Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Après les pannes et cafouillages, les engagements de la SNCF

Elisabeth borne Sur place Gare #Montparnasse pour faire le point avec les équipes @SNCF, rencontrer les voyageurs, les agents et les forces de l’ordre mobilisés.

Après la série d’incidents très médiatisée qui a affecté la SNCF (nouvelle panne cet automne à la gare Montparnasse après celle de cet été, trains bondés et cafouillages le 23 décembre à Bercy et Austerlitz puis panne électrique interrompant le trafic à Saint-Lazare trois jours plus tard), Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a organisé « une réunion de travail » le 8 janvier avec Guillaume Pepy et Patrick Jeantet, les dirigeants de SNCF Mobilités et de SNCF Réseau.

Parmi les chantiers évoqués, il a été décidé que SNCF Réseau lancerait un diagnostic sur l’ensemble des systèmes d’alimentation électrique, de signalisation et sur les postes informatiques de toutes les grandes gares parisiennes et les principales gares en région. Un plan d’action doit être présenté en avril. Plus généralement on le sait, l’idée est d’accélérer les travaux de modernisation du réseau qui a considérablement vieilli et de rendre plus robuste l’exploitation des services ferroviaires.

L’information voyageurs, particulièrement critiquée, fait l’objet d’un programme à part. La SNCF a prévu d’investir 200 millions d’euros pour refondre son dispositif. Dont 50 millions dès 2018. Elle compte tout particulièrement sur son appli qui devrait s’enrichir en ce début d’année pour permettre aux voyageurs de signaler en temps réel des perturbations ou des problèmes rencontrés. Un véritable défi technologique pour le transporteur qui devra traiter une grande masse d’informations avant de les répercuter de façon fiable auprès de ses clients.

En attendant, la SNCF a aussi fait quelques promesses supplémentaires à sa ministre de tutelle : « pour renforcer la transparence », elle a proposé d’afficher systématiquement « dans les gares tête de ligne » des informations sur les travaux en cours et à venir pouvant avoir un impact sur le service. Elle va également créer à partir de ce mois-ci « un indicateur de gravité des incidents d’exploitation du réseau affectant les voyageurs sur le modèle des échelles existant dans d’autres secteurs », comme le nucléaire par exemple. « Nous essayons de trouver le bon critère pour mettre au point une échelle de niveau de 1 à 7. On va le tester à partir du 15 janvier« , a précisé Guillaume Pepy en présentant ses voeux à la presse le 8 janvier. Enfin, la SNCF propose de publier quotidiennement les chiffres de la régularité de ses trains de la veille, ligne par ligne, axe par axe.

Une initiative « unique » en Europe, a affirmé Elisabeth Borne. L’Etat va « accompagner » le développement du rail, a également assuré à l’AFP Elisabeth Borne, qui doit présenter en avril un projet de loi sur les mobilités.

M.-H. P.

Ewa

Espagne : les portiques de péage contestés par les camionneurs

Province de Guipuscoa, Pays basque espagnol

Etrennes pour les poids lourds, la province de Guipuscoa, au Pays basque, (la première dans la Péninsule ibérique) met en service ce 9 janvier trois portiques de péage pour les camions. Les transporteurs routiers espagnols critiquent ces dispositifs situés sur les axes européens autour de Saint-Sébastien, et notamment vers le col d’Etxegarate (route N1 Irún – Madrid). Les poids lourds de plus de 3,5 tonnes devront s’y acquitter de 0,34 euro par kilomètre. Gestionnaire des infrastructures routières, l’exécutif de la province basque de Guipuscoa estime pouvoir collecter 27 millions d’euros par an pour l’entretien et l’amélioration de ces axes qui accueillent jusqu’à 12 000 camions par jour. Il espère également ainsi réorienter le trafic vers l’autoroute A1 Eibar – Vitoria (payante) que délaissaient les transporteurs pour une N1 jusque-là gratuite.

Michel Garicoix

Ewa

Pourquoi la gare Montparnasse a subi un nouveau bug

Elisabeth borne Sur place Gare #Montparnasse pour faire le point avec les équipes @SNCF, rencontrer les voyageurs, les agents et les forces de l’ordre mobilisés.

Le trafic ferroviaire est redevenu normal lundi matin 4 décembre, gare Montparnasse à Paris, après un dimanche chaotique lié à une panne informatique. La gare avait été totalement fermée du samedi soir 20 heures au dimanche midi dans le cadre d’un chantier de modernisation. « Pour la troisième fois consécutive, nous avons fermé la gare durant un week-end, pour continuer à mettre en service les nouvelles installations, notamment les nouveaux aiguillages, liées à la mise en circulation des LGV SEA et Bretagne – Pays de la Loire. Ce week-end, on déployait le logiciel permettant de les rendre opérationnels. Ces nouvelles installations doivent permettre d’augmenter de 20 % la capacité de la gare Montparnasse », explique un porte-parole de SNCF Mobilités.

A 12h15, le chantier s’achevant, les opérations de remise en service ont été effectuées. Mais dix minutes plus tard, c’était le bug, qui a nécessité d’interrompre les circulations. Cette panne informatique a touché le poste d’aiguillage de la gare Montparnasse, bloquant la signalisation et donc tous les trafics. « Le seul test qui vaille pour voir si tout fonctionne, c’est celui qui se passe en conditions réelles. Or, une panne informatique s’est produite. C’est pourquoi nous avons maintenu le dispositif mis en place durant le chantier : les trains ont continué à arriver et à partir de la gare d’Austerlitz », poursuit le porte-parole.

Pour améliorer les liaisons avec la gare d’Austerlitz, la RATP avait renforcé le service de la ligne de bus 91. Dimanche, le principal problème n’était pas de recevoir les trains en gare d’Austerlitz mais surtout d’en faire partir en nombre suffisant vers la Province. Près de 50 TGV n’ont pas pu circuler sur les 250 prévus ce dimanche. 25% des clients n’ont finalement pas pu être acheminés, et ont dû reporter leur voyage au lendemain.

Les TGV qui ont tout de même circulé ont affiché en moyenne plus de deux heures de retard. La SNCF, qui recommandait aux voyageurs de différer leurs déplacements dans la mesure du possible, leur a proposé de changer leurs billets sans frais et de les rembourser totalement en cas de retard supérieur à 3 heures. 400 chambres d’hôtel ont également été mis à disposition des voyageurs. Quant aux banlieusards et aux utilisateurs des trains Corail, ils devaient s’arrêter à Versailles-Chantiers puis prendre le RER C pour rejoindre ou quitter la capitale.

A la différence de la grande panne survenue en gare de Montparnasse cet été, en plein chassé-croisé des juillettistes et des aoûtiens, et qui avait duré trois jours, sans plan B pour éviter la gigantesque pagaille qui s’en était suivie, un plan, prévu en amont, a cette fois-ci pu être mis en place. Même si la panne a été résolue en trois heures (une centaine d’experts étaient sur place côté SNCF Réseau), il a été décidé, conformément à ce plan B, de maintenir les circulations de trains au départ et à l’arrivée à Austerlitz jusqu’au lundi matin. « Nous avons appliqué la consigne de notre président Guillaume Pepy, expliquant que désormais on ne propose un train que si on est capable d’informer correctement les voyageurs à son sujet », explique-t-on encore côté SNCF Mobilités.

Les leçons ont été tirées mais, à entendre les commentaires sévères des voyageurs ce week-end, l’information reste largement à améliorer. Un plan baptisé Rob.In (pour Robustesse Information) a été lancé pour unifier les informations (qui arrivent aujourd’hui en ordre dispersé), les authentifier et les apporter aux voyageurs, essentiellement via une application, dès le début de l’année prochaine.

Les commentaires de la ministre des Transports ont aussi été durs, estimant que, même s’il y a eu des améliorations de procédures depuis cet été, « ce nouvel incident ne pouvait être toléré alors que les travaux étaient prévus de longue date ». Après avoir « convoqué » Patrick Jeantet, Elisabeth Borne a demandé au PDG de SNCF Réseau « de lui présenter d’ici la fin de la semaine une nouvelle organisation et un nouveau management de la gestion des grands travaux et de l’ingénierie, qui permette de fiabiliser la réalisation de ces programmes de travaux et la reprise des circulations ». SNCF Réseau a aussi décidé de lancer un audit de ses programmes de tests et de remise en service à la fin des grands chantiers.

D’ores et déjà, l’enquête lancée pour mieux comprendre la cause de cet incident a permis de montrer que le protocole de test utilisé avant la remise en service n’avait pas permis de déceler une erreur de paramétrage informatique due à un mauvais chargement de données. En clair, il y a eu un manque de rigueur dans la préparation de cette opération de modifications de la signalisation de la gares « têtes de ligne ».

L’époque étant à la multiplication des grands travaux de modernisation ferroviaire, le risque est grand de connaître pareils dysfonctionnements lors des « rendus » de chantier. L’année prochaine, par exemple, il est prévu de mettre en service le poste d’aiguillage à grand rayon d’action de Saint-Denis. Pour éviter ces mauvaises surprises et renforcer notamment le pilotage des grands projets, Patrick Jeantet va accélérer son projet de réorganisation de Réseau. Quant à la gare Montparnasse, théâtre de ces dysfonctionnements à répétition et d’une « saturation structurelle » selon SNCF Mobilités, un dirigeant opérationnel unique sera nommé en 2018 pour mieux coordonner toutes les entités qui interviennent sur le site.

Marie-Hélène Poingt

Photo : Elisabeth Borne lors de sa visite gare Montparnasse le dimanche 3 décembre.