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Ewa

Veolia-Transdev, mariage au-dessus des villes

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L’Autorité de la concurrence française, mandatée par Bruxelles, a finalement autorisé le 30 décembre 2010 le rapprochement entre Veolia Transport et Transdev. Un an après le projet d’accord annoncé le 21 décembre 2009. L’opération implique un rééquilibrage des forces en France. Assez pour garantir une véritable concurrence ? Plus d’un an d’attente. Un an à se battre comme des chiffonniers sur les appels d’offres partout dans le monde, comme si de rien n’était. Un an de démarches commerciales menées avec ce handicap de ne pouvoir dire de quoi demain sera fait à des collectivités qui, elles, s’engagent pour cinq à dix ans. Un an à préparer une réorganisation mais, surtout, sans la mettre en œuvre. Un an, aussi, de frustrations internes à gérer. On ne saurait chiffrer le coût de cette année transitoire pour Veolia Transport et Transdev, mais il est évident que les filiales de Veolia Environnement et de la Caisse des dépôts, autorisées le 30 décembre à se marier, ont vécu la décision de l’Autorité de la concurrence française comme un véritable soulagement.

Le groupe unifié n’a pas pour l’heure communiqué, il présentera dans les semaines qui viennent son organigramme après avoir consulté les partenaires sociaux des deux actuelles entités. Avec un chiffre d’affaires 2009 évalué à 8,1 milliards d’euros (sans compter les actifs qui reviendront à la RATP), le nouvel ensemble sera un des acteurs majeurs du secteur au plan mondial avec une présence dans 28 pays et près de 117 000 collaborateurs.

C’est sur le marché français que le rapprochement comportait le plus de risques pouvant porter atteinte à la concurrence dans le secteur du transport urbain et interurbain. Selon l’Autorité de la concurrence, un risque de « moindre émulation concurrentielle » dans 20 à 25 % des appels d’offres urbains et des risques de positions dominantes dans cinq départements. Veolia et Transdev ont donc été contraints de proposer toute une série de mesures de rééquilibrage, dont VR&T avait déjà donné le détail dans son numéro 508 du 1er décembre.

Outre une série de cessions d’actifs et de réseaux dans les transports interurbains et urbains, principalement dans la région Paca, il est demandé au nouvel ensemble de ne pas se grouper pendant une durée de cinq ans pour répondre aux appels d’offres dans le domaine de l’interurbain avec les principaux acteurs « de dimension nationale ou internationale ».

La mesure la plus novatrice proposée par Veolia et Transdev est le financement par la nouvelle entité d’un fonds d’animation de la concurrence de 6,54 millions d’euros. Ce fonds, qui sera administré par un gestionnaire indépendant, servira, à partir de 2012, à générer de la concurrence sur une période de cinq ans dans les appels d’offres de réseaux détenus par Veolia et Transdev. Dans ces quarante-deux « appels d’offres défensifs » pour le nouvel ensemble, les collectivités, et notamment les plus petites, pourront se voir rembourser tout ou partie d’une assistance à maîtrise d’ouvrage pour préparer le cahier des charges et la mise en concurrence.

Par ailleurs, le fonds servira à indemniser les candidats malheureux, y compris Keolis (et à l’exclusion du nouvel ensemble), de leurs frais de réponse aux appels d’offres. Certains acteurs se sont étonné que l’Ile-de-France ne fasse pas partie des régions ou des cessions seront exigées. Veolia y avait une place majeure avant la fusion, qui s’en trouve confortée. D’après nos informations, le contexte très particulier de l’Ile-de-France et l’existence du monopole légal de la RATP auraient joué en faveur d’un non-rééquilibrage. Le Gart s’est à ce stade abstenu de commentaires. La seule voie discordante est venue d’Agir, l’association des réseaux indépendants, qui trouve les compensations dérisoires et dénonce un « marché de dupes ». Pour Gilles Bourdouleix, son président, « sous couvert de créer un groupe compétitif à l’international, on condamne le marché français ».

Ewa

Comment Transdev a gagné le tram de Besançon

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A Besançon, l’opérateur historique Keolis cédera sa place à Transdev à compter du 1er janvier prochain. A Besançon, l’opérateur historique Keolis cédera sa place à Transdev à compter du 1er janvier prochain. Comme l’avait annoncé Jean-Louis Fousseret, président (PS) de la communauté d’agglomération du Grand Besançon (180 000 habitants, 59 communes), début septembre (voir VR&T n° 503, page 12), c’est la filiale de la Caisse des dépôts qui opérera le réseau Ginko. Le conseil communautaire en a en effet décidé ainsi à l’unanimité le 18 octobre. L’offre de Transdev a été préférée à celles de Keolis (délégataire actuel et historique) et de Veolia, également candidat pour la gestion et l’exploitation des lignes urbaines, dans le cadre d’une délégation de service public (DSP) de sept ans, incluant la mise en service de la première ligne de tramway (15 km) en 2015.

Principalement cinq raisons ont motivé le choix des élus. D’abord, le niveau de service le plus élevé, en volume de kilomètres produits et en fréquence sur les réseaux, y compris pendant les travaux qui devraient débuter à l’automne 2011. « Ce niveau de service s’appuie sur des moyens plus importants en personnels et en matériels », commente-t-on au Grand Besançon. Ensuite, des objectifs forts en matière de développement de la fréquentation, avec un engagement sur une hausse de 50 % d’ici 2017, grâce notamment au tram. Mais aussi un moindre recours aux fonds publics, puisque Transdev s’engage sur le niveau de recettes le plus élevé et assure un fort niveau de maîtrise des dépenses, en particulier en première partie de contrat.

La contribution forfaitaire cumulée du Grand Besançon, à 138,26 millions d’euros sur la durée du contrat, est la plus basse avec cette offre. « Elle est également la plus intéressante pour la mise en œuvre des options de maintenance des rames et de la plateforme du tramway », estime l’AO, qui rappelle aussi que Ginko est l’un des réseaux les plus performants de France, avec une moyenne de 134 voyages par an et par habitant, et même 186 sur les seules lignes urbaines, soit un trafic de 90 000 voyages par jour et près de 23 millions par an.

Enfin, Transdev a marqué des points grâce à sa démarche qualité ambitieuse – avec des engagements forts sur la ponctualité, la propreté, l’information et l’accueil du public, la satisfaction de la clientèle – et à son système performant de management environnemental. « Il s’engage à faire baisser la consommation de gazole de 8 % et celle d’électricité pour l’éclairage de 20 %, sur la durée du contrat. » De son côté, l’opérateur souligne qu’il mettra en place le projet de billettique multimodale et se réjouit de l’arrivée du tram dans une agglo de taille moyenne. « Nous sommes heureux que la solution tramway ne soit plus réservée aux grandes agglomérations et se développe maintenant dans des agglomérations de moins de 200 000 habitants, commente Joël Lebreton, PDG de Transdev. Petit à petit, la “ville douce” que nous défendons depuis de nombreuses années gagne de plus en plus de terrain. »

Ewa

Veolia et la Caisse transigent pour obtenir le feu vert de l’Autorité de la concurrence

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Veolia et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) sont prêts à lâcher du lest dans les secteurs urbain et interurbain pour obtenir le feu vert de l’Autorité de la concurrence sur le projet de rapprochement entre Veolia Transport et Transdev. Selon plusieurs sources proches du dossier, après une première série de propositions destinées à « dissiper les éventuels problèmes concurrentiels identifiés », adressées pour avis le 12 octobre aux parties prenantes (concurrents, réseaux indépendants, associations d’élus), via l’Autorité de la concurrence, Veolia et la CDC viennent de soumettre le 16 novembre une deuxième salve d’engagements, que l’Autorité de la concurrence a soumis de nouveau aux parties prenantes.

Le premier engagement visait à intensifier la concurrence dans les petits réseaux urbains en créant un fonds doté de 6,77 millions d’euros sur 5 ans, géré par un mandataire indépendant. Ce fonds permettrait dans les futurs appels d’offres de réseaux actuellement détenus par Transdev et Veolia Transport de financer, via les AOT, des mécanismes d’indemnisation des répondants non sélectionnés dans les appels d’offres, et de financer le recours par les AOT de moins de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel à des services d’assistance à maîtrise d’ouvrage. Plusieurs parties auditionnées ont indiqué que ces mesures leur semblaient grandement insuffisantes. C’est dans ce contexte qu’arrive la deuxième série de propositions de Veolia et de la Caisse. Cette fois-ci, ce sont des cessions d’actifs de Veolia ou de Transdev qui sont proposées dans le secteur interurbain : les établissements Brémond Frères (actifs dans les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence), les Lignes du Var (actifs dans le Var), les 50 % détenus par Veolia Transport dans le capital de Rubans Bleus (actifs dans le Vaucluse) et les rapides du Val de Loire (actifs dans l’Eure-et-Loir et le Loir-et-Cher). Veolia et la CDC proposent par ailleurs que le futur ensemble Veolia Transport-Transdev ne réponde à aucun appel d’offres en groupement avec Keolis, la RATP, Car Postal ou Vectalia au sud de la région Paca, au nord de la région Centre, en Alsace, Lorraine, Savoie et Haute-Savoie, pour une durée de cinq ans. Les parties prenantes avaient jusqu’au 26 novembre pour donner leur avis sur ces propositions de Veolia et de la CDC. Bien que l’Autorité de la concurrence ait pris, dans ses correspondances, toutes les précautions de langage pour expliquer que ces échanges ne préjugeaient en rien de sa future décision sur l’opération de rapprochement, on se doute que les propositions de Veolia et de la Caisse pourraient servir de trame aux contreparties exigées pour un éventuel feu vert. Le terme de cet examen approfondi, entamé le 13 septembre 2010 par l’Autorité de la concurrence sur mandat de la Commission européenne, est attendu dans les prochaines semaines.

Ewa

Transports publics : l’Union favorable aux concentrations

Après Eurostar en juin, il y a eu pendant le mois d?août le feu vert à l?acquisition d?Arriva par la Deutsche Bahn ainsi que le renvoi de la fusion Transdev/Veolia devant les autorités françaises et néerlandaises de la concurrence. DB/Arriva
Bruxelles a autorisé le rachat de l’opérateur britannique sous conditions. Pour réaliser cette opération ambitieuse, la Deutsche Bahn a dû accepter de se dessaisir de toutes les activités bus et trains d’Arriva Deutschland, alors que, selon la presse allemande, elle aurait aimé en conserver certaines parties. « Cette décision montre que la Commission est ouverte à une intégration transnationale sur les marchés des transports libéralisés récemment, affirme Joaquin Almunia, le commissaire européen chargé de la Concurrence, pour autant que ce type d’opération ne réduise en aucune façon la concurrence sur le marché national de l’acquéreur. » Le gendarme de la Concurrence estime que, « en dépit d’importantes barrières à l’entrée », Arriva est devenu en Allemagne l’un des principaux concurrents de la DB, qui dispose encore de parts de marché très élevées. C’est une autorité indépendante qui sera chargée de vendre Arriva Deutschland et qui désignera en attendant un manager chargé de s’en occuper. Ainsi, la Deutsche Bahn n’aura pas accès aux comptes et à la stratégie d’un de ses futurs challengers. L’achat d’Arriva aura coûté 2,8 milliards d’euros à l’opérateur allemand qui compte boucler la vente des activités en Allemagne d’ici à la fin de l’année. Keolis, Veolia ou encore la holding Benex, qui appartient à la Hamburger Hochbahn, la société qui gère les transports publics à Hambourg, ont déjà exprimé leur intérêt.

Keolis/Transdev
Dans ce cas, le verdict de la Commission est à deux niveaux. Ailleurs qu’en France et aux Pays-Bas, Bruxelles estime que le rapprochement ne nuira pas à la concurrence, y compris dans le secteur du transport international de passagers par autocars, segment sur lequel les deux opérateurs étaient pourtant présents. Dans un second temps, pour ce qui concerne les marchés d’origine des deux entreprises, Bruxelles renvoie la balle aux autorités nationales de la concurrence, à leur demande. Mais le gendarme européen émet néanmoins un avis, en affirmant que, selon son enquête, de nombreux acteurs (aussi bien des clients que des concurrents), craignent que la fusion n’ait une incidence négative sur la concurrence. « Leurs craintes portent sur le chevauchement des activités des parties sur les différents marchés du secteur public en France (transport public urbain, interurbain et transport en Ile-de France) et aux Pays-Bas », écrit Bruxelles dans le communiqué qui accompagne l’annonce de son feu vert partiel. Une manière de mettre Paris et La Haye devant leurs responsabilités.
 

Isabelle?ORY

Ewa

Veolia, Transdev et Keolis finalement condamnés

Veolia, Transdev et Keolis ont été condamnés à payer 12 millions d?euros d?amendes (5 pour Veolia, 4 pour Keolis et 3 pour Transdev) pour ententes illicites sur les marchés de transports urbains en France dans les années 1994-1999 L’arrêt rendu le 15 juin par la cour d’appel de Paris semble constituer le point final d’une procédure qui aura duré dix ans. La conclusion de cette affaire est accablante : les trois opérateurs majoritaires sur le marché français des transports publics se sont entendus durant cette période pour se répartir les marchés de transports urbains et scolaires et restreindre le jeu de la concurrence dans une trentaine de collectivités (dont Rennes, Saint-Etienne, Nice, Cagnes-sur-Mer, Bordeaux, Rouen, Châteauroux, Epernay, Bar-le-Duc, Laval, Chalon-sur-Saône, le Jura, le Doubs, l’Ain et la Lorraine).
L’enquête du Conseil de la concurrence prouve que dans un véritable fonctionnement de cartel, les dirigeants de Veolia, Transdev et Keolis se sont régulièrement réunis pour convenir de stratégies communes sur le mode de « Je t’échange mon Laval contre ton Chalon-sur-Saône ».
Les trois groupes n’ont pas souhaité commenter cette décision, et leur représentant, l’UTP, a invoqué son « devoir de réserve ». Le président d’Agir, Gilles Bourdouleix, a considéré que « la confiance des élus a été terriblement trahie » et que « les acteurs de la concurrence sont gravement décrédibilisés ».
Dans un communiqué plus mesuré, le Gart a déploré que de telle ententes aient pu exister « par le passé ». Mais est-ce vraiment le passé ? « Ces pratiques ne peuvent plus avoir cours », nous a-t-on assuré de toutes parts dans le secteur. Pour preuve, on cite volontiers la récente étude de l’UTP, qui recense 40 % de changement d’opérateurs dans les appels d’offres depuis 2005. Mais, surtout, on se réfère à plusieurs appels d’offres récents dont la phase finale s’est terminée à couteaux tirés, notamment celui de Bordeaux. On signale par ailleurs que les opérations de visite et de saisie effectuées en 2008 par la DGCCRF (Direction régionale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) chez les opérateurs ont débouché sur un non-lieu prononcé en 2009. On indique, enfin, que le contexte concurrentiel a sans doute changé depuis les années 1990 avec l’arrivée de nouveaux acteurs (CFT, Car Postal et surtout la RATP) et celle probable de groupes comme la DB-Arriva dans un avenir proche. Et puis, note un cadre de Veolia sur un ton rassurant : « Vous savez, la plupart des dirigeants en poste à l’époque ont passé la main. »
 

Guillaume LEBORGNE

Ewa

Nouveau centre de maintenance HQE à Marne-la-Vallée

Transdev a inauguré le 25 juin un centre technique HQE à Marne-la-Vallée. L?objectif du site est double : limiter ses impacts sur l?environnement et offrir un lieu de travail sain Transdev a inauguré le 25 juin un centre technique HQE à Marne-la-Vallée (commune de Bailly-Romainvilliers), destiné à la maintenance de 500 véhicules du groupe dont ceux du réseau du Val-d’Europe. A son lancement, le projet s’est inscrit dans une démarche pilote, puisque le référentiel de certification était encore en cours de mise en place. L’objectif du site est double : il s’agit de limiter ses impacts sur l’environnement extérieur et d’offrir un lieu de travail sain. En effet, « la démarche HQE concerne aussi bien la construction, l’exploitation et l’entretien des bâtiments que les aménagements et les ouvrages », explique Anne-Sophie Perrissin-Fabert, directrice de l’association HQE. La suite logique est d’obtenir la certification NF Bâtiment tertiaire en exploitation en démarche HQE d’ici la fin de l’année.
Pour mériter ce label, le centre de remisage (capacité de 115 bus) et de maintenance joue sur tous les fronts. Au niveau construction d’abord, avec des matériaux soigneusement choisis afin de faciliter l’entretien et la maintenance, ou encore avec l’installation de plus de 20 m2 de panneaux solaires. Ensuite, sur la gestion de l’énergie avec un bâtiment de bureau dit « basse consommation » qui doit réduire les émissions de 21 t de CO2. Enfin, sur la gestion de l’eau et des déchets d’activité : grâce à un système de recyclage et la récupération des eaux pluviales, de 67 à 91 % d’économies sont prévues sur les consommations pour le lavage des bus. Par ailleurs, une procédure de tri des déchets et de recensement des filières d’élimination est mise en place. Une manière très concrète pour Transdev, signataire de la charte DD de l’UITP, de montrer son engagement en faveur du développement durable.
 

Cécile?NANGERONI

Ewa

Montpellier renouvelle Transdev jusqu?en 2017

Le groupement s?est engagé sur une hausse de la fréquentation de 42 % notamment grâce à la ligne 3 du tram L’Agglomération de Montpellier vient de renouveler sa confiance à TaM, la société d’économie mixte qui exploite le réseau de transports publics de l’agglomération montpelliéraine et qui est adossée au groupe Transdev. La nouvelle délégation de service public (DSP) a pris effet au 1er janvier dernier et pour huit ans. Le groupement TaM-Transdev se voit ainsi confier la gestion d’un réseau de 2 et bientôt 3 lignes de tramway, 28 lignes de bus urbaines et suburbaines qui, avec une offre de 11,4 millions de km, transporte plus de 68 millions de voyageurs par an. TaM assurera également la maintenance du parc de matériel roulant – 200 bus, 57 trams (80 en 2012) – et prévoit de multiplier son budget d’investissements par quatre (40 millions d’euros). TaM est également confirmé dans la gestion du service de location Vélomagg’ (2 000 vélos) et des pôles d’échanges multimodaux. D’une valeur de 368 millions d’euros, le contrat prévoit des changements tels que la mise en service d’une 3e ligne de tramway en 2012 ou la création de nouveaux services et de produits innovants pour les bus. Des bornes d’information aux voyageurs seront ainsi installées à 310 arrêts de bus. Par ailleurs, l’agglomération doit remplacer 57 de ses bus afin que son parc devienne 100 % gaz. La démarche qualité a été renforcée, avec 27 critères au lieu de 7, portant sur tous les domaines d’activité du réseau, y compris les parcs-relais et Vélomagg’. Le groupe étant par ailleurs responsable de la qualité de l’exécution de l’offre suburbaine, un groupement d’entreprises piloté par Transdev, dont la filiale sur Montpellier sous-traite les lignes suburbaines auprès d’autres transporteurs depuis le 1er janvier, a été constitué. Le groupement s’est engagé sur une hausse de la fréquentation de 42 %, notamment grâce à la ligne 3 du tram, et la recomposition du réseau bus. Ce qui représentera 95 millions de voyageurs en 2017.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Ces villes qui pourraient quitter Transdev

Souvent attachées aux relations de long terme qu?elles ont bâties avec Transdev, les agglomérations dont le groupe français est l?opérateur sont inquiètes des conséquences du rapprochement avec Veolia Si vous bouleversez « mon Transdev », il se pourrait que je le quitte. Voilà le message de plusieurs agglomérations sous contrat avec l’opérateur, dont certaines sont mécontentes du rapprochement en cours avec Veolia. « Nous sommes plus que gênés sur la méthode », confie Marc Baïetto, président de l’agglomération de Grenoble et de l’association Trans.Cité, qui regroupe les élus locaux et techniciens des villes Transdev. « La décision sur Transdev a été prise indépendamment de ce que pensaient les partenaires. Le bureau de Trans.Cité avait pourtant fait savoir qu’il n’était pas favorable à cette opération », poursuit-il. En première ligne, les villes où Transdev est impliqué dans des sociétés d’économie mixte (SEM) dont il possède une part du capital : Strasbourg, Nantes, Grenoble ou Montpellier. « Transdev n’est absolument pas assuré de garder sa place chez nous », nous a confié hors micros un grand élu de l’une de ces agglos. « Si l’on a le sentiment que le nouveau Transdev est dans notre SEM comme le loup dans la bergerie, alors, on se passera de Transdev. » Pour se déterminer, les élus attendent de voir quel sort sera réservé à « leur » Transdev. Car Transdev – l’ancien – , c’est d’abord une fine recette de gestion des transports publics locaux dans une approche partenariale avec la collectivité locale. La filiale de la Caisse des dépôts s’est fait une spécialité des transitions douces entre systèmes de régies et DSP, et elle est perçue comme un partenaire de choix pour les élus qui souhaitent « garder la main » sur leurs transports. Du côté des villes où Transdev exerce ses talents dans le cadre d’une DSP plus classique, des questions se posent également, mais plus sur le terrain de la concurrence. « Nous ne sommes pas juges des rapprochements entre opérateurs. Cela dit, on a nos idées. On comprend bien que la France ait besoin de constituer un opérateur qui fasse le poids sur le marché mondial. Mais on observe qu’en France la concurrence jouera moins », témoigne Roland Ries, président du Gart. « On réduit le champ de la concurrence, ce qui n’est pas un gain pour les autorités organisatrices urbaines. On avait trois partenaires possibles, on n’en aura plus que deux et demi en comptant la RATP », ajoute Marc Baïetto. Si la concurrence future se limitait à un partage de la France par un duopole, l’alternative pourrait se faire entre le système de DSP et le retour en force de la gestion autonome. Les grandes villes comme Nantes, Grenoble ou Strasbourg disposent de suffisamment de compétences « transports » en interne pour se passer d’un opérateur. Porté par les élus locaux, un nouvel outil juridique pourrait changer la donne : la société publique locale (SPL). Une proposition de loi sur ce sujet a été adoptée en juin 2009 par le Sénat et attend de trouver une place dans l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. La SPL serait une forme d’opérateur interne sous statut de société anonyme aux capitaux 100 % publics. « C’est le chaînon manquant entre la société d’économie mixte et la régie », estime Arnaud Rabier, secrétaire général d’Agir. Cette formule aurait pour les agglomérations actuellement sous le régime de la SEM le double avantage de garder à peu de choses près le même fonctionnement, sans avoir à remettre en concurrence son réseau de manière épisodique. Si ce nouvel outil était créé, ce qui n’est pas acquis,  beaucoup des SEM pourraient se laisser tenter et se dire : « Je gère mes affaires moi-même, je garde la main sur mon réseau et, pour l’expertise la plus pointue, je me paye un consultant. »
 

Guillaume LEBORGNE avec François DUMONT

Ewa

Le nouveau groupe Veolia / Transdev va gérer 40 % des villes françaises

Le nouveau groupe de transport de transport public va peser de tout son poids dans l’hexagone Le rapprochement de Transdev et de Keolis pouvait sembler alléchant sur le papier : deux entreprises de culture publique, l’une issue des SEM, l’autre spécialiste de la délégation de service public. L’une, spécialiste du tramway, l’autre plutôt du métro – même si un récent appel d’offres australien a vu le tram de Melbourne passer de Transdev à Keolis. L’une plutôt présente en Europe du Sud, l’autre plutôt en Europe du Nord. Bref, un ensemble assez complémentaire soit en termes de métiers, soit en termes d’implantations. Il présentait tout de même un gros problème : l’ensemble ainsi constitué se trouvait à la tête de la plupart des grandes villes françaises (Lyon, Lille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg) et détenait plus de 50 % du marché. Ce qui aurait dû se traduire par la cession de certains actifs… que la RATP, par exemple, aurait pu reprendre. Mais on ne refait pas l’histoire. La solution retenue, c’est Veolia plus Transdev. Et la complémentarité sur le marché mondial est aussi réelle.?Veolia, par exemple, est fort en Allemangne et Transdev aux Pays-Bas.?Ce mariage serait-il cependant plus compliqué en termes de culture d’entreprise, entre un groupe qui provient de la Générale des eaux et une filiale de la Caisse, un groupe privé coté en Bourse et une société presque exclusivement publique ? Selon Le Figaro, en tout cas, la solution retenue l’a été au grand dam du management de Transdev, qui préférait la solution Keolis. Une telle analyse, privé contre public, irrite Francis Grass, le directeur général France Voyageurs de Veolia (2 milliards de CA). Certes, Veolia est un groupe privé, mais « tout autant spécialiste du service public qu’un groupe public », dit-il. Et qui a l’habitude du dialogue avec les collectivités locales. Ce groupe est en croissance en France. On a en tête la perte de Bordeaux au bénéfice de Keolis. Mais, pour Francis Grass, le groupe, qui a « 8 % de croissance de CA par an en France depuis 5 ans [et qui a triplé en douze ans, ndlr], gagne 140 millions de CA par an ». Soit l’équivalent d’un “Bordeaux” annuel. Et de se féliciter, pour une ville perdue – à grands regrets, c’est vrai –, des nombreux contrats gagnés comme, en 2009, l’aéroport de Lille-Lesquin, les transports d’Indre-et-Loire, les vélos de Vannes, les transports urbains de La Rochelle, les transports PMR de Toulouse, la centrale de mobilité de l’Alsace, sans parler du renouvellement de contrats interurbains avec l’Oise, la Corrèze, la Sarthe, l’Allier, le Var, les transports scolaires de la Manche ou de l’Orne, ou la centrale de mobilité de l’Isère… Au total, Veolia Transport a en France environ 200 implantations, gère près d’un millier de contrats, dont 65 urbains, et est présent dans une soixantaine de départements. La croissance du CA est d’abord organique (une bonne moitié), le restant provenant, à parts à peu près égales, d’appels d’offres remportés ou d’acquisitions. Quant à l’ensemble Transdev-Veolia, sur le marché du transport urbain en France, il n’en détiendrait qu’environ 40 % (quasiment moitié-moitié entre les deux partenaires).
 

François DUMONT

Ewa

Veolia + Transdev = Naissance d?un géant

Les négociations exclusives qui commencent entre Veolia et Transdev devraient aboutir, début 2010, à la création d’un champion national qui sera le premier groupe mondial de transport public Veolia, depuis le début, a fait la course en tête. Et Keolis a fait figure de challenger. La décision de la Caisse des dépôts (CDC) ne constitue donc pas une surprise. D’autant moins que toutes les sources concordaient : les pouvoirs publics et notamment, dit-on, Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, avaient vite marqué leur préférence pour une alliance entre Transdev et le groupe dirigé par Henri Proglio. Ce qui a conduit le PS à dénoncer une décision politique commanditée par l’Elysée. C’est après une réunion du comité d’investissement de la CDC, le mardi 21 juillet, et une réunion du conseil de surveillance, le 22, que la Caisse des dépôts a communiqué sa décision : Transdev, sa filiale, va entrer en négociations exclusives avec Veolia Environnement. Il en résultera la constitution d’un véritable géant du transport public, qui deviendra le numéro un mondial du secteur devant le britannique FirstGroup. Michel Bouvard, président de la commission de surveillance de la CDC, partisan selon la presse de la solution Keolis, a finalement donné son aval et déclaré à l’AFP : « Nous considérons que les avancées obtenues de Veolia nous permettent d’entrer en négociations » avec ce groupe. Veolia a notamment renoncé à être majoritaire. Quant à Augustin de Romanet, le directeur général de la CDC, il a expliqué à La Tribune les raisons de ce choix : « Nous avons estimé que le projet avec Veolia Transport était celui qui permettrait de mettre le mieux en valeur le savoir-faire français à l’international ». Il est vrai qu’avec près des deux tiers de son chiffre d’affaires à l’international Veolia est le plus mondialisé des groupes de transport français. Après la France, son deuxième pays est les Etats-Unis, puis l’Allemagne, et il s’implante, on le sait, en Asie, où les relais de croissance, pour l’instant de jeunes pousses, ne vont pas manquer. En regard, les autres groupes français sont plus hexagonaux, même si Transdev réalise déjà 60 % de son CA à l’international, et Keolis 44 %. La décision de principe est simple : Veolia Transport et Transdev fusionneront. Le nouvel ensemble sera détenu à 50/50 par la Caisse des dépôts et Veolia Environnement. La présidence devrait en revenir à Veolia, et la direction générale à Transdev. Cela tient en quelques mots, mais la mise en musique est complexe et va prendre du temps. Aussi la naissance du nouveau groupe n’est-elle attendue que pour le début 2010. La recomposition est venue de la décision de la RATP de se dégager de son partenariat avec Transdev, qui n’a jamais marché. La RATP cédant 25,6 % du capital de Transdev, l’occasion était offerte de refonder tout le secteur et de créer un champion national du transport public, à la hauteur des futurs besoins de mobilité : « 3 milliards de personnes devront être urbanisées dans le monde dans les 30 ans à venir, soit plus que depuis le début de l’humanité », comme le dit Augustin de Romanet. Que la Caisse soit à la manœuvre, pas de quoi s’étonner. Elle est le premier actionnaire de Transdev… et le premier de Veolia Environnement, même si les participations ne sont pas du tout à la même hauteur. Dans un cas, c’est 69,6 % du capital, dans l’autre, c’est à peine 9,6 %. Et c’est une faiblesse de Veolia Environnement, société cotée en Bourse : cette dilution du capital la met à la merci d’un prédateur. D’où le schéma souvent évoqué d’un montage sans sortie de cash : déjà, la RATP se fait payer ses 25,6 % en cession d’actifs. Quant à Veolia, il paierait son entrée au capital de Transdev en offrant des actions à la Caisse, ce qui permet de mieux verrouiller le capital. Grand gagnant, Veolia fait un spectaculaire rétablissement. Car la rumeur a longtemps voulu que Veolia Environnement se sépare de sa filiale Transport, trop peu rentable. De plus, la période récente a été marquée par des pertes lourdes, comme les contrats de Bordeaux, face à Keolis, du métro de Stockholm, face au métro de Hongkong MTR, de la banlieue de Melbourne, face à un consortium avec MTR. Mais d’autres contrats sont venus, comme dernièrement Houston. Et l’une de ces nouvelles implantations, la ligne 9 du métro de Séoul, a justement ouvert ses portes aux voyageurs ce 24 juillet.
 

François DUMONT