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Ewa

La RATP espère entre 1000 et 5000 policiers pour canaliser les flux de voyageurs

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Pour faire respecter les distanciations sociales dans ses métros, RER, trams et bus, comme le demande le gouvernement, la RATP déploie, depuis plusieurs jours, des marquages au sol, des stickers sur son réseau et effectue des tests de gestion des flux. Au total, plus d’1 million de stickers sera déployé.

Elle compte également diffuser sur son réseau à partir du 8 mai un « pacte voyageurs » pour leur demander « de respecter les gestes barrière et d’adopter un comportement civique et responsable ». Ce qui passe notamment par le port obligatoire du masque dans les transports collectifs et le respect de distances minimales avec les autres voyageurs.

Mais pour ne pas dépendre uniquement du bon vouloir des passagers, la RATP va aussi recourir à ses agents (elle prévoit 3 000 agents, dont 150 issus de prestataires privés) pour canaliser les flux aux entrées des stations et dans les grands pôles souterrains de correspondance. Mais ce ne sera pas suffisant, a expliqué Catherine Guillouard, la PDG de la RATP qui était auditionnée hier matin par le Sénat. La dirigeante en appelle donc au gouvernement pour que les forces de l’ordre l’aident dans cette tâche.

La direction de la RATP a imaginé 3 scénarios possibles, allant d’un renfort de 1 000 à, dans le meilleur des cas, 5 000 policiers, a encore indiqué Catherine Guillouard. « Nous allons choisir les lieux les plus stratégiques pour canaliser les flux. Ce sera clairement le tramway et les réseaux ferrés », a-t-elle précisé en expliquant que la régie pourrait s’inspirer du retour d’expérience de la dernière grève.

La Régie attend désormais le décret qui va organiser le déconfinement. Elle prévoit à partir du 11 mai 75 % d’offre de bus, entre 80 et 100 % d’offre de tramway, et 75 % d’offre dans le métro avec une priorité donnée aux lignes les plus chargées, comme la 13 avec 85 % des circulations ou les lignes automatiques 1 et 14 qui fonctionneront totalement. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il sera impossible de contrôler l’ensemble du réseau qui compte 12 300 arrêts de bus (et 4 700 bus), 93 gares routières, 368 stations de métro, 184 arrêts de tram et 5 800 rames de métro, RER et caisses de tram, soit l’un des réseaux de transport les plus denses d’Europe.

M.-H. P. 

Ewa

« A la RATP, on a plus de questions sur la reprise aujourd’hui qu’hier »

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Thierry Babec, le secrétaire général de l’UNSA-RATP, réagit après les annonces du Premier ministre hier sur les conditions de reprise des transports publics.

Ville, Rail & Transports. Comment réagissez-vous suite à la demande du Premier ministre d’imposer le port du masque et le respect de distance physique entre les voyageurs dans les transports publics ?

Thierry Babec. Nous souhaitions le port du masque, c’est donc satisfaisant. Et on ne peut qu’adhérer au principe de distanciation sociale qui vient en complément du port du masque obligatoire. Mais une fois dit cela, en réalité sa mise en œuvre relève de l’utopie !

A la différence de l’avion ou du TGV, on ne réserve pas sa place dans le métro, le bus ou le RER. Même si la RATP condamne un siège sur deux, le dispositif ne fonctionnera que si les passagers le respectent d’eux-mêmes ou s’y plient sous le regard des autres.

Jusqu’à présent, la RATP a condamné les deux premières rangées de sièges derrière les conducteurs de bus et c’est respecté. Il serait question d’isoler les conducteurs grâce à des plexiglass pour regagner quelques m2 pour les voyageurs. Mais ce n’est pas facile d’équiper 4 500 véhicules.

Pour le contrôle et la verbalisation, la RATP fera ce qu’elle peut. Mais ce qui est sûr, c’est qu’avec 12 000 arrêts de bus et 150 stations de métro et de RER, les agents ne pourront pas être partout. Aujourd’hui, on a plus de questions sur les conditions de la reprise qu’hier.

VRT. Il faudra aussi renforcer le niveau de service et aller très vite vers une offre à 100 %… 

T. B. Les rames sont déjà bondées aux heures de pointe sur certaines lignes, comme la 13 ou sur le tramway T1, T3, T5 ou encore sur des lignes de bus dans toute la partie nord et nord-ouest, en Seine-Saint-Denis mais aussi à Gennevilliers, Asnières… Dans ces quartiers les gens n’ont pas le choix et prennent les transports publics pour se déplacer. Le service a déjà été sensiblement renforcé. Avec le déconfinement, il y aura forcément plus de voyageurs et donc des phénomènes de saturation.

Le plan de transport que nous a présenté la direction hier prévoit une offre à 70 % du niveau habituel tous réseaux confondus. Quelques lignes pourraient tourner un peu moins s’il n’y a pas nécessité. Quant aux lignes automatiques, elles seront relancées à 100 %.

VRT. Y aura-t-il selon vous suffisamment de personnels disponibles à la RATP pour assurer un niveau de transport devant rapidement redevenir normal ?

T. B. Avec en moyenne 70 % d’offre, oui. Déjà de nombreuses lignes sont assurées au-delà de 60 % et même à plus de 70 % là où il y a beaucoup de monde aux heures de pointe.

En revanche, je ne sais pas comment cela se passera lorsque nous reviendrons à 100 % d’offre de transport. Tout dépendra du nombre d’agents malades et arrêtés pour garder leurs enfants.

Aujourd’hui, 110 agents sont hospitalisés, dont 10 en réanimation. Par ailleurs, on recense 8 500 agents non disponibles dont 3 500 pour gardes d’enfants. A cela s’ajoutent les agents en chômage partiel. Il y a une quinzaine de jours, il y avait 4 000 personnes en chômage partiel journalier, mais ce chiffre a dû reculer depuis avec la perspective de la reprise.

VRT. Etes-vous satisfait des conditions de désinfection ?

T. B. C’était à mes yeux un gros point noir : alors que la RATP a fortement augmenté ses demandes de nettoyage, ses prestataires n’ont pas toujours suivi, faute de masques et de produits. C’est la RATP qui leur en fournissait. J’ai poussé pour que l’entreprise passe à des process industriels comme le font depuis plusieurs années d’autres réseaux avec des fumigations ou des nébulisations. Il a fallu en passer par toutes les arcanes administratives pour refaire les agréments internes. Maintenant la RATP procède à des tests pour voir si ses prestataires sont capables de passer à un niveau industriel. Des tests de nettoyage par nébulisation (un procédé de vaporisation de gouttes de produit virucide de 20 microns environ, ndlr) sont ainsi en cours dans deux centres bus et sur le métro. Nébuliser 4 500 autobus et plusieurs centaines de rames va demander aux prestataires de nettoyage d’avoir les reins solides !

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

La RATP vise 70 % d’offres sur son réseau à partir du 11 mai

(c) Denis Sutton Ratp
AFFLUENCE SUR LA LIGNE 13 : FACADES DE QUAI CNIM CURTIS EN TEST

La présidente de la RATP, Catherine Guillouard, a annoncé le 24 avril sur France Inter qu’elle visait en moyenne 70 % d’offres sur le réseau parisien, contre 30 % actuellement. La RATP assure 500 000 voyages par jour actuellement, contre 12 millions en temps normal.

« Passer pour une entreprise de la taille de la RATP(…) de 30 % à 70 %, en ayant le scénario (de reprise, ndlr) que dans quelques jours pour le 11 mai, c’est un exploit », a-t-elle expliqué, rappelant qu’elle s’était jusqu’ici engagée sur un objectif de 50 %.

Des « ajustements » d’offres sur les lignes les plus fréquentées

Evoquant les images de bus ou rames de métro bondés qui ont circulé ces derniers jours, la présidente de la RATP a reconnu qu’il y avait « des endroits dans le réseau où il y a(vait) une fréquentation importante », évoquant notamment la Seine-Saint-Denis. Dans ce département, « nous avons fait trois ajustements d’offre depuis un mois et nous allons en faire à nouveau : les bus vont passer de 30 % à 50 %, les trams vont passer de 30 % à 60 % », a-t-elle détaillé.

La RATP va également augmenter la fréquence sur la ligne 13, également très fréquentée, de 40 % de l’offre normale vendredi à 50 % dès lundi.

Comme les autres opérateurs de transports publics, la patronne de la RATP plaide pour le port du masque obligatoire, mais pas pour la distanciation sociale qui reviendrait à limiter radicalement la capacité de transport des véhicules. « C’est une question de faisabilité et aussi de savoir si on veut rallumer l’activité économique ou pas », a-t-elle dit. « 70 % de notre offre, cela fait 8 millions de voyages par jour. Si on devait appliquer la distanciation sociale, on ne produirait plus que 2 millions de voyages par jour. Cela veut dire qu’on réduirait par quatre l’emport », a-t-elle précisé.

Il faudra aussi, comme le demande l’UTP au nom de ses adhérents, que les entreprises continuent à recourir le plus possible au télétravail et qu’elles permettent aux salariés contraints de se déplacer d’arriver à des horaires différenciés au travail afin de lisser la fréquentation aux heures de pointe.

Ewa

La RATP distribue des masques à ses agents

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Depuis le 8 avril, la RATP distribue quotidiennement deux masques à ses agents en contact avec le public. « Dans un premier temps, des masques chirurgicaux sont distribués, puis nous passerons à des masques en tissus lavables », explique Thierry Babec, le secrétaire général de l’UNSA RATP. « La RATP a réussi à se réapprovisionner puisque ses anciens stocks avaient été réquisitionnés pour être donnés au personnel soignant », rappelle le syndicaliste.

« L’entreprise s’est mobilisée pour distribuer en quelques jours les masques chirurgicaux ou alternatifs en tissu dans les attachements concernés pour l’ensemble des agents qui concourent à l’exploitation et à la maintenance. La région Ile-de-France a, par ailleurs, proposé de nous aider à pérenniser des stocks », indique la RATP, qui explique vouloir suivre la dernière recommandation de la médecine du travail, dont la doctrine a évolué sur le port du masque.

Cette mesure de protection, réclamée par les agents, s’ajoute au dispositif déjà en place comme la fermeture des portes avant pour protéger les conducteurs de bus et la montée dans le bus par l’arrière ou encore le renforcement du nettoyage des rames, des bus et des lieux de travail.

Ewa

LA SNCF va recourir au chômage partiel

Paris Gare de l'Est, jour de grève.

C’est une situation inédite à la SNCF : pour la première fois de son histoire, l’entreprise nationale va recourir au chômage partiel pour une partie de ses salariés qui se retrouvent aujourd’hui sans travail. Elle l’a en effet indiqué aux organisations syndicales au cours d’une réunion organisée le 2 avril dernier. Contactée par VRT, la direction de la SNCF a confirmé que « le sujet est sur la table dans l’entreprise et les équipes RH y travaillent comme dans beaucoup d’autres grands groupes ».

Après un lobbying des entreprises publiques, le gouvernement a en effet accepté d’inclure dans son ordonnance publiée au JO le 28 mars dernier « les salariés des entreprises inscrites au répertoire national des entreprises contrôlées majoritairement par l’Etat ». Sont donc éligibles des entreprises comme la SNCF, la RATP, EDF, GRDF…

Selon plusieurs sources syndicales, la direction de la SNCF s’est engagée oralement à ce que les agents qui seraient mis en chômage partiel continuent à percevoir 100 % de leur rémunération, à l’exception des éléments variables de soldes (EVS) et des allocations généralement liés à des déplacements. Rappelons que le dispositif général prévoit des indemnités à hauteur de 70 % de la rémunération horaire brute, qui ne peuvent toutefois pas être inférieures au Smic.

Une question traitée au niveau régional

La direction de la SNCF souhaiterait également traiter le sujet au niveau régional, chaque établissement étant chargé de déterminer quels sont les cheminots à mettre en chômage partiel, explique Sébastien Mariani, le secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots. Le syndicaliste rappelle que « dans le cadre de l’assurance chômage, la SNCF est auto-assureur pour tous ses salariés, y compris pour les contractuels ». Ce qui permet de réduire les cotisations sur les fiches de paie, puisque l’entreprise est, en temps normal, très peu concernée par les mises au chômage, ayant une majorité de salariés au statut.

Selon Didier Mathis, le secrétaire général de l’UNSA-Ferroviaire, il est normal que l’entreprise bénéficie d’une aide financière puisque c’est l’Etat qui fixe le niveau de service à assurer par les TGV. Des TGV qui roulent quasiment à vide…

« Par ce dispositif, l’État prend en charge une partie des salaires versés par l’entreprise et l’exonère de charges sociales. Cela représente une aide importante au moment où l’entreprise connaît un coup d’arrêt de son activité« , explique la SNCF dans Temps Réel, un organe d’informations interne. « Avec 7 % pour les grandes lignes, 25 % en Ile-de-France et 16 % des TER, l’activité s’est, de facto, réduite », rappelle de son côté un porte-parole. D’où un nombre très conséquent d’agents sans travail, que l’entreprise se refuse pour le moment à communiquer. La direction a également demandé à chaque salarié de poser 5 jours de repos en avril « pour participer à l’effort de solidarité nationale« .

Quant aux salariés des qualifications A à F, qui continuent à travailler, ils percevront une «indemnité compensatrice exceptionnelle de service restreint» permettant de compenser la perte des éventuels EVS (indemnités, primes, allocations) qui auraient été perçus s’ils avaient continué à assurer leur service habituel.

La RATP aussi…

La RATP va aussi demander à bénéficier du dispositif de chômage partiel selon l’UNSA RATP. Mais les agents de la RATP devraient percevoir 100 % de leur rémunération, indique Thierry Babec. Le secrétaire général de l’Usa-Ferroviaire évalue à 12 000 le nombre des absences chaque jour. Un chiffre qui couvre tous les types d’absences, notamment le chômage partiel mais aussi les arrêts maladie et pour gardes d’enfants, selon des chiffres qui lui auraient été communiqués par la direction. Contactée par VRT, la RATP n’a pas pu confirmer ces chiffres.

Marie-Hélène Poingt

 

 

Ewa

La fréquentation des transports publics franciliens tourne autour de 10 % en moyenne

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Depuis le 26 mars, l’offre de transport a été de nouveau réduite en Ile-de-France avec notamment le lancement du service à 6 heures du matin et la fermeture d’une cinquantaine de stations de métro et l’arrêt des métros et des RER à 22 heures. Des bus de substitution remplacent les RER après cette heure. Des Noctiliens circulent aussi la nuit. Sur la ligne 1, 50 % des circulations sont maintenues et l’offre sur les lignes de tramway atteint 40 % en moyenne.

Ce niveau de service prend en compte la chute de fréquentation dans les transports publics et la disponibilité des personnels, tout en permettant d’acheminer les personnes qui doivent absolument se déplacer.

5 à 6 % de fréquentation sur le réseau de la RATP

La fréquentation sur le réseau de la RATP est de 5 à 6 % par rapport à un jour normal et de 10 % environ sur les Transilien. « Nous maintenons des transports toute la journée sur tout le territoire et essayons de maintenir un niveau de service public permettant aux personnes de se déplacer pour leur travail », indique un porte-parole de l’autorité organisatrice des transports, IDFM. Selon lui, les phénomènes de pointe ont disparu. Et il précise : « L’offre de transport est adaptée au fur et à mesure, en fonction du niveau de fréquentation. Si on constate qu’il y a un peu plus de monde sur une ligne, on adapte immédiatement le niveau de service pour permettre de maintenir les distances entre les voyageurs ».

Le Passe Navigo remboursé en avril

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche du 29 mars, Valérie Pécresse a annoncé qu’elle comptait rembourser intégralement  le Passe Navigo, mais aussi le Navigo senior et la carte ImaginR à tous les abonnés, pour le mois d’avril. « Cela concernera aussi bien ceux qui achèteront un abonnement mensuel pour aller travailler aux fonctions essentielles du pays que ceux qui sont confinés chez eux et avaient acheté un abonnement annuel. Nous ouvrirons une plateforme début mai qui permettra de demander le remboursement de 75,20 euros pour le Passe navigo mensuel ou annuel (37,60 euros pour le Passe senior et pour ImaginR)« , a expliqué la présidente d’IDFM.

M.-H. P.

Ewa

Gratuité et lignes dédiées pour les soignants

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Des mesures tous azimuts se mettent en place dans différents réseaux de transports pour faciliter les déplacements des soignants et de tous ceux qui occupent des métiers essentiels pour faire fonctionner notre société. La SNCF a ainsi annoncé le 23 mars que les personnels médicaux et paramédicaux (médecins, infirmiers, aides-soignants) pouvaient désormais utiliser gratuitement les trains grandes lignes.

La gratuité sur présentation de la carte professionnelle

« Cette gratuité est valable pour les trains TGV (InOui et Ouigo) et les Intercités sur stricte présentation de leur carte professionnelle ou attestation de leur employeur donnant droit de se déplacer, auprès des agents SNCF présents sur les quais et dans les trains », précise la SNCF dans un communiqué, en précisant qu’il s’agit « d’une décision de solidarité nationale du monde cheminot, lui-même sur le pont face à l’ampleur de l’épidémie Covid-19 ». Désormais, dans les TGV, seul un siège sur deux est occupé par une personne, dans le but de respecter les consignes de distanciation sociale.

Avant la SNCF, dès le 20 mars, la région Grand Est avait mis en place une mesure similaire de gratuité des transports publics (TER et bus interurbains) en faveur des soignants, leur demandant simplement de présenter un document justifiant de leur fonction. Cet exemple a ensuite été décliné par d’autres régions comme Sud, Auvergne-Rhône-Alpes ou Normandie qui offrent à partir du 24 mars la gratuité aux soignants dans tous les transports régionaux. La Normandie étend cette mesure aux pompiers, policiers et à tous les personnels mobilisés pendant la crise, sur présentation d’une attestation de l’employeur. La région annonce aussi suspendre le prélèvement annuel des abonnements TER et cars interurbains en avril.

Sur d’autres réseaux de transport public comme Tisseo à Toulouse ou Transville, le réseau du Valenciennois et du Hainaut, la gratuité s’applique aussi à tous pour faciliter les déplacements de ceux qui continuent de travailler.

20 lignes de bus exclusivement pour les soignants à Paris

D’autres transporteurs enfin ont revu leurs plans de transport pour coller, au mieux, aux besoins de déplacements des soignants. Ainsi, la RATP annonce le lancement à partir du 24 mars de 20 lignes de bus exclusivement réservées aux personnels soignants. La RATP et Ile-de-France Mobilités indiquent avoir travaillé avec l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour mettre au point ce service en fonction des besoins. Il est réservé exclusivement aux personnels hospitaliers, avec un intervalle de passage des bus toutes les 30 minutes sur chaque ligne.

« Ce service s’inscrit en complément de la continuité de service sur le réseau francilien qui a maintenu une offre, même réduite, pour permettre les déplacements des salariés », précise un communiqué de la RATP. Toutes les fiches horaires des lignes sont disponibles sur www.ratp.fr/personnels-hospitaliers.

Sur toutes les lignes, les mesures de précaution restent les mêmes, avec montée des voyageurs par l’arrière, porte-avant fermée, ou encore rubalise à l’arrière de la cabine de conduite.

M.-H. P. 

Ewa

Céline Hallier, nouvelle cheffe de cabinet de Catherine Guillouard

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Céline Hallier a pris le 9 mars le poste de cheffe de cabinet de Catherine Guillouard, la PDG du groupe RATP.

Âgée de 34 ans, titulaire d’un Master 2 en Communication publique à Sciences Po Lille, Céline Hallier a occupé des fonctions de direction de cabinet et de la communication au sein de collectivités territoriales pendant 8 ans, dont 6 auprès du maire d’Evry-Courcouronnes et président de l’agglomération Grand Paris Sud, regroupant 23 villes sur 2 départements. Depuis 2018, elle était la collaboratrice du député LREM de l’Essonne Francis Chouat.

 

Ewa

Coronavirus. Quels scénarios pour assurer la continuité de service dans les transports

Paris Gare de l'Est, jour de grève.

« Nous sommes au tout début de l’épidémie », a prévenu Emmanuel Macron ce matin lors d’une visite à l’hôpital Necker. Le président de la République a aussi demandé à ceux qui se savent malades « de ne pas aller dans les transports en commun » pour protéger les autres.

La crise du coronavirus pourrait entraîner des adaptations dans la desserte de la SNCF et de la RATP, a de son côté prévenu le secrétaire d’État aux Transports, qui s’exprimait ce matin sur RTL. Jean-Baptiste Djebbari a toutefois écarté une suspension pure et simple des transports en commun. « On peut s’attendre avec le pic épidémique à avoir plus de personnes absentes dans ces deux grandes entreprises publiques, d’avoir peut-être 15 ou 20 % de gens absents », a-t-il estimé. « Et comme on l’avait fait pendant la grève, nous gérerons l’absentéisme, peut-être en réduisant la fréquence sur certaines lignes, peut-être en priorisant certaines autres lignes », a-t-il précisé. Lors de la grève contre la réforme des retraites, la RATP avait ainsi concentré ses forces sur les lignes structurantes, tout particulièrement les lignes 1, 14, 7 et les RER A et B. Ces mesures d’adaptation sur lesquelles la SNCF et la RATP travaillent, se feront « au jour le jour, en fonction des gens disponibles », a ajouté Jean-Baptiste Djebbari.

Les deux entreprises préparent depuis de longs jours des plans de continuité de l’activité, en fonction de l’ampleur de l’absentéisme des agents. La SNCF a notamment mis sur pied une « task force », réunissant des spécialistes (production, ressources humaines, médecins…) pour se préparer aux décisions que le gouvernement pourrait prendre. Le secrétaire d’État a toutefois précisé qu’il ne s’attendait pas à un « degré de dégradation » du service similaire à celui observé lors de la grève. Le but est d’assurer une continuité du service public et d’éviter que « le pays ne se retrouve à l’arrêt ».

En attendant, les mesures de prévention se poursuivent. La RATP par exemple désinfecte régulièrement ses rames et distribue des gels hydroalcooliques à ses agents qui n’ont pas accès à des points d’eau. Elle met aussi à disposition des kits contenant une paire de gants, des lingettes désinfectantes et des sachets pouvant servir de poubelle au cas où l’un d’eux devrait venir en assistance auprès d’un usager présentant des symptômes de la maladie. Une « levée de doute » est par ailleurs systématiquement réalisée en cas de suspicion, dans le but d’éviter toute propagation du virus. Et des messages sont régulièrement diffusés pour rappeler les comportements à observer : lavage régulier et correct des mains, toux dans le coude, usage unique de mouchoirs jetables…

M.-H. P.

Ewa

RATP, la croissance malgré tout

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Malgré la grève de ses agents, démarrée le 5 décembre contre la réforme des retraites, la RATP a poursuivi sur la voie de la croissance en 2019 : son activité, qui atteint 5,7 milliards d’euros, est en hausse de 2,5 % sur un an, en France et à l’international (+5,9 % hors effet de la grève en décembre). Le conflit a impacté à hauteur de 150 millions d’euros le résultat net du groupe, qui reste positif à 131 millions d’euros, en baisse de 35 % par rapport à 2018. La grève qui s’est poursuivie en janvier pèsera à hauteur de 40 millions d’euros sur le résultat net 2020, estime le groupe qui a présenté ses résultats le 6 mars.

Comme les années précédentes, ce sont les filiales qui sont le moteur de la croissance (+12 %) et représentent presque 23 % de l’activité. A commencer par RATPDev, dont le chiffre d’affaires de plus de 1,3 milliard d’euros a crû de 10,4 %, « avec la montée en puissance de nouveaux contrats en France, aux États-Unis et au Moyen-Orient », note la maison mère. En France, avec les gains des appels d’offres d’Angers, Brest, Saint-Malo, la filiale de la RATP a remporté de beaux succès dans l’Ouest, conformément aux objectifs qu’elle s’était fixés. Et au Moyen-Orient notamment, elle a mis en service, dans le cadre de la joint-venture créée avec Keolis et Hamad Group, les trois lignes du métro de Doha sur 75 km, une belle vitrine pour le groupe. « RATPDev poursuit par ailleurs sa mobilisation pour les contrats gagnés en Arabie Saoudite », souligne la RATP en rappelant « qu’au total, les contrats au Moyen-Orient représenteront un chiffre d’affaires supérieur à 400 M€ d’ici 2021 ».

Le trafic toujours en progression en Ile-de-France

En Ile-de-France, le trafic voyageurs a continué de progresser (+2,6 % hors effet grève, mais -1,9 % en incluant le mois de décembre), tout particulièrement sur le réseau de tramway grâce au prolongement du T3b à Porte d’Asnières, et sur réseaux ferrés (+3,7 % sur le RER et +1,6 % sur le métro hors effet grève).

En revanche, le trafic des bus RATP en Île-de-France est quasi stable (+0,5 %), « la croissance du trafic des bus en banlieue compensant la baisse du trafic observée dans Paris », explique la RATP. Mais la croissance de l’activité francilienne (+4,3 % hors grève) « a été intégralement absorbée par l’impact de la grève (-186 millions d’euros d’impact sur le chiffre d’affaires) », souligne le groupe.

L’ouverture à la concurrence dans les bus, les TER et le métro du Grand Paris en ligne de mire

Pour soutenir la croissance, le groupe a investi près de 1,8 milliard d’euros en 2019, soit 32 % de son chiffre d’affaires. Dans le même temps, il a stabilisé sa dette à 5,1 milliards d’euros (-0,1 %). Parmi les chantiers engagés, côté métro, les travaux d’automatisation de la ligne 4 et de la ligne 6, les travaux du prolongement de la ligne 14 au nord (avec une inauguration prévue à l’été 2020), et ceux du prolongement de cette même ligne au sud, vers l’aéroport d’Orly, qui ont débuté en 2019, ainsi que les prolongements des lignes 4, 11 et 12. Côté bus, la conversion à l’électrique et au biogaz des centres bus (1 déjà converti, 2 convertis partiellement, 5 en travaux et 17 en étude) et de la flotte de bus : 28 % du parc est constitué de bus propres aujourd’hui (ce chiffre sera porté à près de 40 % à fin 2020), indique la RATP.

A l’avenir, « le groupe va poursuivre résolument sa stratégie de croissance rentable sur les marchés porteurs des mobilités durables et de la ville intelligente, en France et à l’étranger, tout en participant activement aux premiers appels d’offres sur le marché du bus et du métro automatique en Île-de-France, et en se préparant à la mise en concurrence des bus sur son territoire historique de monopole de Paris et petite couronne », souligne Catherine Guillouard, la PDG, dans un communiqué. En ligne de mire aussi : l’ouverture à la concurrence du marché TER pour lequel il se met également en ordre de marche.

Marie-Hélène Poingt