Nicolas Dupont-Aignan veut « renationaliser » les transports !
En usager régulier du RER, le candidat de Debout la République à la présidentielle a dénoncé le 3 avril les « conditions de transport déplorables » en Ile-de-France et en province, et « l’explosion » des tarifs TGV, plaidant pour une « renationalisation » des transports publics. Ticket de RER en main, le député-maire de Yerres, qui « connaît par cœur » la ligne D, s’est rendu à la gare du Nord pour défendre « une autre politique en matière ferroviaire », en « libérant les services publics de la tutelle idéologique de Bruxelles » devant laquelle « se sont couchées la gauche et la droite ». Il a plaidé pour un doublement du tunnel gare du Nord – Châtelet qui, en accueillant « 36 trains à l’heure », est un « goulet d’étranglement » de tout le trafic RER francilien.
Cela représente « à peu près un milliard d’euros », la même somme que celle prévue pour « couvrir la grande avenue à Neuilly-sur-Seine », a-t-il comparé, dénonçant aussi les 35 milliards d’euros provisionnés pour le « projet pharaonique du Grand Paris ». Le candidat souverainiste propose d’injecter 10 milliards dans le ferroviaire. Et renvoie dos à dos la région, de gauche, et le gouvernement, « autant coupables l’un que l’autre ». Quant au TGV, « la plus belle invention française », Nicolas Dupont-Aignan estime qu’il devient « un produit de luxe, réservé aux plus riches (…), une pompe à fric pour la SNCF et c’est inacceptable ». Réclamant des « tarifs régulés » par l’Etat, il insiste : « Il faut renationaliser définitivement. Il n’y a pas de concurrence possible pour le train. On l’a vu en Angleterre. Ça s’est fini comment ? Par des morts ! »