Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Ouigo : pas de manquements sur la sécurité (mais il y en a sur la propreté)

ouigo crédit DR

Problèmes de propreté, de prolifération d’insectes nuisibles, voire risques pour la sécurité… Ces accusations de syndicalistes cheminots visant les conditions d’exploitation des TGV Ouigo ont été largement reprises par la presse il y a quelques jours. Et réfutées hier par la direction de Ouigo qui a jugé « totalement fausses, voire inadmissibles » les propos tenus faisant peser un doute sur la sécurité des TGV à bas coûts de la SNCF.

« Les informations sur des incidents mettant en cause la sécurité me paraissent irresponsables », insiste Jérome Laffon, le directeur général de Ouigo, réagissant en particulier à un incident survenu fin novembre et évoqué le 7 janvier sur RMC par Axel Persson. Le secrétaire général de la CGT Cheminots de Trappes et Rambouillet racontait qu’un cheminot voyageant sur un Ouigo avait signalé à ses collègues des bruits anormaux provenant d’un essieu et permis ainsi d’éviter une rupture d’essieu potentiellement dangereuse.  « Il y a eu des amalgames dans cette histoire. Les boucles de rappel ont fonctionné et la rame n’a pas circulé », a affirmé Jérôme Laffon. « Les règles de maintenance des Ouigo sont les mêmes que celles des TGV Inoui. Et le taux de panne est sensiblement le même », a-t-il ajouté.

Renouvellement du parc

Par ailleurs, l’entreprise a engagé un programme de renouvellement de son parc : les 38 rames utilisées aujourd’hui vont progressivement passer à 50 d’ici le premier semestre 2027. Les 12 rames seront d’anciens TGV Inoui arrivés à mi-vie et qui vont être désossés, révisés et reliftés pour épouser le design de la gamme low cost. La première est attendue ce mois-ci. Et les rames Ouigo actuelles feront l’objet d’une rénovation globale.

Une propreté à renforcer

En revanche, le patron des Ouigo reconnaît un sujet autour de la propreté des rames très remplies (plus de 640 voyageurs par rame) et soumises à une utilisation intense. Les 30 poubelles installées dans les rames ne suffisent pas pour le trafic assuré. « Nous avons prévu de renforcer les opérations de propreté en gare et à bord des trains », souligne Jérôme Laffon. Le temps passé aux opérations de propreté et de confort doit aussi être renforcé dans l’atelier qui assure la maintenance la nuit pour permettre aux rames de rouler le plus possible en journée.

L’entreprise affirme avoir également « beaucoup progressé »  dans le traitement des nuisibles (cafards, punaises de lit…). Il y aurait, selon Jérôme Laffon, un à deux signalements par mois. « Dès qu’il y a un signalement, les rames sont traitées. Un nouveau protocole est en cours depuis trois mois avec un traitement thermique », indique encore le dirigeant, en assurant que les prix bas proposés sur Ouigo ne se font pas au détriment de la qualité. 25 millions de personnes ont voyagé l’an dernier sur Ouigo qui doit continuer à l’avenir à se développer à travers le pays : vers le sud ouest ((Dax, Bayonne, Biarritz…) fin 2025, avant de nouvelles liaisons vers Lyon, Strasbourg ou encore le Languedoc.

Ewa

La Renfe compte porter plainte à Bruxelles contre Ouigo pour concurrence déloyale

Ouigo Espagne

Le ministre des Transports espagnol, a annoncé fin juin que la Renfe allait porter plainte contre la compagnie Ouigo Espagne, accusée de concurrence déloyale sur le marché ferroviaire national. Oscar Puente dénonce depuis plusieurs mois les prix pratiqués par la filiale de la SNCF qui vendrait à perte, selon lui, pour accroître ses parts de marché. Il avait indiqué en avril dernier vouloir saisir l’autorité de concurrence espagnole (CNMC). Finalement, le choix serait plutôt d’engager une plainte devant « la commission européenne » pour des « pratiques allant à l’encontre » des règles européennes, a-t-il dit. « La Renfe s’est occupe« .

Ouigo s’est implantée à partir de mai 2021 sur le marché ferroviaire espagnol en lançant des liaisons entre Madrid et Barcelone, puis Madrid et Valence, et en étendant peu à peu son réseau à grande vitesse. Son arrivée, ainsi que celle de l’italien Iryo, en novembre 2022, ont obligé la Renfe à lancer son propre opérateur low-cost : Avlo, qui tire comme ses concurrents les prix vers le bas.

Selon la CNMC, cette compétition a entraîné une forte augmentation de la fréquentation des trains, allant de 20 à 50 % selon les lignes, tandis que les prix ont baissé de 40 % en moyenne.

Ewa

De nouvelles liaisons avec le TGV Ouigo sur la façade Atlantique à partir de la fin 2025

Un TGV Ouigo à l'approche de la gare d'Anthéor-Cap-Roux

La desserte de la façade Atlantique aiguise les appétits. En attendant l’arrivée de futurs opérateurs sur cet axe, la SNCF renforce ses positions. Elle annonce vouloir lancer, à partir de décembre 2025, une nouvelle liaison en Ouigo entre Paris et Hendaye, via Dax, Bayonne, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. Ce qui permettra du même coup de proposer un aller-retour de plus entre Paris et Bordeaux, une liaison où la demande est forte.

La compagnie lancera également à la fin de l’année prochaine un aller-retour entre Paris et Rennes, qui s’ajoutera à deux autres existants (et à un aller retour en train classique Ouigo). Ce qui représentera 30 % de places en plus dès la fin de l’année prochaine.

« De nouvelles liaisons pourraient être confirmées prochainement comme le renforcement de desserte vers et à destination du Languedoc, entre Paris et Lyon, entre Paris et Lille et entre Paris et Strasbourg« , indique la SNCF qui promet aussi prochainement « deux projets surprises de province à province sur des destinations très loisirs« . D’ici à 2027, Ouigo desservira 75 gares au lieu de 60 actuellement », souligne Alain Krakovitch, le directeur TGV-Intercités.

Pour assurer ces dessertes, le nombre de rames de TGV Ouigo va augmenter de 30 %, passant progressivement de 38 à 50 rames de la fin 2025 à 2027. Le parc existant (des TGV Inoui réaménagés) est également en cours de rénovation avec l’arrivée en janvier prochain d’une première rame modernisée baptisée Tango. La capacité d’emport sera supérieur, passant de 644 à 653 sièges. L’ensemble de ces mesures « permettra de créer huit millions de places en plus par an« , précise Alain Krakovitch. La gamme Tango sera le nouveau standard de Ouigo.

Grâce à cette rénovation, le design et le confort du train à bas coûts vont être revus pour répondre aux critiques des voyageurs qui, s’ils apprécient ce TGV, demandent avant tout plus de place, explique Jérome Laffon, directeur général de Ouigo.

« Nous offrirons 10 % d’espace en plus pour les bagages, des sièges plus confortables, des prises additionnelles pour tous et un espace relax pour se dégourdir les jambes », indique-t-il. Enfin, parmi d’autres innovations, huit crochets à vélo seront installés dans chaque rame, des vitres thermiques permettront de réduire l’impact des fortes chaleurs et faciliteront la climatisation, et l’eau de lavage des mains sera recyclée dans les toilettes.

Peu à peu, le TGV à bas coûts lancé il y a 11 ans par la SNCF étend sa toile et réalise aujourd’hui 20 % de la part de la grande vitesse. Elle devrait passer à 30 % en 2030. Dès 2027, Ouigo devrait transporter 33 millions de voyageurs, soit dix millions de plus qu’en 2023. Avec un taux de remplissage moyen de plus de 90 %, Ouigo est déjà rentable depuis plusieurs années, affirme Alain Krakovitch. Sans risque de cannibalisation des TGV Inoui, toujours selon le dirigeant  : « Ouigo génère 50 % de voyageurs en plus, dont la moitié aurait pris un autre mode de transport, l’autre moitié n’aurait pas voyagé du tout« .

Marie-Hélène Poingt

Ewa

En Espagne, Ouigo et Iryo renforcent leurs parts de marché et font baisser les prix

Ouigo Espagne

L’ouverture à la  concurrence poursuit son œuvre en Espagne. Selon les chiffres trimestriels de la CNMC, autorité de la concurrence espagnole, entre avril et juin 2023, l’italien Iryo et le français Ouigo ont transporté 45 % des voyageurs sur la ligne à grande vitesse entre Madrid et Barcelone, la plus empruntée du pays. 24 % pour Iryo. 21 % pour Ouigo.

Les deux nouveaux venus n’ont pas pris beaucoup de clients à l’opérateur historique, Renfe. C’est surtout l’augmentation du nombre de voyages effectués qui leur permet ces résultats. 3,6 millions au total, soit 36 % de plus qu’au deuxième trimestre 2022. Cette concurrence a aussi entraîné une baisse des prix moyens de 7 à 8 centimes par kilomètre pour un voyageur au deuxième trimestre 2023 contre 11 à 13 centimes au premier trimestre.

Les mêmes tendances sont observées sur l’ensemble des lignes où Renfe n’est le plus seul opérateur. Sur la ligne Madrid-Valence, où Ouigo a débarqué en octobre 2022 et Iryo deux mois plus tard, les deux compagnies occupent désormais 51 % des parts de marché. Le nombre de voyage a augmenté de 86 % et le prix moyen a diminué.

La baisse du prix moyen est un peu moins marquée entre Madrid et Séville, où la seule alternative à Renfe est Iryo, depuis avril dernier. Mais la fréquentation a augmenté de 30 %. Ouigo doit arriver sur ce marché fin 2024.

La presse économique a dévoilé début octobre que Ouigo avait obtenu les autorisations pour exploiter les lignes Madrid-Murcie et Madrid-Valladolid.

Alban Elkaïm

Ewa

TGV Ouigo : 110 millions de passagers en dix ans

TGV ouigo nouveau design 2025

Tout juste à l’équilibre économique, les TGV low cost Ouigo passent le cap des dix ans avec un trafic passagers en constante progression, des nouvelles destinations en France et en Espagne, l’arrivée de nouvelles rames plus capacitaires, recyclées des services Inoui. La SNCF se donne par ailleurs un an de plus pour tester les trains classiques Ouigo, ex- Corail à bas prix.

 

Dans un récent sondage Louis Harris Interactive commandé par le Réseau Action Climat, les Français attendent en priorité des billets de trains moins chers. De quoi revigorer la SNCF et ses trains low cost Ouigo (TGV et trains classiques) qui proposent des tarifs à partir de 10 euros, pour un adulte (99 euros maximum, selon les règles du yield management), sans options. Depuis avril, dans les TGV Ouigo, les enfants de moins de trois ans voyagent gratuitement, sur les genoux d’un parent. Les moins de 12 ans paient toujours cinq euros. « Plus d’un client sur deux a voyagé pour moins de 25 euros en 2022, et les prix n’ont pas bougé en janvier 2023 avec le bouclier tarifaire », insiste la SNCF. Le quart de la clientèle Ouigo est jeune, 10% sont des seniors, 17% des familles.

Un quart du marché de la grande vitesse

Inaugurées en 2013, les doubles rames de TGV bleues et roses ont transporté 110 millions de passagers en dix ans (dont trois millions vers l’Espagne depuis le lancement de la destination en 2021). Soit un quart du marché de la grande vitesse ferroviaire. En 2022, le trafic Ouigo a atteint 24 millions de passagers (contre 17 millions avant le Covid), sur 60 destinations, avec un taux de remplissage moyen de 80% en semaine, 90% le week-end. « Chaque fois qu’on a mis un Ouigo sur les rails, en France ou vers l’Espagne, on a induit 20% de voyageurs en plus », a calculé Alain Krakovitch, dirigeant de SNCF Voyageurs, lors d’un point presse le 3 mai. Depuis 2017, la majorité des Ouigo partent depuis les gares centrales des villes. La SNCF dit vouloir lancer en 2024 la liaison Roissy-Toulon, et en prévoir trois autres en 2026, sans plus de précisions.

Objectif 2030 : doubler la mise avec 50 millions de voyageurs par an en Ouigo, sur les 200 millions attendus sur la grande vitesse ferroviaire. « Sans cannibaliser les TGV Inoui [les TGV classiques] », insiste Alain Krakovitch. Sur certaines liaisons, Toulouse et Montpellier par exemple, les TGV low cost de la SNCF ont toutefois remplacé des Inoui à certains horaires. « Cela arrive de moins en moins, s’il n’y a pas un marché pour les deux services, alors Ouigo se substitue aux Inoui. Si le marché est là, les deux services sont conservés », tempère Jérôme Laffon, directeur de Ouigo. Au total, depuis dix ans, le TGV low cost a pris 55 millions de voyageurs aux TGV classiques.

Ouigo, laboratoire industriel pour les TGV

espace vélos TGV Ouigo
Davantage de crochets pour vélos dans les futures rames du TGV Ouigo.

Pour remplir son objectif de doublement du trafic passagers d’ici à 2030, la SNCF va mettre davantage de TGV Ouigo sur les rails : 50 rames doubles à partir de 2025 contre 38 aujourd’hui. Ces 12 rames supplémentaires sont d’anciennes Inoui arrivées à mi-vie qui vont être désossées, révisées et reliftées pour épouser le nouveau design de la gamme low cost. Les couleurs restent inchangées mais il y aura 1 306 places assises (deux fois 653 places) au lieu de 1 268, les banquettes disparaîtront pour permettre de doubler les espaces vélos (16 crochets au lieu de 8), d’augmenter celui des bagages, un « espace de convivialité » sera créé au milieu des rames. Et surtout, les sièges seront « plus confortables », indique Jérôme Laffon. Outre ces 12 rames supplémentaires, tous les trains actuels feront l’objet d’une rénovation. Les TGV M de nouvelle génération, actuellement en test sont, quant à eux, dédiés aux trains Inoui.

Comme dans l’aérien, le modèle économique du low cost ferroviaire repose sur le nombre de rotations poussées à leur maximum : une rame Ouigo circule 700 000 km par an, deux fois plus qu’un TGV classique. Un modèle inspirant pour les services Inoui ? « Ouigo est un laboratoire de maîtrise des coûts, d’optimisation du matériel roulant, avec une logique de rotation des rames importante. Nous commençons à préparer les rames Inoui la nuit, comme pour la maintenance des Ouigo », indique Alain Krakovitch. Pour les Ouigo trains classiques censés concurrencer la route (Paris-Nantes et Paris-Lyon entre 10 et 49 euros), la SNCF a créé une filiale de production afin de pouvoir mettre en place un certificat métier spécifique pour les cheminots affectés à ces services low cost.  Appelé « 100% bord », cela signifie que les agents sont en mesure d’assurer l’ensemble des tâches nécessaires au service. « Cette certification, ce n’est pas une question de dumping social mais de sécurité ferroviaire », se défend le patron de SNCF Voyageurs.

En dix ans, les Ouigo n’ont pas gagné d’argent, mais n’en n’ont pas perdu. « On est à l’équilibre et les recettes commerciales servent à financer l’avenir de Ouigo : la maintenance et le renouvellement des rames, le développement des nouvelles liaisons », commente Alain Krakovitch. Récemment vers Quimper, La Rochelle et Perpignan depuis Paris, et en Espagne avec l’inauguration du Madrid-Alicante avec un arrêt à Albacete. « Ouigo Espagne arrivera en Andalousie avec Madrid-Séville et proposera cinq allers-retours avec un arrêt à Cordoue« , indique la SNCF qui prévoit « à terme, jusqu’à 30 départs quotidiens à travers l’Espagne, pouvant transporter jusqu’à 10 millions de voyageurs chaque année [à bord de] 14 rames TGV Alstom Euroduplex à deux niveaux (509 sièges)Le modèle est exportable dans d’autres pays européens », commente Jérôme Laffon, sans préciser les pistes de développement.

Avec ses TGV et ses deux lignes de trains classiques Ouigo, la SNCF mène une stratégie d’occupation du terrain : « Ouigo est pour nous une manière d’occuper l’ensemble du marché, commente Alain Krakovitch. C’est un produit complémentaire d’Inoui, à prix bas, une manière d’anticiper l’ouverture à la concurrence ». Laquelle tarde à arriver sur le marché français de la grande vitesse ferroviaire. Plus encore sur les lignes intercités.

Nathalie Arensonas

Ewa

Ouigo vise 25 millions de passagers en 2023

TGVD_n°772_sur_la_LGV_BPL_© Cramos Le Mans Rennes

Pour se préparer à l’arrivée de nouveaux concurrents qui se précise sur le marché de la grande vitesse, la SNCF cherche à renforcer les positions de Ouigo. Le TGV à bas coûts, qui a transporté 70 millions de passagers depuis son lancement en 2013, projette d’en conquérir 25 millions en 2023 (18 millions de passagers en 2019). Ce qui lui donnerait alors 25 % du marché de la grande vitesse en France, contre 20 % actuellement.  » L’objectif est de faire de Ouigo le leader de la grande vitesse ferroviaire à bas coûts en France « , souligne Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, en indiquant que 6 clients sur 10 ont voyagé pour moins de 25 euros.

Dans cette perspective, le réseau, qui compte aujourd’hui 41 destinations directes, va s’étendre. Il est prévu de maintenir une liaison saisonnière de l’Ile-de-France vers la Bretagne Sud-Quimper en l’étendant d’avril à septembre, et une autre vers Bourg-Saint-Maurice du 16 décembre au 28 mars. A partir de 2023, Ouigo sera déployé entre Paris-Monparnasse et Brest (via Saint-Brieuc, Guingamp et Morlaix), ainsi que vers Quimper et La Rochelle. Et en mars 2023, il sera prolongé de Montpellier vers Perpignan.

La flotte, aujourd’hui constituée de 38 rames Ouigo, va être portée à 50 à l’horizon 2025-2026. Les voitures vont être transformées pour accueillir plus de sièges grâce à la suppression des différents espaces qui existent actuellement mais avec l’aménagement d’un espace de « convivialité » au niveau des rames 4 et 14. Actuellement, une rame Ouigo dispose de 634 sièges, elle en accueillera 650 demain. Ce qui portera la capacité d’un TGV Ouigo composé d’une double rame, à 1298 places au total. Il est aussi prévu huit places avec crochets pour les vélos dans chaque rame.

Enfin, au niveau des services, des nouveautés vont être proposées dès le 6 octobre. A côté de l’offre « Ouigo Essentiel » comprenant un bagage cabine et un bagage à main, avec possibilité d’acheter des services supplémentaires comme l’ajout d’un bagage, la SNCF lance « Ouigo Plus » qui permet, pour 7 euros au moment son lancement (9 euros après), de disposer d’un package de services : choix de la place, Wifi, Ouifun, coupe-file. La SNCF va installer le wifi sur toutes ses rames progressivement en 2022. Ces recettes auxiliaires représentent autour de 4 % des revenus de Ouigo, la SNCF espère les faire monter à 10 %.

M.-H. P.

 

Ewa

La SNCF fera rouler des trains low cost sur lignes classiques au printemps 2022

Intercité normandie

C’est une vraie rupture que prépare la SNCF. A partir du printemps 2022, elle expérimentera des trains à bas coûts sur deux lignes classiques : Paris-Nantes avec 3 allers-retours par jour et Paris-Lyon avec deux allers-retours. Les voyageurs qui pourront acheter leurs billets 45 jours avant le départ bénéficieront de tarifs allant de 10 euros à 30 euros maximum (5 euros pour les enfants).

Autre nouveauté : les tarifs seront fixes. Pas de yield management donc puisque ces prix n’évolueront pas entre l’ouverture des ventes et le jour de départ. Mais ils seront plus ou moins chers en fonction de la période, creuse ou de pointe.

Ainsi, tous les voyageurs d’une même rame paieront le même prix s’ils font le même trajet. En effet, ces trains, qui mettront entre 3h30 et 4h15 pour relier Paris-Austerlitz à Nantes, s’arrêteront en route, notamment en Ile-de-France, par exemple à Juvisy, Massy ou Versailles-Chantiers, puis desserviront Chartres Le Mans ou encore Angers. Ils mettront entre 4h45 et 5h15 pour aller de Paris-Bercy à Lyon-Perrache (avec des arrêts à Villeneuve-Saint Georges, Melun, Dijon Ville, Chalon-sur-Saône et Macon Ville). Comme sur Ouigo, qui a inspiré ce projet baptisé Oslo, les voyageurs pourront s’offrir des options complémentaires : bagage en sus (coût : 5 euros), vélo (10 euros), vélo sous housse (5 euros)…

Pour lancer ses tarifs attractifs, SNCF Voyageurs a travaillé sur un nouveau modèle de production avec des coûts encore réduits de 30 % par rapport au TGV à bas coûts. Comme sur Ouigo, les rotations seront maximisées et la maintenance de nuit optimisée. De plus, comme il ne s’agit ni de TGV, ni de LGV, les coûts d’exploitation seront moins élevés, en particulier sur les péages.

La compagnie va en effet rénover des voitures Corail. Ces trains, dont le design a été conçu par Roger Talon, seront  » ultra confortables « , souligne Alain Krakovitch, le directeur de Voyages SNCF. Uniquement composés de voitures de seconde classe (huit voitures), ils seront également plus “capacitaires“, offrant 640 places. A bord, le personnel composé de trois personnes (un conducteur, un chef de bord et un agent assurant l’accueil et le contrôle) sera « polyvalent ».

Pour lancer ce nouveau modèle, une filiale 100 % SNCF Voyageurs est créée, avec à sa tête Cécile Boucaut qui a travaillé sur le projet. « Nous travaillerons en autonomie. Le personnel sera mobilisable sur l’ensemble des missions selon un modèle qui existe ailleurs mais qui pas encore en France. » Un appel à volontaires a été lancé au sein de la SNCF pour composer l’équipe qui devrait compter quelque 80 cheminots. « Il a fallu créer cette filiale car nous donnerons les départs des trains sans avoir d’agents au sol pour le faire. De ce fait, il nous faut réécrire les consignes de sécurité pour avoir une organisation agile. Ce n’était pas possible dans le cadre de SNCF Voyageurs« , explique la nouvelle directrice générale de la filiale Oslo.

L’objectif est de transporter 1,2 million de passagers par an dès 2022, affirme Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. « 65 % de nos billets seront vendus à moins de 20 euros », affirme-t-il, en espérant gagner chaque année 1 % de parts de marché face à la route. Les Blablacar, Flixbus et les véhicules individuels sont clairement dans le viseur et les dessertes choisies à fort potentiel de voyageurs. « C’est un nouveau modèle de production et c’est un nouveau modèle de distribution avec des prix fixes » résume le dirigeant en rappelant que l’expérimentation va durer deux ans. Le temps de voir si la SNCF peut tenir son pari d’être rentable avec ce nouveau modèle.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

La grève évitée pour Ouigo

TGV Ouigo voyageurs

Les syndicats de la SNCF, qui avaient appelé à la grève ce week-end sur les lignes des TGV à bas prix Ouigo, ont annoncé hier la levée des différents préavis après l’obtention notamment d’une prime pour les contrôleurs. Le trafic des Ouigo sera par conséquent « quasi normal » ce week-end, a indiqué à l’AFP la direction de la SNCF, qui dit avoir pris des « engagements significatifs » auprès des syndicats, « permettant de lever les inquiétudes des agents« .

Selon les syndicats, la direction a notamment accepté de verser en juillet une prime de 370 euros aux contrôleurs et agents sédentaires de Ouigo et de revaloriser à compter du 1er juin une indemnité mensuelle versée aux contrôleurs (qui passera de 50 à 80 euros).

Ewa

Ouigo s’élancera sur le marché ferroviaire espagnol en mars 2021

Ouigo

La SNCF dévoile peu à peu sa stratégie pour devenir un opérateur à grande vitesse en Espagne. La compagnie française a annoncé aujourd’hui qu’elle s’élancerait avec son TGV à bas coûts Ouigo sur la liaison Madrid-Barcelone à partir du 15 mars 2021. Cinq allers-retours seront proposés chaque jour, avec des arrêts à Saragosse et Tarragone.

« Progressivement, nous étendrons notre réseau vers Valence, Alicante, Séville et Malaga. Nous allons couvrir une grande partie de l’Espagne », souligne Hélène Valenzuela, la directrice générale de Ouigo Espagne.

14 trains à deux niveaux ont été pris dans le parc des quelque 300 rames TGV de la SNCF, « comme cela était prévu de longue date », souligne Alain Krakovitch, le directeur général de Voyages SNCF. Les trains seront adaptés au marché espagnol, où ils pourront transporter 509 personnes et circuler à la vitesse de 300 km/h. Ils seront entretenus par Alstom dans trois ateliers en Espagne. « Nous avons signé un contrat de maintenance avec Alstom et avons choisi des trains de dernière génération que nous connaissons bien », précise le dirigeant français.

« Nous ne ferons pas de copié-collé du Ouigo tel qu’il existe en France », explique Hélène Valenzuela, en affirmant vouloir prendre le meilleur du TGV à bas coûts de la SNCF, pour l’adapter à l’Espagne. « Nous avons écouté ce que les voyageurs espagnols voulaient », indique la patronne du nouvel opérateur ferroviaire en promettant des tarifs de 50 % moins chers en moyenne que ceux pratiqués par la Renfe. Mais sans préciser quels seront les tarifs de départ. Ni les objectifs de trafic qu’elle se fixe pour que l’opération soit jugée réussie.

Les ventes seront ouvertes dans quelques semaines. Pour le lancement de Ouigo Espagne, 10 000 billets seront proposés à un euro sur l’axe Barcelone-Madrid. Une offre accessible « aux personnes les plus attentives sur les réseaux sociaux, qui feront partie de la communauté Ouigo. Cela commencera à partir du 24 septembre à 18 heures », indique Hélène Valenzuela.

La présidente du nouvel opérateur s’engage aussi à faciliter les ventes de billets, qui pourront être réalisées en moins de trois minutes sur Internet. A bord, l’ambiance sera détendue « et les voyageurs seront choyés à tous moments par le personnel », assure-t-elle en promettant de nombreuses « surprises ».

Pour embarquer à bord de ces Ouigo, il faudra prévoir d’arriver en avance pour passer le filtrage d’accueil avec franchissement de portiques de contrôle et prise de température mise en place par Adif, le gestionnaire des infrastructures espagnol.

Plus de 1 300 emplois directs et indirects, dont 98 % de CDI, doivent être créés avec l’arrivée de Ouigo Espagne, selon ses promoteurs.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Les premiers Ouigo arrivent au cœur de Paris

ouigo crédit DR

La gare Montparnasse est devenue le 10 décembre la première gare parisienne à recevoir les Ouigo : le premier train à bas coûts de la SNCF a quitté la gare parisienne à 06h25 pour rejoindre Nantes, alors que jusqu’à présent, ces trains à petits prix n’étaient accessibles qu’à partir de gares parisiennes périphériques afin d’en limiter les coûts de production.

La SNCF propose cinq allers-retours quotidiens depuis la gare Montparnasse (dans le hall Vaugirard) : deux vers Bordeaux, deux vers Nantes et un vers Rennes, soit 32 circulations quotidiennes. Des départs depuis d’autres gares parisiennes devraient également être mis en place ultérieurement. Sur les liaisons interrégionales, le Ouigo Tourcoing – Rennes a été supprimé, mais la SNCF a créé un Tourcoing – Bordeaux.

Les billets seront un peu plus chers au départ de Paris que depuis les gares périphériques, car les péages y sont plus élevés : à partir de 16 euros pour les adultes, au lieu de 10 euros, et un tarif fixe de 8 euros pour les enfants, au lieu de 5 euros.

L’objectif de la SNCF est de développer le trafic et de bien différencier ses services entre d’un côté le TGV, avec service haut de gamme, et les Ouigo, avec service simplifié, qui s’adresse à un public « ultrasensible » au prix. « Six voyageurs sur dix n’auraient pas voyagé en train sans l’offre Ouigo », relève le directeur général chargé du Produit, Stéphane Rapebach, cité dans un communiqué.

Né en 2013, le service Ouigo devrait transporter 25 millions de passagers en 2020, soit plus de 20 % du trafic des TGV prévu à cette date. Il a déjà plus de sept millions de voyageurs au compteur depuis le début de l’année, un chiffre en hausse de 30 % en un an.

L’arrivée de Ouigo en plein cœur de Paris signe aussi la fin définitive des iDTGV, un service souvent présenté comme un laboratoire à idées et qui était accessible uniquement via Internet selon le principe plus on achète tôt plus les prix sont bas.