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Ewa

Les incertitudes de SNCF Réseau

Travaux été RER E
Haussmann Saint Lazare
SNCF Réseau

Contrat de performance qui se fait attendre, départ de deux hauts dirigeants, velléités de la SGP d’intervenir sur le réseau ferré… Le gestionnaire des infrastructures ferroviaires est bousculé. Les engagements de l’Etat seront regardés de près. Le salon européen de la mobilité (EuroMoExpo) qui se tiendra du 7 au 9 juin Porte de Versailles à Paris, sera-t-il l’occasion d’annonces en faveur du transport public?

Coup sur coup, deux nouvelles ont surpris au sein de SNCF Réseau. C’est d’abord l’annonce inattendue du départ, dès le 1er juillet, de deux de ses dirigeants, dont celui de Matthieu Chabanel, le numéro deux du gestionnaire des infrastructures dont les compétences et le sens relationnel étaient unanimement appréciés. C’est, quelques jours plus tard, le 12 mai, la décision de la Société du Grand Paris de créer une filiale « pour conduire des études en vue de la réalisation d’autres projets d’infrastructures, soit d’extensions potentielles du Grand Paris Express, soit sur des projets se situant au-delà de la maîtrise d’ouvrage du GPE ».

Autrement dit, l’établissement public créé par une loi en 2010 pour réaliser le Grand Paris Express envisage de se voir confier la maîtrise d’ouvrage travaux des projets dont elle aurait conduit les études préalables, notamment sur le réseau ferré national. Cela permettrait de lui donner de nouvelles perspectives, justifiées par la SGP par « la concentration de compétences dont elle s’est dotée dans tous les domaines touchant à la construction d’une ligne nouvelle de métro ». Dans un communiqué, la SGP explique que « l’ensemble de ces compétences a donc désormais vocation à servir l’intérêt général au-delà du Grand Paris Express« .

Pour le moment, il s’agit simplement d’autoriser la création d’une filiale pour réaliser des études et des travaux, modère un porte-parole. Selon lui, la loi de 2010 sur le Grand Paris prévoit ce cas de figure en indiquant que « la SGP puisse se mobiliser pour réaliser des études sur d’autres projets mais en tant que maître d’ouvrage« . Le conseil de surveillance a donc mis en place un groupe de travail sur les modalités « d’extension des compétences, sur les obstacles à lever et les enjeux ». C’est aussi une façon de se préparer à l’avenir en se donnant une nouvelle raison d’être : dans 8 ans, la mission de la Société du Grand Paris (SGP) devrait être remplie avec la construction de 200 kilomètres de ligne de métro automatique (et 68 gares)  autour de Paris.

Interrogée sur ces velléités de développement, Valérie Pécresse se dit favorable à l’extension des champs de compétence de la SGP et à sa sortie des frontières. Mais sous condition :  qu’elle ne le fasse pas avec les recettes versées par les contribuables franciliens. Or, actuellement, la SGP tire une grande partie de ses recettes de taxes sur les bureaux, sur les locaux commerciaux et de stockage ainsi que sur des surfaces de stationnement en ile-de-France. La présidente de la région Ile-de-France, qui cite « la demande des Hauts-de-France à la  SGP de réaliser des études sur Lille-Hénin-Beaumont », estime que cela « ne peut pas se faire avec des ressources franciliennes ». L’élue, qui s’exprimait en marge d’une conférence de presse sur l’ouverture à la concurrence des bus en grande et moyenne couronne, a également fait part de ses souhaits : elle demande que « la SGP finance des études d’extensions de lignes comme Versailles-Nanterre ou Orly-Montegereau ou la T8 à l’Est , ou encore l’interconnexion de la ligne H à Pleyel« .

Mais ces perspectives suscitent des inquiétudes en interne, sur une possible fin du monopole de SNCF Réseau sur les infrastructures ferroviaires. Fanny Arav, administratrice Unsa de SNCF Réseau, s’interroge : « Est-ce l’ère de la découpe? Cette création suscite beaucoup de questions« . Selon elle, « Il y a quelques années, on a réuni RFF et l’Infra après s’être rendu compte que séparer la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’ouvrage délégué était dangereux car cela ne responsabilise pas le concepteur« . Or, rappelle-t-elle,  » SNCF Réseau a beaucoup de difficultés à trouver des financements alors que le monopole du réseau est sa raison d’être ». Selon elle, l’Etat ne se donne pas les moyens d’une politique affirmée en faveur du ferroviaire avec des moyens financiers à la hauteur. « On le voit avec le contrat de performance qui est un contrat d’attrition », dit-elle. Conséquence, poursuit-elle, « l’Etat veut faire monter en puissance un autre organisme, la SGP, qui est une société de financement qui fonctionne avec un système de financement bien fichu. On a l’impression qu’une bascule peut se produire. » Et de s’interroger : »n’est-ce pas un moyen de tuer dans le temps SNCF Réseau?« 

De son côté, SNCF Réseau se contente de rappeler que ses équipes travaillent déjà sur le réseau ferroviaire avec d’autres entreprises ou dans le cadre de PPP (partenariat public-privé). Il faudra aussi attendre les prochaines annonces pour comprendre le positionnement des pouvoirs publics vis-à-vis du gestionnaire du réseau.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Jean-François Monteils bientôt à la tête de la SGP

JF Monteils

Le Conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP) a approuvé aujourd’hui la nomination de Jean-François Monteils au poste de président du directoire. Président de la Chambre régionale des comptes de Nouvelle-Aquitaine depuis 2015, il a été auditionné le 9 mars en fin d’après-midi par le Sénat, puis le lendemain matin par l’Assemblée nationale. Sa nomination doit faire l’objet d’un décret du Président de la République qui fixera la date de début de ces différents mandats, indique un communiqué de la SGP.

Agé de 56 ans, Jean-François Monteils est également président du conseil d’administration de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) depuis avril 2019. Cet ancien élève de l’ENA, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’Institut national des langues et civilisations orientales a occupé de nombreux postes. Il commence par un poste d’auditeur à la Cour des Comptes en 1993 à sa sortie de l’ENA, puis passe par la sous-préfecture de Saintes entre 2000 et 2003, par le secrétariat général pour les affaires régionales de Corse, par le cabinet du premier ministre François Fillon et par le secrétariat général du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.

En accédant aux commandes de la SGP, Jean-François Monteils remplacera Thierry Dallard, remercié brutalement alors qu’il n’avait pas démérité, rendant « irréversible », selon ses propres termes, le plus grand chantier de France, soit 200 km de ligne de métro automatique autour de Paris. Une mission inédite pour une personnalité davantage habituée aux ambiances de bureaux qu’aux chantiers ferroviaires.

Ewa

Les grands chantiers franciliens sont suspendus

SGP

La majorité des grands chantiers sont stoppés en Ile-de-France, notamment sur le réseau ferré (à l’exception des travaux nécessaires à la sécurité) et sur le Grand Paris Express.

Rappelons que le Grand Paris Express représente 150 chantiers –parmi lesquels 34 gares– comptant plus de quinze tunneliers, qui étaient, jusqu’à, il y a quelques jours, en phase de creusement ou en cours de montage. La Société du Grand Paris a décidé le 17 mars la suspension de travaux, après avoir consulté les entreprises qui réalisent les chantiers dont elle est maître d’ouvrage. Elle leur a demandé de se « concentrer sans attendre leurs moyens sur la mise en sécurité de leurs chantiers », a expliqué la SGP.

Selon un porte-parole, il s’agit de protéger la santé et la sécurité des compagnons, car il est très compliqué de respecter un mètre de distance sur les chantiers, et encore plus dans un tunnelier. La profession demande des garanties pour assurer la sécurité des salariés.

M.-H. P. 

 

Ewa

Le plan d’optimisation de la SGP sur l’intermodalité et les vélos est retoqué

Maison Blanche Paris XIII ; emplacement de la future station du Grand Paris Express, avenue d'Italie.

L’une des propositions du plan d’optimisation présenté par Thierry Dallard ne passe décidément pas. C’est le renoncement à l’interopérabilité des lignes 15 Sud et 15 Est à Champigny (Val-de-Marne). Le 13 février, le conseil d’Ile-de-France Mobilités a voté à l’unanimité un vœu «  réaffirmant sa volonté que soit réalisée l’interopérabilité ». Christian Favier, président du conseil départemental du Val-de-Marne, s’en est aussitôt félicité. Cette mesure, dont le « potentiel maximum d’optimisation » est évalué par la SGP à 127 millions d’euros, nécessiterait une enquête publique modificative. Elle avait été vertement critiquée par les sept présidents des départements franciliens.

Autre proposition du plan qui n’a pas échappé à la lecture attentive des administrateurs PCF d’Ile-de-France Mobilités : une « sortie des consignes à vélo des gares ou prise en charge par les promoteurs ». « Du grand n’importe quoi ! », ont aussitôt protesté Jacques Baudrier, Pierre Garzon et Fabien Guillaud-Bataille. Pour eux, « imaginer construire un réseau de 35 milliards d’euros de métro en négligeant l’intermodalité vélo est caricatural. »

Réaction ferme d’Elisabeth Borne dans un tweet : «  Il n’est pas question que le #vélo serve de variable d’ajustement pour les gares du #GrandParisExpress. Le vélo doit jouer tout son rôle dans les déplacements au quotidien, c’est le sens même de notre #PlanVelo qui renforce sa place autour des gares.»

Le Collectif Vélo Ile-de-France et la Fédération des Usagers de la Bicyclette ont aussitôt salué la réaction de la ministre. Mais ils appellent « Elisabeth Borne et la SGP à aller beaucoup plus loin, en s’engageant sur la construction d’au moins 100 000 places de stationnement vélo ».

F. D.

Ewa

Les présidents de départements contre le plan Dallard

Viaduc ligne 18 GPE SGP

Dans un communiqué publié le 7 février, les présidents des sept départements franciliens s’étonnent : « Alors que dans les discours la Société du Grand Paris (SGP) ne cesse de réaffirmer le besoin de concertation avec les collectivités, nous découvrons que la Société du Grand Paris a transmis au Premier ministre un plan d’optimisation le 21 décembre 2018, sans avoir consulté les membres du conseil de surveillance, ni les élus concernés. » Ce plan a été présenté par Thierry Dallard, président de la SGP.

« C’est d’autant plus malvenu », poursuivent les élus « que le contenu de ce plan pose de très gros problèmes. Il propose par exemple de relancer des enquêtes publiques sur des aspects fondamentaux des lignes 15 Est et 18 qui ne manqueront pas d’induire des retards très importants ». L’une des mesures envisagées, « la remise en cause de l’interopérabilité entre les lignes 15 Sud et 15 Est, aurait un impact très lourd sur la qualité de l’exploitation de toute la ligne 15 ». Or, rappellent-ils, « le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités [l’autorité organisatrice des transports, NDLR] s’est d’ailleurs prononcé à l’unanimité contre cette remise en cause, ce que la Société du Grand Paris semble ignorer ».

Par ailleurs, « il est proposé la suppression de tunneliers sur les lignes 15 Est, 17 et 18 avec un impact évident sur les calendriers. Des informations très inquiétantes sont également mentionnées sur la ligne 15 Ouest, avec de potentielles relances d’enquêtes publiques ».

Alors que « plusieurs des pistes d’optimisation proposées par la Société du Grand Paris, sans concertation avec les collectivités, sont totalement inacceptables », les présidents des départements demandent «  à être reçus en urgence par le Premier ministre »

Ewa

La Société du Grand Paris espère la fin du tunnel

sgp societe du grand pari julie bourges

Comme l’a dit Thierry Dallard à propos du Grand Paris Express, en présentant ses vœux, ma « certitude est que ce projet gigantesque n’échappera pas à de nombreuses crises de toutes natures. Notez que l’actualité toute récente illustre bien ce point ». Pas de chance en effet. Thierry Dallard (président du directoire de la Société du Grand Paris – SGP), Patrick Braouezec (président du conseil de surveillance) et Bernard Gauducheau (président du comité stratégique) avaient choisi le jeudi 24 janvier pour la cérémonie des vœux de la SGP, à la Fabrique du Métro. La veille, on apprenait que le parquet national financier ouvrait une enquête sur certains marchés. Le parquet national près de la Cour des comptes avait auparavant transmis, à la suite du prérapport de la Cour, des éléments au parquet financier afin qu’il les instruise. Démarche intervenue, nous précise la Cour des comptes, « sans attendre la démarche épistolaire de l’association Anticor ». Il n’empêche que celle-ci a joué son rôle en intervenant sur le dossier.

Pas de chance car, « depuis l’été 2017 », a rappelé Thierry Dallard, qui espère bien voir en 2019 la fin du tunnel en même temps que l’entrée en scène massive des tunneliers, la SGP a traversé près de 15 mois de crise. Une crise « ayant eu deux conséquences particulièrement douloureuses : un coup dur porté au moral des équipes de la Société du Grand Paris bien qu’elles n’aient jamais démérité, et une altération des relations de travail de l’entreprise avec ses premiers partenaires, les élus ».

Etapes de la crise : un, la vérité sur les coûts, avec le prérapport de la Cour des comptes en juillet 2017 et le rapport en décembre ; deux, la conséquence au sommet, avec un Philippe Yvin fragilisé et remplacé en mars 2018 ; trois, la bagarre de gouvernance, Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, devenant président du conseil de surveillance en septembre alors que les élus soutenaient Pierre Bédier, président du conseil départemental des Yvelines…

C’est en juin que Thierry Dallard fera le point « sur la mission d’audit conduite à l’initiative du conseil de surveillance mais aussi du directoire de la Société du Grand Paris sur les calendriers prévisionnels et les coûts ». En attendant, le président de la SGP a lancé la réorganisation de la SGP autour de huit pôles, il muscle la société maintenant qu’il est affranchi d’un plafond d’emplois synonyme de fausses économies. La SGP va doubler ses effectifs cette année, montant de 200 à 400 personnes, avant de passer à 600 l’an prochain. 200, se souvient Thierry Dallard, c’était l’effectif pour réaliser la LGV Tours – Bordeaux, un projet à huit milliards d’euros… quatre fois moins que le coût d’objectif du Grand Paris. L’entreprise recrute des ingénieurs, des projects managers, et des juristes afin de ficeler au mieux les contrats et de limiter les risques de recours. Ce qui n’a peut-être pas toujours été fait jusqu’à présent.

L’après-midi de la présentation des vœux, la SGP signait le premier des trois marchés de génie civil de la ligne 17, entre Le Bourget et le site du Triangle de Gonesse, avec le groupement d’entreprises Avenir*.

Pour la suite Thierry Dallard annonce, pour les lignes 15 Ouest et 15 Est, « le lancement de la procédure de passation des marchés des travaux sous le régime de la conception-construction, approche différente de celle des autres lignes consistant à associer les entreprises plus tôt dans le processus de conception, afin de gérer les risques et d’atteindre l’objectif d’une mise en service en 2030 ». Le président de la SGP estime que, à la différence de la loi MOP, la conception-construction a le mérite, en associant la maîtrise d’œuvre à l’entreprise chargée de réaliser le projet, de lui faire partager les risques.

Une des mesures sur lesquelles compte Thierry Dallard pour maîtriser la réalisation des lignes dont le coût d’objectif est de 32,4 milliards d’euros en valeurs 2012.

F.D

* Le groupement d’entreprise Avenir qui a remporté le premier lot de la ligne 17, est constitué de Demathieu Bard construction (mandataire), Impresa Pizzarotti, Implenia France, Implenia Suisse, Implenia Spezialtiefbau, BAM Contractors, Galere, Wayss & Freytag Ingenieurbau. Un marché de 439,4 millions d’euros (HT).

Ewa

Deux nouveaux directeurs pour la Société du Grand Paris

duo

Lors de son  prochain conseil de surveillance qui se tiendra le 16 février, la Société du Grand Paris (SGP) devrait nommer les deux nouveaux membres de son directoire… Il s’agit de Bernard Cathelain, actuel directeur général adjoint Aménagement et développement d’Aéroports de Paris, qui remplace Didier Bense, qui était entré au directoire en septembre 2010 ; et de Catherine Pèrenet, directrice interrégionale de la Caisse des Dépôts, qui prendra la place de Pierre-Alain Jeanneney, également membre depuis septembre 2010 et dont la démission vient d’être acceptée par le gouvernement. Lors de ce même conseil, la SGP devrait également entériner le transfert par convention de la maîtrise d’ouvrage du prolongement de la ligne 14 Sud de la SGP à la RATP ; le lancement des études d’avant-projet pour cette même L14 sud ; ainsi que le transfert de la maîtrise d’ouvrage de la ligne 15 est, cette fois du Stif vers la SGP.

cecile.nangeroni@laviedurail.com