Infos et intox autour du service de Transdev dans le Sud

« Résultats corrects » pour les uns, « service défaillant » pour les autres. Les critiques relayées par plusieurs médias et sites de réseaux sociaux ont poussé la Fnaut et l’exécutif régional a monté au créneau pour défendre le service Zou!, assuré depuis le 29 juin par Transdev sur la liaison Marseille-Toulon-Nice. Le quotidien local La Marseillaise a titré, il y a quelques jours, sur « le feu de critiques » qu’essuie le nouvel opérateur sur les réseaux sociaux ou encore sur « le déni de fiasco » de la Région sur la ligne TER. Sur plusieurs plateformes, des sites relaient les commentaires acerbes d’internautes ou d’utilisateurs qui se moquent des performances de Transdev et de l’exploitation assurée par le concurrent de la SNCF. Ils y évoquent des trains « bondés, retardés, annulés », des « promesses non tenues », un système « largement dysfonctionnel ».
La violence des propos a incité la Fnaut Paca à monter au créneau et à dénoncer « de graves diffamations qui nuisent au report modal vers le transport collectif des automobilistes usagers de l’autoroute parallèle ».
L’association d’usagers parle de campagne de désinformation, assure n’avoir reçu aucune doléance ou plainte d’usagers hormis sur le prix des billets unitaires TER, mais qui est fixé par la Région et ne relève donc pas de l’exploitant. Elle conteste aussi les commentaires suscités suite à un rapport d’incident, dont plusieurs journalistes ont été les destinataires. Début août, une rame a été immobilisée pendant une durée de 14 heures. Mais ses passagers ont été pris en charge et le trafic a pu être déporté sur une deuxième voie. La circulation n’a donc pas été bloquée pendant des heures comme cela a été rapporté sur des sites. La Fnaut estime même que le personnel de Transdev, lors des rares immobilisations de rame, a été « réactif ».
Pour Jean-Michel Pascal, secrétaire général de la Fnaut Paca et délégué au TER, la campagne médiatique est alimentée par des opposants à la privatisation, généralement anonymes, qui ont « noyauté les réseaux sociaux ». Pour lui, les retards enregistrés sont plus à mettre au compte de l’état du réseau, de la signalisation ou du comportement voyageur que par des dysfonctionnements de la part de Transdev.
L’exécutif régional a lui aussi souhaité réagir à la campagne médiatique et aux critiques auxquelles elle fait écho. Jean-Pierre Serrus, vice-président de la Région en charge des transports assure que « rien aujourd’hui ne permet de dire que le service s’est dégradé depuis l’arrivée de Transdev ». « Nous avons déjà onze trains neufs sur les seize commandés », précise l’élu en rappelant que l’année dernière, la ligne était opérée avec des trains Corail datant de plus de quarante ans.