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Ewa

Pour ou contre les trottinettes électriques en libre-service ?

trottinette Knot

Chaque mois, les trottinettes en libre-service séduisent des dizaines de milliers de Parisiens, Franciliens et touristes. Mais elles suscitent l’exaspération d’un grand nombre de Parisiens. et accentuent l’insécurité routière. Selon les derniers chiffres de la préfecture de police de Paris publié en mars, depuis 2019, le nombre d’usagers de trottinettes électriques blessés lors d’accidents a plus que doublé (426 en 2022 contre 203 en 2019).

Alors qu’approche la fin du contrat entre la Ville de Paris, Lime, Dott et Tier qui opèrent chacun 500 trottinettes, Anne Hidalgo organise une « votation citoyenne » le 2 avril. Pour ou contre les trottinettes en libre-service ? VRT fait la liste des avantages et inconvénients.

POUR
Les trottinettes permettent de lutter contre la pollution en ville. Utilisées pour les trajets quotidiens, elles ne polluent pas et évitent des déplacements en voiture. Oui mais… Les batteries qui alimentent les moteurs électriques sont produites à partir de terres rares (lithium et cobalt) et génèrent des émissions : « 23 kg de CO2 pour une capacité de 187 Wh », selon le Commissariat général au développement durable. Et la durée de vie d’une batterie est de 4 mois, soit 1 200 km parcourus.
Elles permettent de se déplacer vite et sans effort, y compris la nuit quand les transports publics sont fermés et d’arriver au travail sans transpirer, même en été.
Elles fluidifient le trafic, comme le vélo et la marche.

Elles favorisent les trajets multimodaux, en mixant un trajet en trottinette pour rejoindre un arrêt de transport public. C’est « fun ». d’ailleurs à l’origine, la patinette était un jeu d’enfants.
2 500 zones de stationnement créées en 2020 par la Ville de Paris, identifiables par un dessin de trottinette au sol. Les trotteurs sont invités à déposer les véhicules à la fin de la location. Invités seulement…
Pas de permis de conduire obligatoire, mais depuis novembre 2022, seules les plus de 18 ans peuvent louer une trottinette en libre partage. En scannant leur pièce d’identité sur l’appli de l’opérateur.

CONTRE
Les trottinettes ne favorisent pas l’exercice physique puisqu’elles sont propulsées par un moteur électrique.
Il faut régulièrement recharger, nettoyer, puis recycler les batteries. Et comme pour les voitures électriques, la filière du recyclage n’est pas encore au point.
Elles sont dangereuses. Dix morts en trottinettes en 2019 en France, sept en 2020, 24 en 2021. A Paris, Lime, Tier et Dott revendiquent 1,2 million d’utilisateurs et rétorquent que dans la capitale, il n’y a eu qu’un seul décès, leurs engins étant bridés à 25 km/h, 10 km/h en zones denses. En cause, non pas les trottinettes, mais leur usage : le non-respect du code de la route, la circulation sur les trottoirs, et/ou à deux, le non-port du casque, pas obligatoire (comme en vélo). Sous la pression, Lime, Dott et Tier généralisent les plaques d’immatriculation pour pouvoir tracer les contrevenants.
Louer une trottinette coûte cher. Un euro pour la déverrouiller, plus 20 à 25 centimes par kilomètre. Un trajet quotidien de cinq minutes le matin, cinq minutes en fin de journée revient donc à 80 euros par mois. A peu près autant qu’un abonnement mensuel Navigo, pour des trajets illimités dans tout l’Ile-de-France.
Une durée de vie très limitée. Très fréquemment utilisées, pas toujours bien traitées, les trottinettes en libre-service ont une durée de vie limitée : six mois en moyenne. Elles finissent souvent au fond de la Seine ou des canaux parisiens. Un trotteur n’arrête pas forcément de circuler en voiture en ville, mais les trottinettes en free floating ne « volent » qu’à la marge des clients au transport public.

Nathalie Arensonas

 

Ewa

Pour la première fois, l’opérateur de vélos et de trottinettes Lime assure être rentable

Lime_trottinettes metro

C’est une première depuis sa création en 2017 : Lime, la start-up californienne de vélos et trottinettes électriques en libre-service qui a, comme ses concurrents, connu des débuts difficiles, annonce qu’elle a atteint le seuil de rentabilité en 2022. C’est aussi une première dans l’histoire des entreprises de la micromobilité électrique et partagée.

Recapitalisée par Uber en 2019, Lime a levé 1,5 milliard de dollars à ce jour (environ 1,4 Mds€) dont une partie de dette. Et a réalisé un chiffre d’affaires de 466 millions de dollars (environ 438M€), en progression de 33% par rapport à 2021, année pendant laquelle le confinement et le télétravail liés à la crise du Covid avaient ralenti les déplacements.

Avec un Ebitda de 15 millions de dollars (près de 14M€), l’opérateur affirme être aussi rentable sur la base de son Ebitda « ajusté » qui ne tient pas compte des coûts et revenus exceptionnels.

Présent dans 250 villes et 130 pays, l’entreprise américaine dirigée par Wayne Ting (ex-Uber) affirme que ses vélos et trottinettes en libre-service ont réalisé 120 millions de trajets, avec 1,5 million de nouveaux usagers en 2022

La France où l’opérateur est présent dans trois villes (Paris, Marseille et Le Havre), enregistre un bond de locations de +75% en 2022, en sortie de crise sanitaire.  Mais Lime a échoué aux appels d’offres de Bordeaux et Lyon et surveille aujourd’hui comme le lait sur le feu le marché de la capitale avant la décision début avril de la Ville de Paris pour le renouvellement ou l’arrêt de son contrat de trottinettes en libre-service (et de celui de Tier et Dott).

Une votation citoyenne est organisée début avril, à l’initiative d’Anne Hidalgo pour répondre aux velléités de David Belliard, son adjoint chargé des mobilités, qui ne cache pas son souhait de les rayer de la carte de Paris. L’issue de ce vote participatif signera ou non la fin des trottinettes électriques en libre-service dans la capitale. Pour Lime, la France est l’un de ses axes majeurs de développement, Paris en premier lieu.

N.A