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Ewa

Selon Jean-Pierre Farandou, toutes les activités de la SNCF seront rentables d’ici dix ans

Jean-Pierre Farandou.

Interrogé le 15 novembre par Le Figaro, Jean-Pierre Farandou a affirmé « qu’à 10 ans toutes les activités seront rentables : le voyageur comme le fret ». Pour faire face à la concurrence, le PDG du groupe, affirme que la SNCF réalise de gros efforts de productivité. « Nous aurons réduit l’écart de compétitivité avec nos concurrents d’ici cinq ans », assure-t-il. Par ailleurs, la part de l’activité réalisée à l’international devrait se stabiliser autour de 35 % à 40 % du chiffre d’affaires, a-t-il précisé.

En attendant, la SNCF est durement touchée par la crise sanitaire : « le tassement de la fréquentation est sévère, surtout sur le TGV », commente-t-il. Actuellement, 30 % des TGV circulent, dont 30 % à 40 % des sièges sont occupés. S’agissant des transports du quotidien, l’offre « est maintenue en Ile-de-France à 100 % dans la journée et au moins à 70 % en semaine dans toutes les régions, avec une fréquentation en moyenne à un tiers de la normale au niveau national. L’activité de fret se maintient à – 20 % par rapport à 2019 », précise le dirigeant, en indiquant que, fin septembre, l’écart de chiffre d’affaires était de cinq milliards d’euros par rapport au budget. « La perte de marge opérationnelle était de quatre milliards d’euros ». Pour trouver du cash, la SNCF n’envisage pas de vendre Geodis, « actif stratégique ». « Vendre cette pépite en réponse de court terme à la crise n’aurait donc pas de sens ! », Jean-Pierre Farandou.

Ewa

« 2021 sera encore une année très difficile », prévient Jean-Pierre Farandou

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Le bout du tunnel est encore loin pour l’activité ferroviaire, si l’on en croit Jean-Pierre Farandou qui a adressé le 9 novembre, soit plus d’une semaine après le début du reconfinement, un message à l’ensemble des cheminots, via la lettre interne Temps réel. Le PDG de la SNCF a en effet rappelé que la crise sanitaire touche durement le groupe : « Nous avons dû déclencher une réduction drastique de l’offre TGV. Nous préparons un ajustement probable des TER et Transilien avec les autorités organisatrices. Nous enregistrons une baisse de 15 % de la production des trains de fret », énumère-t-il avant d’ajouter que Gares & Connexions connaît aussi des difficultés du faible de la faible activité des commerces.

Des pertes en 2020 à un niveau jamais atteint

Conséquence, le groupe va enregistrer en 2020 des pertes « à un niveau jamais atteint ». Et 2021 s’annonce aussi comme « une année très difficile », indique le patron du groupe ferroviaire en précisant toutefois que le projet d’entreprise Tous SNCF reste d’actualité car « le ferroviaire a de l’avenir ». Selon lui, « dès que la Covid-19 sera maîtrisée, l’économie repartira et les Français redeviendront mobiles. On peut même parier sur un appétit de mouvement décuplé après cette longue période noire de la Covid ».

La direction de l’entreprise travaille déjà à l’après-Covid, souligne le dirigeant, qui affirme « faire en sorte que l’entreprise passe cette crise et reste debout ». Et il se dit prêt pour ce redémarrage de l’activité.

Une nouvelle politique commerciale pour l’après-Covid

« SNCF Voyageurs travaille dès à présent sur de nouveaux services, une nouvelle politique commerciale et tarifaire. SNCF Fret de son côté tirera parti du fait que les chargeurs utiliseront davantage le wagon isolé, point fort de Fret SNCF », annonce-t-il avant de remercier les cheminots pour leur implication et de leur demander de maintenir « un engagement sans faille » tout en respectant « rigoureusement » les consignes sanitaires.

M.-H. P.

Ewa

La SNCF réduit de 70 % son offre de TGV

TGV Océane

Après avoir assuré le retour des vacanciers lors du week-end de la Toussaint et maintenu la totalité de son offre de transport, la SNCF doit faire face à une nouvelle chute brutale de son trafic. Le taux d’occupation des trains longue distance était de 60 % lors de ce week-end du 31 octobre et du 1er novembre (il était en moyenne de 50 % ces dernières semaines) et il est tombé à 15 % en moyenne le 3 novembre, un niveau qui devrait se maintenir cette semaine, note la compagnie nationale.

D’où sa décision de réduire de 70 % ses circulations de trains à grande vitesse (InOui et Ouigo) à partir du 5 novembre. Ce niveau de 30 % d’offre comparé au plan de transport habituel doit permettre d’assurer les déplacements essentiels et autorisés par le gouvernement. « Les dessertes continueront d’être assurées sur les axes majeurs à raison d’un à plusieurs allers-retours quotidiens », précise la SNCF dans un communiqué.

Toutefois, il est possible que ce plan de transport soit encore amoindri dans un futur proche, en fonction de la fréquentation des trains. Cela avait été le cas lors du premier confinement, même si celui-ci était beaucoup plus strict qu’aujourd’hui : l’offre de trains grande distance avait d’abord été portée à 15 % avant d’être encore abaissée à 7 % du plan de transport habituel. Ce qui représentait alors la circulation de quelque 40 TGV par jour.

Côté TGV internationaux, Thalys ne fait déjà plus rouler, depuis le 2 novembre, que 30 % de ses trains, tandis que Eurostar ne maintient plus que 15 % de circulations.

Tous les billets sont échangeables et annulables sans frais jusqu’au 4 janvier, rappelle la SNCF. « Les clients ayant réservé un billet pour un train annulé sont avertis au moins 48 heures avant le départ, afin d’être placés dans un autre train ou d’être remboursés sans frais », précise-t-elle.

L’offre de trains Intercités est également réduite à partir du 5 novembre, avec un à deux allers-retours quotidiens sur les lignes structurantes et d’aménagement du territoire.

Dans les régions, dont l’Ile-de-France, une période d’observation de quelques jours doit permettre de définir l’offre à maintenir, en liaison étroite avec les autorités organisatrices des mobilités.

Pour les transports publics qui affichent déjà des milliards de manques à gagner, la facture ne cesse de grimper. Et la question de leur modèle économique est plus que jamais posée.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

La SNCF face au double discours des élus locaux

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La SNCF est une nouvelle fois prise entre deux feux. Confrontée à un trafic en chute, elle a décidé de supprimer quelques circulations de TGV qui fonctionnent à vide. Une décision de bon sens que ferait n’importe quelle entreprise normale. Et validée par la Fnaut, la fédération des usagers, qui comprend qu’il s’agit d’éviter des coûts inutiles.

Pourtant, à peine cette annonce mise à exécution que des élus s’insurgent. Comment! La SNCF ose supprimer des liaisons (commerciales) nous mettant devant le fait accompli ! Et Xavier Bertrand et Martine Aubry et d’autres d’écrire pour demander le rétablissement immédiat des circulations.

Une précision : dans les Hauts-de-France, les élus réclament le maintien des 5 TGV quotidiens que la SNCF a prévu de supprimer à partir de novembre. Cinq TGV sur les 50 qui circulent chaque jour dans les deux sens entre la région parisienne et Lille…

Ces mêmes élus locaux, qui « convoquent » le président de la SNCF pour en faire les gorges chaudes devant la presse locale et donc leurs électeurs , ne manqueront pas lorsqu’ils arboreront leur casquette d’élus nationaux de dénoncer les gabegies de la SNCF et de réclamer un peu plus de vertus financières et d’efficacité opérationnelle. En clair, et c’est aussi ce que demande la loi de réforme ferroviaire, la SNCF doit se comporter comme une entreprise « normale ». Comme le feront ses futurs concurrents lorsqu’ils se présenteront sur le marché.
Derrière cette agitation se profile justement la concurrence, en premier lieu des TER, sur lesquels les élus régionaux sont les décideurs. D’où cette attitude de la SNCF qui ne veut surtout pas se fâcher. Le client a toujours raison. Sur le terrain, il y a de quoi ressentir une terrible injustice. L’arrivée de la concurrence dans les TER permettra peut-être de changer la donne mais peut-être pas le sentiment que la SNCF nous appartient à tous.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

L’Assistant SNCF s’ouvre aux vélos et aux trottinettes

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L’Assistant SNCF enrichit son offre : l’application du groupe ferroviaire qui permet de réserver des voyages en train, en bus, taxis, VTC et covoiturage, propose depuis le 20 octobre des déplacements à vélos et en trottinettes en libre-service dans cinq grandes villes françaises (Paris, Lyon, Marseille, Grenoble et Bordeaux). Mais sans qu’il soit toutefois possible de les payer directement, puisque l’Assistant SNCF redirigera les utilisateurs vers les applis des opérateurs choisis.

« Avec l’intégration de ces nouvelles offres de trottinettes et vélos en libre-service, nous franchissons une étape importante pour faire de notre application l’Assistant SNCF la référence de la mobilité au quotidien. En proposant une expérience toujours plus fluide et naturelle entre les modes, nous agissons pour simplifier la vie de nos voyageurs », estime Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. « Aujourd’hui, 23 % des trajets en trottinette sont combinés aux transports en commun ou à la navette autonome », souligne de son côté Julien Nicolas le directeur général d’e.Voyageurs SNCF.

En ajoutant les trottinettes de Blablaride (ex-Voï), de Dott, de Lime, de Pony, de Tier et de Wind, et les vélos de Pony, de Zoov et de Jump via Lime, l’Assistant poursuit donc son rôle d’agrégateur des transports et son ambition de créer une plateforme unique de transport, quel que soit le mode (hors aérien).

Dans ce but, la SNCF collabore avec Fluctuo une start-up spécialisée dans l’agrégation de données de la mobilité partagée, et avec Airweb, pour accélérer la digitalisation de l’information voyageurs et des titres de transport publics de plusieurs villes françaises à partir de fin novembre. Selon la SNCF, « l’Assistant SNCF est aujourd’hui dans la poche d’un Français sur quatre ».

Y. G.

Ewa

Baisse de l’offre de TGV : la Fnaut compréhensive mais vigilante  

Des circulations vont être suprimées, notamment sur les liaisons Lyon - Valence, Lyon - Nice, Paris - Grenoble, ou encore Paris - Chambéry - Annecy.

Compréhension du côté de la Fnaut après l’annonce de la SNCF, le 8 octobre, de supprimer des TGV ces prochains mois pour adapter l’offre à une demande qui n’est pas repartie à la rentrée, et éviter de faire circuler des trains vides. « Il n’est pas anormal que la SNCF veuille ajuster le nombre de ses circulations dès lors que le nombre de ces suppressions est limité », juge Bruno Gazeau, le président de la Fédération qui représente les usagers.

La SNCF explique en effet que, si les TGV sont actuellement remplis aux deux tiers le week-end, la clientèle professionnelle est en baisse de 60 à 70 % pendant la semaine. « Les prévisions pour les prochains mois sont pessimistes », a indiqué à l’AFP une porte-parole, en précisant que les premières réservations pour les fêtes de fin d’année sont « décevantes ». Et d’expliquer : « Il n’est pas économiquement, ni écologiquement, responsable de faire circuler des TGV trop peu remplis. C’est pourquoi, pour tenir compte des impacts de cette crise sanitaire, la SNCF a décidé d’alléger un certain nombre de dessertes ». Ces suspensions de dessertes TGV pourront être, selon elle, « arrêtées, adaptées ou prolongées sur tout ou partie de 2021, en fonction de l’évolution du trafic ou si le contexte perdurait ». La direction pourrait proposer des alternatives en TER -avec certes des parcours plus longs-, tandis que d’autres TGV pourraient faire des arrêts supplémentaires en compensation.

Pour Bruno Gazeau toutefois, la SNCF doit clairement afficher que cette situation est provisoire. « Il ne faudrait pas que la SNCF en profite pour supprimer des liaisons transversales comme elle l’a fait dans le passé, entre Strasbourg et Lyon ou entre Strasbourg et le sud de la France », prévient-il, en reconnaissant apprécier la méthode d’Alain Krakovitch, le directeur général de Voyages SNCF, qui l’a prévenu en amont de sa décision : « Il nous a indiqué qu’il comptait réduire de 5 % le nombre de circulations de TGV, même si j’ai l’impression que c’est un peu plus », raconte-t-il.

Autre décision appréciée par les voyageurs : la possibilité d’annuler ou d’échanger gratuitement les billets de train, une mesure destinée à rassurer les voyageurs en cette période incertaine et qui vient d’être prolongée jusqu’au 4 janvier 2021. « Nous avons demandé à Alain Krakovitch de pérenniser cette mesure », indique encore Bruno Gazeau. Selon lui, « la SNCF y réfléchit et ce n’est pas exclu ».

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Anne-Sophie Nomblot prend la tête de SNCF au féminin

Anne-Sophie Nomblot, présidente de SNCF au féminin

Après le départ de Francesca Aceto, c’est Anne-Sophie Nomblot qui a repris le 1er octobre le flambeau à la tête de SNCF au féminin. Agée de 39 ans, cette diplômée de l’Edhec travaille pour le groupe SNCF depuis 2008.

« Engagée depuis 8 ans dans le premier réseau féminin d’entreprise par sa taille (8500 membres au compteur), Anne-Sophie Nomblot en est aussi ambassadrice depuis deux ans« , raconte le journal interne de la SNCF, Les Infos. Elle a porté le projet La Boutique Eco (sorte de Bon Coin version SNCF mais en mode dons, une idée qu’elle a développée avec deux autres collègues) alors qu’elle était responsable Développement chez Gares & Connexions. Elle a ainsi fait partie de la première promotion « d’intraentrepreneures » incubées par le réseau.

Parmi ses projets, la nouvelle présidente veut ouvrir davantage le réseau aux hommes (ils ne sont que 17 % à en faire partie) et continuer à agir pour favoriser l’innovation.

Ewa

La SNCF prolonge ses mesures de remboursement et d’échanges pour tous les billets

Guichet SNCF

La SNCF a annoncé le 1er octobre qu’elle prolongeait jusqu’au 4 janvier 2021 ses mesures de remboursements et d’échanges gratuits pour tous les billets de train longue distance, TGV et Intercités ainsi que les TER en correspondance. La SNCF qui avait mis ce dispositif en place dans un premier temps jusqu’au 30 avril 2020, avait déjà prolongé une première fois ces mesures. La compagnie cherche ainsi à rassurer les voyageurs et à les inciter à continuer à prévoir des déplacements malgré les incertitudes sanitaires.

Ewa

Le projet d’entreprise de Jean-Pierre Farandou se décline de haut en bas

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Brique par brique, les éléments de la nouvelle stratégie de la SNCF pour les dix ans à venir se mettent en place. Baptisé Tous SNCF, ce plan a d’abord été présenté en septembre par Jean-Pierre Farandou.

Le PDG de la SNCF veut faire de son groupe, à l’horizon 2030, « un champion mondial de la mobilité durable pour les voyageurs et le fret, avec un coeur de métier recentré sur le ferroviaire, et un pays de référence, la France« , explique-t-il dans le journal interne Les Infos (ici). Et d’ajouter : « Cela impose que l’entreprise soit excellente sur ses fondamentaux de production. Il y a un pacte de confiance passé avec les Français : pas de catastrophe ferroviaire, pas de retard et si jamais ça arrive, en informer les voyageurs rapidement et de façon fiable« .

Des investissements seulement si la rentabilité est assurée

Si la France reste au coeur du projet, le groupe continuera à se développer à l’international à condition de respecter quatre principes : la diversification, pour permettre d’atténuer les cycles économiques et les aléas des activités ou des filiales, le pragmatisme pour faire des choix et mesurer au cas par cas l’intérêt stratégique économique et financier de chaque projet, la rentabilité qui devra être systématiquement au rendez-vous, et enfin l’autofinancement. « Nous n’accepterons pas d’augmenter l’endettement pour des projets non rentables« , résume Laurent Trevisani, le directeur général délégué Stratégie Finances.

Le tout repose sur quatre piliers, l’humain, les territoires, le numérique et l’environnement. Jean-Pierre Farandou insiste notamment sur l’ascenseur social permis à la SNCF, qui est « l’ADN du groupe« , où « chaque agent d’exécution doit pouvoir devenir agent de maîtrise, les agents de maîtrise doivent pouvoir devenir cadres, puis cadres supérieurs…  »

12 stratégies ferroviaires régionales

Par ailleurs, d’ici à 2030, la SNCF devra avoir construit 12 stratégies ferroviaires régionales avec des feuilles de route élaborées avec les élus régionaux, décrivant comment le groupe va devenir un partenaire agissant pour l’innovation, l’emploi, l’énergie… Jean-Pierre Farandou a déjà signé quatre feuilles de route régionales, précise-t-il.

La SNCF va aussi s’engager dans un ambitieux programme environnemental, prévoyant notamment la sortie du diesel pour les matériels roulants. « Je crois beaucoup à l’hydrogène« , indique Jean-Pierre Farandou en précisant que, selon lui, l’hydrogène va remplacer la diesel sur toutes les lignes non électrifiées que ce soit pour le transport de voyageurs, de marchandises ou les trains de travaux. Le groupe va également mener une cinquantaine de projets portant sur l’énergie renouvelable, que ce soit des panneaux solaires, de l’éolien ou de la géothermie…

Le numérique sera partout

Enfin, la transformation digitale de la l’entreprise va être poursuivie et accentuée. « D’ici 2030, le numérique aura révolutionné tous les métiers de la SNCF, il sera partout« , rappelle le patron du groupe. Il concernera aussi bien les activités industrielles (par exemple la maintenance du réseau et du matériel roulant) que le commercial. Pour faciliter la vie de ses clients, le dirigeant veut que la SNCF n’ait plus qu’une seule appli, baptisée SNCF, à l’avenir.

Ces grandes lignes stratégiques sont déclinées par chacune des cinq sociétés anonymes qui constituent le groupe (la société mère SNCF, Réseau, Voyageurs, Gares & Connexions, Fret). Luc Lallemand, le PDG de SNCF Réseau, rappelle notamment qu’il vise l’équilibre à l’horizon 2024, en gardant comme priorité la rénovation du réseau structurant (ici), tandis que Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, se donne l’objectif d’engranger un chiffre d’affaires de 19 milliards d’euros en 2025, le temps de passer la crise sanitaire et alors que l’activité affichait 17 milliards en 2019 (ici).

Ce sont désormais aux différentes entités du groupe SNCF (Axes TGV, directions de lignes TER, Zones de production Réseau, Infrapôles, Technicentres, Directions territoriales gares, Directions de fonctions support…), de se mettre au travail, en mettant en musique et sur le terrain les principes fixés. Elle devront présenter, d’ici à la fin de l’année, leurs projets pour les trois années suivantes.

Marie Hélène Poingt

 

 

Ewa

Les élus du CSE tirent la sonnette d’alarme sur la situation de la SNCF

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« Où veut aller la SNCF ? » Un an après avoir déclenché une procédure d’alerte inédite, le CSE central du CCGPF (comité central du groupe public ferroviaire) s’apprête à interpeller cet automne la direction du groupe ferroviaire. Une démarche motivée par plusieurs éléments jugés alarmants, à savoir « les effets du passage en SA, les menaces sur le statut et l’emploi, ainsi que l’incertitude sur l’avenir [de l’entreprise] qui déstabilisent complètement le collectif de travail […] et fragilisent les fondamentaux de la SNCF », résume Céline Simon, la secrétaire générale du CCGPF.

Sur la base d’une mission d’expertise confiée au cabinet 3E Consultants, « un rapport sur la situation de l’entreprise, les raisons de ses difficultés et les solutions à apporter pour remettre la SNCF sur les voies du développement » devrait être présenté à la direction par la commission économique du CSE central dans les prochaines semaines, « dans l’intérêt du service public ferroviaire, de la SNCF et de ses salariés ».

Quatre axes prioritaires se dégagent, à commencer par la préservation et la modernisation de l’ensemble du réseau ferré national. « A titre d’exemple, la région Grand Est compte 7 170 km de voies ferrées mais, faute d’un entretien suffisant et des investissements nécessaires, seuls 2 700 km sont en exploitation », rappelle Jean Ricono de la commission économique du CCGPF. « Le réseau de gares souffre lui aussi de cette politique d’attrition. Depuis 2016, 41 gares ont été fermées sur le territoire, notamment dans le Grand Est, la Nouvelle-Aquitaine et le Centre Ouest. Les rares projets d’ouverture concernent essentiellement des reconstructions de quais et l’installation d’abris de quai dans des gares fermées depuis longtemps », poursuit-il.

Egalement jugé urgent, l’engagement d’un « véritable plan de soutien à Fret SNCF », branche rudement concurrencée « par le transport routier, et par des acteurs ferroviaires de droit privé… dont des filiales de la SNCF (ex : VFLI, Captrain). » Par ailleurs, dans le cadre de la transition énergétique et en raison des atouts du ferroviaire, il faudrait « déployer les moyens adaptés pour une pleine desserte des territoires, non seulement par des trains de nuit, mais aussi par une offre conséquente, complémentaire et abordable en trains Intercités, TER, Transilien et TGV ».

Le rapport plaide pour que soit replacée « au cœur de l’activité ferroviaire une compagnie nationale publique industriellement et socialement intégrée, opérationnelle et attractive, dont la performance repose d’abord sur les compétences métiers et le savoir-faire de ses agents. » Des agents qui, selon les élus, ont été plusieurs centaines à démissionner sur la période 2018-2019, « un phénomène croissant, ce qui est inquiétant ». Tout aussi alarmant est le fardeau de la dette, « qui représentait 60,3 milliards d’euros fin 2019, faisant peser un coût financier de 1,7 milliard d’euros sur les comptes du groupe […] ». « La reprise partielle par l’État de 25 milliards d’euros au 1er janvier 2019 a certes stoppé la dérive » mais, ajoutent les élus, « selon toute vraisemblance, l’endettement de la société SNCF avoisinera de nouveau 40 milliards d’euros fin 2019 ».

A. J.-L.