Lignes TET: gel des tarifs pour "compenser" les perturbations
Le redressement de la qualité de service des lignes Paris–Clermont-Ferrand et Paris–Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), ne va pas intervenir avant 2027. Il va même s’accompagner de nouvelles perturbations pour les passagers. Pour calmer leur mécontentement, Philippe Tabarot, ministre des Transports vient d’annoncer le gel des tarifs des billets sur les deux lignes de trains d’équilibre du territoire en 2026. La hausse de l’inflation, estimée à 1,4 %, ne sera pas répercutée sur les prix, au 1er janvier, lors de la mise en place des traditionnelles évolutions tarifaires.
Ce gel tarifaire va concerner les 1,9 million d’usagers annuels de la ligne Paris–Clermont-Ferrand, ainsi que les 2,8 millions d’usagers du Paris–Orléans–Limoges–Toulouse (POLT), soit au total 4,7 millions de voyageurs.
La décision du ministre s’explique par « une qualité de service jugée très dégradée » dans la phase transitoire actuelle qui va courir jusqu’en 2027. Les mesures d’amélioration engagées porteront leur effet complet et maximal avec la mise en service des nouvelles rames Oxygène prévue dans deux ans.
Le gel des tarifs vient compléter les investissements engagés sur les deux lignes d’équilibre du territoire (TET), pour améliorer la régularité et la fiabilité des trajets. L’infrastructure ferroviaire de la ligne POLT va bénéficier de 1,9 milliard d’euros à horizon 2027. Près de 1 milliard d’euros est consacré à la ligne Paris-Clermont-Ferrand. En 2018, une commande de nouvelles rames Oxygène a été passée auprès du constructeur CAF, pour un montant de 800 millions d’euros. Les Paris-Clermont et Paris-Orléans-Limoges-Toulouse vont aussi bénéficier de l’amélioration de la maintenance prédictive des locomotives, du renforcement des équipes d’ingénierie d’Intercités et de la généralisation de l’indemnisation à hauteur de 200% en cas de retard de plus de 3 heures.
Des mesures « correctrices et de long terme » avaient été promises par Philippe Tabarot lors du comité de suivi des dessertes ferroviaires (CSDF) de la ligne Paris–Clermont-Ferrand, réuni le 11 avril dernier. « Ces deux chantiers constituent aujourd’hui les plus importants programmes nationaux de régénération et ce geste tarifaire représente un effort financier significatif pour l’État », assure le ministre.