Lime, Dott et Voi pressentis pour les vélos parisiens en free floating

Douze opérateurs privés ont répondu à l’appel d’offres de la Ville de Paris pour le nouveau contrat de vélos électriques en free floating (en libre-service et sans station) qui prendra effet le 1er octobre prochain. Trois ont été retenus par les services techniques de la mairie. Le choix définitif appartient maintenant aux élus lors du prochain conseil de Paris, début juillet.
Déjà présents dans la capitale avec leurs vélos verts et bleus, l’américain Lime et le français Dott (fusionné en 2024 avec Tier) devraient renouveler leur bail, et le suédois Voi faire son entrée. Les trois opérateurs validés signeront une convention d’occupation du domaine public de quatre ans pour déployer 3 000 vélos électriques chacun, 6 000 s’ils sont loués en moyenne quatre fois par jour (taux d’usage quotidien), et jusqu’à 7 500 en cas de pic d’activité. Soit 23 000 vélos au total qui s’adressent plutôt aux touristes et aux cyclistes occasionnels. Il complètent la flotte des 20 000 Vélib’ (400 000 abonnés) qui sont, eux, rattachés à des stations physiques. Depuis janvier dernier, sept millions de trajets ont été réalisés à Paris avec les vélos en free floating.
Pour tenter de répondre aux critiques liées au stationnement de ces engins dont l’usage nécessite d’être régulé, les trois loueurs retenus – et leurs clients – vont devoir se conformer à des contraintes plus draconiennes : les points d’accroche avec moins de quatre arceaux seront réservés aux vélos personnels, ceux comptant de 4 à 5 arceaux pourront héberger un seul vélo en free floating, de 6 à 8 arceaux, deux vélos en free floating. Et ainsi de suite… jusqu’à 26 sur les grands arceaux. Les appli des loueurs devront mentionner ces nouveaux critères de stationnement, et localiser les points de stationnement accessibles, car si un client abandonne son vélo sur une zone interdite, le compteur continue de tourner.
4 millions d’euros de redevances
Lime, Dott et Voi verseront une redevance d’occupation qui devrait rapporter quatre millions d’euros à la Ville de Paris, selon les calculs de David Belliard, adjoint chargé de la transformation de l’espace public, des transports et des mobilités. Sept fois plus que le contrat actuel qui rapporte 600 000 euros à la municipalité, avec deux loueurs. « Chaque fois que nous construisons des pistes cyclables, Lime et Dott [et bientôt Voi, NDLR] en profitent, ce n’est donc pas anormal qu’elles y contribuent financièrement« , relève l’élu EELV.
Économiquement soutenable ? Paris reste visiblement la vitrine commerciale des acteurs de la micro-mobilité, présents dans les autres capitales européennes.