La région Sud financera le nouveau terminal de transport combiné à Arles

La région Sud vient de voter une enveloppe de 1,9 million d’euros pour développer le fret ferroviaire à Arles et à Marseille. L’exécutif va soutenir la création d’un terminal de transport combiné baptisé Mistral sur le site industrialo-portuaire d’Arles. Il aura pour vocation de favoriser l’implantation d’activités industrielles et logistiques ayant recours au transport massifié : fluvial / fluviomaritime et/ou ferroviaire. Il sera connecté au port public d’Arles et accessible à l’ensemble des opérateurs de l’axe Méditerranée-Rhône-Saône.
Lauréat de l’appel d’offre lancé par la Compagnie nationale du Rhône, gestionnaire du port d’Arles, le groupe Combronde, opérateur de la liaison Fos-Loire sur Rhône, associé à la CCI du Pays d’Arles, s’est vu confier la construction du terminal de transport combiné rail-route. Mistral sera connecté au port d’Arles et accessible à l’ensemble des opérateurs de l’axe Méditerranée-Rhône-Saône. L’infrastructure est censée accélérer le fret massifié entre Marseille-Fos et Lyon et, par extension, les corridors de fret Nord-Sud et l’arc méditerranéen. Sa capacité de traitement atteindra les 45 000 unités de transport intermodal pour un coût total de l’opération estimé à 6,6 millions d’euros.
La région a également voté l’allongement des voies ferroviaires dédiées au fret à Arenc, zone située entre Marseille centre et l’Estaque. Ce chantier est indispensable pour accueillir des trains longs de 750 mètres. Depuis la fermeture du site du Canet en mai 2024, les trains de 750 mètres peuvent être réceptionnés sur le faisceau d’Arenc au titre d’une dérogation transitoire aux règles d’exploitation ce qui péjore les temps de circulation et limite la capacité ferroviaire. Le projet d’allongement des voies fret d’Arenc va être coordonné avec les travaux de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur, en vue d’une mise en service à horizon 2030.
L’enveloppe votée par la région s’inscrit dans le cadre du Plan Climat « Gardons une COP d’avance », qui fixe un objectif de 15 % de report modal d’ici 2030. Il prévoit un protocole Etat-Région afin « d’accompagner la dynamique du transport combiné rail-route longue distance et de garantir la performance des accès ferroviaires des ports de commerce ».