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Ewa

Après le droit de retrait, le malaise persiste à la SNCF

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Après la surprise provoquée par le droit de retrait de conducteurs de la SNCF entraînant à partir du 18 octobre de nombreuses suppressions de trains un peu partout en France, la situation redevenait peu à peu normale à partir du 21 octobre. Des difficultés persistaient toutefois encore le 22 octobre dans l’ex-région Champagne-Ardenne et en Centre-Val-de-Loire où on comptait en moyenne 3 TER sur 5 selon la SNCF.

Un accident entre un TER et un poids lourd à l’origine du mouvement

Rappelons que des agents avaient pris la décision de cesser le travail suite à un accident survenu le 16 octobre dans les Ardennes, lorsqu’un TER a percuté un convoi coincé à un passage à niveau, faisant trois blessés légers, dont le conducteur du train légèrement atteint à la jambe, seul agent à bord.

Le droit de retrait invoqué et qui s’est propagé très rapidement un peu partout en France – une situation inédite selon la SNCF – se justifiait, selon les grévistes, par le fait que l’agent était seul et ne pouvait assurer sa sécurité et celle des passagers. En cause : l’EAS (l’équipement agent seul, un dispositif existant depuis trente ans en Ile-de-France, un peu moins en région et seulement si le matériel roulant s’y prête) un dispositif contesté depuis des années par les organisations syndicales mais auquel la SNCF ne veut pas renoncer (pour en savoir plus sur l’EAS lire ici)

Face à l’ampleur du mouvement, la direction a dénoncé une « grève surprise », contestant la qualification juridique de droit de retrait et annoncé des sanctions financières pour les « absences irrégulières ». Elle rappelle que le droit de retrait ne peut s’appliquer qu’en cas de « danger grave et imminent » et prévoit des retenues sur salaires qui seront automatiquement appliquées sur la fiche de paie de novembre de ceux non concernés  « qui n’ont pas travaillé », nous a expliqué une porte-parole de l’entreprise. « Pour ceux qui ont prolongé la grève (la direction n’avait pas encore expliqué ce qu’elle entendait par là au moment où nous bouclions cet article, ndlr), nous pourrons envisager des sanctions disciplinaires, au cas par cas », a-t-elle ajouté.

Pour Didier Mathis, le secrétaire général de l’UNSA-Ferroviaire qui indique être « sur le qui-vive » sur cette question des sanctions, « trois inspecteurs du travail au moins ont conforté les conducteurs sur le droit de retrait en préconisant la suspension du dispositif agent seul sur les trains ».

Une enquête pour comprendre

Malgré ce discours menaçant,  la direction lançait une « concertation dans chaque région » tandis qu’une réunion nationale était organisée le 19 octobre sur la question de la sécurité, actant plusieurs engagements. D’une part, la SNCF va voir comment renforcer la protection des dispositifs d’alarme des TER. Dans une Interview du Parisien du 21 octobre, Guillaume Pepy a indiqué que l’entreprise travaillait depuis plusieurs mois sur le sujet. « Nous ferons des propositions d’ici la fin de l’année avec le constructeur, Bombardier », a précisé le PDG de SNCF Mobilités.

C’est le signe d’un « petit infléchissement » de l’entreprise, « qui semble enfin commencer à entendre les demandes de la base », estime Rémi Aufrère, le secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots. « Les agents faisaient remonter depuis plusieurs mois une fragilité du module en cas de collision frontale avec des AGC et des Regio 2N. Dans la communauté des conducteurs, on sait qu’il y a une fragilité et un risque de détérioration des signaux d’alerte lumineux et sonore en cas de collision », rappelle le syndicaliste.

La direction devrait également décider très vite si elle peut reporter de trois à six mois la mise en place de la nouvelle procédure de départ des trains programmée à partir du décembre. Une procédure qui laisse la responsabilité du départ aux conducteurs.

La direction s’est enfin engagée à accélérer le processus de recrutement prévu pour cette année de 200 personnes affectées à la la sûreté, notamment en Ile-de-France et à la SUGE. « Mais la SNCF a du mal à les recruter », précise encore Rémi Aufrère.

La SNCF s’apprête également à présenter le 24 octobre son rapport sur l’accident du 16 octobre. En attendant, l’enquête du Bureau d’Enquête sur les Accidents de Transport terrestre (BEA-TT) demandée par Jean-Baptiste Djebbari pour « disposer de tous les éléments liés à l’accident et aux questions d’organisation ». Le secrétaire d’État aux Transports a estimé qu’il est « urgent de faire toute la lumière sur l’accident ».

Un avertissement avant le 5 décembre?

« C’est une étincelle qui montre un grand malaise », estime Rémi Aufrère. « Durant nos tournées syndicales, nous avons rencontré beaucoup de cadres qui laissaient voir une vraie désespérance. Surtout l’encadrement intermédiaire, ces cadres qui sont chargés de faire le lien entre les équipes du terrain et la direction et qui représentent un rouage essentiel pour donner du sens au travail », poursuit-il.

Derrière la question de l’EAS se profilent en effet d’autres sujets : les réorganisations en cours, la naissance de cinq nouvelles sociétés le 1er janvier, la fin des embauches au statut et la réforme des retraites. Autant de thèmes qui peuvent inquiéter même si le travail a largement repris.

De leurs côtés, les organisations syndicales ne s’attendaient sans doute pas à une propagation aussi rapide du mouvement, si l’on en croit Julien Troccaz, membre de Sud-Rail. « 60 % des circulations ont été supprimées dès le 19 octobre sur tout le territoire. Si on nous l’avait annoncé la veille, nous n’y aurions pas cru! », assure le responsable syndical, qui pointe lui aussi de fortes inquiétudes au sein de l’entreprise, liées à la sécurité et à la déshumanisation. 

La CGT-Cheminots a tout de même rapidement cherché à souffler sur les braises, avant de faire volte-face le week-end en appelant à cesser le mouvement. La première organisation syndicale de la SNCF qui cherche à conserver le leadership n’avait sans doute pas intérêt à ce que le conflit se poursuive trop longtemps : d’une part, le mouvement de retrait n’a pas été soutenu par l’opinion publique alors que les vacances scolaires s’annonçaient, d’autre part et surtout, il vaut mieux ne pas gaspiller ses forces en prévision de la grève appelée par des syndicats de la SNCF (seule la CFDT-Cheminots n’appellent pas à la grève parmi les quatre organisations représentatives) et de la RATP à partir du 5 décembre.

Marie-Hélène Poingt

 

La SNCF va rembourser ses clients pénalisés

Guillaume Pepy a annoncé le 20 octobre sur Franceinfo que « tous les billets » de train, « sans exception », seront « intégralement remboursables à 100 % », même si ce sont des billets non remboursables ou des billets Ouigo.

Le PDG de SNCF Mobilités a également indiqué qu’il allait créer un fonds d’indemnisation d’un million d’euros pour les voyageurs qui ont subi « des dommages exceptionnels ». Ce fonds, qui devrait être opérationnel « d’ici jeudi ou vendredi », servira à indemniser les voyageurs qui ont payé une nuit d’hôtel ou un autre billet, a précisé le patron du groupe.

Ewa

Un droit de retrait d’une ampleur nationale perturbe fortement le trafic SNCF

Grève du zèle Eurostar, mars 2019.

Grosse surprise le 18 octobre pour de nombreux usagers de la SNCF qui ont vu leurs trains supprimés après le droit de retrait exercé par des conducteurs et des contrôleurs dans plusieurs régions et sur certaines lignes franciliennes : le trafic était particulièrement perturbé sur le réseau TER de Grand Est, Occitanie, Bretagne, Paca, notamment, et en Ile-de-France sur les RER B et D ainsi que sur les lignes J et R.

Les grévistes ont pris cette décision suite à un accident survenu deux jours auparavant dans les Ardennes, lorsqu’un TER a percuté un poids lourd coincé à un passage à niveau, faisant trois blessés légers, dont le conducteur du train, seul agent à bord. Les organisations syndicales estiment que le fait que le conducteur était seul met en cause sa sécurité et celle des voyageurs.

Une réunion s’est tenue dans la matinée entre la direction et la CGT qui réclame la présence obligatoire d’un contrôleur par train. Cette revendication syndicale ancienne contestant le mode d’exploitation « équipement agent seul » est écartée par la direction qui rappelle que ce fonctionnement « existe depuis des dizaines d’années ».

« Cette grève sans préavis est totalement irrégulière », a souligné lors d’une conférence de presse le directeur de la branche TER Franck Lacroix, appelant à « la reprise du service normal ».

Concertation régionale et nationale

La SNCF a annoncé une « concertation dans chaque région » dès vendredi matin au sujet des questions de sécurité, doublée d’une concertation nationale à 17 h 00 et de la tenue à 15 h 30 du groupe de travail sur la sécurité pour « examiner au plus haut niveau ces questions ».

De son côté, le secrétaire d’Etat aux Transports, a dénoncé « une grève surprise hors du cadre légal » avant de demander au Bureau d’Enquête sur les Accidents de Transport terrestre (BEA-TT) d’ouvrir une procédure « sans délai » pour « disposer de tous les éléments liés à l’accident et aux questions d’organisation ». Et Jean-Baptiste de préciser qu’il est « urgent de faire toute la lumière sur l’accident ».

 

Ewa

Contre la réforme des retraites, les syndicats cheminots sont attentistes

Unsa

Si trois des quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, SUD Rail, Unsa Ferroviaire) appellent les cheminots à participer à la journée d’action interprofessionnelle du 24 septembre contre le projet de réforme des retraites et la disparition des régimes spéciaux, seuls les deux premiers appellent aussi à la grève. Elle s’annonce moins suivie que le 13 septembre dernier à la RATP où 10 lignes de métro avaient baissé le rideau, l’ensemble des syndicats de la régie s’étaient mobilisés. Ils ont même déjà annoncé une grève illimitée en décembre. A la SNCF, les organisations syndicales avancent plus prudemment.

Dans un communiqué du 22 septembre, la direction de la SNCF prévoit par conséquent un trafic TGV « peu perturbé ». Deux trains Intercités sur cinq, trois TER sur cinq et un Transilien sur deux circuleront en moyenne mardi 24 septembre. Le trafic des trains internationaux sera « normal » pour les Eurostar, Thalys, Lyria et les liaisons France – Espagne, France – Allemagne et France – Italie. Le trafic TGV devrait être normal, à l’exception sur les axes Atlantique et Nord (quatre trains sur cinq). Tout comme sur les lignes TER, le trafic Intercités est qualifié de « perturbé ». Seul un Intercités de nuit sur quatre circulera.

En région parisienne, le RER A connaîtra un service normal, mais la partie nord du RER B (à partir de Gare-du-Nord), exploitée par la SNCF, sera touché par la grève avec deux trains sur cinq, tout comme les lignes C (un train sur deux), D (deux trains sur cinq et aucune circulation entre Châtelet et Gare-de-Lyon) et E (deux trains sur cinq).

Info trafic | SNCF

Le nouveau secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, dont le plan de vol est particulièrement chargé sur le front social annonce dans Le Parisien du 24 septembre, qu’il « va rencontrer les agents de la RATP, les cheminots et les pilotes d’ici le 15 octobre »

N. A.

Ewa

Les syndicats de cheminots embrayent sur la réforme des retraites

Manifestation syndicat CGT

Après les organisations syndicales de la RATP qui ont ouvert le bal en organisant le 13 septembre une grève massive en guise d’avertissement contre le projet de réforme des retraites, c’est au tour des cheminots d’entrer dans le mouvement. Trois des quatre syndicats de cheminots représentatifs à la SNCF (CGT, Sud Rail, Unsa mais pas la CFDT), appellent à la journée d’action interprofessionnelle du 24 septembre. Et seuls les deux premiers appellent aussi à la grève.

Cadre interprofessionnel

Malgré l’extrême sensibilité du sujet, les organisations syndicales avancent prudemment. Elles ont préféré un cadre interprofessionnel plutôt que de se joindre il y a quelques jours au mouvement lancé par leurs homologues de la RATP aux revendications pourtant proches. Il y a à la fois l’amertume de ne pas avoir pas été soutenu lors des grèves perlées du printemps pour refuser la réforme ferroviaire, alors que la RATP va aussi être prochainement concernée. Et le souvenir d’un conflit chèrement payé, qui a fatigué les troupes et n’a rien empêché.

D’où l’importance d’un large mouvement qui dépasse les frontières, à défaut d’être uni. Pour Sud Rail, la journée du 24 septembre s’annonce « mobilisatrice » à l’instar du vendredi noir organisé à la RATP qui s’est traduit par la fermeture totale de dix lignes de métro. Du jamais vu depuis douze ans à la Régie.

Triple peine

« Nous lançons à notre tour un coup de semonce ! », annonce Didier Mathis, le nouveau secrétaire général de l’Unsa Ferroviaire. « Ce qui nous pose problème, c’est le fait que l’on nous parle d’égalité. Or, nous voulons l’équité. Les régimes spéciaux sont justifiés et s’expliquent par les contraintes des métiers », ajoute-t-il.

« Aujourd’hui, le système de retraite envisagé concerne tous les Français. Pour les cheminots, c’est une nouvelle attaque et le risque d’une triple peine avec l’allongement de la cotisation, le départ à taux plein à 64 ans et la déperdition du niveau de pension qui pourrait atteindre entre 20 à 25 %« , affirme Bruno Poncet. Pour le syndicaliste de Sud Rail, les cheminots peuvent être les moteurs de cette lutte contre une réforme « inaudible ».

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Grève : la RATP finance des minisolutions alternatives

jump-uber

Les jours de grève dans les transports publics, il restait habituellement la voiture, la marche ou le vélo. Aujourd’hui, il y a les plateformes numériques, la mobilité 2.0. Deux jours avant la grève des agents de la RATP le 13 septembre, contre la réforme des retraites, et qui s’annonce très suivie, Uber et ses vélos et trottinettes Jump, Cityscoot et ses scooters électriques, la plateforme de covoiturage domicile – travail Klaxit, le loueur de places de parking partagées Zenpark et la compagnie de VTC Kapten font communiqué commun avec la RATP pour annoncer un partenariat pour le G-Day.

Avec le code promo RATP-1, la Régie finance 30 minutes gratuites d’utilisation des Cityscoot. Coup, autre loueur de scooters électriques en free-floating, offre aussi une demi-heure à ses nouveaux clients avec le drôle de code PASLETIME. Une ristourne de 20% est appliquée sur les courses de Kapten de taxi avec le code promo RATP4, – 50% sur le stationnement dans les parkings Zenpark à Paris et en Ile-de-France (24h max) avec le code promo RATP3. Tarif gratuit, quelle que soit la distance (départ et arrivée en Ile-de-France) pour les passagers des covoitureurs Klaxit et rémunération doublée pour les conducteurs. Enfin, avec le code promo RATP050 dans l’onglet paiement de l’application Uber, deux trajets de 15 minutes sont offerts aux Franciliens sur les vélos et trottinettes Jump. Déverrouillage gratuit des trottinettes suédoises Voi (un euro économisé), et un autre euro offert si les trotteurs les déposent dans les zones « recommandées » par l’application. N’en jetez plus !

On pourrait accuser ces start-up de la mobilité de jouer les briseuses de grève 2.0. Mais elles ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan des 12 millions de voyageurs transportés chaque jour par la RATP, dont près de 10 millions dans les métros, les bus et les tramways. Tout au plus, font-elles un coup de com’, à pas cher.

Service minimum ?

Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités, menace de ne pas payer la RATP pour la journée du 13 si le service minimum n’était pas assuré.  « Le contrat qui lie la RATP et Ile-de-France Mobilités impose un service minimum de 50 % du trafic habituel en heures de pointe sur l’ensemble du réseau », rappelle l’autorité organisatrice des transports de la région citée par LCI. « Je réclame, par la loi, un service garanti à 100 % aux heures de pointe », insiste Valérie Pécresse.

N. A.

Ewa

Nuits blanches et hydrogène dans les transports franciliens

Le bus à hydrogène sur la ligne 264 entre Jouy-en-Josas et la gare routière de Versailles Chantier.

Nuits blanches une fois par mois à partir du 14 septembre et pendant six mois dans les métros, bus et tramways d’Ile-de-France, mais pas dans les RER. Lancement de Véligo, le service de location longue durée de vélos électriques le 11 septembre, et mise sur route des deux premiers bus à hydrogène dans les Yvelines (photo) le 12 septembre. La rentrée démarre sur les chapeaux de roues dans les transports franciliens.

Seule ombre au tableau, le vendredi noir, comme n’en n’avaient pas connu les Franciliens dans les transports depuis plus de dix ans, le 13 septembre sur le réseau RATP. A l’appel de l’ensemble des syndicats pour protester contre la réforme des retraites et la suppression des régimes spéciaux.

Dix lignes de métro ont purement et simplement été fermées (excepté les lignes 1 et 14 automatiques), un service très réduit sur les RER A et B, le réseau de tramway et de bus ont été perturbées. Les lignes SNCF Transilien dont les RER C et D n’étaient pas concernées par ce mouvement social.


Fini le dernier métro

 

lignes de mtro et tram en fonctionnement les nuits festivesUne fois ce vendredi noir passé, les transports ont été à la fête : pour la première fois, les lignes de métro 1, 2, 5, 6, 9 et 14 sont ouvertes toute la nuit les 14 septembre, 19 octobre, 9 novembre, 18 janvier, 15 février, 14 mars et comme toujours, le 31 décembre et le 21 juin pour la fête de la Musique. Les rames passent toutes les 10 minutes mais ne s’arrêtent qu’à certaines stations. « La ligne 4 n’est pas retenue compte tenu des lourds travaux de modernisation en cours », précise Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports de la région Capitale.

Les lignes de bus Noctilien et les frquence des lignes noctiliens lors des nuits festivestramways sont aussi inclus dans cette expérimentation de nuits blanches qui doit s’étendre jusqu’en mars 2020. Sept ans agents RATP seront  mobilisés pour ces nuits festives. « La vie nocturne dans la capitale a besoin d’être redynamisée, notamment en hiver […] Les nuits festives vont venir soutenir l’économie du monde de la nuit en permettant aux Franciliens de profiter pleinement de leur soirée, sans avoir les yeux rivés sur leur montre de peur de rater le dernier métro », déclare dans un communiqué Valérie Pécresse, la présidente de Région et d’IDFM. Un pavé dans le jardin d’Anne Hidalgo, la maire de Paris.

Vélos électriques en location longue durée

Valérie Pécresse, a enchaîné cette semaine riche en nouveautés avec le lancement à Châtillon (Hauts-de-Seine) du service de location longue durée de vélos à assistance électrique (VAE), Véligo. Présent dans 65 villes du Grand Paris, le système propose de louer un vélo pour six mois, moyennant 40 euros par mois. Objectif, augmenter la part modale des deux-roues (hors motos et scooters) dans les trajets quotidiens qui ne représente aujourd’hui que 1,6%. Les premiers clients peuvent retirer leur VAE dans l’un des 250 points de location : bureaux de Poste, parkings Urbis Park, enseignes de distribution, magasins de vélos indépendants. IDFM a ouvert 7 000 places dans les Véligo stations à proximité des gares pour inciter les Franciliens à sauter du vélo au RER, Transilien et plus tard métro dans celui du Grand Paris. A condition que les aménagements cyclables soient au rendez-vous.

Le groupement La Poste, Transdev, Velogik, Cyclez réunis dans la société Fluow a remporté le contrat d’exploitation et d’entretien de Véligo Location. Au total, 10 000 vélos électriques sont à louer. La location longue durée existe déjà à Grenoble et Strasbourg, mais avec un parc de 20 000 comme le promet IDFM, cela ferait de Véligo le plus grand parc de VAE à louer au monde.

Bus à hydrogène

Deux premiers bus à hydrogène, de la marque belge Van Hool, circulent depuis le 9 septembre sur la ligne 264 du réseau Optile, entre Jouy-en-Josas et Versailles Chantiers (12,5 km), dans la grande couronne ouest de Paris. Ils seront officiellement inaugurés le 12 septembre par les élus locaux et Air Liquide, qui investit dans la filière et a construit une station à hydrogène sur une commune voisine (Loges-en-Josas) où les conducteurs vont se ravitailler en 20 minutes. Avec cinq bouteilles permettant d’emporter un total de 39 kg d’hydrogène pour une autonomie annoncée de 300 km, ces deux bus seront testés pendant sept ans.

« Valerie Pécresse souhaite soutenir la filière hydrogène  [une technologie qui se développe doucement en France car encore très chère, NDLR] qui présente deux intérêts majeurs : écologique et industrielle », indique l’autorité organisatrice dans un communiqué. Ile-de-France Mobilités finance près de 60% de l’achat et l’exploitation par le transporteur, la Savac, des deux bus carburant à l’hydrogène, qui ne rejettent que de la vapeur d’eau. Un autre tiers est financé dans le cadre du programme européen 3Emotion, 9% par la communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc.

N. A.

Ewa

Les passagers d’Eurostar vivent le Brexit avant l’heure

greve douaniers eurostar

Un douanier zélé contrôle les pièces d’identité, ouvre méthodiquement les bagages, pose des questions, et peut aller jusqu’à la palpation des voyageurs. C’est ce que redécouvrent, à leurs dépens, les passagers d’Eurostar depuis début mars avec la grève du zèle des douaniers français, au terminal Eurostar de la gare du Nord. Ils contrôlent un bagage sur six au lieu d’un sur 20 en temps normal.

Quelques semaines avant le Brexit, ou plutôt la possibilité du Brexit initialement prévu le 29 mars, les agents des douanes veulent démontrer ce que sera concrètement la nouvelle frontière entre la France et la Grande-Bretagne, redevenue un pays extracommunautaire, avec des contrôles plus poussés. Si le ministère des Transports a accordé mi-mars à la filiale française d’Eurostar une licence ferroviaire qui permettra à ses trains de circuler même en cas de sortie de l’UE sans accord, de leur côté, les douaniers sont inquiets à l’approche du divorce. Ils réclament une revalorisation des heures de nuit et plus d’effectifs, jugeant insuffisants l’augmentation de 55 euros nets pour tous les agents (une enveloppe de 14 millions d’euros) et les 700 agents supplémentaires au niveau national, promis par le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin. Une nouvelle rencontre était prévue le mardi 26 mars entre les organisations syndicales et Rodolphe Gintz, le directeur des douanes, pour tenter de trouver une issue au conflit.

panneau greve douaniers eurostarEn attendant, gare du Nord, les files d’attente de voyageurs s’étirent, elles sont plus ou moins impressionnantes selon les jours et les heures d’affluence. Au pic de la grève, mi-mars, l’attente a atteint des sommets, « jusqu’à six heures », raconte le père d’un voyageur malheureux. Lundi 25 mars, à 15h, les passagers de l’Eurostar de 16h04 pouvaient espérer attraper celui de 17h07, s’ils avaient pris leurs précautions et étaient arrivés à la gare à 13h. « Le mouvement s’estompe », selon le service communication de Bercy. Interrogée, la compagnie ferroviaire indique n’avoir aucune statistique sur les retards subis, ni même sur le nombre de passagers impactés depuis le début du mouvement social.

Sur son site Internet, Eurostar prévient que ses services subissent des retards au départ de la gare du Nord et conseille « fortement » de ne pas voyager de Paris « sauf si nécessaire », en précisant que les voyageurs sont systématiquement replacés dans les trains suivants et que les billets peuvent être modifiés gratuitement, ou remboursés. Sinon, «préparez-vous à une attente plus longue qu’à la normale », indique la compagnie ferroviaire qui a dû annuler les derniers Eurostar de 21h03 pour ne pas laisser les passagers sur le quai. La liste des trains annulés est publiée en ligne et régulièrement mise à jour. Le compte Twitter d’Eurostar est également très réactif.

Nathalie Arensonas


Longue attente avant le Shuttle

A Calais et Dunkerque, les douaniers font aussi du zèle perturbant le trafic des ports et du Shuttle. Ils contrôlent assidûment les « documents administratifs d’accompagnement des marchandises », les camions, les voitures, et leurs conducteurs. Heureusement, Eurotunnel Le Shuttle fonctionne 24 heures sur 24. C’est donc après des heures d’attente en file indienne sur l’A16 que les automobilistes et les chauffeurs routiers parviennent à atteindre le terminal Getlink pour franchir le tunnel sous la Manche. « Nous faisons partir les Shuttle même à vide, c’est le service continu », indique un porte-parole de l’entreprise.


 

Ewa

L’UTP pointe les détournements de la loi sur le service garanti

Quai TGV usagers

Pour la première fois depuis qu’elle a lancé en 2008 son observatoire de la mobilité, l’UTP s’est intéressée à la grève pour dresser un bilan dix ans après l’adoption de la loi sur le service garanti. « La loi de 2007 a permis de vraies avancées. Le nombre de jours de grève par salarié a fortement reculé« ,  commente Frédéric Baverez, vice-président de l’UTP, également directeur exécutif France de Keolis. Mais ce texte a aussi fait l’objet de « détournements ». D’où le souhait de l’UTP de mieux encadrer le droit de retrait, les préavis sans limite de temps et les grèves de 55 minutes pour prévenir les excès. Une demande formulée dans le cadre des Assises de la mobilité. Sur le droit de retrait par exemple qui doit être utilisé « sur une base individuelle en cas de danger grave et imminent« , l’organisation professionnelle souhaiterait « une définition plus plus précise« , qui passerait notamment par un « encadrement géographique et dans la durée« .

« Cette demande est aussi portée par les associations d’usagers qui réclament, elles, un véritable service minimum« , souligne Frédéric Baverez. Pour l’UTP toutefois, « il n’est pas question de revenir sur le droit de grève mais d’éviter que certains en abusent« . La mise en place d’un service minimum imposerait de réquisitionner des personnels. Personne ne le souhaite, ni les entreprises de transport, ni les préfets qui devraient s’occuper des réquisitions », ajoute le vice-président de l’UTP. « Nous demandons simplement que soient gommées les failles du texte qui sont apparues avec l’expérience. Ce qui nous permettra de mettre en place des plans de transport encore plus adaptés« .

MH P

Ewa

SNCM. Une nouvelle grève pour « chasser » l’actionnaire Transdev

Danielle CasanovaSNCM

Après un conflit de près de dix jours début janvier, les syndicats de la SNCM répètent l'exercice au vu de "l'évolution inquiétante", à leurs yeux, de ces dernières semaines : ils ont entamé le 26 mars un mouvement de grève… pour pousser le gouvernement à chasser l'actionnaire principal Transdev, face aux "menaces graves et imminentes" qui pèsent sur la compagnie maritime marseillaise. Aux manettes dans le conflit : la CGT (majoritaire), le SAMMM (Syndicat autonome des marins de la marine marchande), la CFDT, FO et, pour l'encadrement, la CFE-CGC.
Au fil des conseils de surveillance, Transdev (66%), filiale de la Caisse des Dépôts (CDC) et de Veolia Environnement, a en effet affiché son hostilité croissante vis-à-vis du plan de redressement de la société, qu'il estime "fragile".
Si la commande de quatre navires au chantier naval STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) a été amorcée, les salariés craignent que, dans un tel contexte, elle ne puisse aboutir d'ici fin juin, comme le prévoit le calendrier entériné en janvier.
Ils réclament donc "la mise en oeuvre dans les meilleurs délais de la sortie de Transdev par la mise en place d'un actionnariat provisoire" avec l'entrée en direct de la CDC, et parallèlement la recherche de nouveaux partenaires. Et en appellent à l'Etat, actionnaire direct à 25% de la SNCM, mais aussi indirect via la CDC.
Le 25 mars, le groupe Transdev, défendant sa position dans le dossier, avait assuré se tenir "à la disposition des investisseurs qui seraient intéressés à la reprise de sa participation", qu'il compte céder "pour une somme symbolique et en abandonnant ses créances".
La SNCM, soumise à une double condamnation de Bruxelles à rembourser 440 millions d'euros, est engagée dans un plan de redressement qui prévoit un renouvellement de la flotte, une augmentation du temps de travail et une réduction d'effectifs à hauteur de 500 postes (sur 2.600), le tout pour obtenir une meilleure productivité et remettre l'entreprise à flot.
   

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