De nouvelles mesures pour mieux protéger les femmes dans les transports
Sept Franciliennes sur dix déclarent avoir été victimes de violences sexuelles dans les transports, selon un sondage commandé par la région Île-de-France à l’institut Ipsos. Pour contrer cette tendance, de nouvelles mesures ont été annoncées le 9 décembre par Valérie Pécresse, la présidente d’Île-de-France Mobilités, à l’issue d’une Journée de mobilisation contre les violences faites aux femmes dans les transports. En particulier, il a été décidé de faire passer à 200 les effectifs des agents de la Brigade régionale des transports d’ici la fin 2027, tandis que les patrouilles de réservistes de la police et de la gendarmerie seront renforcées pour atteindre 10 000 vacations par an. Elles s’ajouteront aux patrouilles de plus de 3000 agents de sûreté déjà en poste et aux 100 agents mobiles de la brigade régionale des transports depuis 2024.
La présidente d’ÎDFM souhaite aussi la généralisation des « zones d’attente partagées » où se regroupent les voyageurs avant de prendre leur train, et qui sont installées à proximité des bornes d’appel d’urgence déjà vidéosurveillées. La présidente de région veut également développer les « lieux sûrs » (safe places), dans et autour des gares et stations, en partenariat avec des commerces ou des lieux publics pour accueillir les personnes qui se sentent menacées. De plus, application « Voyage Duo » devrait être lancée, pour permettre aux femmes de trouver des compagnons de route, notamment en heures creuses ou tardives.
Enfin, Valérie Pécresse réitère sa demande de généralisation de la vidéoprotection algorithmique qui analyse les images des caméras et signale les comportements paramétrés comme inhabituels. Elle a été testée pendant les JO et pendant quelques grands événements sportifs ou culturels avec l’autorisation de la préfecture de police de Paris mais sa généralisation doit être approuvée par le Parlement.
Publié le 13/10/2025 - Marie-Hélène Poingt
Publié le 07/05/2025 - Marie-Hélène Poingt