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Ewa

Valérie Pécresse veut inciter les Franciliens à se mettre en selle

Valérie Pécresse CDG Express

Alors que la moitié des déplacements en voiture est inférieure à 3 km, Valérie Pécresse veut pousser les Franciliens à utiliser davantage le vélo. La présidente de la région, également présidente d’Ile-de-France Mobilités, a ainsi présenté le 16 janvier une panoplie de mesures qui tournent essentiellement autour du renforcement de Véligo, le service de vélo en libre service de l’Ile-de-France.

500 Véligo supplémentaires vont ainsi être mis en service d’ici à la fin de l’année, portant à 15 000 le nombre de vélos proposés à la location. S’ajouteront 500 Véligo cargo à assistance électrique, « un gros plus pour les familles et les livreurs », a commenté Valérie Pécresse. Les parcs Véligo seront de surcroît gratuits pour les porteurs de pass Navigo.

Des incitations financières à l’achat de vélo électriques sont aussi prévus, pouvant aller jusqu’à 600 euros pour les vélos cargo à assistance électrique. Une étude va notamment être lancée pour permettre d’aider à l’achat de vélos adaptés aux personnes handicapées.

Un parc Véligo dans chaque gare d’ici 2030

Enfin, l’élue souhaite créer un parc Véligo dans chaque gare d’ici à 2030, ce qui correspond à la création de 100 000 places. 200 millions d’euros sont prévus, financés en partie par IDFM, le reste par les collectivités.

En revanche, il n’est pas prévu de lancer un grand réseau de pistes cyclables. 672 km de pistes et de voies à double sens ont déjà été financés en Ile-de-France et la région se voit plutôt comme une « entremetteuse », qui facilite les franchissements difficiles (passerelles, fleuves, routes…). « Toutes les pistes cyclables parisiennes sont financées à hauteur de 50 % par la région », rappelle encore Valérie Pécresse.

Il y a encore fort à faire, l’Ile-de-France accueille 28 millions de déplacements mécanisés, dont seulement 850 000 en vélo.

M.-H. P.

Ewa

Grève. Une addition salée pour les transports

greve

La plus longue grève de l’histoire des transports (41ème jour ce 14 janvier) devrait aussi représenter un coût record pour les deux entreprises de transport les plus en pointe dans le conflit.

Un manque à gagner de 20 millions par jour à la SNCF…

Côté SNCF, Jean-Pierre Farandou évalue le manque à gagner à 20 millions d’euros par jour. Ce sont « tous les billets que nous n’avons pas vendus, toutes les tonnes de fret que nous n’avons pas transportées », a énuméré le PDG de la SNCF dans un entretien publié par Paris Match le 9 janvier.

Si d’un côté, l’entreprise économise sur les salaires des grévistes, l’électricité, les carburants ou les redevances d’utilisation des infrastructures, il faut ajouter, du côté négatif de la balance, les solutions alternatives mises en place pour remplacer des trains (comme les autocars), mais surtout les pénalités qu’il faudra verser aux régions pour non réalisation du service prévu dans les conventions TER ainsi que les dédommagements à verser aux abonnés.

La SNCF a en effet décidé de procéder aux remboursements de tous les abonnements TER de décembre. Les modalités des remboursements des abonnements hebdomadaires et mensuels devaient être précisés sur les sites TER régionaux autour de la mi-janvier. Pour les abonnements annuels, il ne devrait pas y avoir de prélèvements en février.

Des compensations devraient aussi être proposées pour les abonnés des grandes lignes. L’abonnement sera ainsi à moitié prix pour les utilisateurs du TGVMax et pour les abonnés « Mon forfait annuel » et forfait mensuel ou hebdo. Les compensations en janvier seront décidées ultérieurement.

Mais c’est surtout en Ile-de-France, où s’effectuent chaque jour 9,4 millions de déplacements en transport public et où la grève se fait le plus sentir, que l’addition s’annonce particulièrement élevée (lire ci-dessous).

.. et de 3 millions par jour à la RATP

Côté RATP, on évalue à « au moins 3 millions d’euros par jour » la perte des recettes depuis le 5 décembre. Si on ajoute les dédommagements consentis aux abonnés qui n’ont pas pu utiliser les transports en commun, on aboutissait mi-janvier à une perte d’au moins 150 millions d’euros. Il faudra aussi ajouter à cette facture les pénalités à verser à Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports.

200 millions de coûts supplémentaires à répartir entre la SNCF et la RATP en Ile-de-France

Valérie Pécresse, la présidente de la région, également présidente d’IDFM, avait prévenu les entreprises de transport qu’elles devraient passer à la caisse pour défaut de service rendu. Après d’âpres négociations, elle a annoncé le 8 janvier avoir trouvé un accord avec la SNCF et la RATP pour que tous les abonnés qui ont acheté un pass Navigo en décembre soient intégralement remboursés.

Un geste qui va au-delà de leurs obligations contractuelles puisque, dans les contrats qui les lient à l’autorité organisatrice, si la SNCF doit obligatoirement faire circuler au minimum un train de banlieue sur 3, tandis que la RATP doit, elle, assurer aux heures de pointe 50 % des circulations des RER A et B, du métro et des transports de surface, mais il n’est pas prévu de dédommagements aux voyageurs. « Je les ai convaincus qu’il fallait faire un geste commercial au-delà du contrat qui les lie à Ile-de-France Mobilités », a affirmé Valérie Pécresse, en rappelant que beaucoup de lignes n’ont pas fonctionné, que d’autres étaient plus que saturées et que de nombreux Franciliens ont subi des surcoûts en frais de taxis ou en baby-sitting.

Valérie Pécresse souhaitait faire payer à la SNCF et la RATP (à hauteur d’un tiers pour l’une, de deux tiers pour l’autre) les 200 millions d’euros pour rembourser les 2,5 millions de Pass Navigo de décembre. Mais les deux entreprises voulaient partager la facture avec Ile-de-France Mobilités en arguant par exemple qu’IDFM a fait des économies en ne payant pas pour les trains n’ayant pas roulé. Finalement, un compromis a été trouvé puisque IDFM pourrait tout de même y contribuer. Valérie Pécresse a en effet reconnu que « si jamais les demandes de remboursements sont trop importantes, IDFM pourra verser une partie des pénalités que les opérateurs doivent nous verser du fait de la grève ».

Une plateforme va être mise en ligne d’ici la fin janvier. « Il faudra juste s’inscrire avec la preuve d’achat de son Navigo ou le numéro de son Navigo de décembre », a précisé Valérie Pécresse.

De son côté, le Medef Paris a tenté sa chance en demandant notamment à IDFM le remboursement de la contribution des entreprises parisiennes via le Versement Transport (qui contribue au financement des transports publics), puisque la grève a « causé des pertes majeures de chiffre d’affaires pour les entreprises et empêché leurs salariés de venir travailler ». Une demande « indécente », a répliqué la présidente d’IDFM.

Un impact majeur sur le bilan 2019

A la RATP, qui affichait un bénéfice net de 200 millions d’euros en 2018 (et un résultat de 126 millions d’euros au premier semestre), on reconnaît que l’impact de ce manque à gagner de plus de 150 millions d’euros devrait être très important sur les comptes 2019. Il faudra attendre début mars pour la présentation officielle des comptes.

Côté SNCF, qui affichait un bénéfice de 20 millions d’euros au premier semestre, les comptes pourraient aussi plonger. D’autant que c’est la deuxième année consécutive que l’entreprise subit un mouvement social majeur. L’année dernière, la longue grève à répétition qui s’était étalée du 3 avril au 28 juin 2018 avait déjà représenté pas loin de 900 millions d’euros de manque à gagner. Mais le groupe avait tout de même affiché un bénéfice net de 141 millions d’euros sur l’ensemble de l’année 2018, notamment grâce au rebond enregistré au second semestre et à la cession d’une filiale immobilière. Pour avoir une vision de l’ensemble de l’année 2019, il faudra là encore attendre fin février, date de la présentation des comptes consolidés.

Reste que des questions se posent déjà « pour redresser le cap ». Dans l’entretien accordé à Paris Match, Jean-Pierre Farandou évoque des solutions radicales : « Nous pourrions retrouver l’équilibre attendu en maîtrisant la dette, y compris en réalisant des cessions d’actifs » S’il ne dévoile pas lesquelles (« c’est encore prématuré, mais nous pourrons revisiter notre portefeuille et voir ce qu’il est possible de céder dans les mois qui viennent », se borne-t-il à indiquer), on pense à Keolis, filiale qu’il a auparavant dirigée et qui réalise un chiffre d’affaires flirtant avec les 6 milliards d’euros (+ 10 % en un an), dont 49 % réalisé à l’international.

Dans toutes les têtes aussi, Geodis, qui représente plus de 8 milliards d’euros d’activités réalisés dans 120 pays à travers le monde. Si la SNCF se désengageait de ces entreprises, ce serait un vrai tournant dans sa stratégie : les dirigeants précédents ont toujours défendu l’apport de ces filiales dans la croissance à long terme du groupe, en craignant que les pouvoirs publics ne soient tentés un jour par des cessions génératrices d’argent frais immédiat.

M.-H. P.

Ewa

De nouvelles mesures pour contrer l’insécurité dans les transports franciliens

Surete RATP1

Recrutement d’agents de sécurité privés, création d’un centre régional de la sécurité, généralisation des caméras piétons, harmonisation des amendes… Le 28 novembre, la présidente d’Ile-de-France Mobilités, également présidente de la région, a annoncé une série de mesures concernant la sécurité dans les transports de la région.

« Nous avons décidé de recruter 250 agents de sécurité privés en 2020. Nous avions d’abord regardé du côté d’un personnel statutaire. Mais, comme le processus est exigeant puisque les agents portent des armes, c’est long. Et nous voulions recruter vite », a expliqué Valérie Pécresse. Ils s’ajouteront en effet aux 785 agents chargés de sécurité ou de médiation à la Régie, dont l’emploi a été financé par la région Ile-de-France entre 2016 et 2020, comme Valérie Pécresse l’avait déjà annoncé, le 14 novembre (voir La Vie du Rail n° 3756, p. 8).

Une fois encore, la présidente d’IDFM a regretté les suppressions des postes de policiers, qui passent de 1 350 à 1 000. D’autant que les policiers ont des prérogatives que ne possèdent pas les agents des réseaux de transports. La patronne de l’Ile-de-France souhaiterait d’ailleurs que ces derniers puissent également avoir un droit d’accès au fichier des personnes recherchées. Elle se félicite toutefois que le délit de multirécidive se traduise par une interdiction de l’accès au réseau de transports, comme le prévoit la loi LOM votée le 19 novembre dernier. Elle espère qu’elle sera rapidement applicable, afin de faire baisser la délinquance ou le sentiment d’insécurité dans les transports en commun.

Valérie Pécresse a également annoncé la généralisation du 3117, créé par la SNCF, pour signaler les actes de harcèlement sexuel. Elle souhaiterait aussi simplifier les amendes dont les différentes catégories sont nombreuses et augmenter leur tarif. Elle trouve que le taux de recouvrement des billets lors des contrôles, de 60 % actuellement, n’est pas suffisant. Notamment parce que les contrevenants peuvent délivrer un faux nom ou une fausse adresse. Elle voudrait que les agents de sécurité des réseaux puissent vérifier ces informations. Si la loi Savary autorise ces recherches, le décret d’application est toujours attendu.

Pour mieux coordonner les actions des agents chargés de la sécurité dans les différents réseaux, la région a enfin abouti à la création d’un centre régional de la sécurité dans les transports. Pour ménager les susceptibilités de chacun, il devrait s’installer dans les locaux de la Préfecture de Police de Paris, « à l’été 2020 ».

IDFM attend aussi au printemps prochain les résultats complets de l’étude qu’elle a lancée auprès des 515 255 clients abonnés du Pass Navigo annuel et Imagine R, âgés de 18 ans et plus, et où le taux de réponse est particulièrement élevé. Près de 10 % ont répondu à l’enquête soit 50 222 voyageurs. On sait déjà que les usagers ont identifié 700 lieux de transports collectifs ferrés « pointés […] comme particulièrement anxiogènes ». En tête de cette liste, on trouve la gare du Nord, suivie de Châtelet-les Halles, de la gare Saint-Lazare, la station de métro Châtelet, La Défense et la gare de Lyon.

Yann Goubin

Ewa

La RATP généralise les caméras-piétons

RATP agents caméras

C’est la nouvelle arme de dissuasion des agents de la RATP chargés de la sécurité : les caméras individuelles. Valérie Pécresse a annoncé le 14 novembre la généralisation des caméras-piétons à l’ensemble des 1 000 agents du GPSR, chargés de la sécurité à la RATP. Depuis un an, 15 caméras-piétons sont en effet testées par les agents du GPSR. Ils y sont autorisés par la loi Savary relative à la sécurité dans les transports votée en 2016.

La RATP en tire un bilan positif. « Elles ont plusieurs fonctions », explique Stéphane Gouaud, le directeur de la sécurité à la RATP. « Elles ont un aspect dissuasif parce qu’elles font baisser les tensions lors des contrôles. Elles servent aussi à fournir des éléments nécessaires à l’enquête » a posteriori si un individu est interpellé.

Côté SNCF, les agents de la Suge expérimentent aussi les caméras-piétons depuis février 2018, 40 dans toute la France, dont 12 en Ile-de-France. Avec succès, comme à la RATP. « Elles font baisser de 30 % les agressions verbales et physiques sur les agents. Dès lors que l’agent annonce au voyageur qu’il va être filmé, la tension retombe sensiblement », assure la SNCF. Dans un second temps, les images peuvent aussi servir à la police en cas de poursuites judiciaires.

Le nombre de vols en forte hausse dans le métro

Parmi les éléments justifiant la généralisation de ces caméras, Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités a dévoilé une envolée des chiffres de l’insécurité dans le métro : le nombre de vols dans le métro a ainsi fait un bond de 59 % en un an. Sur les 10 premiers mois de 2019, on recense 7 485 vols contre 4 721 sur la même période de 2018. Plus des deux tiers des infractions sont des vols sans violence : 5 093 de janvier à octobre 2019 contre 2 920 sur la même période 2018. Soit une progression de 74 %. Les vols avec violence croissent quant à eux de 33 %. Il y en a eu 2 392 en 2019 (sur les 10 premiers mois) contre 1 801 en 2018.

Si la SNCF ne fournit pas de chiffres aussi précis, elle reconnaît aussi une hausse de 20 % des agressions verbales et physiques sur les agents Transilien. Un chiffre quasi identique pour les TER.

La présidente d’IDF Mobilités fait un lien entre la dégradation de la sécurité et la suppression de policiers à la préfecture de Police de Paris, dont les effectifs auraient été abaissés de 1 350 à 1 000 agents, selon elle. « J’en appelle à Christophe Castaner (NDLR : ministre de l’Intérieur). Si on a une augmentation de 60 % des vols dans le métro, c’est aussi parce que la police nationale est moins présente sur le réseau », estime Valérie Pécresse.

Bientôt un plan global sur la sécurité

Toutefois, les interpellations ont été multipliées par deux depuis le début de l’année : + 104 %. Le directeur de la sûreté à la RATP l’explique non seulement par une augmentation du nombre de vols, mais surtout par l’efficacité du dispositif que la RATP a mis en place : « On regarde au quotidien où les vols sont commis et tous les jours on repositionne nos équipes », souligne-t-il.

De son côté, Valérie Pécresse a également rappelé l’embauche, depuis 2016 et jusqu’à fin 2020, de 785 agents à la RATP, à la sécurité mais aussi parmi les commerciaux, pour augmenter la présence humaine. Un plan global pour améliorer la sécurité doit prochainement être annoncé. Il ciblera notamment les trois gares où l’augmentation des vols a été la plus forte : Châtelet-Les Halles (322 vols en 2019 contre 165 en 2018), Opéra Auber Havre-Caumartin (227 vols contre 114) et La Défense (199 contre 66).

Yann Goubin

Ewa

Après Saint-Lazare, les nouveaux portiques antifraude équiperont 33 gares franciliennes

Inauguration portiques gare Saint-Lazare

Même si les 380 000 voyageurs qui prennent chaque jour leurs trains de banlieue à Saint-Lazare ont déjà l’occasion de les tester depuis la mi-juillet, les nouveaux portiques mis en place dans cette gare ont été officiellement inaugurés le 28 juillet par Valérie Pécresse, la présidente de l’Ile-de-France, et par Guillaume Pepy, le PDG de SNCF Mobilités. Une contrainte pour les voyageurs qui vont devoir prendre de nouvelles habitudes en validant leurs billets avant d’accéder aux quais, mais un barrage efficace contre la fraude et les incivilités, a commenté Valérie Pécresse en rappelant que la fraude sur Transilien est estimée à 63 millions d’euros annuels. « Quand une gare est fermée, on observe 20 % de hausse d’achat de billets aux guichets », a-t-elle indiqué.

Des portiques adaptés au mass transit

Saint-Lazare, qui était la dernière grande gare parisienne ouverte, a été dotée de 140 portiques « mass transit », installés à huit points d’entrée et capables, comme leur nom l’indique, d’absorber des flux importants de voyageurs : ils permettent de faire passer entre 35 et 40 personnes par minute au lieu de 21 dans les portiques des autres gares. « Il a fallu trois ans de conception pour les mettre au point et un an pour réaliser les travaux », précise Alain Krakovitch, le directeur général de SNCF Transilien. Plusieurs tailles de portes ont été installées (60 cm, 80 cm et 90 cm pour les fauteuils roulants) et, parmi d’autres innovations, un signal peut se déclencher en cas de passage à deux.

Bientôt un paiement à la consommation

« Avec cet équipement ultramoderne, la validation peut aussi se faire avec un smartphone. Petit à petit ces portiques permettront la mise en place de tarifs plus intelligents », a souligné Valérie Pécresse en expliquant que la région voudrait faire évoluer la tarification pour faire payer demain les usagers en fonction du nombre de déplacements effectués. « Nous travaillons sur le sujet de la justice tarifaire et c’est pour cela que nous avons besoin de valideurs modernes », a-t-elle précisé.

L’investissement à Saint-Lazare représente 14 millions d’euros mais le programme prévoit au total 55 millions pour équiper, en outre, 33 autres gares en Ile-de-France d’ici à 2021 et remplacer ainsi 1 800 portiques anciens, certains ayant plus de 30 ans.

M.-H. P


Dans le cadre de ce projet, la gare Saint-Lazare, qui voit transiter quotidiennement un total de 450 000 voyageurs (voyageurs grandes lignes compris), a aussi vu sa signalétique repensée et les cheminements ont été découpés en trois zones avec des cheminements de couleur : violet vers la ligne L, vert vers la ligne J et bleu vers les lignes normandes. De nouveaux écrans d’information ont également été installés.

Ewa

Transport à la demande : Padam signe un gros contrat avec l’Ile-de-France

© Flexigo

Un futur concurrent d’Uber en grande couronne ? C’est ainsi que Laurent Probst, directeur général d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), qualifie le nouveau service de transport à la demande (TAD) qui doit être progressivement déployé dans les zones peu denses ou excentrées de la grande couronne francilienne et intégré dans la carte Navigo. La solution logicielle est développée par la start-up Padam qui, associée à l’ingénieriste Setec ITS, signe ici son plus gros contrat (montant non communiqué).

La centrale de réservation, Flexigo, doit être lancée à l’été 2019 dans la région capitale avec trois offres de TAD « en cours de définition », indique Ile-de-France Mobilités dans un communiqué. Elle devrait être ensuite élargie pour rassembler dix opérateurs d’ici à fin 2019, puis « 40 environ en quatre ans ».

« Contrairement à des lignes de bus classiques, les véhicules de plus petite taille adaptent leurs itinéraires et horaires en fonction des requêtes des voyageurs, par téléphone ou depuis une appli dédiée. […] Ils ne suivent pas des lignes régulières mais adaptent les itinéraires en fonction des réservations », explique IDFM. Une solution dynamique pour que les opérateurs puissent adapter en temps réel leurs flottes de véhicules (des minibus en Ile-de-France).

« Cela va permettre de montrer les capacités de notre technologie sur un service de transport à la demande de très grande échelle », poursuit Grégoire Bonnat, PDG et cofondateur de Padam. La start-up qui a réalisé deux levées de fonds (avec Setec et Siemens Mobility), emploie aujourd’hui 25 personnes. Elle a expérimenté ses solutions à Bristol (GB) avec RATP Dev en 2016, et signé ses premiers contrats en 2018 avec les villes de Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines) et Orléans (Loiret). Depuis début 2019, Chelles, Meaux (Seine-et-Marne), et la métropole de Lille ont aussi signé pour des lignes de bus fixes « virtuelles » et un service de soirée à la demande (lire l’article).

Padam nourrit des objectifs très ambitieux avec plus de 20 contrats dans son viseur d’ici à fin 2019.

N.  A.

Laurent Probst, invité du prochain Club Ville, Rail & Transports, le 22 février à Paris

Le directeur général d’Ile-de-France Mobilités évoquera notamment la transformation de la billettique. En savoir +

Ewa

Révolution sur les lignes de bus RATP

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La ligne de bus 77 de la RATP, vous ne connaissez pas ? La 25, non plus ? C’est normal, elles n’existent pas encore. Pas plus que la 45, la 59 ou la 71. Ces cinq nouvelles lignes verront le jour dans la nuit du 19 au 20 avril. A l’aube, les Parisiens et habitants de la petite couronne ne pourront plus se fier à leurs vieilles habitudes et sauter dans le bus sans regarder le plan de la ligne qui n’avait pas changé depuis… 1950.

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Cette nuit-là, ce sera le grand soir : 42 lignes sur les 350 exploitées par la RATP vont être modifiées, cinq nouvelles seront créées, et trois remplacées : la 53, la 65 et la 81 pour fusionner avec d’autres (la 81 avec la 21, la 53 avec 94, la 65 avec la 91). Dommage collatéral, 265 abribus vont changer d’emplacement.

Comparer l’ancien et le nouveau réseau de bus

« Nous étions très demandeurs, l’accord entre la Ville de Paris et Ile-de-France Mobilités a pris du temps, mais nous y sommes et ça va dans le bon sens avec aucune disparition de desserte », commente Marc Pélissier, président de l’Association des usagers des transports d’Ile-de-France qui a veillé à ce que la nouvelle offre de bus ne déshabille pas une zone pour habiller l’autre. « On peut regretter l’extension du 91 jusqu’à la gare du Nord car il risque de perdre encore plus en régularité, et les nombreux itinéraires dissociés à l’aller par rapport au retour, c’est perturbant pour les usagers », ajoute leur représentant. Et de craindre un vent de panique le 20 avril au matin : « Le premier jour de ce big bang et les semaines suivantes, les travaux de voirie risquent de ne pas être terminés, il ne faudrait pas que les poteaux d’arrêt provisoires le restent trop longtemps et désorientent les voyageurs. La RATP a intérêt à soigner son information », craint Marc Pélissier.

Le bus en perte de vitesse

Pour éviter une pagaille qui risquerait de détourner les Parisiens du réseau de transport en commun de surface, déjà handicapé par une faible vitesse commerciale (moins de 10 km/h aux heures de pointe), la Régie a prévu de déployer 10 000 agents le jour J pour informer et orienter les voyageurs. En 2018, si le tram, le métro et le RER ont gagné des passagers (respectivement +6,5, +1,3, +0,8 %), le bus en a perdu 0,6 %

Des usagers demandeurs, un opérateur pressé par son autorité organisatrice Ile-de-France Mobilités (IDFM), et par la Ville de Paris, d’améliorer son service, il devenait urgent d’appuyer sur le bouton reset. « Cela fait plus de 50 ans que l’on n’a pas touché aux bus parisiens, entre-temps, la démographie a explosé, l’Est parisien (19e et 20e arrondissements) a gagné en population, et un tiers des passagers du bus sont des banlieusards », reprend Catherine Gouillard, PDG de la RATP.

IDFM a mis 40 millions d’euros sur la table pour cette restructuration, la Ville de Paris dix millions pour les travaux de voirie. Cent bus diesel dont la durée de vie sera prolongée jusqu’à l’arrivée des électriques en 2025 vont être injectés sur le réseau. L’équipement des dépôts en systèmes de recharge électrique et de stockage de gaz naturel est l’autre grand défi de la Régie. « 25 centres bus seront convertis au biogaz et à l’électrique en 2025 », promet la RATP, un investissement de 600 millions prévu dans le contrat avec la Régie, précise Valérie Pécresse, présidente de région et d’IDFM.

D’ici au 20 avril, il ne reste plus qu’à étudier le nouveau plan des lignes. Pour le voir, c’est ici

Nathalie Arensonas