelGro, pour exploiter la ligne 15 Sud du métro du Grand Paris Express. Le vote du conseil d’administration d’IDFM est prévu le 18 juillet.

Une bonne nouvelle pour la RATP qui ne voulait pas voir cette ligne très connectée à son réseau échapper à sa filiale, après la victoire de  Keolis, sur les lignes 16 et 17 : en mai , c’est en effet la filiale de la SNCF (également en lice pour la 15 Sud) qui a remporté l’exploitation des lignes 16 (Saint-Denis-Pleyel – Clichy-Montfermeil) et 17 (Saint-Denis-Pleyel – Le Bourget), dont les voyageurs sont attendus fin 2026 sur les premiers tronçons.

La mise en service de la 15 Sud qui reliera Pont de Sèvres à Noisy-Champs, est prévue fin 2025. Le contrat du groupement emmené par RATP Dev devrait durer six ans.

Ewa

Keolis confirmé sur les lignes 16 et 17 du futur métro Grand Paris Express

Valérie Pécresse

Les premières attributions de lignes du prochain métro automatique autour de Paris, le Grand Paris Express, ont été actées mardi 30 mai par le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités. Et c’est bien Keolis, candidat pressenti, qui exploitera à partir de fin 2026 les premiers tronçons des lignes 16 et 17, entre Saint-Denis-Pleyel et Clichy-Montfermeil, et Saint-Denis-Pleyel – Le Bourget.

Keolis exploitera donc la station Saint-Denis-Pleyel qui sera desservie pour les JO 2024 par la ligne 14 prolongée jusqu’à Orly, et exploitée par la RATP.

Les extensions vers Noisy-Champs, le Triangle de Gonesse, le Parc des Expositions de Villepinte et Le Mesnil-Amelot via l’Aéroport Charles-de-Gaulle, interviendront au cours de ce contrat de 300 millions d’euros qui démarre au 1er juillet 2023 pour sept ans (avec trois années optionnelles).

Le nom du vainqueur de la ligne 15 Sud sera connu le 18 juillet, a annoncé Valérie Pécresse qui a redit devant la presse ses inquiétudes sur le financement des coûts d’exploitation du nouveau métro. « Cela représente 300 millions d’euros pour les premières lignes qui doivent être mise en service, la 16 et la 17. Je n’ai pas le moindre sou pour cela. L’horloge tourne ».

La présidente de la région et de son autorité organisatrice des transports, Ile-de-France Mobilités (IDFM) se refuse pour autant à augmenter le prix des billets et le Passe Navigo. Elle insiste sur les pistes avancées pendant les Assises du financement des transports publics organisées en janvier dernier (taxe sur les billets d’avion, surtaxe de séjour, taxe Amazon sur les colis du e-commerce, écotaxe logistique sur les véhicules polluants, plus-value immobilière sur la vente des biens situés près des gares du nouveau métro etc.). Un rapport de l’Inspection générale des finances et du conseil général du développement durable a récemment été remis gouvernement. « Pour l’instant, je n’ai ni le son, ni l’image« , a taclé, comme à son habitude, Valérie Pécresse.

IDFM aura besoin de 1,4 milliard d’euros supplémentaires par an quand le métro du Grand Paris sera achevé au début des années 2030. Et dès 2024, il lui faut trouver 800 millions (dont 200 millions pour financer les transports des Jeux olympiques et paralympiques). « Ce que nous voulons, c’est une réponse globale jusqu’en 2030 pour pouvoir voir venir sereinement, et pouvoir ouvrir sereinement ces lignes. Si nous ne sommes pas en mesure d’en financer l’exploitation, je n’ouvrirai pas les lignes en 2024« , menace l’élue LR.

N.A

Ewa

La Société du Grand Paris veut imposer de nouvelles mesures de sécurité à ses sous-traitants

Chantier du Grand Paris Express
Après cinq décès mortels sur les chantiers de construction du métro automatique autour de Paris, dont deux en mars et avril derniers, la Société du Grand Paris réagit pour éviter de nouveaux drames. Le 10 mai, la SGP a fait stopper les 140 chantiers pour organiser des ateliers de sensibilisation sur la sécurité, menés en partie par des salariés de l’entreprise. S’il est encore trop tôt pour faire un bilan, Jean-François Monteils, le président du directoire de la SGP, se dit persuadé de leur intérêt.
La sécurité fait partie des priorités, assure-t-il.
« Nous avons un document, la charte et référentiels sécurité des chantiers, qui s’impose systématiquement dans tous les contrats que nous passons avec les entreprises de travaux et de prestations intellectuelles », explique de son côté Bernard Cathelain, membre du directoire de la SGP. Ce document rappelle le cadre législatif (code du travail, code de l’environnement), et les recommandations sectorielles (Caisse national d’assurance maladie des travailleurs salariés, Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France, Institut national de recherche et de sécurité, OPPBTP1, Association française des tunnels et de l’espace souterrain, etc.). Mais surtout, poursuit-il, « il permet de garantir une homogénéité et une unicité des règles quelles que soient les entreprises ».
Dès le début du projet, la SGP a mis en place une procédure d’alerte afin d’être prévenue en cas d’accident. En fonction des enseignements tirés, elle peut éventuellement prendre des mesures sur d’autres chantiers. Enfin, le maître d’ouvrage mène chaque année plusieurs dizaines d’audits afin que chaque chantier soit visité au mois une fois par an. « Il nous est arrivé de demander à une entreprise un changement de chef de chantier qui ne faisait pas appliquer les règles de sécurité », raconte Bernard Cathelain.
« Dans la construction, il est difficile de mettre en place des processus de sécurité comme il en existe dans l’industrie où les tâches sont plus répétitives. Dans le bâtiment, les tâches peuvent être différentes d’une journée à l’autre, d’une heure à l’autre», souligne Jean-François Monteils. De plus, plusieurs entreprises peuvent intervenir en même temps et la manipulation de lourdes charges est fréquente, ce qui multiplie les risques.
Selon les statistiques recueillis par la SGP, il y aurait un lien entre intérim et accidentologie. « Les intérimaires représentent à peu près un quart des 6000 compagnons présents sur les chantiers », précise Bernard Cathelain. « Juridiquement, il est compliqué d’imposer une limitation de la sous-traitance », estime Bernard Cathelain, tandis que Jean-François Monteils rappelle avoir « une clause de recours aux PME pour 20 % des travaux ». Un niveau essentiel, selon lui, pour le tissu industriel local.
Afin de renforcer les mesures déjà existantes, la SGP a créé, en janvier dernier, un groupe de travail chargé de réfléchir à de nouvelles mesures. Le plan de renforcement de la sécurité exige désormais que l’ensemble des intérimaires intervenant sur les chantiers soient titulaires d’un Passeport sécurité Intérim (PASI) BTP. Ce document, qui n’était pas obligatoire jusqu’à présent, mais fortement recommandé, est une attestation valable dix ans, délivrée aux intérimaires qui ont suivi deux jours de formation à la sécurité.
Le plan prévoit également l’instauration d’une journée ou demi-journée annuelle systématique de sensibilisation, comme celle du 10 mai dernier, et la création d’un conseil de la sécurité des chantiers pour mieux identifier les accidents. « Composé de spécialistes et d’indépendants reconnus dans ce domaine, il aurait pour mission d’assurer le plus haut niveau de connaissances en la matière, d’analyser l’accidentologie, d’examiner les mesures envisagées et de faire des propositions en lien avec les risques en présence », indique encore le dirigeant.
La SGP souhaite auditer les Plans particuliers de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) de chaque entreprise afin de s’assurer de leur qualité. Elle imposera désormais d’avoir des coordonnateurs de sécurité et de protection de la santé (CSPS) exclusivement dédiés au Grand Paris Express, alors que leur temps pouvait jusque-là être partagé avec d’autres projets de leur entreprise.
Le CSPS devra désormais formuler un avis qui l’engagera. Il participera à la mise en place de mesures d’organisation des CISSCT, adaptées aux conditions de déroulement des travaux. Enfin, il contribuera à l’harmonisation des dispositions, au travers d’un plan général de coordination corédigé par l’ensemble des CSPS titulaires.
La SGP imagine aussi un système d’incitation aux bonnes pratiques, assorti, pour les entreprises, d’un bonus financier. Elle affirme qu’elle sera vigilante face au risque potentiel qui consisterait à sous-déclarer des incidents pour obtenir de meilleurs résultats.
L’incitation à signaler les mauvaises pratiques sera enfin encouragé, notamment de la part de toute personne intervenant sur un chantier, mais aussi des syndicats. La SGP souhaite qu’ils puissent accéder aux chantiers pour donner de la visibilité aux mesures de sécurité mises en place. En espérant renforcer ainsi la culture de sécurité.
Yann Goubin

Ewa

Keolis pressenti pour les lignes 16 et 17 du métro du Grand Paris

Lignes du Grand Paris Express

Dans un bref communiqué de fin de journée, le 11 mai, Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité responsable des transports de la région, annonce qu’elle va proposer à son conseil d’administration du 30 mai de désigner Keolis pour l’exploitation des nouvelles lignes de métro automatique du Grand Paris Express. La 16 (Saint-Denis-Pleyel – Clichy-Montfermeil) et la 17 (Saint-Denis-Pleyel – Le Bourget). Ces lignes traversent la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise et la Seine-et-Marne.

Dès l’été 2024, la filiale de la SNCF (qui exploite déjà des métros automatiques à Dubaï, Lille, Londres, Lyon, Rennes ou Shanghaï), si elle est confirmée aux commandes du métro automatique, devrait gérer la station Saint-Denis-Pleyel, desservie par la ligne 14 prolongée et exploitée par la RATP.

Les premiers voyageurs des lignes 16 et 17 sont attendus fin 2026 sur les premiers tronçons. L’extension de la 16 vers Noisy-Champs est prévue fin 2028, ainsi que celle de la 17 vers Triangle de Gonesse et Parc des Expositions. Des mises en service en deux temps donc, pour le futur opérateur.

IDFM n’a pas précisé la durée des contrats qui, selon le communiqué, ne comprend pas le dernier prolongement de la ligne 17 de Parc des Expositions vers l’aéroport Charles de Gaulle et Le Mesnil-Amelot, annoncé pour 2030.

RATP Dev et la société des transports publics de Milan, ATM, étaient les deux autres candidats pour ces lignes. Il reste à attribuer le marché de la ligne 15 Sud (Pont-de-Sèvres –Noisy Champs). Et de la 18, une grande liaison circulaire autour de Paris et Orly-Saclay-Versailles.

Pour rappel, la RATP avait été confirmée en 2020 comme gestionnaire du réseau des nouvelles lignes du Grand Paris Express, selon la répartition des tâches prévue par la loi sur le Grand Paris.

N.A

Visualiser le réseau du futur métro : ici

Le calendrier de mise en service des lignes : ici

Ewa

Le groupement Colas Rail / Alstom remporte le deuxième lot de la ligne 17 du Grand Paris

Grand paris Express
Ligne 17

La Société du Grand Paris (SGP) a attribué au groupement Colas Rail/Alstom, dont Colas Rail est mandataire, le marché « voie ferrée, profil aérien de contact et équipements linéaires » du deuxième lot de la ligne 17 du Grand Paris Express. Sur ce lot, qui concerne la section entre Le Bourget Aéroport et le Parc des Expositions, au sud de l’aéroport de Roissy CDG, le groupement assurera la fourniture et la pose de 10 km de voie ferrée, du profil aérien de contact ainsi que des équipements linéaires. La section sur laquelle ces travaux se dérouleront comprend des parties en tunnel, en remblais et en viaduc (sur 3 km, voir carte en illustration). Elle se situe donc au milieu du tracé de 26,5 km de la ligne 17, qui s’étendra sur 13 communes et reliera 9 gares entre Saint-Denis Pleyel et Le Mesnil-Amelot. Une desserte « en moins de 25 minutes, pour faciliter les déplacements de près de 565 000 habitants », rappelle le groupement Colas Rail/Alstom, qui « mobilisera jusqu’à 200 collaborateurs » sur ce projet. « Pour favoriser l’accès à l’emploi, le chantier facilitera l’accès à la formation des plus jeunes à travers des contrats d’apprentissage, des alternances et des stages à tous niveaux (formations ouvriers, encadrants et ingénieurs) ». Un volume « significatif » d’heures de main-d’œuvre sera réservé aux personnes éloignées de l’emploi. De plus, un pourcentage du montant travaux et systèmes devrait être réservé aux TPE et PME.

Les premiers travaux doivent démarrer « d’ici mi-2024 ». Le groupement indique en outre prêter une attention particulière aux impacts environnementaux et sociaux. « Ainsi, il s’est engagé à limiter ses émissions de gaz à effet de serre en fournissant du béton bas carbone formulé à partir de ciment produit en réduisant la consommation d’énergie ainsi que des rails laminés à partir d’acier issu d’une filière moins énergivore ». D’autres initiatives devraient être mises en œuvre telles que l’emploi de véhicules électriques, l’utilisation de LED pour l’éclairage du tunnel, le retraitement des eaux de pluie, ainsi que la mise en place d’une station de traitement et de recyclage des résidus provenant des opérations de bétonnage des voies ferrées.

Le groupement rappelle enfin que les deux entreprises qui le composent ont déjà collaboré sur de grands projets tels que la Section Est de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express, les tramways de Reims, Nice et Bordeaux ou encore le Contournement Nîmes-Montpellier. Et plus récemment, début mars, Alstom et Colas ont remporté un contrat pour fournir un système ferroviaire intégré dans le cadre de l’extension du projet North-South Commuter Railway (NSCR), le RER de Manille, aux Philippines.

P. L.

Ewa

Résultats. La RATP ne voit pas le bout du tunnel

La ligne 2 du métro de la RATP est l'une des six ouvertes les nuits , un samedi par mois jusqu'au 14 mars.

La flambée de la facture énergétique et la pénurie de conducteurs ont annihilé les effets de la reprise du trafic voyageurs sur les lignes RATP et le dynamisme de ses filiales, RATP Dev et Systra notamment. Le groupe annonce un résultat net négatif de 26 millions d’euros pour 2022.

Une année noire. D’un côté, la reprise du trafic s’est confirmée en 2022 sur les lignes de la RATP, mais coup sur coup, le choc de l‘inflation sur le prix de l’énergie et les salaires, la pénurie de conducteurs, l’absentéisme, les remboursements pour les kilomètres non produits, les pénalités financières exigées par les autorités organisatrices de mobilité (AOM) et le foyer de pertes du contrat des bus londoniens font plonger les résultats du groupe de transport public.

« Bonne nouvelle : on est enfin en train de sortir de la crise sanitaire. L’an dernier, le trafic voyageurs sur nos lignes d’Ile-de-France était à -14% par rapport à 2019, et sans la pénurie de conducteurs de bus qui a entraîné une sous-production, nous serions à -10% du niveau pré-Covid », décrit le directeur financier du groupe RATP, Jean-Yves Leclercq. En 2022, année sans confinement, les Franciliens, les touristes, et des automobilistes affolés par le prix du carburant, ont repris, ou pris, le chemin du métro (+32%), du tramway (+17%) et des RER (+35%). Pas celui des autobus (-2%) qui, par manque de conducteurs, ont assuré un service très dégradé au second trimestre 2022.

Avec en moyenne 21% de passagers de plus qu’en 2021, le trafic voyageurs sur les lignes RATP a donc amorcé un rattrapage, sans revenir à son niveau d’avant Covid. La fréquentation des lignes RATP accuse toujours un retard en 2022, sous l’effet du télétravail et des nouvelles habitudes de déplacement, la pratique du vélo entre autres.

Plus de fréquentation signifie plus de recettes commerciales : +149 millions d’euros au total, dont 119 M€ pour l’Epic RATP (Ile-de-France). Le groupe public enregistre un chiffre d’affaires consolidé de 6,1 milliards d’euros, en hausse de 10% par rapport à 2021 (+536 M€), essentiellement tiré par ses filiales qui contribuent à hauteur d’1,6 milliard d’euros, soit 26% du CA (+50 %). Porté notamment par RATP Dev (+420 M€) avec la montée en puissance du contrat d’exploitation des bus urbains et des autocars de Toscane démarré en 2020 (+356 M€ en 2022), le développement de ses activités aux Etats-Unis (bus de Greensboro, Caroline du Nord) et au Moyen Orient (métro du Caire, tram de Lusail au Qatar, métro de Ryad en 2023). En France, RATP Dev a vu ses contrats urbains renouvelés, sauf à Valenciennnes.

La filiale d’ingénierie Systra, codétenue par la RATP et la SNCF, opère un net redressement par rapport à 2021, avec un carnet de commande regonflé et un chiffre d’affaires en croissance de 18% (900 M€), notamment grâce au projet de la ligne à grande vitesse britannique HS2.

Londres fait plonger le résultat net de la RATP

Les résultats du groupe sont beaucoup moins riants. Le résultat opérationnel consolidé est en baisse de 134 M€ par rapport à 2021 pour s’établir à 193 M€. Le résultat net est dans le rouge avec un déficit de 26 millions d’euros pour 2022, contre un bénéfice de 207 M€ en 2021. Traduction directe des pertes de RATP Dev à Londres qui ne cache pas chercher un repreneur pour tout ou partie de son activité bus dans la capitale anglaise. « Nous avons d’autres priorités à l’étranger, notamment pour les métros automatiques », indique Jean-Yves Leclercq. Fin 2022, la filiale développement a remporté le contrat d’exploitation d’une nouvelle ligne de métro à Sydney.

Quant à la filiale Cap Ile-de-France, créée pour l’ouverture à la concurrence des bus franciliens et pour l’exploitation des lignes du métro Grand Paris Express, elle est sur le pied de guerre.

Mais il y a quelques grosses pierres dans le jardin de la RATP : l’inflation qui impacte ses coûts de fourniture d’énergie et ses coûts salariaux (en 2022, la direction s’est assise deux fois de suite autour de la table de négociations de salaires des agents de l’Epic). « Les indexations du coût des salaires est plafonné à 1,5 % dans le contrat avec Ile-de-France Mobilités (IDFM), alors qu’ils ont progressé de 5,4 % en 2022 à la RATP », commente Jean-Yves Leclercq. Il évalue à 96 M€ l’impact net de l’inflation (salaires, énergie, autres charges) sur les résultats de l’EPIC.

Même effet de ciseau pour les activités de RATP Dev au Royaume-Uni où le taux d’inflation est à deux chiffres et les tensions sur le marché du travail tout aussi fortes qu’en France, mais cette fois, à cause du Brexit. Au total, l’inflation aura amputé le résultat du groupe de 104 millions d’euros en 2022.

Pénalités et réfactions

La pénurie de conducteurs et l’absentéisme empêchent l’opérateur de produire l’offre de transport inscrite dans les contrats avec les autorités organisatrices, en France comme à l’international. Chaque kilomètre de transport non produit l’oblige à payer des pénalités (+36 M€ en 2022) et consentir des réfactions pour service non rendu : 95 millions d’euros au total, dont 78 M€ pour l’Epic RATP (activités Ile-de-France), et 17 M€ pour les filiales. Dommage collatéral de cette sous-production liée au manque de main d’œuvre : l’augmentation du déficit (35 M€) du régime d’assurance sociale de la RATP qui est en auto-assurance.

Autre embûche qui a pesé sur les résultats du groupe, un contentieux avec l’Urssaf obligeant la RATP a passé une provision de 42M€. Et pour compléter le tableau, les ruptures des chaines d’approvisionnement liées aux effets de la crise sanitaire ralentissent les programmes d’investissements de l’Epic (-7 %) qui a du mal à se faire livrer les matériels roulants. Au global, les investissements du groupe s’élèvent à plus de 2,3 Mds € (dont 319 M€ sur la ligne 14 sud du métro pour le compte de la société du Grand Paris), en baisse de 12 % par rapport à 2021.

La capacité d’autofinancement du groupe recule, « mais on a réussi à baisser notre dette de l’ordre de 160 millions, et les investissements sur fonds propres sont à objectif », ajoute le directeur financier.

Vents contraires

Pour Jean Castex, « Les résultats contrastés de l’exercice 2022 témoignent de l’ampleur des vents contraires auxquels le groupe RATP est confronté, dans un contexte macro-économique et social difficile ». L’ex-Premier ministre aux commandes du groupe public depuis quatre mois a mis le redressement de l’offre de transport en Ile-de-France (et la fin des pénalités) au rang de ses priorités. Il doit présenter un nouveau plan d’entreprise au-delà de 2025, soit après l’ouverture à la concurrence des lignes de bus parisiennes. Si le calendrier de libéralisation est maintenu.

A quelques jours de la grève reconductible annoncée par l’intersyndicale contre la réforme des retraites, de mauvais souvenirs refont surface : les deux mois de grève en 2019 avait coûté très cher à la RATP ainsi qu’à IDFM qui avait indemnisé les usagers.

Nathalie Arensonas