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Ewa

5 questions sur le futur des transports niçois

Nice a des ambitions majeures en matière de transports. Extension du tramway et nouvelles lignes, quatre pôles d?échanges, un bus en site propre sur la Prom?, autos, vélos… Christian Estrosi, président de la communauté urbaine, commente ces choix 1/ Pourquoi avoir renoncé à faire passer le tramway sur la Promenade des Anglais ?

En avril 2009, la consultation publique sur l’extension du réseau de tramway dégageait, selon la communauté urbaine (CU) à l’origine de cette initiative, « une majorité des contributions en faveur d’un tracé empruntant la Promenade des Anglais ». Ce tracé avait été proposé par Christian Estrosi, alors que l’option en bord de mer avait été abandonnée au profit d’un tracé par le centre-ville lors d’une concertation en 2007, organisée cette fois par son prédécesseur Jacques Peyrat. Christian Estrosi voyait alors dans ce tramway via la Prom’ un projet 15 % moins cher, des travaux plus rapides et moins perturbateurs pour le commerce et l’occasion d’une requalification de la célèbre promenade. Solution abandonnée désormais au profit du tracé « intérieur » car, explique le président de la communauté urbaine, « elle avait pour inconvénients de ne pas bien desservir le centre-ville, de ne pas être connectée à la ligne 1, de ne pas desservir la future nouvelle mairie et de ne pas aller jusqu’au port ou à la gare de Riquier ». Cette ligne qui entend répondre « à l’une des priorités de résoudre la problématique de la desserte est – ouest », sera souterraine sur 3,6 km afin « de limiter les nuisances tout en préservant l’espace public et en assurant une meilleure vitesse commerciale », explique Christian Estrosi. La ligne 2 est estimée à 450 millions d’euros, soit 135 millions de plus que la version par la Promenade des Anglais mais avec 3,3 km supplémentaires que le projet initial. Longueur : 8,6 km et 16 stations. La Promenade des Anglais, précise la CU, « fera l’objet d’une requalification [un concours a été lancé] et accueillera un site propre bus en 2012 ».

2/ L’extension de la ligne 1, c’est pour quand ?

Inaugurée en novembre 2007, la ligne 1 du tramway doit relier Nice à La Trinité, à l’est. Mais cette extension se fait attendre. « L’objectif est bien de constituer un réseau de transport maillé, en liaison avec les lignes ferroviaires existantes et tenant compte des projets d’aménagement stratégiques. Il repose donc également sur l’extension de la ligne 1 de tramway vers l’hôpital de Pasteur. A partir du terminus actuel du Pont-Michel, elle sera prolongée jusqu’à La Trinité », confirme Christian Estrosi en précisant : « Dans une première phase, le prolongement entre les stations Pont-Michel et Pasteur sera mis en service en 2013. » Cette extension de 4,4 km, comportera 9 stations, dont 6 accompagnées de pôles d’échanges, dont le parc-relais des Ponts-Jumeaux, en lien avec l’autoroute A8 (1 600 places). Le site intermodal du Pont-Michel sera développé pour créer un pôle d’échange principal comprenant une halte ferroviaire de la ligne Nice – Breil et une gare routière. Il accueillera également le point de départ d’un téléphérique vers l’Observatoire.

3/ Où passera la ligne 3 de tramway ?

« Véritable accélérateur du développement urbain », ce sera, selon Christian Estrosi, « l’épine dorsale de la basse plaine du Var », où a été lancée l’Opération d’intérêt national (OIN) Eco Vallée, à l’ouest de Nice. Cette nouvelle ligne de tramway nord – sud desservira les deux terminaux de l’aéroport ainsi que de nombreux pôles existants ou à construire dans le cadre de l’OIN, comme le Centre administratif départemental, le quartier des Moulins, la salle de spectacles « Nikaïa », la zone d’activités économiques « Nice-Méridia » et le futur Grand Stade. Longueur : 8,3 km, 13 stations, dont 6 seront accompagnées de pôles d’échanges.

4/ On place des pôles d’échanges à l’est. Et à l’ouest, quoi de nouveau ?

Les connexions, en particulier de la ligne de tramway de la plaine du Var, avec le réseau ferré s’effectueront sur le site des deux pôles d’échanges principaux, à Saint-Augustin (TGV, grandes lignes et TER), au sud, et à Lingostière (ligne Nice – Digne des Chemins de fer de Provence), au nord. Cette ligne de la plaine du Var sera également équipée de 3 parcs de stationnement relais : à Lingostière, destiné aux véhicules en provenance du nord (300 places) ; à la Digue des Français, pour les véhicules sortant de l’autoroute A8 (200 places) ; au pôle multimodal de Saint-Augustin, pour les véhicules provenant de l’ouest de l’agglomération. Celui-ci comportera 1 000 places de stationnement à la mise en service de la ligne T3, jusqu’à la mise en place de la ligne T4 en projet (Saint-Laurent-du-Var – Cagnes-sur-Mer).

5/ Quel est le fil conducteur du développement des transports de l’agglomération à l’horizon 10 ans ?

« Nice Côte d’Azur s’est fixée comme ambition de réduire la place de la voiture dans les déplacements, avec une réduction de 30 % des gaz à effet de serre d’ici à l’horizon de 2020 et se doit, dans ce cadre, d’être dotée d’un réseau de transports publics plus performant », répond Christian Estrosi. Les trois objectifs majeurs du schéma directeur des transports niçois sont, selon le président de la CU, de « développer de 50 % l’offre de transport sur le réseau du transport public urbain et sur le réseau ferroviaire pour permettre une réduction sensible de la circulation automobile ; construire une offre de transport cohérente et complémentaire, articulée autour du futur pôle multimodal de Saint-Augustin et de trois autres pôles d’échanges principaux : la gare Thiers, Pont-Michel et Lingostière ; favoriser l’émergence de nouveaux parcs de stationnement relais pour faciliter l’accès aux réseaux de transports collectifs. »
 

José SOTO
 

Ewa

La difficile naissance du Vélo Star à Rennes

Depuis le 22 juin, Rennes à son système de vélos en libre-service, « Le Vélo Star ». Nouveauté dans la métropole bretonne ? Oui et non : cela fait onze ans que les habitants pouvaient sauter sur des bicyclettes mises à leur disposition dans la rue « Notre ancien service de vélos en libre-service était un peu à bout de souffle, note le maire Daniel Delaveau. Il faut dire que c’était le plus ancien de France et même d’Europe, on l’avait mis en service en 1998, il était temps de le renouveler, qualitativement et quantitativement ! » Les puristes remarqueront que La Rochelle avait ouvert la voie avec ses vélos jaunes dès 1974. Mais Rennes a été la première à confier la gestion du système à une société commerciale, en l’occurrence Clear Channel. L’ancienne formule, Vélo à la carte, proposait gratuitement 200 vélos – trois générations se sont succédé – répartis sur 23 stations. Il y avait 4 000 abonnés, et environ 200 utilisations par jour. C’est l’exploitant du réseau Star, Keolis Rennes, qui a décroché pour huit ans le contrat du nouveau service, allié à Effia (autre filiale de la SNCF, appelée à fusionner avec elle). Le tandem était opposé à JCDecaux, Clear Channel et Veolia Transport. Pour commencer, Le Vélo Star offre 900 vélos répartis sur 81 stations dans Rennes – d’un campus à l’autre en passant par le centre, en gros. Le marché passé avec Keolis et Effia prévoit une extension de la zone de couverture si le succès est au rendez-vous : 36 stations supplémentaires pourraient être installées à Cesson-Sévigné, Chantepie, Saint-Grégoire et Saint-Jacques-de-la-Lande, et bien sûr encore à Rennes. Soit un déploiement total potentiel de 117 stations et 1 285 vélos. Les communes devraient alors participer au financement de ces stations. « L’offre du vélo se veut complémentaire du réseau de bus et métro », note Frédéric Mazeaud, le directeur de Keolis Rennes. D’ailleurs, il n’y a pas de « carte Vélo Star » spécifique pour les abonnés comme il y a une carte Vélib’ à Paris : c’est la carte KorriGo qui sert de sésame. Et l’abonnement est moins cher pour les abonnés des transports urbains : 15 euros par an, contre 22,50 euros pour les autres. La première demi-heure de location est gratuite, et les tarifs augmentent ensuite avec la durée d’utilisation. Pour les usagers occasionnels, seuls les vélos des dix principales bornes sont ouverts à la location avec une carte bancaire (pour 24 heures ou pour la semaine). Mais on peut aussi passer par Internet.?Keolis recensait fin octobre quelque 3 600 abonnés pour un an, dont plus de la moitié n’est pas abonnée au réseau Star. « On a déjà presque décuplé l’utilisation par rapport au système antérieur », se réjouit M. Mazeaud. Reste qu’une vague de terreur imprévue a quelque peu gâché la fête à la rentrée. Une bonne partie des vélos ont été vandalisés, empruntés, déplacés, volés (parfois même repeints en blanc)… « On en perd beaucoup, mais on en retrouve énormément aussi. A ce jour, on en cherche 300 », le tiers du parc ! Du coup, Frédéric Mazeaud commence à être un habitué du palais de justice. Comme c’est l’exploitant qui est responsable des dégâts (la ville et la communauté d’agglomération le financent pour l’instant à hauteur de 1,5 million d’euros par an, provenant des recettes publicitaires du mobilier de transport), il porte plainte à tire-larigot. Des peines d’amende comprises entre 600 et 700 euros ont été prononcées au titre de dommages et intérêts. En cause, les failles du système d’accroche aux bornes fixes. Il va être revu, assure Keolis Rennes. « On a quelques difficultés, d’ailleurs, je ne vais pas les cacher, liées à la fauche et au vandalisme, reconnaît Daniel Delaveau. On va régler ça et les choses vont se tasser, mais ça prouve au moins qu’il y a eu un attrait considérable pour notre service Vélo Star ! » En attendant que les choses se tassent effectivement, Keolis ne déploie pas tous ses vélos, et n’insiste pas trop sur la campagne d’adhésion.
 

Réalisé en partenariat avec Rennes Métropole

Ewa

Le vélo pèse 4,5 milliards d?euros en France

Selon l?étude confiée par Atout France à Inddigo Altermodal, les retombées économiques directes du vélo en France se chiffreraient à 4,5 milliards d?euros Selon l’étude confiée par Atout France à Inddigo Altermodal (et menée en partenariat avec les ministères de l’Ecologie, de la Santé et des Sports, le Conseil national des professions du cycle, l’Association des départements cyclables et le Club des villes cyclables), les retombées économiques directes du vélo en France se chiffreraient à 4,5 milliards d’euros. Toutes les pratiques du vélo ont été prises en compte, qu’elles soient urbaine, sportive, touristique ou de loisirs. Ces 4,5 milliards d’euros bénéficient principalement au tourisme, pour lequel les retombées économiques s’élèvent à 1,95 milliard d’euros, soit 44 % des recettes, et au commerce de cycles avec 32 %. Viennent ensuite l’industrie du cycle (8 %), le BTP (7 %), les événements (4 %), les fédérations (3 %) et les services (3 %). Côté dépenses, ce sont les ménages qui injectent le plus d’argent dans l’économie du vélo avec 3,5 milliards d’euros, très loin devant les partenariats, qui réunissent 352 millions d’euros, les agglomérations et communes avec 238 millions d’euros, les conseils généraux et régionaux avec 228 millions, puis l’export, qui totalise 85 millions. De plus, l’étude relève que ce secteur totalise 35 000 emplois salariés, dont 10 000 dans le secteur de l’industrie et du commerce de cycles.
L’enjeu de cette étude est également d’aider la France à rejoindre le peloton de tête des pays européens. Les auteurs ont ainsi formulé des propositions visant à développer le vélo comme outil de mobilité :
– un mètre linéaire d’aménagement cyclable par habitant d’ici 10 ans. Soit le triple d’aujourd’hui ;
– une meilleure connaissance des mécanismes des accidents impliquant des vélos dans la réalisation des aménagements cyclables ;
– un cofinancement de l’Etat à hauteur de 30 % ;
– cibler les déplacements en banlieue proche, car c’est là que le potentiel est le plus important. C’est là où la voiture domine et où la marche et les transports en commun peinent à se développer du fait d’une densité urbaine plus faible ;
– accompagner le développement du vélo en rabattement vers TER ;
– permettre aux utilisateurs de bénéficier de stationnements sécurisés, que ce soit auprès de leur domicile ou de leur lieu de travail.
 

Marion BONNET

Ewa

Et maintenant, Internet s?attaque aux pistes cyclables !

Google et iTransports ont ouvert un deuxième front. Ils travaillent chacun de leur côté à porter leur moteur de calcul d?itinéraires dans le monde du vélo Les deux acteurs sont d’accord : il faut maintenant décliner la recette pour aider les cyclistes à se déplacer. Et surtout, rendre les calculateurs d’itinéraires vraiment multimodaux. Pour Google Maps, les fans poussent à la roue. Ils ont lancé au printemps une pétition en ligne qui a déjà recueilli 50 000 signatures. Leur credo : « l’ajout de cette fonctionnalité “à vélo” à Google Maps serait leur ultime déclaration en faveur du développement durable ». Et cela tombe bien car chez Google, on y travaille, avec l’objectif d’un déploiement courant 2010. « Les itinéraires cyclables font partie de la prochaine étape, assure Florence Diss, responsable des partenariats “géo” chez Google. Mais les sources d’information fiables ne sont pas toujours évidentes : IGN, cadastres ? » Il faut aussi travailler sur l’ergonomie et différents prototypes doivent pour ce faire être testés. Avec un coup d’avance, Moviken se prépare déjà à lancer une version bêta d’un iTransports 100 % vélo. Le secrétariat d’Etat à l’Economie numérique vient en effet de retenir le projet iTransports 2.0 dans le cadre de son appel à projets “Web innovant”, en septembre dernier. Grâce au projet Port vert du Predit et en collaboration avec l’Inrets, l’ENPC et le CNRS, Moviken travaille depuis deux ans sur une « cartographie de la cyclabilité ». Et a même pu présenter les résultats de son enquête au congrès des Villes et territoires cyclables, début octobre à La Rochelle. « On est en train de définir les concepts… On commence demain, s’enthousiasme Jean-Claude Degand, PDG de Moviken. La question des données est beaucoup plus compliquée que pour les transports en commun, nous allons donc tester l’outil dans quelques agglomérations. » Selon cette recherche du Predit, le principal pour un cycliste, ce n’est pas de connaître l’emplacement des aménagements cyclables, mais la “cyclabilité” des voiries, c’est-à-dire leur caractère plus ou moins sûr et praticable. L’idée de Moviken est donc de superposer cette information à la cartographie classique. Concrètement, des codes couleurs permettront d’identifier cinq niveaux de sécurité, calculés sur la base de trois critères : présence ou non d’aménagements cyclables et lesquels, vitesse autorisée pour les véhicules motorisés, enfin, débit et proportion de poids-lourds présents. Autres informations qui seront fournies : les aménagements dégradés soit par la présence d’un revêtement de mauvaise qualité, soit parce qu’ils sont jugés trop étroits ; les pentes importantes (plus de 5 %) ou très importantes (plus de 10 %) ; les sens uniques. Prochainement, le Syndicat d’agglomération nouvelle du Val-Maubuée (Marne-la-Vallée) testera le concept autour des stations de transports collectifs. La carte interactive comprendra 5 niveaux d’échelle, de l’agglomération à la rue. Nouveauté par rapport à la version iTransports transports en commun, le site sera collaboratif, alimenté par les cyclistes eux-mêmes. « C’est un besoin impératif pour le vélo », juge Jean-Claude Degand. Dans un premier temps, le concept sera 100 % vélo. Mais l’objectif est d’arriver à une synergie avec les cartographies des réseaux urbains, afin de proposer le calcul d’itinéraires multimodal incluant le vélo. Son créateur espère « avancer assez vite. Mais deux bonnes années seront nécessaires » pour livrer un service global et finalisé. D’ici là, son concurrent Google, moins bavard sur son projet vélo, aura peut-être pris le maillot jaune…
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Proposition de loi : Goujon encourage le vélo

Le député Philippe Goujon devait déposer en début de semaine une proposition de loi visant à encourager le recours aux modes de déplacements doux et peu polluants Le député Philippe Goujon devait déposer en début de semaine une proposition de loi visant à encourager le recours aux modes de déplacements doux et peu polluants qui plaira certainement aux utilisateurs de bicyclette. En effet, cinq des propositions du maire du XVe arrondissement de Paris concernent directement la petite reine, à savoir :
– la prise en charge par l’employeur, plafonnée à 200 euros fiscalement déductibles, des frais liés au recours par son salarié à un ou plusieurs modes de déplacement écologiques tels que le vélo pour effectuer tout ou partie du trajet domicile – travail. Prise en charge compatible avec le remboursement d’une partie de l’abonnement de transports en commun du salarié ;
– la prise en charge par l’employeur des frais d’usage du vélo de ses salariés cyclistes, par le versement d’une indemnité kilométrique plafonnée à 200 euros annuels fiscalement déductibles ;
– l’application d’un taux réduit de TVA aux petits services de réparation de bicyclette et l’expérimentation d’un taux réduit de TVA sur les ventes de cycles ;
– une homologation nationale des antivols de cycles et un fichier national des vélos marqués ;
– un crédit d’impôt pour l’achat d’un deux-roues peu polluant : vélo, vélo électrique… égal à 30 % de son prix dans la limite de 700 euros pour les vélos ou vélos à assistance électrique.
« Nous demandons depuis longtemps une aide de l’Etat pour promouvoir véritablement le vélo, explique Christophe Raverdy, président de la Fubicy (Fédération française des usagers de la bicyclette). Cette proposition de loi va dans le bon sens », se félicite-t-il.
 

Marion BONNET

Ewa

Les incivilités questionnent le modèle économique du vélo en libre service

A Rennes, un tiers des Vélo Star mis en service en juin ont déjà été volés ou vandalisés On connaissait les déboires des Vélib’, ces vélos en libre service parisiens martyrisés, plongés dans la Seine, dérobés, retrouvés jusqu’au Kazakhstan, forçant la Somupi et la mairie de Paris à signer un avenant à leur contrat d’exploitation. Le phénomène est maintenant observé à Rennes, où les Vélo Star ont été mis en service début juin par Keolis. 300 Vélo Star sur un total de 900 ont été volés ou vandalisés. Cette détérioration d’un tiers des vélos s’expliquerait notamment par les failles du système d’accroche aux bornes fixes. « Nous avons été surpris par l’ampleur du phénomène. On a fait appel au civisme de la population pour nous signaler les engins abandonnés, dont le nombre peut atteindre une trentaine par jour », a rapporté Keolis Rennes à l’AFP.?Alors qu’ils sont presque sacrés dans un pays comme l’Allemagne, les vélos en libre-service sont en France des objets « défouloirs ». Ne serait-il pas plus économique d’offrir un vélo à chaque usager des transports plutôt que d’engloutir des sommes faramineuses pour maintenir à niveau une flotte de vélos en libre-service, cible de toutes les incivilités ? De nombreux élus et opérateurs se posent aujourd’hui la question. Côté groupe SNCF, on penche davantage aujourd’hui pour des systèmes de location avec parkings géants et sécurisés devant les gares que pour le VLS. « C’est un système qui coûte très cher », reconnaît Alain Juppé, maire de Bordeaux, où 100 stations seront opérationnelles en janvier 2010. « Un VLS, cela coûte 2 500 à 3 500 euros par an et cela rapporte évidemment beaucoup moins. » Oui, mais « les habitants les attendent avec impatience et enthousiasme », justifie Alain Juppé.
 

Guillaume LEBORGNE

Ewa

Strasbourg crée son vélo partagé sans publicité

La municipalité souhaite voir passer la part modale du vélo de 10 % à 20 % en centre-ville Strasbourg aura son vélo en libre service en septembre 2010 : cinq stations réparties autour du centre-ville, 2 000 vélos avec retour obligatoire à la station d’origine et un opérateur, Vélocation, déjà connu pour les services qu’il rend aux touristes (155 000 journées de location en 2008). « Nous voulons redonner à la politique vélo le caractère exemplaire qu’elle a eu il y a une dizaine d’années », explique Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg. La municipalité souhaite voir passer la part modale du vélo de 10 % à 20 % en centre-ville. L’investissement initial, évalué à 1,69 million d’euros, sera soumis au vote du Conseil communautaire en décembre. Une deuxième phase (15 stations, 5 000 vélos) est prévue d’ici deux ans, couvrant l’agglomération de Hoenheim, au nord, à Illkirch, au sud, avec un point de location prévu à Kehl, en Allemagne. Chaque station, sur 200 m2 environ, couverte et avec un atelier, offrira la présence humaine de 2 ou 3 salariés en journée. Le libre-service nocturne sera réservé aux clients inscrits via Internet ou titulaires d’un abonnement. « Le système strasbourgeois doit favoriser la longue durée », explique Roland Ries. « Nous renonçons à la location “one way” parce qu’elle serait trop chère, », poursuit le maire, jamais favorable à l’implantation locale d’un système financé par la concession d’espaces publicitaires. En limitant la charge annuelle de fonctionnement à 1 000 euros par vélo, il promet « davantage de vélos à la disposition des usagers ». Le service vise un public d’étudiants, de touristes et d’entreprises. Il sera géré par extension de la délégation transport à la CTS, dont le président Roland Ries veut faire « une autorité de transport multimodale » et qui intégrerait l’actuel système Vélocation. Les véloparcs, une vingtaine de parkings fermés implantés le long des lignes de tramway, doivent devenir des lieux relais du nouveau service, selon des modalités non définies. Le tarif de la location, annoncé en juin prochain, ne sera pas calqué sur l’existant chez Vélocation (8 euros par jour), mais modulé en fonction de la charge supportée par la collectivité.
 

Olivier MIRGUET

Ewa

Le belge TEC se lance dans le vélo pliant

L’opérateur belge TEC expérimente la formule vélo dans le bus Le fameux dernier kilomètre si souvent fatal aux transports en commun, TEC, l’exploitant de la région wallonne, veut que ses usagers le parcourent à vélo pliant. « La problématique du vélo dans le bus se pose dans tous les réseaux, et elle n’est pas facile à gérer. Au départ, nous avons accepté les vélos pliants dans nos bus, puis nous nous sommes dit que cela pourrait être un bon complément au réseau de bus et étendre ainsi notre zone d’attractivité », explique Jean-Marc Vandenbroucke, administrateur général du groupe TEC.
TEC a testé durant six mois sur un panel de clients la cohabitation entre ces petits vélos et les autres usagers du bus, et il en a conclu que c’était le complément idéal au bus dans une configuration de réseau très périurbaine et interurbaine. Dans les semaines qui viennent, l’exploitant wallon devrait lancer à l’échelle de son réseau une offre de prêt longue durée de ces vélos pliants dont le prix d’achat est souvent élevé. Moyennant une dizaine d’euros par mois, les abonnés pourront disposer d’un vélo. Allié dans une coentreprise avec le cabinet de conseil en mobilité Consider Group, TEC a par ailleurs acquis les droits de distribution exclusifs dans les transports en commun du joli petit vélo taïwanais Ming à la chaîne en Kevlar.
 

Guillaume LEBORGNE

Ewa

Montréal installe une station vélos en 20 minutes

Les vélos en libre-service ont le vent en poupe. Et pas seulement en France. Outre-Atlantique, c’est au tour de Montréal de se lancer dans l’aventure. Et l’innovation est au rendez-vous Bixi. Quatre lettres pour désigner la nouvelle offre de vélos en libre-service de Montréal. Après Shanghaï, Paris ou Barcelone, la métropole québécoise se lance dans l’aventure. On parle pourtant là-bas de concept original. Un brevet a été déposé, et des cités comme Londres ou New York se disent intéressées. A priori, pourtant, rien de nouveau. Des vélos en libre-service pour effectuer de courts déplacements. Les deux-roues montréalais auraient même quelques points faibles. A commencer par leur coût. L’abonnement annuel revient à 78 dollars, soit environ 55 euros. Une somme à rapprocher des 29 euros de l’abonné parisien. Pour les non-abonnés, il faut débourser 5 dollars, environ 3 euros, pour une utilisation ponctuelle de 24 heures. Le même service coûte 1 euro dans la capitale. Une somme qui correspond encore au double du prix d’un ticket de bus. La ville a pourtant vu grand. 3 000 vélos à terme sont prévus, répartis dans 300 stations à travers l’agglomération. Après Paris, Lyon, Barcelone et Shanghaï, Montréal se situe au 5e rang mondial par l’importance de son réseau. En juin 2009, le système enregistre déjà 3 000 déplacements quotidiens. De quoi faire taire ses détracteurs. Bixi a même été nommé parmi les meilleures inventions du Time et des Edison Awards. Quelle est donc la recette de Bixi, et pourquoi autant de métropoles sont sur les rangs pour l’adopter ? Une première piste est à chercher du côté du vélo lui-même. Doté d’un design original développé sur l’ensemble du système, bornes comprises, il se veut plus robuste que les modèles généralement utilisés en libre-service. Quand le Vélib’ est construit en acier, Bixi utilise l’aluminium. Les problèmes d’usure liés à la rouille sont écartés. L’entretien s’en retrouve simplifié. Un argument important quand on sait que Decaux, à Paris, a dû demander l’aide de la municipalité pour faire face aux dégradations des Vélib’. Autre atout, technique celui-là, le vélo de Montréal dispose de 3 vitesses et se positionne comme un véhicule plus performant que le cycle standard proposé ailleurs. Mais c’est au niveau des stations que se situe la plus grosse innovation. Alimentées par énergie solaire, elles ne nécessitent aucun raccordement au réseau électrique souterrain. Résultat, l’installation ne demande pas plus de 20 minutes. Le réseau peut ainsi s’adapter facilement au gré des besoins et des saisons. Le rude hiver Montréalais, généralement accompagné de fortes chutes de neige, impose en effet la dépose complète du système jusqu’au retour des beaux jours. C’est cette contrainte qui est à la base de la mise au point du Bixi. Le handicap climatique se transforme en atout. Le système permet la mise en place de stations ponctuelles lors d’événements sportifs ou de manifestations. De la même manière, un loueur de vélos de la vieille ville qui se disait lésé par l’installation d’une station à proximité de son commerce a obtenu son déplacement d’autant plus facilement qu’il ne nécessitait pas la mise en œuvre de gros travaux. Reste à présent une dernière étape, vendre le concept à d’autres villes. Bixi répond donc aux appels d’offres lancés par les métropoles souhaitant se doter de vélos en libre-service. A Lisbonne et Boston, il a passé l’étape de la présélection. A Londres, il fait partie des cinq projets retenus avant une décision finale. A Minneapolis, l’idée de déployer Bixi aurait été retenue et n’attendrait plus qu’un financement pour être concrétisée. L’achat du brevet serait une bonne chose pour les utilisateurs montréalais. Dans une telle hypothèse, les édiles l’ont promis, le réseau sera développé et les coûts diminués.
 

Philippe-Enrico ATTAL

Ewa

Lille lance son plan de bataille vélo

La ville veut investir cinq millions d’euros dans le vélo d’ici à 2014 Avec seulement 2 % de part modale, le vélo pédale dans la semoule, à Lille. Est-ce à cause de la pluie que les cyclistes sont si rares dans les rues de la capitale des Flandres ? « Pas du tout », répond le vice-président transports de la communauté urbaine (LMCU), Eric Quiquet : « En restant dans les mêmes latitudes, quand on passe la frontière belge, en allant par exemple à Gand, on se rend compte que le vélo, cela marche très bien. » Au printemps, LMCU s’est donc fixé comme objectif de multiplier par cinq les déplacements à vélo dans la métropole lilloise : « On veut devenir une référence du vélo au niveau européen », ose Eric Quiquet. 5 millions d’euros vont être consacrés à la politique cyclable d’ici à 2014, avec un effort particulier porté sur l’amélioration du réseau cyclable. Dès l’an prochain, la métropole va dérouler 16 km de pistes cyclables sur treize communes, et rebelote les années suivantes. Avec la SNCF, LMCU travaille sur un « vélopôle » de 1 000 à 2 000 vélos à la gare Lille-Flandres et prévoit à terme l’équipement d’une station de métro sur deux d’un parking à vélos sécurisé. « On sait qu’il va y avoir un boom sur la pratique du vélo, alors on adapte l’infrastructure. On veut proposer aux cyclistes un réseau sécurisé et continu », explique Vinciane Faber, conseillère communautaire, en charge du plan vélo à LMCU. Avec l’arrivée du vélo en libre service dans trois ans (au départ, 5 000 vélos répartis sur 160 stations à Lille et dans sa première couronne), Lille sait que ses médiocres 2 % seront vite dépassés. D’ici à ce qu’un trajet sur dix se fasse à bicyclette, le chemin est encore long.
 

Guillaume LEBORGNE