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Ewa

Commande historique de voitures pour trains classiques en Pologne

Voitures grandes lignes commandées par PKP Intercity

Alors qu’en Europe de l’ouest, les rames automotrices représentent l’essentiel des commandes depuis deux ou trois décennies, le train classique reste d’actualité en Pologne, où l’opérateur grandes lignes PKP Intercity a lancé son plus important appel d’offres en matière de matériel roulant fin 2022. Un marché historique qui a été remporté par H. Cegielski – Fabryka Pojazdów Szynowych face à son compatriote Newag. Le prix a été décisif pour l’attribution du contrat, qui porte sur la fourniture de 300 voitures aptes à 200 km/h, ainsi que des options pour 150 caisses de plus. Sans compter ces options, le contrat est évalué à 4,2 milliards de zlotys (982 millions d’euros).

La livraison des 300 voitures de la tranche ferme est attendue d’ici 2028. Cette tranche comportera 38 voitures de 1re classe à compartiments et salle, 40 de 2e classe à compartiments, 80 de 2e classe à couloir central et emplacements PMR, 38 de 2e classe à compartiments avec sièges PMR, 40 de 2e classe à couloir central avec emplacements pour vélos, 38 voitures-restaurant à aménagements « plus intimes » et 26 voitures pour trains de nuit également utilisables de jour.

Ces voitures permettront d’assurer des trains en service intérieur polonais, mais aussi international, vers six pays : Allemagne (Berlin), Autriche, Hongrie, Lituanie (sur voie normale), République tchèque (Bohumín) et Slovaquie. Équipées d’une vidéosurveillance et de détecteurs anti-incendie, ces voitures « classiques » innoveront par leurs aménagements intérieurs, qui comprendront le wifi, des liseuses individuelles, des prises éclectiques et USB (voire une charge à induction en 1re classe), la climatisation et des écrans d’information. Les bagages pourront être rangés sous les sièges et l’accent sera mis sur la sécurisation des espaces de jeux pour les voyages en famille.

Ewa

Alliance dans la restauration ferroviaire et aérienne pour peser face à l’Etat

Patrick Laval/LVDR/Photorail
16/04/2009
Virgin Trains
Sur Manchester-Londres - Angleterre - Royaume-Uni
un service 
de restauration 
à la place en 1re classe sur la West Coast Main Line, exploitée par Virgin Trains.

Newrest, Servair et LSG, les trois principaux acteurs de la restauration ferroviaire et aérienne ont annoncé le 4 mai, qu’ils s’alliaient pour créer l’Alliance des métiers de la restauration aérienne et ferroviaire (AMRAF). Ils espèrent ainsi bénéficier des annulations de charges sociales et fiscales, du maintien de la prise en charge du chômage partiel dans les conditions actuelles au-delà du 1er juin, et bénéficier des mesures spécifiques qui seront prises dans le cadre du plan de relance en septembre.

« Il est important que les pouvoirs publics nous associent rapidement aux discussions qui ont commencé pour sauver les 12 000 emplois liés aux industries du tourisme et de la restauration en France que nous représentons », explique Alexis Frantz, Secrétaire général de l’AMRAF.

Ewa

Pourquoi les voitures-bars ont fait la grève du casse-croûte

tgv wagon bar 1

Début juillet, il vous est peut-être arrivé cette mésaventure : un voyage en train, affamé. Suite à un mouvement social du personnel de restauration, le comptoir des voitures bar des TGV InOui, Eurostar, Thalys, Lyria et des Intercités étaient désespérément vides. En cause, le rattachement envisagé des salariés de Newrest, de sa filiale Facilit’Rail, du groupe Cremonini ou encore LSG à la convention collective de la restauration collective. Une mesure qui a mis le feu aux poudres.

Aujourd’hui, ces personnels dépendent d’un cadre social spécifique – la convention collective de la restauration ferroviaire – amené à disparaitre avec la restructuration des branches professionnelles du rail suite à la réforme ferroviaire de juin 2018. Pourtant, à cette date, et au sortir de trois mois de grève perlée, la ministre des Transports Elisabeth Borne avait pris l’engagement que tous les sujets liés à la restructuration des branches ne seraient examinés qu’après la construction de la nouvelle convention collective nationale (CCN) du transport ferroviaire. Autant dire, qu’on avait le temps de s’avaler quelques sandwichs…

La pomme de discorde

Patatras, un décret publié au Journal officiel du 7 avril envisage de fusionner les agents de restauration de bord à ceux de la restauration collective. Une mesure que les syndicats CGT, SUD-Rail, CFDT et FO de la restauration ferroviaire ont du mal à digérer. Depuis le printemps et jusqu’à début juillet, ils ont appelé le personnel des entreprises du secteur à faire grève ponctuellement pour obtenir leur rattachement à la CCN du transport ferroviaire. « L’activité de la restauration ferroviaire est adossée à celle des trains et suit le même parcours que les agents roulants de la SNCF (…) avec des horaires décalés, une activité sept jours sur sept (…) un temps de travail journalier dérogatoire permettant des journées de 18 heures d’amplitude », etc., soulignent les syndicats dans un communiqué commun.

« La seule convention adaptée à notre activité est la CCN de la branche ferroviaire, c’est la seule qui peut prendre en compte les spécificités de notre profession, reprend Laurent Barroo, salarié de Momentum (Cremonini), prestataire restauration d’Eurostar. Nous sommes formés à la sécurité dans le tunnel sous le Manche, nous faisons du contrôle de billets à l’entrée du train en 1ère classe, etc. , avance pour exemple le cégétiste. Aujourd’hui, avec 20 ans d’ancienneté, je bénéficie d’une prime de 20 % sur mon salaire de base, avec la convention de la restauration collective, elle n’est que de 4 % et je n’aurais pas de 13e mois », ajoute Laurent Borloo. Sa crainte, le risque de dumping social « Les contrats de restauration ferroviaire font l’objet d’appels d’offres, la bataille entre les concurrents va se jouer sur le dos des salariés », prédit le syndicaliste.

Même discours du côté des organisations représentatives de la branche ferroviaire (CGT, Unsa, SUD-Rail, CFDT et FO) : « L’activité restauration ferroviaire est indissociable de l’activité ferroviaire tant économiquement que socialement, tributaire intégralement des plans de circulation des trains et soumise à un plan de prévention sécurité ».

Pas du goût de l’UTP

L’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), ne goûte pas à cette idée : « Certes, en termes d’organisation du travail, le monde ferroviaire est proche de celui des personnels de restauration à bord des trains, mais malgré tout, ce ne sont pas du tout les mêmes missions et les mêmes métiers », estime Soazic Sarazain, directrice des affaires sociales de l’organisation patronale.

Derrière leur comptoir des voitures-bars, les serveurs sont ballotés. Ni cheminots, ni restaurateurs, qui sont-ils ? « Il suffirait de rédiger une annexe à la convention collective de la restauration (celles des hôtels-cafés-restaurants, de la restauration rapide ou collective), pour prendre en compte la spécificité de leur métier, comme c’est le cas par exemple dans le transport routier avec les ambulanciers ou les déménageurs dont le métier n’a rien à voir avec celui des conducteurs de poids lourds et sont pourtant dans la même convention collective« , suggère Soazic Sarazain.

Renvoyé aux calendes grecques

Mi-juillet, la Direction générale du travail a finalement reçu les organisations syndicales et décidé de renvoyer le sujet à l’issue de la CCN de la branche ferroviaire. « Si cela est confirmé, c’est beaucoup plus sage; la CCN est une ossature, rien ne sert de précipiter les choses », réagit l’UTP qui milite depuis le départ pour le renvoi de la question du cadre social des agents de restauration de bord après la signature de la convention collective ferroviaire dont il reste encore à négocier des chapitres cruciaux. Notamment la définition des métiers ou le dossier de la prévoyance. Autant dire que ça prendra plusieurs années. On ne devrait donc plus crier famine dans les trains pendant un petit moment.

Nathalie Arensonas