SNCF Immobilier et la SPL Europolia ont signé cet automne un protocole foncier portant sur la libération de près de 5,5 hectares de terrains ferroviaires, dans le cadre de Matabiau Quais d’Oc, un vaste projet urbain qui permettra la création d’un pôle d’échanges multimodal, de logements, de bureaux et de services autour de la gare Matabiau. « Ce protocole foncier est l’un des plus importants signés en région au cours des dernières années, tant par le périmètre concerné que par l’ampleur du projet qu’il doit accueillir », a commenté, à cette occasion, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF.
Le protocole de sessions de terrain sera décliné en actes de ventes entre 2021 et 2025, au fur et à mesure de l’avancement des chantiers. « Il faut qu’on reloge l’ensemble de nos activités sur différents sites pour pouvoir libérer les terrains et les vendre à Europolia, sachant que la plupart de nos relogements se feront dans le périmètre de la gare Matabiau », explique Jérôme Thieux, responsable du département cessions et logements au sein de la direction stratégie-valorisation de SNCF Immobilier. Une opération à tiroirs donc, estimée à 25 millions d’euros qui seront consacrés à l’achat des terrains et aux coûts de libération/reconstitution des installations ferroviaires.
Trois secteurs sont concernés : Périole, de l’autre côté du faisceau de voies par rapport à la gare, où se trouvent les ateliers de maintenance du matériel roulant encore partiellement utilisés ; Marengo, où le principal pôle de bureaux tertiaires de la SNCF à Toulouse laissera la place à un pôle d’échanges multimodal ; Raynal où l’ancienne halle Sernam est en cours de démolition mais le technicentre toujours en activité.
« Ce protocole foncier illustre la dynamique partenariale qui prévaut depuis le lancement du projet, souligne Jean-Luc Moudenc, le président de Toulouse Métropole. La signature de ce protocole a nécessité 3 ans de négociations. « Nous avons mené un très bon travail de coopération avec Europolia, en toute transparence et sans point de crispation, confirme Jérôme Thieux. Chacun a su comprendre les besoins et problématiques de l’autre ».
Catherine Stern