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Ewa

L’accord salarial validé par deux syndicats de la SNCF

contrôleur

La SNCF a annoncé le 29 novembre l’approbation de l’accord salarial par deux syndicats, la CFDT Cheminots et Unsa Ferroviaire. La direction avait en effet indiqué qu’elle conditionnait l’application de cet accord à la signature d’au moins deux organisations syndicales représentatives de l’entreprise.

L’accord prévoit pour l’année prochaine une augmentation moyenne de 2,2 % des salaires, se décomposant d’une hausse générale des salaires fixes de 0,5% au 1er avril 2025, d’une augmentation de la prime de travail de 13,5 euros par mois pour les statutaires, versés sur 12 mois et intégrant la prime de fin d’année, et d’une augmentation de 15 euros par mois sur le salaire de base des contractuels.

Ewa

A La Ciotat, une grande histoire d’amour entre la ville, le train et le cinéma depuis 130 ans

Exposition sur le cinéma à La Ciotat

En filmant L’Arrivée du train en gare de La Ciotat en 1895, Louis Lumière a tissé le premier lien entre la petite cité provençale, le cinéma et le chemin de fer. Un lien qui, par la suite, n’a fait que se renforcer au fil du temps… Une exposition organisée par Gares & Connexion a ouvert ses portes à La Ciotat le 20 septembre. Pour quatre ans.

Un train s’arrête le long du quai dans une petite gare. De nombreux voyageurs descendent des voitures, d’autres y montent. Ces cinquante secondes d’images animées en noir et blanc, tournées par Louis Lumière en 1895, montrent L’Arrivée du train en gare de La Ciotat. Un film de moins d’une minute qui marquera à jamais l’histoire du cinématographe, donnant naissance à un lien étroit entre la cité provençale et le 7e art, et faisant du train un acteur clé du cinéma, et de la gare l’un de ses décors incontournables. « Ces huit mètres de pellicule, c’est véritablement la naissance du cinéma qui nous montre la vie, le mouvement… A l’époque, c’était extraordinaire ! », commente le Dr Gilles Tarrieu-Lumière, médecin, arrière-petit-fils de Louis Lumière. Pour l’anecdote, la fillette qui fait partie des voyageurs descendant du train et marchant sur le quai n’est autre que sa grand-mère, Suzanne. « C’est très émouvant de voir ces images », confiait-il le 20 septembre dernier lors de l’inauguration de l’exposition La Ciotat, ville de cinéma, proposée par Gares & Connexions via sa filiale Retail & Connexions.

Un lien historique

2024 09 23 La Ciotat Expo David Paquin 2Le lien entre La Ciotat et le cinéma ne date donc pas d’hier. La ville est vite devenue le lieu de tournage de nombreux films et la tradition d’accueil des lieux de tournage s’est perpétuée au fil du temps : Les Aventuriers de Robert Enrico (1967), Trop belle pour toi de Bertrand Blier (1989), Les Témoins d’André Téchiné (2007), La French de Cédric Jimenez (2014), L’Atelier de Laurent Cantet (2017), En liberté de Pierre Salvadori (2018), Simone, le voyage du siècle d’Olivier Dahan, natif de La Ciotat (2022)…

Le 7e art ne s’est donc jamais éloigné de la ville. Pour preuve, l’histoire de l’Eden Théâtre, qui détient le titre du plus vieux cinéma au monde toujours en activité, et où l’on peut voir aussi bien les nouveautés que des films d’art et d’essai et des reprises de vieux films. Construit en 1889, ce théâtre à l’italienne, transformé en salle de cinéma probablement suite à l’acquisition d’une résidence secondaire par la famille Lumière à La Ciotat, a été rénové à l’identique en 2013, avec ses coursives et ses fauteuils de couleur rouge. « Après avoir été laissé à l’abandon pendant plusieurs années à partir de 1995, nous nous sommes battus pour le sauver de la démolition, avec Gilles Trarieux-Lumière notamment, et nous y sommes parvenus. Et aujourd’hui, les Ciotadens ne pourraient plus se passer de l’Eden ! C’est un lieu magique qui a une belle histoire », se réjouissent Michel Cornille, président de l’association Les Lumières de l’Eden, et Jean-Louis Tixier, adjoint au maire délégué à la Transmission de la mémoire, au Cinéma et aux Archives.

Autre lieu magique à visiter, le Grand Salon du Château Lumière, ancienne propriété de la famille Lumière, où eut lieu le 21 septembre 1895 la première projection publique de plusieurs films réalisés par les frères Lumière. L’Association pour le Rayonnement du Grand Salon Lumière (ARGSL) s’est mobilisée pour faire restaurer cette vaste pièce de réception. Inscrit aux Monuments historiques comme « lieu de mémoire, témoin de la présence des Lumière et des débuts du cinéma », le Grand Salon a bénéficié en 2023 du soutien financier de la Mission Bern pour une première phase de restauration à l’identique.

La gare, porte d’accès à la culture

Plus d’un siècle après la première projection privée du Train arrivant…, la relation historique entre la SNCF, La Ciotat et le cinéma se traduit par l’exposition La Ciotat, ville de cinéma. Elle se compose d’archives, issues notamment de la Mission Cinéma de la ville, la galerie Roger Viollet et l’institut Lumière, de vingt créations graphiques exclusives de l’illustrateur Mathieu Persan, de focus sur Auguste et Louis Lumière, et de citations de figures incontournables du grand écran. « L’exposition est installée pour quatre ans », signale Sylvain Bailly, directeur des Affaires culturelles de Gares & Connexions.

En compagnie de plusieurs élus, Jean-Pierre Farandou, PDG du groupe SNCF, et Marlène Dolveck, directrice générale de Gares & Connexions, ont coupé le traditionnel ruban inaugural avec enthousiasme. « Le cinéma est dans l’ADN de cette ville et cette exposition permet de le dire à travers la gare, un monument qui est permanent, accessible à tous, qui donne accès à la culture populaire, tout comme le train est populaire pour les Français, que ce soit les TER, les OUIGO, le TGV… », a déclaré le patron du groupe ferroviaire. « Nous essayons de trouver une singularité aux 3000 gares SNCF, qu’elles soient grandes, moyennes ou petites. La SNCF est une entreprise publique et son rôle est aussi de rendre possible l’accès à la culture. A travers les expositions de Gares & Connexions, les gares sont comme des agoras de culture, où chacun vient, regarde, est séduit ou intéressé par les créations d’un artiste photographe, dessinateur ou auteur de BD… », a souligné de son côté Marlène Dolveck. « La Ciotat est le théâtre de deux épopées, celle du train, tout nouveau moyen de transport à l’époque, et celle du cinéma, art naissant. La fin du XIXe siècle fut la rencontre de ces deux épopées », a commenté Jean-Pierre Serrus, vice-président de la Région Sud-Paca chargé des Transports, avant de rappeler que « la gare de La Ciotat a accueilli 600 000 voyageurs en 2024 et 19 M€ ont été investis pour créer un pôle d’échanges multimodal (trains, bus, cars), un système de mobilité pour rendre la vie plus agréable. Le train, service public indispensable, est un outil essentiel du développement économique qui est lui-même vital pour un territoire. Le train, c’est aussi, bien sûr, la colonne vertébrale pour la transition écologique. »

 

Plus de 100 tournages par an

Aujourd’hui, le groupe SNCF est devenu l’un des principaux partenaires de l’industrie du cinéma. « L’entreprise fait partie de celles qui accueillent le plus de tournages en France », résume Cécile Tellier, responsable du Pôle Cinéma et Tournages (elle a succédé à Philippe Laylle).« Chaque année, nous recevons 500 demandes de renseignements pour des séries, des films, des spots publicitaires. Entre 100 et 150 de ces demandes sont validées. Le pôle pilote ainsi plus d’une centaine de tournages dans les emprises SNCF, à bord des trains, dans les gares… Notre atout majeur est de pouvoir proposer une grande variété de décors dans la France entière. » Les 3000 gares, qui représentent à elles seules 10 millions de m2 d’espaces fonciers, et le réseau ferré national composent « un immense potentiel de décors qui permet aux scénarios les plus variés de naître de la créativité des réalisateurs et scénaristes », souligne Cécile Tellier. Le pôle Cinéma et Tournages a notamment pour mission d’analyser les scénarios et d’étudier la faisabilité technique, de mettre en place des procédures de sécurité pour protéger les techniciens, les personnes présentes sur le tournage, les cheminots et les voyageurs. Et bien sûr, il faut accueillir et organiser le tournage sans gêner l’activité voyageurs, « un défi quand on sait que les gares accueillent 10 millions de voyageurs chaque jour ! », souligne Cécile Tellier.

 

Ewa

Les technologies spatiales se mettent au service du ferroviaire

Siège du CNES

La SNCF et le CNES ont renouvelé, le 14 novembre, leur partenariat. Cette nouvelle convention qui poursuit et renforce la coopération entre les deux entités, démarrée en 2016, vise à développer et promouvoir l’utilisation des données et des technologies spatiales dans la gestion des infrastructures et des services ferroviaires.

L’utilisation des données satellitaires renforcera les solutions développées par la SNCF pour localiser les trains sur le réseau de façon précise, en continu et en temps réel, en utilisant différentes technologies (géolocalisation, centrale inertielle s’affranchissant du GPS, cartographie, etc.).

Ces solutions apporteront une continuité de service, même dans les zones « blanches » telles que les tunnels, où les signaux ne passent pas.

L’emploi des données satellitaires appuiera la surveillance des infrastructures, telles que les ouvrages d’art, et permettra de prévenir certains risques climatiques (glissement de talus, feux de forêt aux abords des voies, etc.). En matière de télécoms, les solutions satellitaires pourront compléter les moyens terrestres, notamment pour assurer une meilleure couverture en zones blanches.

Pour Carole Desnost, vice-présidente Technologies, innovation, projets du groupe SNCF, « grâce à ce nouvel accord entre le groupe SNCF et le CNES, nous allons renforcer les liens entre le ferroviaire et les services satellitaires, tels que l’imagerie spatiale, qui permettra d’observer les sols aux abords des voies ferrées pour prévenir les risques de glissement de terrain».

Ewa

La SNCF a réduit son offre en Ile-de-France avant les JO

Prochains départs sur le « RER C » (en fait, la ligne V) et le T12 à Massy-Palaiseau.

Les associations d’usagers des transports en Ile-de-France ont fait part de leur mécontentement après que la SNCF leur a confirmé qu’elle réduirait le nombre de ses circulations pendant plusieurs semaines cet été, avant et après les Jeux olympiques. « Cette desserte plus faible que la desserte d’été habituelle n’est pas celle demandée par IDFM mais celle que la SNCF estime pouvoir faire avec les effectifs disponibles« , écrit la Fnaut Ile-de-France. « Faute d’anticipation, elle ne dispose pas d’assez de conducteurs pour à la fois renforcer les dessertes durant les jeux et assurer le service d’été normal durant le reste de l’été« , regrette-t-elle.

La SNCF explique de son côté avoir « adapté » ses plans de transport sur l’été 2024 en les faisant débuter au même moment que les vacances scolaires, « ‘soit une semaine supplémentaire par rapport aux étés classiques (du 08/07/2024 au 13/07/2024) et entre les Jeux olympiques et paralympiques« .

En moyenne, l’offre sera assurée à 90 % par rapport à une exploitation estivale habituelle. Mais cette moyenne cache des disparités entre les lignes. Certaines sont épargnées comme le RER A ainsi que les lignes K, U et R et les trams-trains T4, T11, T12 et T13. En revanche, le RER C verra son plan de transport très allégé : 60 % par rapport à un jour normal de l’année. Mais, ajoute un porte-parole de la compagnie, cet allègement est finalement proche de ce qui se fait sur cette ligne l’été, « en lien avec les travaux du tunnel dans Paris intramuros : d’habitude, il n’y a pas de trains dans Paris intramuros« .

La Fnaut Ile-de-France s’inquiète de « temps d’attente (qui) risquent de s’allonger, en particulier en heures creuses« , alors que « la SNCF assure que la desserte « adaptée » est compatible avec la fréquentation prévue », ajoute l’association. La compagnie a toutefois ajusté l’offre le 10 juillet avec quatre rames de réserve qui peuvent être injectées si nécessaire,  indique-t-elle, après avoir constaté sur la branche sud de la ligne C du RER « une forte affluence de manière ponctuelle« .

MH P

Ewa

Les réservations de train à un niveau légèrement supérieur à l’été dernier

Voyageurs gare Montparnasse

« Un grand crû atypique« . C’est le commentaire d’Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités, pour qualifier la période estivale qui s’annonce pour la SNCF. Un grand crû car 60 % des billets de train ont été vendus sur le mois de juillet et 25 % en août. Un niveau comparable à celui atteint l’année dernière à la même époque (et même légèrement supérieur de 2 %).

Atypique car les déplacements prévus sont un peu différents en raison des Jeux olympiques. Ainsi, sur la dernière semaine de juillet et la première semaine d’août, certaines destinations où se déroulent des compétitions sont particulièrement prisées, à rebours d’un été « normal ». C’est le cas par exemple de Lille, où doivent se tenir de nombreux matchs de basket et de handball : sur cette destination, les réservations ont fait un bond de 200 %. Globalement, la demande est en hausse de 20 % pendant les JO comparée à la même période de l’été dernier.

Les réservations sont également plus réparties dans la semaine (et en hausse de 20 %) alors qu’habituellement on constate surtout des pics au moment des week-ends ou des ponts. Cela avait été particulièrement le cas le 14 juillet 2023, un vendredi, permettant un grand week-end. Cette année, le 14 juillet tombe un dimanche. En 2023, à la même époque, on entendait des commentaires, dans les médias, sur le manque de places et des trains pris d’assaut. Cette année, le niveau des réservations est équivalent mais les mêmes expliquent qu’il reste un grand nombre de places…

400 000 places de plus

Pour le premier week-end des grands départs en vacances, le 6 juillet, la SNCF attend 1,2 million de voyageurs dans ses trains. Soit 2100 circulations de trains, remplis en moyenne à 87 %. Avec une concentration des demandes sur les destinations habituelles, Méditerranée, Sud Ouest, Bretagne.

Si plus de 15 millions de places restent à vendre, la SNCF s’attend donc plutôt encore à une excellente saison. Et à de nombreuses réservations de dernière minute. Pour répondre à la demande, la compagnie propose 400 000 places de plus que l’été dernier. En 2023, elle avait déjà augmenté de 450 000 son offre de sièges. Un effort permis par l’optimisation de l’utilisation des trains et par une utilisation accrue des Ouigo.

En revanche, il lui faudra encore attendre un an de plus avant de recevoir les premiers TGV nouvelle génération commandés auprès d’Alstom : de retard en retard, les TGV M sont désormais prévus pour le début 2026…

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

JO : pour la SNCF, l’important c’est d’anticiper

Le Stade de France est éloigné des gares pour faciliter l’évacuation des spectateurs vers les transports publics.

En Ile-de-France et en région, la SNCF sera au cœur du système de transport des JO alors qu’une quinzaine de millions de visiteurs sont attendus en plein chassé-croisé des grands départs et retours de vacances.
Le groupe s’y prépare depuis 2019. A la fin de cette année-là, une équipe est mise sur pied autour de Didier Schwartz, nommé directeur du programme JO pour la SNCF. Une trentaine de personnes est dédiée à l’événement.
Le travail se fait en lien étroit avec le Cojo, les services de l’Etat, l’autorité organisatrice Ile-de-France Mobilités, la Ville de Paris… Des plans de transport sont bâtis, qui reviennent, pour reprendre les termes d’Alain Ribat, le directeur de Transilien, lors d’une rencontre organisée mi-juin par Ville, Rail & Transports, « à desservir deux événements par jour au Stade de France pendant toute la période des Jeux ».
Les RER B et D seront particulièrement sollicités. Des plans de transport alternatifs ont été préparés par précaution. Heureusement, rares sont les sites desservis par une seule ligne. 
Au total, 4 500 trains supplémentaires devraient circuler en Île-de-France par rapport à un été normal, avec des fréquences accrues, soit 300 trains de plus chaque jour.
Trois-cent-soixante-dix TER supplémentaires sont aussi prévus dans les villes hôtes (Bordeaux, Châteauroux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Saint-Étienne), avec adaptation des plans de transport des TGV et Intercités. Trente-sept sites olympiques et 20 sites paralympiques seront ainsi desservis par la SNCF.
Plus de 1000 chantiers ont été décalés pour ne pas perturber la tenue des Jeux.
L’opérateur, qui recourt notamment à la maintenance prédictive, s’est assuré du bon fonctionnement du matériel. Les installations stratégiques et la fourniture des pièces ont été sécurisées. Et un dispositif de dépannage mobile en renfort est prévu au cas où… Des exercices de crise ont été régulièrement organisés et un poste de commandement (PC JOP) a été créé.
Pour assurer ces services, les cheminots ont été appelés à décaler leurs congés : 50 000 seront mobilisés, dont 30 000 en Île-de-France et 20 000 en dehors. De plus, 10 000 volontaires renforceront les équipes dans les gares. 20 % d’effectifs supplémentaires seront en particulier déployés au sein de la Suge, la police ferroviaire.
« Anticipation a été le maître mot », résume Didier Schwartz en rappelant s’être aussi inspiré de ce qui a été fait lors de précédents JO, en particulier à Londres.

MH P

Ewa

La SNCF interpelle les voyageurs sur les incivilités

contrôleur

C’est un fléau : les agents de SNCF Voyageurs qui sont en contact avec les clients ont subi en 2023 plus de 6 000 actes de violence verbale ou physique (injures, outrages, menaces, violences physiques, …), indique la compagnie dans un communiqué. Soit 16 chaque jour en moyenne. « 433 ont entraîné un accident du travail avec arrêt de travail, un chiffre en hausse de 8% en un an« , précise la SNCF.

A l’approche des grands départs d’été, la compagnie lance une campagne (conçue par l’agence Rosa Paris) sur des affiches en gare et sur les réseaux sociaux pour interpeler les voyageurs sur ces comportements inadéquats et dénoncer la gravité des violences. Une précédente campagne lancée fin 2022 sur le même thème avait déjà permis de sensibiliser les voyageurs, estime-t-elle.

« Les atteintes et outrages aux agents sont devenus une des premières causes d’accident du travail chez SNCF Voyageurs : c’est insupportable ! Rien ne justifie qu’on puisse s’en prendre avec violence, physiquement ou verbalement, à un agent qui ne fait que son travail. Cela touche tout le monde : hommes ou femmes, dans toutes les régions, dans les trains comme dans les espaces de vente ou en ligne », souligne Patrick Auvrèle, directeur Sécurité de SNCF Voyageurs.

Pour lutter contre ces comportements, la SNCF équipe ses agents d’une appli d’alerte à déclencher en cas d’urgence. Elle organise également des formations et des « forums sûreté » pour partager les initiatives mises en place. Enfin, elle a testé les caméras piétons, dont la présence dissuade les comportements agressifs et le déclenchement favorise l’apaisement dans la grande majorité des situations, selon elle. Elle est désormais en train d’en équiper les agents assermentés et volontaires. 2 900 caméras ont déjà été attribuées aux agents, elles seront 5 500 d’ici la fin 2024. Et elle rappelle que les outrages aux agents sont passibles d’une peine de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500€ d’amende.

Ewa

Bientôt un nouveau centre de maintenance SNCF au Mans

Futur centre de maintenance SNCF au Mans
La SNCF renforce sa présence dans la ville du Mans. Alors que l’entreprise a déjà installé son Centre national des Archives historiques mais aussi son Centre d’Ingénierie du Matériel, elle a symboliquement, le 7 juin, donné le premier coup de pelle mécanique pour édifier le futur Technicampus SNCF Voyageurs.
L’actuel centre de formation dédié à la maintenance des trains est situé dans le Technoparc près du circuit des 24 Heures. Mais il ne répondait plus aux nouvelles normes environnementales désormais en vigueur. De plus, SNCF Voyageurs souhaitait se rapprocher du centre-ville et de la gare. C’est chose faite avec ce nouveau campus dont l’implantation est située à dix minutes de la gare centrale.
9000 stagiaires par an
Le futur centre a été conçu pour former 9 000 stagiaires par an. Parmi eux, on trouvera un petit tiers (30 %) d’agents du Matériel. « Cette année, nous avons prévu de recruter 1 500 personnes. Mais ils n’ont pas toujours les connaissances que nous souhaiterions. Le Technicampus leur apportera des formations plus spécifiques à nos besoins », explique Xavier Ouin, directeur Industriel et directeur du Matériel SNCF Voyageurs. Le campus assurera de la formation continue pour former aux nouveaux matériels, comme le RER NG, ou aux nouvelles technologies comme la fibre optique et le train à hydrogène.
SNCF Voyageurs veut aussi ouvrir progressivement ce centre aux agents des autres entreprises du groupe, comme Keolis ou Fret SNCF. Puis à des entreprises en dehors du groupe.  « Dans ce cas, ce ne sera pas sur des technologies dans lesquelles nous sommes en pointe. Nous les réserverons en priorité à nos agents, c’est une question de concurrence », explique Xavier Ouin. Les formations ouvertes à toutes les entreprises concerneront par exemple le dénudage, le sertissage, le câblage, ou encore la soudure, très demandée.
Des partenariats avec des écoles
Il est aussi prévu de développer des partenariats avec des écoles, des universités, et des organismes de recherche comme La Fab Academy de l’UIMM ou Le Mans Innovation.
Des méthodes et des outils pédagogiques innovants seront mis en place comme la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les Serious Games, l’e-learning. « Il y aura même des kits de formations qui seront envoyés aux technicentres SNCF qui le souhaiteraient pour éviter aux agents de se déplacer jusqu’au Mans », indique Xavier Ouin.
Le site, qui appartenait à Renault, comptera plusieurs bâtiments répartis sur deux hectares (22 430 m2). Un premier donnant sur le boulevard Demorieux servira d’accueil principal ainsi qu’à la formation théorique.
Un second bâtiment, plus vaste, sera composé de deux espaces, l’un pour la maintenance et l’autre pour la soudure. Doté d’une charpente métallique avec des portiques de 12 mètres, il n’y aura aucun poteau pour offrir une plus grande liberté d’aménagement et d’évolution.
Les stagiaires pourront être hébergés sur place. « Nous avons pensé que c’était utile, cela crée une cohésion de groupe », souligne Jean-Pierre Farandou. Pour permettre au PDG du groupe SNCF de suivre les travaux  même lorsque son mandat sera terminé, Stéphane Le Foll, le président de Le Mans Métropole, a décidé de le désigner « citoyen d’honneur de la ville « .
Le permis de construire a été déposé en juin 2023, les travaux vont pouvoir commencer. « Nous aurons fini le gros œuvre à l’automne, le couvert au printemps 2025, et on livrera à la Noël 2025 », détaille Roland Paul, le président de GSE, une entreprise de construction de bâtiments industriel. Le Technicampus devait ouvrir en avril 2026.
Yann Goubin

42000 journées de formations par an
Le Technicampus sera le « vaisseau amiral de l’Université du Matériel, qui concentre et pilote toutes les forces vives de la formation des métiers de la maintenance », a expliqué Xavier Ouin, directeur Industriel et directeur du Matériel SNCF Voyageurs. Il comptera 40 formateurs permanents, 40 formateurs occasionnels, 2 concepteurs pédagogiques et 5 ingénieurs pédagogiques. Le site pourra accueillir 120 personnes en même temps et dispensera 42 000 journées de formation par an. Sa capacité d’accueil est de 300 stagiaires par jour.

Ewa

Les conseils de la Fnaut pour attirer plus de voyageurs dans les trains

Voyageurs TGV Duplex

Tout le monde a son avis sur la SNCF mais finalement peu la pratiquent régulièrement :  seul un Français sur deux l’utilise. Et sur ces usagers, seuls 11 % prennent un train au moins une fois par semaine. La voiture reste le premier mode de déplacements quelle que soit la distance parcourue : 9 Français sur 10 l’utilisent, les trois quarts d’entre eux au moins une fois par semaine. Ce sont quelques enseignements de l’enquête réalisée par l’Ifop auprès de plus de 1000 personnes, sur les douze derniers mois, pour le compte de la fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).

La Fnaut a voulu mieux comprendre pourquoi on choisit tel ou tel mode pour se déplacer. Il apparaît ainsi que 75 % de ceux qui ne prennent jamais le train privilégient un autre mode alors qu’il serait possible d’utiliser le train.  En cause : l’image d’un mode pas assez flexible et surtout trop cher. Or, selon la Fnaut, le prix moyen du TGV (hors Ouigo) est resté stable entre 2018 et 2022 tandis que les tarifs du TGV à bas coûts Ouigo augmentaient plus fortement.

Les grèves sont aussi pointées du doigt pour les perturbations qui handicapent le bon fonctionnement du transport ferroviaire. Mais à l’inverse, le train est jugé favorablement pour son confort, sa rapidité et sa facilité d’utilisation.

C’est pourquoi la Fnaut estime « qu’il n »y a pas forcément un gros effort à réaliser pour faire basculer les non-utilisateurs au train ». Il faut, poursuit-elle  « faire changer le regard des Français sur le train« . Selon François Delétraz, le nouveau président de la Fnaut, « le potentiel de développement pour le train se situe avant tout sur les déplacements de 100 à 300 km. Or, le train est perçu comme une alternative à la voiture surtout pour les distances entre 300 et 500 km car il est rapide et offre possibilité de faire autre chose pendant le trajet. Puis il est devancé par l’avion au-delà de 500km« .

D’où quelques recommandations de la Fnaut : puisque les principales attentes des voyageurs se concentrent sur le prix et la qualité de l’offre, »les non-utilisateurs du train pourraient être incités par des prix bas/prévisibles, moins de perturbations (notamment les grèves) et d’insécurité ».

L’accès aux gares doit aussi être amélioré. 77% des Français pensent qu’il est difficile d’y faire stationner sa voiture (pas de parking ou trop chers).  De même, 66% des Français estiment qu’il est difficile de garer son vélo à la gare de manière sécurisée et, toujours selon l’étude, 62% des Français ne trouvent pas agréable de se rendre à la gare à pied.
 MHP

Ewa

La proposition de loi simplissime d’Eric Ciotti pour privatiser la SNCF

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Il avait annoncé il y a une semaine qu’il allait déposer une proposition de loi pour privatiser la SNCF : c’est fait!  Eric Ciotti a déposé hier son texte à l’Assemblée nationale, expliquant, dans son exposé des motifs, que « la qualité de service n’est pas au rendez‑vous des sommes investies (…) et qu’il n’est aujourd’hui plus légitime que le contribuable français finance cette entreprise« .

Pour preuve, avance-t-il, la somme de 22 milliards dépensée annuellement par les contribuables pour la SNCF. Qui reprend à la louche un montant mélangeant des choux et des carottes (des subventions d’exploitation mais aussi d’investissements, la subvention d’équilibre du régime de retraite mais aussi les contrats payés par les régions pour faire rouler le service public des TER…). Le patron des Républicains et député des Alpes-Maritimes fustige aussi l’accord sur les fins de carrière signé par les quatre organisations syndicales de l’entreprise qui reviendrait, selon lui, à « piétiner les efforts d’économies engagés par la réforme des retraites de 2023« .

Comment Eric Ciotti envisage-t-il de compenser la perte de recettes pour l’État? Puisque, rappelons-le, la SNCF a engrangé 2,3 milliards d’euros de bénéfices en 2022 puis 1,3 milliard en 2023, ce qui rapporte des dividendes à l’Etat actionnaire, dividendes actuellement reversés en partie à la régénération du réseau ferré vieillissant, patrimoine national. Eric Ciotti propose une compensation « à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs« …

Interrogé sur la position d’Eric Ciotti lors du Club VRT dont il était l’invité le 23 mai, David Valence, député (Renaissance) des Vosges, s’était inquiété d’un «sous-investissement » de nombreux parlementaires pour les sujets liés aux transports, ce qui démontrerait à ses yeux une certaine forme « d’immaturité ». Selon cet élu, les propos d’Eric Ciotti consistent « à donner à bon compte l’impression de répondre aux attentes supposées de son électorat. »

De son côté,  Jean-Pierre Farandou qui avait également été interrogé le 22 mai par BFM TV sur les propos d’Eric Ciotti, avait simplement répondu : « Bon courage ! ».

MH P