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Ewa

Keolis en passe de doubler de taille au Canada  

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La filiale de la SNCF est en passe de racheter deux activités transports interurbains dans l’ouest canadien. Elle a signé un accord avec la compagnie Student Transportation of America (STA) pour acquérir deux divisions commerciales de Pacific Western Transportation (PWT), une société canadienne de Calgary.

C’est « une étape importante dans notre stratégie de développement à l’international, plus particulièrement en Amérique du Nord. Elle nous permet de renforcer notre présence au Canada et d’étendre notre expertise et nos services à de nouvelles régions prometteuses », commente Marie-Ange Debon, présidente du directoire de Keolis.

Avec 550 bus et cars en exploitation, les deux entités en passe d’entrer dans le giron du Français – Transit et Motorcoach –  opèrent des services de transport urbain dans 23 municipalités des provinces de l’Alberta et de la Colombie-Britannique,  ainsi que des services de transport par autocar dans ces provinces et en Ontario, sous les marques Red Arrow et Ebus, notamment, qui ont généré en 2023 un chiffre d’affaires de 115 millions de dollars canadiens (environ 80 millions d’euros). 

Présent au Canada depuis 2002, à Québec, Montréal et Ottawa, Keolis double de taille avec ces nouvelles positions dans l’ouest du pays. De l’autre côté de la frontière, aux Etats-Unis, Keolis exploite plusieurs réseaux de transport à Boston (RER, Washington, Austin et Phoenix (bus).

Ewa

A Melbourne, Transdev reprend à Keolis le plus grand réseau de tram du monde

Tramway de Melbourne

Le 28 juin, le consortium Yarra Journey Makers (YJM) qui regoupe Transdev et John Holland, a remporté le contrat pour l’exploitation et la maintenance du réseau de tramway de Melbourne pendant neuf ans à partir de décembre prochain pour le compte de l’Etat australien de Victoria. Le réseau de sa capitale, aujourd’hui le plus grand du monde avec ses 250 km de lignes, est actuellement exploité par la coentreprise franco-australienne Keolis Downer, qui avait elle-même succédé en novembre 2009 à une autre coentreprise franco-australienne, TransdevTSL, formée par Transdev (avant fusion avec Veolia Transport) et l’acteur local Transfield Services.

Cette fois, c’est avec le spécialiste australien des infrastructures et des transports John Holland (filiale du groupe chinois China Communications Construction Company depuis 2014) que Transdev est en consortium pour exploiter le tram de Melbourne. Les deux entreprises travaillent déjà ensemble en Australie, où elles exploitent les autobus dans la banlieue est de Sydney. De son côté, Transdev exploite également les tramways à Sydney, Canberra et Adélaïde, tout en préparant la mise en service du tramway de Parramatta, toujours dans l’agglomération de Sydney.

Dans son communiqué, le consortium YJM a annoncé avoir mis en place un plan détaillé pour « donner la priorité à une transition sans accroc, tant pour les clients que pour le personnel actuel », lors du changement d’opérateur en décembre prochain.

P. L.

Ewa

Le contrat de Keolis renouvelé pour dix ans à Utrecht

Keolis à Utrecht, Pays-Bas

Keolis a annoncé le 17 juin que son contrat de transport public dans la province d’Utrecht aux Pays-Bas, datant de 2016, avait été renouvelé pour dix ans. Le contrat porte sur l’exploitation et la maintenance.

« Dans les années à venir, Keolis mettra en service la plus grande flotte de bus électriques qu’il exploite aux Pays-Bas, comprenant plus de 250 véhicules« , note l’opérateur de transport public, filiale de la SNCF, en précisant que les bus seront déployés progressivement et les bornes de recharge installés dans les zones de stationnement des bus et dans les cinq dépôts du réseau.

Ewa

Les contrats de Keolis renouvelés à Pau et au Mans

Pau Fébus BHNS Van Hool hydrogène

La Société Publique Locale des Transports de l’Agglomération Paloise (SPL STAP) a renouvelé le contrat d’assistance technique de Keolis pour cinq ans à partir de juillet prochain. L’assistance technique portera notamment sur l’optimisation de la production du réseau (planning de travail, régulation, graphicage, habillage) ou sur les questions de transition énergétique pour la flotte de bus.

Au Mans, où Keolis a également obtenu le renouvellement de son contrat d’assistance technique,  il lui faudra accompagner la Société Anonyme d’Economie Mixte SETRAM (SAEM SETRAM) dans son projet de restructuration du réseau de transport public urbain, explique l’opérateur, filiale de la SNCF. Ce contrat doit commencer le 1er janvier 2026.

Keolis assistera également la SETRAM dans le projet de renouvellement du SAEI (système d’aide à l’exploitation et à l’information des voyageurs) et de la billettique, la transformation de trois lignes de bus en BHNS, l’agrandissement des rames de tramways de 33 mètres à 44 mètres et l’évolution du parc bus vers un mix énergétique.

Ewa

Keolis remporte une ligne interurbaine de bus électriques au Danemark

Bus électrique NT

Nordjyllands Trafikselskab (NT), l’autorité organisatrice des transports de la région du Jutland du nord (Nordjylland, à l’extrémité nord de la péninsule constituant l’ouest du Danemark), a attribué à Keolis Danmark A/S l’exploitation et la maintenance de la ligne interurbaine de bus 73 de son réseau. Cette ligne de 63 km, qui relie les villes de Frederikshavn et d’Aalborg, quatrième ville du pays et capitale régionale, deviendra « 100 % électrique » à l’occasion du nouveau contrat, qui débutera en août 2024 pour une durée de dix ans (plus six en option). A l’occasion, Keolis a annoncé avoir fait l’acquisition de six nouveaux bus électriques, ceci pour remplacer cinq véhicules au biogaz, en service depuis 2014. « Les dépôts de Frederikshavn et Aalborg, d’une capacité de dix bus chacun, seront équipés d’infrastructures permettant la recharge simultanée des véhicules durant la nuit ». Vingt salariés sont concernés par cette reprise, sont 18 chauffeurs de bus. Le volume annuel de trafic sera de 750 000 km. Deux réponses avaient été remises pour l’appel d’offres lancé par NT.

A l’occasion de l’attribution de ce contrat, Keolis rappelle sa présence depuis 2000 dans le secteur des transports publics au Danemark, où l’opérateur emploie plus de 1 400 collaborateurs et exploite plus de 400 bus dans huit villes, ainsi que deux nouveaux réseaux de tramway, à Aarhus et à Odense.

Ewa

Transdev débouté, Keolis prendra les commandes des transports nîmois en juillet

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« La France est un marché dynamique (…) mais nous ne sommes pas obligés de répondre à tout, nous nous donnons les moyens de choisir », commentait Thierry Mallet,  le patron de Transdev, dans une interview accordée l’été dernier à Ville, Rail & Transports. La preuve par Nîmes où la filiale de la Caisse des Dépôts et du groupe allemand Rethmann, aux manettes des transports publics de la métropole gardoise depuis 2018, avait décidé de ne pas répondre à l’appel d’offres de renouvellement du contrat. « Le cahier des charges n’est pas raisonnable », avait justifié le dirigeant de Transdev. Autrement dit, « dans les conditions financières du contrat, on aurait perdu de l’argent », estime un porte-parole du groupe.

Keolis a remporté le marché en février 2024, et Transdev a immédiatement formé un recours devant le tribunal administratif, contestant une différence financière entre le prix plafond donné en informations préalables et celui du nouveau contrat. Cette action juridique avait contraint les services de Nîmes Métropole présidée par Franck Proust à retirer la délibération actant le choix en faveur de Keolis, filiale de la la SNCF. Le 6 mars, la juge a débouté la demande déposée par Transdev.

Un nouveau vote a été approuvé le 25 mars 2024 par les élus de la métropole qui ont entériné le choix de Keolis comme nouveau délégataire du réseau Tango à partir de juillet 2024 jusqu’à fin 2030. Une nouvelle ligne de tram’bus est prévue en 2025 (T5), ainsi que l’extension d’une autre ligne (T4) en 2027. Le cahier des charges prévoit de décarboner la flotte de véhicules du réseau qui dessert 39 communes avec 86 % de véhicules exploités en motorisations alternatives (bus électriques, au bioGNV, biocarburant diesel), un nouveau service de Transport à la demande, l’adaptation des dépôts aux nouvelles énergies et l’installation de 4 700 mètres d’ombrières photovoltaïques sur le parking des bus et des véhicules légers.

N.A

Ewa

Keolis poursuit sa croissance avec un petit bénéfice

Keolis à Perpignan

Dans un contexte toujours difficile l’an dernier, avec une forte inflation et la hausse des prix de l’énergie, Keolis a enregistré des « résultats financiers maîtrisés« , avec pour mot d’ordre « une croissance sélective« , a résumé Marie-Ange Debon, la PDG, en présentant le 14 mars les comptes de l’entreprise. »Les effets inflationnistes pèsent sur la rentabilité du groupe« , a indiqué de son côté Christelle Villadary, la directrice financière.

L’opérateur de transport public, détenu à hauteur de 70 % par la SNCF et à 30 % par la Caisse de dépôt et de placement du Québec, affiche ainsi un résultat net part du groupe légèrement positif, à 10 millions d’euros, « malgré les charges financières« , mais en baisse par rapport à 2022 (il avait alors atteint 48 millions d’euros).

Année de conquête

2023 est aussi définie par la PDG du groupe comme « une année de conquête en France et à l’international« . Sur le marché domestique, « la plupart de nos clients nous ont fait confiance et ont renouvelé largement leurs contrats« , a souligné la dirigeante, citant entre autres, Vesoul, Beaune, Dole, Bourg-en-Bresse…

En Ile-de-France, Keolis a remporté les tram-trains T4 et T11 ainsi que la branche Esbly-Crécy de la ligne P, et lancé le T12. L’entreprise a aussi gagné les lignes 16 et 17 du Grand Paris Express. Et elle a « pris en main » la station Saint-Denis Pleyel avec l’objectif de l’ouvrir en juin, juste avant les JO, même si des travaux sont encore en cours gérés par la SGP.

Côté bus, elle s’est vue confier 11 lots en grande couronne sur les 37 ouverts par IDFM. Sa part de marché est passé de 20 à 30 %. En revanche, le démarrage de ces contrats restent compliqués, souvent déficitaires.

Les perspectives sont alléchantes avec les lots actuellement mis en concurrence pour l’exploitation des bus parisiens de la RATP. « C’est un travail de longue haleine. Nous avons déjà remis au moins une dizaine d’offres sur 12 lots. Nous attendons cet automne des décisions sur cinq lots sur douze« , précise la patronne de Keolis.

L’activité augmente de 4 %

L’année a aussi été « intense commercialement » à l’international. Tout particulièrement sur le marché américain avec des gains et renouvellements en Californie, au Texas ou en Arizona. En Europe du nord, Keolis a consolidé sa position en Suède, en remportant notamment un nouveau contrat dans la région de Stockholm.

Globalement, le chiffre d’affaires a augmenté de 4 % comparé à 2022, s’élevant à 7 milliards d’euros « au-dessus du budget, alors que nous ne cherchons pas à faire de la croissance à tous prix« , souligne encore la dirigeante. Il a été porté par le retour des voyageurs un peu partout dans le monde. En France, où Keolis réalise 54 % de son chiffre d’affaires, la fréquentation a augmenté de 5% à 20% selon les réseaux de transport, ce qui a conduit à une hausse des recettes de 10%.

Selon la direction, les recrutements réalisés l’an dernier par Keolis (12 000 au total, dont 6 200 personnes en France), qui  permettent d’assurer l’offre demandée, ne sont plus un sujet. Un motif de satisfaction avant le rendez-vous des JO cet été.

Marie-Hélène Poingt

Des questions sur le choix lyonnais

Keolis a appris hier officiellement qu’il conserverait l’exploitation des bus à Lyon pour encore six années à partir de 2025, « le lot le plus gros« , alors que RATP Dev a récupéré la gestion des modes lourds. Pour ce lot, a commenté Marie-Ange Debon, le Sytral a reconnu que les deux offres de Keolis et de RATP Dev étaient techniquement comparables, mais pas sur le prix, sur lequel la RATP s’est montrée moins disante…

« Nous ne voulons pas proposer de prix inférieurs à nos coûts. Sinon, cela revient à mettre sous pression la qualité de service. Nous cherchons à préserver la qualité de service et la marge de l’entreprise« , a expliqué Marie-Ange Debon, s’alarmant d’une possible « course en avant pour baisser les coûts » qui pourrait conduire « à des distorsions de concurrence« . Ce serait aussi un mauvais signal pour les collectivités tentées par des économies alors que les marges du secteur sont déjà faibles. La RATP a elle-même présenté la semaine dernière des résultats déficitaires

 

 

 

 

Ewa

Les comptes de la SNCF restent dans le vert, tirés par les TGV

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Le groupe ferroviaire n’a pas terminé l’année sur la note record de 2022, mais il reste bénéficiaire. Le nombre de clients des TGV, et des trains en général, continuent de progresser, mais l’impact des grèves contre la réforme des retraites, la hausse des charges liées à l’inflation, le ralentissement économique et la baisse des taux de fret qui avaient gonflé les résultats de Geodis, ont rogné les marges.

2022 avait été une année exceptionnelle. En 2023, les résultats sont moins bons mais ils tiennent la route avec 1,3 milliard d’euros de bénéfices en 2023, contre 2,4 milliards un an avant. « La SNCF est dans le vert, les bénéfices vont vers le ferroviaire, on n’oublie pas les cheminots. Les chiffres sont là : + 1,5 milliard d’euros de masse salariale sur trois ans  [+17% de hausses de salaires entre 2017 et 2024] et une prime de partage de la valeur de 800 euros. Ces euros sont allés dans la poche des cheminots », a insisté Jean-Pierre Farandou, se disant « chagriné que ça ne soit pas reconnu« . Le pdg de la SNCF, dont le mandat s’achève en mai 2024 et qui se dit prêt à rempiler, présentait le 28 février les résultats du groupe. Dix jours après la grève des contrôleurs, il annonce le déploiement d’une « plateforme de progrès social ». « Si l’entreprise enregistre des résultats positifs, cela doit bénéficier à l’ensemble des salariés qui contribuent tous à sa bonne santé« , avertissait il y a quelques jours le secrétaire général de l’Unsa Ferroviaire, Didier Mathis.

« La SNCF confirme sa capacité à être bénéficiaire, pour la troisième année consécutive, en dépit du contexte économique et social difficile en 2023″, a repris le directeur stratégie et finances, Laurent Trevisani. Le groupe réalise en 2023 41,8 milliards de chiffre d’affaires, en hausse de 5,4% « hors impact du retour à la normale des prix dans le secteur de la logistique« , précise-t-il.

SNCF Voyageurs continue de tirer la locomotive SNCF avec + 10,2 % de chiffre d’affaires. En attendant les 115 TGV nouvelle génération d’Alstom dont la livraison ne cesse d’être retardée (annoncée maintenant pour l’été 2025), les TGV France et Europe étaient pleins en 2023 avec 156 millions de voyageurs supplémentaires (+6%). Malgré des tarifs jugés trop élevés par les clients qui ne manqueront pas d’être irrités par les nouveaux bénéfices de la compagnie. Ce dont se défend la SNCF soulignant que la hausse a été limitée à 5 %, quand les coûts ont augmenté de 13 % sous l’effet de l’inflation. Le chiffre d’affaires de la grande vitesse progresse de plus de 10%, malgré les grèves du premier trimestre contre la réforme nationale des retraites. Dans les autres trains,  TER, Intercités, Transilien, la hausse des trafics oscille entre 5% et 7%.

Et pour les premiers matchs d’ouverture à la concurrence des lignes ferroviaires régionales TER, la compagnie publique défend ses positions avec trois appels d’offres sur quatre remportés en 2023 (Hauts-de-France, Pays de la Loire, un sur deux dans la région Sud : lire ici). L’arrivée du concurrent italien Trenitalia sur l’axe à grande vitesse Paris-Lyon a créé du trafic plus qu’il n’en a pris à la SNCF, calcule Jean-Pierre Farandou.

En gares, les redevances des commerces rapportent de plus en plus de revenus (1,9 milliards d’euros, +9,6%) à SNCF Gares & Connexions. Keolis performe à l’international et en Ile-de-France où la filiale transport urbain et interurbain de la SNCF a gagné des contrats de bus, tram-train, et deux lignes du futur métro automatique Grand Paris Express. Son chiffre d’affaires progresse de 6,6%. En 2024, elle va devoir défendre le découpage en trois lots du gros contrat des transports publics de la métropole de Lyon. Que lui dispute notamment RATP Dev.

SNCF Réseau conforte ses marges

Avec l’engouement pour le train, SNCF Réseau, le gestionnaire d’infrastructure a vu ses recettes de péages progresser de 8% et ses marges de 23,5%. De quoi apporter du renfort de cash pour autofinancer les 5,5 milliards d’investissements sur le réseau ferré en 2023 (1 500 chantiers). Mais l’impact des grèves de l’hiver 2023 contre la réforme nationale des retraites sur les circulations s’est fait ressentir, et le fret ferroviaire est atone (+0,5%), touché par les grèves du premier trimestre 2023, le « brutal ralentissement » des activités dans le secteur de la sidérurgie et de la chimie, les éboulements sur la ligne de la Maurienne et la multiplication des travaux sur le réseau ferré «qui imposent des trains plus courts ou des trajets plus longs ». De quoi faire fuir les chargeurs. Enfin, le projet de transformation de Fret SNCF annoncé par le gouvernement en 2023 suite à l’enquête de la Commission européenne sur les aides d’Etat entre 2007 et 2019 ouvre des incertitudes. 2024 sera l’heure de vérité.

Trou d’air chez Geodis

De son côté, Geodis traverse un trou d’air. Boosté en 2022 par l’envolée des taux de fret aérien et maritime qui avaient contribué à gonfler considérablement son chiffre d’affaires en 2022, la société de logistique et de transport routier de marchandises de la SNCF a brutalement retouché terre pour voir son CA reculer de près de 15% en 2023 (-22% à périmètre et change constants), sous l’effet combiné de la baisse des volumes à cause du ralentissement de l’activité économique, et du retour à la normale des prix du transport. « Tout en continuant de progresser en profitabilité », insiste la SNCF qui a taillé dans les coûts et réalisé des acquisitions ciblées aux Etats-Unis et en Allemagne (Trans-O-Flex) notamment. Le contexte géopolitique international (Ukraine, Israël, attaques en Mer rouge) pourrait influencer l’activité de Geodis qui représente le tiers de l’activité du groupe ferroviaire.

A l’arrivée, le groupe préserve tout de même ses marges et absorbe l’effet de l’inflation : l’Ebitda atteint 6,4 milliards d’euros (un ratio Ebitda/CA de 15,4%, contre 16% en 2022), même si les grèves du premier trimestre 2023 lui ont coûté 350 millions d’euros d’Ebitda, dont 130 millions à SNCF Réseau. Résultat rendus possibles par les performances commerciales des activités voyageurs mais aussi les tailles dans les coûts de production : 700 millions d’euros d’économies ont encore été réalisées en 2023.

La reprise de la dette par l’État à hauteur de 35 milliards d’euros continue aussi de contribuer au bon résultat, le groupe n’ayant plus à supporter 1,2 à 1,3 milliard de frais financiers annuels. A 24,2 milliards d’euros, la dette reste à un niveau soutenable en 2023 (200 millions de plus qu’en 2022). Et pour la deuxième année consécutive, la SNCF affiche un flux de trésorerie positif (cash flow libre), conforme aux engagements pris auprès de l’Etat. Le niveau des investissements, 10,6 milliards d’euros,  atteint « un niveau historique », relève Laurent Trevisani, un tiers en autofinancement, le reste financé par l’Etat, les régions et les collectivités locales. Principalement fléchés vers la rénovation et la modernisation du réseau ferré, et l’achat de matériel roulant. En 2023, le groupe a versé un milliard d’euros au fonds de concours que l’Etat a décidé d’affecter en totalité à la rénovation du réseau.

Plus de 25 000 recrutements

En 2023, le groupe public a recruté 25 300 personnes, dont 17 300 CDI. En espérant régler la pénurie de personnel pour certains postes, notamment les conducteurs et les mainteneurs. Avant les JO, « la pression sur les métiers est telle qu’elle peut conduire à une crise permanente« , estimait le 19 février dernier le secrétaire général de la CFDT Cheminots, Thomas Cavel, dans les colonnes de Ville, Rail & Transports (lire : ici)

Ewa

RATP Dev s’installe pour sept ans au volant des bus de Saintes

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La filiale de la RATP déloge Keolis du pays de Saintonge en remportant le contrat d’exploitation et de maintenance du réseau BUSS de l’agglomération de Saintes (60 000 habitants) en Charente-Maritime, rebaptisée Sainte Grandes Rives. La nouvelle délégation de service public démarrera en juillet 2024, pour sept ans, « et sera axée sur un meilleur équilibre entre les différents territoires de l’agglomération et la modernisation du réseau », promet le transporteur dans un communiqué.

Feuille de route : une « meilleure desserte pour les actifs et les touristes sur l’ensemble du territoire : ville centre et communes rurales ». La Charente-Maritime est le troisième département touristique en France. Une nouvelle ligne de bus doit être créée pour desservir de nouveaux pôles comme la Cité entrepreneuriale ou le futur Ferrocampus qui ambitionne de concentrer les activités de recherche, innovation, expérimentation et formation de la filière ferroviaire. Il est entré en mai 2023 dans sa phase opérationnelle.

Le service de transport à la demande « Allo’Buss » doit être simplifié et accessible toute la journée du lundi au samedi avec un accès à Saintes toutes les heures, et des déplacements possibles vers les centres-bourgs et les marchés hebdomadaires, promet aussi la RATP.

Le contrat prévoit par ailleurs de renforcer la flotte de vélos 100 % électriques en location courte avec l’arrivée de vélos-cargos et pliables, louables en saison, d’avril à octobre. Et de passer celle des vélos en location longue durée de 55 à 85 engins.

Ewa

Keolis conduira le tram de Manchester trois ans de plus

Lancé en 1992, le Metrolink de Manchester, premier « tramway de deuxième génération » britannique, est en pleine extension depuis 2010.

Transport for Greater Manchester (TfGM), l’autorité organisatrice des transports du Grand Manchester, prolonge de trois années le contrat d’exploitation et de maintenance du réseau de tramways Metrolink, confié depuis 2017 à la joint-venture KeolisAmey Metrolink Ltd (KAM), qui regroupe le Groupe Keolis (60 %) et l’entreprise britannique Amey (40 %).

Depuis son inauguration en 1992, le réseau de tramway Metrolink est devenu le plus étendu de Grande-Bretagne, avec 8 lignes totalisant 103 km (troncs communs comptés une fois) et desservant 99 arrêts (à quais hauts), dont l’aéroport international. Circulant dans les rues du centre de Manchester, mais aussi dans certains quartiers en périphérie, les 147 tramways Bombardier M5000 du parc Metrolink empruntent également d’anciennes lignes de trains de banlieue.

« L’ambition est d’accroître la fréquentation du réseau grâce à une qualité de service aux passagers accrue », déclare la joint-venture KeolisAmey Metrolink, qui souligne que « la sérénité et la sécurité à bord feront l’objet d’une attention toute particulière, dans la lignée des mesures prises depuis 2017 avec la présence renforcée d’agents de sécurité sur le réseau et la signature d’un partenariat avec les forces de police du Grand Manchester ».