Entre trois à huit mois. C’est le retard sur le planning des travaux en cours, estimé par la Société du Grand Paris qui a présenté le 7 juillet une première évaluation de « l’impact immédiat » de la crise sanitaire sur les chantiers du Grand Paris Express.
« Les études sont encore en cours pour évaluer l’ensemble des conséquences car plusieurs composantes entrent en ligne de compte : l’arrêt des travaux durant le confinement, la diminution de la production sur les chantiers liée à la mise en œuvre des mesures sanitaires, la coordination à retrouver entre les chantiers du Grand Paris Express et ceux des partenaires avec le recalage des plannings que cela nécessite », précise la SGP dans un communiqué. Ainsi, le retard estimé est de trois à quatre mois, pour les tronçons est et ouest de la ligne 15 qui sont encore en phase d’études. Pour les lignes 16 et 17, il est désormais clairement admis que l’objectif d’une mise en service d’une première phase à l’occasion des JO de 2024 ne pourra plus être tenu.
En revanche, ce pourrait être possible pour le prolongement de la ligne 14. « Des marges de planning existent qui pourraient être consolidées avec la possibilité d’une accélération des travaux sous le régime du 24h/24 », précise la SGP.
Très remontés, les 7 départements franciliens et la Ville de Paris ont dénoncé, le 27 novembre lors d’une conférence de presse, la décision de l’État de ponctionner une partie des ressources des départements (les droits de mutation à titre onéreux) pour un montant de 75 millions d’euros en 2020 « pour soi-disant financer la Société du Grand Paris ». Une décision qualifiée de « racket » et passée via un amendement déposé par le gouvernement qui l’a fait adopter le 14 novembre dans le cadre du projet de loi de finances 2020.
Dans un communiqué, les collectivités expliquent que le gouvernement « a menti » aux Parlementaires en affirmant que ces droits de mutation avaient augmenté d’un milliard d’euros en Ile-de-France en 2018 « alors que cette hausse est en réalité de 75 millions et qu’elle a déjà été entièrement retournée aux départements de province dans le cadre de la solidarité ».
Second mensonge pointé : cette ponction « ne servira pas à financer prioritairement la Société du Grand Paris mais la part Etat du contrat de plan Etat-Région prorogé jusqu’en 2022 ».
Les départements de Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Yvelines, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Essonne, le Val d’Oise ainsi que la Ville demandent l’abandon de cette décision et le déblocage de leur projet de création d’un Fonds de solidarité et d’investissement interdépartemental. En attendant, ils ont décidé de ne plus siéger au conseil de surveillance de la SGT et sont en train de déterminer selon quelles modalités ils pourraient se retirer de projets cofinancés avec l’État, dans les mêmes proportions que la ponction réalisée.
Comme l’a dit Thierry Dallard à propos du Grand Paris Express, en présentant ses vœux, ma « certitude est que ce projet gigantesque n’échappera pas à de nombreuses crises de toutes natures. Notez que l’actualité toute récente illustre bien ce point ». Pas de chance en effet. Thierry Dallard (président du directoire de la Société du Grand Paris – SGP), Patrick Braouezec (président du conseil de surveillance) et Bernard Gauducheau (président du comité stratégique) avaient choisi le jeudi 24 janvier pour la cérémonie des vœux de la SGP, à la Fabrique du Métro. La veille, on apprenait que le parquet national financier ouvrait une enquête sur certains marchés. Le parquet national près de la Cour des comptes avait auparavant transmis, à la suite du prérapport de la Cour, des éléments au parquet financier afin qu’il les instruise. Démarche intervenue, nous précise la Cour des comptes, « sans attendre la démarche épistolaire de l’association Anticor ». Il n’empêche que celle-ci a joué son rôle en intervenant sur le dossier.
Pas de chance car, « depuis l’été 2017 », a rappelé Thierry Dallard, qui espère bien voir en 2019 la fin du tunnel en même temps que l’entrée en scène massive des tunneliers, la SGP a traversé près de 15 mois de crise. Une crise « ayant eu deux conséquences particulièrement douloureuses : un coup dur porté au moral des équipes de la Société du Grand Paris bien qu’elles n’aient jamais démérité, et une altération des relations de travail de l’entreprise avec ses premiers partenaires, les élus ».
Etapes de la crise : un, la vérité sur les coûts, avec le prérapport de la Cour des comptes en juillet 2017 et le rapport en décembre ; deux, la conséquence au sommet, avec un Philippe Yvin fragilisé et remplacé en mars 2018 ; trois, la bagarre de gouvernance, Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, devenant président du conseil de surveillance en septembre alors que les élus soutenaient Pierre Bédier, président du conseil départemental des Yvelines…
C’est en juin que Thierry Dallard fera le point « sur la mission d’audit conduite à l’initiative du conseil de surveillance mais aussi du directoire de la Société du Grand Paris sur les calendriers prévisionnels et les coûts ». En attendant, le président de la SGP a lancé la réorganisation de la SGP autour de huit pôles, il muscle la société maintenant qu’il est affranchi d’un plafond d’emplois synonyme de fausses économies. La SGP va doubler ses effectifs cette année, montant de 200 à 400 personnes, avant de passer à 600 l’an prochain. 200, se souvient Thierry Dallard, c’était l’effectif pour réaliser la LGV Tours – Bordeaux, un projet à huit milliards d’euros… quatre fois moins que le coût d’objectif du Grand Paris. L’entreprise recrute des ingénieurs, des projects managers, et des juristes afin de ficeler au mieux les contrats et de limiter les risques de recours. Ce qui n’a peut-être pas toujours été fait jusqu’à présent.
L’après-midi de la présentation des vœux, la SGP signait le premier des trois marchés de génie civil de la ligne 17, entre Le Bourget et le site du Triangle de Gonesse, avec le groupement d’entreprises Avenir*.
Pour la suite Thierry Dallard annonce, pour les lignes 15 Ouest et 15 Est, « le lancement de la procédure de passation des marchés des travaux sous le régime de la conception-construction, approche différente de celle des autres lignes consistant à associer les entreprises plus tôt dans le processus de conception, afin de gérer les risques et d’atteindre l’objectif d’une mise en service en 2030 ». Le président de la SGP estime que, à la différence de la loi MOP, la conception-construction a le mérite, en associant la maîtrise d’œuvre à l’entreprise chargée de réaliser le projet, de lui faire partager les risques.
Une des mesures sur lesquelles compte Thierry Dallard pour maîtriser la réalisation des lignes dont le coût d’objectif est de 32,4 milliards d’eurosen valeurs 2012.
F.D
* Le groupement d’entreprise Avenir qui a remporté le premier lot de la ligne 17, est constitué de Demathieu Bard construction (mandataire), Impresa Pizzarotti, Implenia France, Implenia Suisse, Implenia Spezialtiefbau, BAM Contractors, Galere, Wayss & Freytag Ingenieurbau. Un marché de 439,4 millions d’euros (HT).
La Ratp, le Stif et la Société du Grand Paris annoncent une commande de métros pour un montant de 2 milliards d'euros sur 15 ans style= »margin-top: 15px; margin-bottom: 15px; padding: 0px; font-family: arial; font-size: 15px; line-height: 20px; background-color: rgb(255, 255, 255); »>
Attribué à Alstom, le marché porte sur la fourniture de 217 métros sur pneus MP14 qui équiperont les lignes 1, 4, 6, 11 et 14 du réseau parisien et du Grand Paris. Les trains sont destinés à répondre aux nouveaux besoins avec les prolongements de lignes 1 jusqu’à Val-de-Fontenay, 4 jusqu’à Bagneux, 11 jusqu’à Rosny, 14 jusqu’à Mairie de Saint-Ouen…) et d'anticiper les besoins des prolongements de la ligne 14 à Saint Denis Pleyel au Nord et Aéroport d’Orly au Sud, partie intégrante du Grand Paris Express dont la Société du Grand Paris est maître d’ouvrage.
Dès le 16 février, la RATP pourra notifier une première commande de 35 trains de 8 voitures, pour un montant total de 518 millions d’euros après approbation des conventions et de financement par le Stif et par la SGP. Les rames circuleront sur le prolongement de la ligne 14 à la Mairie de Saint-Ouen et les prolongements Sud à Aéroport d’Orly et Nord à Saint-Denis Pleyel.
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