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Ewa

Coup d’accélérateur pour l’association Femmes en Mouvement

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A l’occasion de European Mobility Expo, l’association Femmes en Mouvement a annoncé le 7 juin l’arrivée, dans ses rangs, de nouveaux adhérents : vingt entreprises et associations professionnelles, parmi lesquelles des poids lourds du secteur de la mobilité (Keolis, Transdev, RATP, UTP, UITP, Egis, SNCF Mixité pour n’en citer que quelque-uns).

Une reconnaissance bienvenue 7 ans après la création de l’association par Marie-Xavière Wauquiez, dans le but notamment de promouvoir la parole des femmes dans le secteur des transports et de faire bouger les lignes (seuls 25 % des salariés dans les transports en commun sont des femmes, rappelle-t-elle). Selon l’association, « ces organisations, employant plusieurs centaines de milliers de personnes, en France et à l’international, actent, par leur adhésion, leur volonté de renforcer la mixité dans leurs effectifs. Cette mixité leur permettra également de nourrir leurs réflexions et de proposer des offres véritablement inclusives à leur clientèle ».

 

Ewa

Comptes bénéficiaires pour CAF et Talgo

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Les comptes pour leur dernier exercice étant bouclés, les principaux constructeurs ferroviaires espagnols affichent une bonne santé. Ainsi Talgo a terminé 2021 sur un bénéfice net de 27,5 millions d’euros avec des recettes en progression de 14 %. Le chiffre d’affaires s’établit à 555,4 millions d’euros et le carnet de commandes prévoit des livraisons de trains pour le Danemark, l’Allemagne, l’Egypte ainsi que des rames pour l’Ouzbékistan et le Kazakhstan. Le constructeur travaille également pour l’opérateur national Renfe avec la fin de la commande des S106 (modèle grande vitesse « Avril ») et avec la reconversion des rames S 107. Par contre, le programme de train régional « Vittal » peine à démarrer. Talgo emploie dans la Péninsule 1 100 personnes, notamment à Las Matas (Madrid) et Ribabellosa (Pays basque).

De son côté, CAF a vu progresser de 9 % ses ventes l’année dernière, à 2,943 milliards d’euros. Le bénéfice net est stable à 85,92 millions d’euros et le carnet de commandes atteint 8,855 milliards d’euros. Parmi les derniers marchés gagnés, des trains pour le métro de Delhi, pour le RER parisien (avec Bombardier-Alstom), pour des rames « Civity » à batteries pour le réseau Rhin-Ruhr ainsi que des tramways « Urbos » pour Tel-Aviv ou le flamand De Lijn. Avec un effectif global de 8 000 salariés, CAF dispose de sites de production à Beasain, Irún, Saragosse en Espagne tout en étant implanté au Pays de Galles, Mexique, Etats-Unis et, bien sur, en France avec Bagnères de Bigorre et maintenant Reichsoffen.

M. G.

Ewa

4,8 milliards d’euros pour les grands chantiers transports de l’été en Ile-de-France

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Comme tous les étés, les semaines réputées les plus calmes de l’année vont être consacrées à la maintenance et à la modernisation – voire à l’extension – des infrastructures des transports publics franciliens. Pour ce premier été à peu près « normal » depuis 2019, RATP et SNCF Réseau investissent quelque 4,8 milliards d’euros au total.

C’est un grand classique : tous les ans, de juin à fin août, d’importants travaux imposent des coupures sur l’ensemble des réseaux ferrés transiliens – RER, trains, métro, tramway – tout en entraînant la fermeture totale ou partielle de stations et de gares. La durée de ces travaux massifiés, qui portent aussi bien sur l’entretien que la modernisation de ces installations, voire sur leur extension, va de quelques jours à plusieurs semaines d’affilée, en profitant de la période de l’année réputée la plus calme, du moins si l’on se fie aux statistiques antérieures à la pandémie de Covid.

En effet, jusqu’à 2019, la fréquentation des transports publics connaissait une baisse de 30 %. « L’été est la période la plus propice, même si cette année risque d’être particulière, avec la reprise du tourisme », tempère Serge Wolf, directeur sécurité et exploitation Transilien SNCF. Il faudra de toute façon informer les voyageurs, qu’ils soient des touristes ou des habitués, et le faire en amont et sur place, tout en organisant des transports de substitution… Dans ces domaines, la RATP et la SNCF travaillent de concert, en coordination avec Île-de-France Mobilités (IDFM) pour adapter leurs plans de transport.

 

4,8 milliards d’euros de travaux

Au total ce seront plus de 37 km de voies et 56 appareils de voies qui devront être remplacés sur le réseau SNCF cet été, alors que côté RATP, la majorité des lignes de trains, RER, métro et tramways connaîtront des travaux nécessitant des interruptions temporaires de circulation. Le tout représente un investissement de 2,4 milliards d’euros pour la RATP, auxquels s’ajoutent 2,4 milliards d’euros pour SNCF Réseau. Soit un total légèrement supérieur aux travaux estivaux de l’an passé.

Outre un retour à des conditions plus « normales » question mesures sanitaires, le millésime 2022 des travaux estivaux franciliens se distingue des précédents par l’absence de plusieurs grands chantiers patrimoniaux lancés au milieu de la décennie précédente et terminés l’an passé, comme le renouvellement de la voie et du ballast sur le tronçon central du RER A et la réfection des viaducs de la ligne 6 du métro. Si ces chantiers à répétition appartiennent désormais au passé, d’autres opérations se poursuivent, comme l’électrification Gretz – Longueville – Provins (ligne P), le remplacement des ponts ferroviaires de Chartres (RER B) et de Gallardon (RER C) à Massy, les infrastructures de retournement des trains en gare du Bourget (partie nord du RER B), ou les travaux dans le secteur de Mantes dans le cadre du projet d’extension du RER E (Eole) à l’ouest.

 

Autour du prolongement d’Eole

Ces travaux du prolongement à l’ouest d’Eole se répercuteront sur l’exploitation de la partie déjà en service du RER E, dont les trains auront Paris-Est comme terminus du 18 juillet au 22 août. Plus à l’ouest, les travaux se poursuivent dans le prolongement de 8 km dont le creusement s’est achevé à la mi-février dernier (avec en particulier la pose des rails entre la porte Maillot et Haussmann-Saint-Lazare). Sur les voies destinées à accueillir les nouvelles rames du RER E à l’ouest la nouvelle infrastructure, des travaux seront nécessaires (voies, caténaires, assainissement, signalisation, quais en gare), qui interrompront la circulation entre Épône-Mézières et Mantes-la-Jolie du 2 juillet au 28 août sur la ligne J. Sur cette ligne, les dessertes Saint-Lazare – Mantes auront Les Mureaux comme terminus le week-end des 2 et 3 juillet. Et du 29 août au 4 septembre, sur la ligne L, aucun train ne circulera entre Saint-Cloud et La Défense.

Enfin, le RER A sera également impacté : à l’ouest de Nanterre-Préfecture, les branches vers Cergy et Poissy seront coupées durant quatre week-ends : deux en juillet (9-10 et 16-17) et deux en août (6-7 et 13-14). De plus, aucun train ne circulera entre Achères-Ville et Cergy-le-Haut le week-end des 23 et 24 juillet.

 

Côté RATP, le RER A encore impacté…

On le voit, les usagers du RER A connaîtront encore des coupures cet été, y compris sur le tronçon central, mais pas pour les mêmes raisons que les années passées, et pour bien moins longtemps : du 13 au 19 août inclus, entre Auber et la Défense. Cette interruption limitée sera mise à profit pour la mise en service d’un poste de signalisation permettant le retournement des trains sur des aiguillages implantés à Charles de Gaulle-Etoile. « Cette opération nécessite des marches à blanc, ce qui aurait été difficile pendant les étés consacrés au renouvellement de la voie et du ballast », explique Jean-Louis Houpert, directeur de RATP Infrastructures.

 

… et travaux préparatoires pour le B

Pour ce qui est du RER B, cet été verra la reprise de l’étape préparatoire du remplacement des viaducs de Chartres et Gallardon à Massy, qui met en œuvre une grue des plus spectaculaires. Menée conjointement par la RATP et SNCF Réseau, cette opération avait dû être interrompue l’été dernier à la suite d’un tragique accident et doit maintenant se poursuivre jusqu’en décembre prochain. C’est pourquoi le RER B sera fermé entre Les Baconnets et Massy-Palaiseau du 16 juillet au 18 août, alors que le RER C sera fermé entre cette dernière gare et Pont de Rungis du 15 juillet au 20 août.

Enfin, l’arrivée du futur matériel MI20 sur le RER B nécessitera la reprise de certains quais RATP, à Port-Royal (pas d’arrêt jusqu’au 28 août) et La Croix-de-Berny (fermeture les week-ends des 13-14 et 20-21 août).

 

Côté SNCF, des travaux sur le B, le C, le D

Côté SNCF, la partie nord du RER B ne sera pas épargnée par les travaux, « moins visibles mais nécessaires pour la régularité », comme les qualifie Séverine Lepère, future directrice régionale SNCF Réseau : voies de retournement au Bourget, modernisation des voies, préparation de l’arrivée du MI20 à Drancy et Aulnay-sous-Bois, correspondances avec le Grand Paris Express, chantier CDG Express… Aucune rame de RER B ne circulera donc au nord de la Gare du Nord le week-end des 2-3 juillet et le pont du 13 au 15 août, alors que l’offre sera réduite aux heures de pointe entre Aulnay et Mitry-Claye.

Pas d’été sans travaux sur la traversée parisienne du RER C ! En 2022, aucun train ne circulera donc du 15 juillet au 20 août inclus à l’ouest de Musée d’Orsay, permettant la poursuite du jet grouting afin de stabiliser le souterrain entre Invalides et Pont de l’Alma et d’améliorer son étanchéité. Et tant sur les branches Rive gauche que Pontoise, cinq chantiers de renouvellement de rails sont programmés.

Sur la ligne D, c’est l’arrivée des rames RER NG qui va entraîner des fermetures de gares. Ce sera le cas du 4 juillet au 2 septembre, les fins de soirée en semaine, entre les voies souterraines de la Gare de Lyon et Villeneuve-Saint-Georges, sauf Maisons-Alfort. Pour la même raison, aucun train ne circulera du 18 juillet au 26 août entre Juvisy et Corbeil-Essonnes via Évry-Courcouronnes en heures creuses, le service étant réduit en heure de pointe (vers Paris le matin et retour le soir).

 

Interruptions de lignes et mises en accessibilité

Les voies empruntées par les rames de RER ne seront pas les seules à être coupées cet été sur le réseau SNCF.

Au nord, sur la ligne H, les travaux à Persan empêchent les trains de circuler entre Creil et Pontoise du 6 au 21 août, ainsi qu’entre Persan-Beaumont et Montsoult-Maffliers du 6 au 15 août et le week-end des 20-21 août. Sur la ligne K, du 9 juillet au 15 août, les trains ne circuleront qu’entre Crépy-en-Valois et Mitry-Claye, où un changement avec le RER B sera nécessaire pour qui voudra poursuivre vers Paris.

A l’ouest, les travaux de modernisation entre Plaisir et Épône entraîneront la suspension des circulations entre Plaisir et Mantes-la-Jolie du 2 juillet au 28 août.

A l’est, un chantier de longue haleine s’achève sur la ligne P, dont les trains Paris – Gretz – Provins pourront être assurés en traction électrique à partir du 29 août. Mais auparavant, il faudra mettre en service le poste d’aiguillage informatisé de Gretz et tester, de nuit, la circulation des trains sous la caténaire, une fois cette dernière mise sous tension, puis supprimer l’ancienne signalisation. Par conséquent, les 2 et 3 juillet, aucun train de la ligne P ne circule vers Provins, Tournan et Coulommiers ; les week-ends des 30-31 juillet et 6-7 août, ce sera au tour des dessertes vers Château-Thierry, alors que les trains pour Meaux ne dépasseront pas Lagny-Thorigny. Et les 28 et 29 août, aucun train ne circulera entre Meaux et Château-Thierry.

A deux ans des Jeux olympiques, la mise en accessibilité des gares se poursuit, 30 d’entre-elles étant actuellement en travaux. Cet été verra ente autres les rehaussements de quais et la création de fosses d’ascenseurs à Ris-Orangis et Bois l’Épine, mais surtout l’ouverture d’un accès vers le tram T1 en gare de Saint-Denis, ou encore d’un accès direct aux quais 1 et 2 à Saint-Quentin en Yvelines.

 

Sept lignes de métros en chantier !

Dans le métro, les travaux estivaux concerneront sept lignes différentes ! Ils seront d’importance variable, mais ont en commun de « moderniser et préparer le futur », rappelle Philippe Martin, DG adjoint Opérations de transport et de maintenance de la RATP.

Sur la ligne 2, les quais de Stalingrad seront fermés du 4 juillet au 14 octobre pour remplacer deux escaliers mécaniques et la verrière.

Tout à l’est de la ligne 3, le renouvellement de trois appareils de voie fera de Gambetta un terminus provisoire du 14 au 19 juillet.

Sur la ligne 4, les marches à blanc en vue de l’automatisation entraîneront des fermetures du lundi au jeudi à partir de 22 h 15 (sauf 21 juin, 13-14 juillet et 15 août), tous les dimanches jusqu’à 12 h (sauf 14 août), voire toute la journée le 10 juillet.

Sur la ligne 10, les travaux pour l’arrivée des rames MF19 entraîneront une fermeture à l’ouest de Duroc du 27 juin au 3 juillet.

Sur la ligne 11, le quai direction Châtelet de la station Porte des Lilas ne sera pas desservi du 25 juin au 2 septembre, afin de préparer l’arrivée des rames MP14.

Tout au sud de la ligne 13, le trafic sera interrompu certains jours de juin et d’août au-delà de Porte de Vanves à partir de minuit, afin de travailler sur la correspondance avec le Grand Paris Express.

Enfin, pour les travaux préparatoires à son prolongement vers Orly, la ligne 14 sera entièrement fermée les dimanches à mercredis à partir de 22 h jusqu’au 27 juillet (sauf 21 juin et 13 juillet), ainsi que jusqu’à 12 h les dimanches 19 juin, 3 et 31 juillet, voire jusqu’à 16 h les 14 et 21 août. Enfin, les rames automatiques ne circuleront pas au sud du Châtelet du 31 juillet au 20 août.

 

Allongement de quais de tramway

Tout comme pour le RER et le métro, c’est l’arrivée d’un nouveau matériel roulant sur le T1 qui est à l’origine de travaux. C’est ainsi que l’allongement des quais aux arrêts va entraîner une fermeture de la partie ouest de la ligne, du 20 juin au 31 août entre Asnières Quatre-Routes et Hôpital Delafontaine et du 13 juillet au 24 août entre Asnières Quatre-Routes et La Courneuve Six-Routes. Ces travaux sur le T1 se répercuteront sur la section du T8 entre Saint-Denis Gare et Paul Éluard, où les trams ne circuleront pas du 22 juin au 6 juillet et 28 au 30 juillet.

 

Des centaines d’agents pour informer

Des années de travaux estivaux ont indubitablement permis d’améliorer la coopération entre RATP, SNCF et IDFM afin de proposer aux voyageurs, après consultation des associations qui les représentent, des plans de transport alternatifs adaptés, ainsi qu’une information renforcée, de plus en plus anticipée par rapport aux lancements des travaux et de façon de plus en plus réactive grâce aux applications… tout en se souvenant que tout le monde n’a pas un smartphone ! C’est pourquoi des centaines d’agents SNCF et RATP seront mobilisés tout l’été pour informer les voyageurs sur les solutions de transport alternatives mises à leur disposition, en portant une attention particulière aux voyageurs occasionnels Des solutions alternatives qui ne sont pas nécessairement une substitution routière, « mais qui peuvent aussi être un rabattement vers d’autres lignes de bus ou de métro, comme la ligne 7 pour le RER E dans Paris », ajoute Serge Wolf, directeur sécurité et exploitation Transilien SNCF.

Patrick Laval

Ewa

Les trains, cars et navettes maritimes seront gratuits cet été pour les jeunes en Bretagne

Car BreizhGo, arrêt à la gare de Combourg
350 000 titres de transport gratuits pendant sept semaines cet été en Bretagne pour les moins de 26 ans. C’est l’offre Gratuité BreizhGo Jeunes qu’a annoncée, le 9 juin, Loïg Chesnais-Girard, le président de la région Bretagne. L’opération, qui se déroulera du 9 juillet au 28 août, doit permettre aux jeunes, habitant sur le territoire ou simplement en vacances, de voyager gratuitement sur tout le réseau de transport public BreizhGo. Chaque semaine, 30 000 billets de TER, 18 000 de cars et 2 000 de navettes maritimes seront proposés.
Pour en bénéficier, il faudra toutefois réserver son billet la veille de son déplacement. « Il y a un quota de places proposées chaque jour sur les différents trajets trains, cars et navires du réseau BreizhGo », explique Michaël Quernez, vice-président du Conseil de Bretagne en charge du climat et des mobilités « La réservation est indispensable pour garantir une place aux jeunes qui veulent voyager, mais aussi à tous les autres voyageurs. Et puis, c’est aussi une responsabilisation pour des jeunes dont c’est souvent les premiers déplacements, sans leurs parents. »
Lors des contrôles, les jeunes voyageurs devront, en plus du billet gratuit, présenter un justificatif d’âge, un justificatif d’étude (carte de lycéen, carte d’étudiant, certificat de scolarité, même d’un établissement hors région, voire d’un pays européen) ou une carte BreizhGo Solidaire destinés aux jeunes de moins de 26 ans, demandeurs d’emploi non indemnisés, bénéficiaires de l’ASS, du RSA, de l’AAH ou de l’ADA.
En 2021, lors de la première édition de l’opération, 100 000 billets avaient été écoulés en six semaines. « Cette année, on espère bien doubler ce résultat, et distribuer 200 000 billets gratuits », assure Loïg Chesnais-Girard. « Comme on annonce l’opération plus tôt que l’année dernière, elle devrait rencontrer encore plus de succès », prédit le président de région, prêt à dépasser le quota pour les années qui viennent.
Coût pour la région : 2 millions d’euros pour 350 000 billets distribués. Sans cette gratuité, 40 % des utilisateurs ne se seraient pas déplacés, et, parmi les autres, près de la moitié aurait effectué moins de trajets, selon une enquête menée par la Région a posteriori auprès des bénéficiaires de l’année dernière.
Autre enseignement de l’enquête : ce sont les cars BreizhGo qui ont été le plus empruntés (un titre sur deux), principalement ceux desservant la côte et les plages bretonnes. Sur le réseau ferroviaire, les grandes lignes TER Rennes – Saint-Malo, Rennes – Quimper et Rennes – Brest, ont concentré 45 % des demandes. Les dessertes des îles bretonnes ont représenté 7 % des réservations. Ce qui reflète bien, selon l’élu régional, la part modale des différents transports.
Yann Goubin

Ewa

Transilien organise une série de « job dating » jusqu’à la fin juin

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La direction des lignes P, RER E et Tram T4 en Ile-de-France organise, du 9 au 27 juin, une campagne de recrutement avec une série de « job dating », dans quatre gares et station de tramway : sur le parvis de la gare routière de Chelles le 13 juin, de 9 à 13 h ; en gare de Meaux, le 16 juin de 9 à 13 h ; à la station T4 Hôpital-de-Montfermeil (près de la gare) de 9 à 17 h ; et sur le parvis de la gare l’Est à Paris, le 27 juin de 9 à 13 h.
Transilien SNCF cherche des agent(e)s de maintenance, des agent(e)s de conduite, de manœuvre, de production, et des gestionnaires de moyens. Parmi les types de profils, la direction de ces lignes cible des titulaires d’un Diplôme national du Brevet (DNB), d’un CAP/BEP, ou d’un niveau BAC à BAC +3 avec ou sans expérience.
Globalement et sur l’ensemble de l’année, la compagnie ferroviaire compte recruter 600 agents en Ile-de-France.
Si les postulants ne peuvent se rendre à ses jobs dating, ils pourront envoyer une candidature à l’adresse suivante : pe.ept4.recrutement.traction@sncf.fr.

Ewa

Keolis gagne le match à Bordeaux face à Transdev

Bordeaux, la tramway,  station Porte de Bourgogne, quai Richelieu

Dans la compétition acharnée qui a opposé Keolis à Transdev, c’est le premier déjà aux manettes à Bordeaux depuis 2008, qui l’a emporté : la filiale de transport public de la SNCF continuera à exploiter les transports de l’agglomération bordelaise. Le président PS de Bordeaux Métropole l’a annoncé hier, même si le choix doit encore être confirmé par un vote le 8 juillet.

Le nouveau contrat, d’une durée de huit ans à partir de 2023 et d’une valeur de 2,2 milliards d’euros (contre 1,7 milliards pour le contrat actuel 2014-2022), est « le plus gros jamais conclu par une métropole« , a souligné Alain Anziani, en expliquant que le périmètre du contrat a été agrandi.

Parmi les raisons citées justifiant la victoire de Keolis, Alain Anziani a indiqué que l’opérateur actuel proposait deux moyens importants pour « désaturer » le tramway bordelais : la création de deux nouvelles lignes par l’installation d’aiguillages et non par construction de voies, et l’amélioration des fréquences sur la partie centrale du réseau. D’autres améliorations sont attendues comme de nouveaux vélos en libre service, du transport à la demande ou le renforcement de navettes fluviales.

 

 

Ewa

Contrat Etat-SNCF Réseau : a minima et en catimini

Chantier SNCF Réseau

Sidérant… En plein procès de la catastrophe de Brétigny, alors que l’accusation – qui défend les intérêts de la collectivité nationale, donc de l’Etat-, se demande si la SNCF n’a pas fauté par manque de maintenance, on  apprend que l’Etat a signé, en catimini et juste avant l’élection présidentielle, le contrat de performance de SNCF Réseau. Un document essentiel puisqu’il fixe les objectifs du gestionnaire des infrastructures pour les dix ans à venir et précise, noir sur blanc, les moyens qui lui seront alloués pour moderniser ses voies, ses caténaires et son réseau électrique.

La faiblesse des moyens financiers accordés à SNCF Réseau dans le texte soumis à la consultation avant signature (et crucial pour la robustesse du réseau et donc la régularité des trains) a été critiquée de tous côtés. Experts, députés, sénateurs, associations, syndicats, ils ont publiquement demandé la réécriture du projet, qui allie vue courte, absence d’ambition et stupéfiantes impasses, comme le report à plus tard de la modernisation des postes d’aiguillage, une des clés du système.

L’Etat n’en a eu cure. SNCF Réseau ne pourra donc pas moderniser ses installations ni régénérer suffisamment vite les voies ferrées, dont la moyenne d’âge tourne autour de 30 ans, quand les voies allemandes ont en moyenne 15 ans.

Cette façon d’agir sur un sujet aussi important n’est pas démocratique. Le contrat a été signé en toute discrétion le 6 avril, à quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle, un moment où la campagne électorale doit être l’occasion de débats sur des sujets majeurs.

Cette victoire de Bercy, sans cesse à la recherche d’économies, témoigne de la difficile compréhension des enjeux ferroviaires par beaucoup.

Que le gouvernement ait caché sa signature pendant deux mois, le temps de passer l’élection présidentielle et d’éviter la bronca, indique qu’ il n’en est pas vraiment fier. Mais la SNCF, de son côté, a dû signer sans broncher. Certes, avec son capital 100 % public et son président nommé en conseil des ministres, elle aurait eu du mal à se rebeller frontalement, mais sa faiblesse n’aide pas le ferroviaire.

Quelle mauvaise nouvelle pour l’environnement, pour la planète… et pour le budget des Français. Comment les attirer vers le rail si le rail n’est pas plus séduisant? Comment tenir nos engagements en matière de réduction des gaz à effets de serre puisque les vrais experts ne laissent aucun doute sur l’insuffisance de la voiture électrique pour faire baisser les émissions globales du secteur?

Quand on est obligé d’avaler de telles couleuvres, on peut être tenté d’aller voir ailleurs… C’est peut-être l’une des explications aux départs tout récemment annoncés de deux hauts dirigeants de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel et Guillaume Marbach, très compétents, passionnés, reconnus, mais sans avenir dans le groupe SNCF et probablement déçus.

Faisons un voeu. Nous avons un nouveau gouvernement pour une nouvelle mandature avec une nouvelle ambition, nous dit-on. Ce gouvernement doit-il se sentir lié par ce qui a été signé avant sa formation? Les acteurs du ferroviaire et les futurs députés peuvent-ils se mobiliser pour demander que cet accord soit réécrit avec des moyens à la hauteur des enjeux? La lutte contre le changement climatique l’exige, la sécurité ferroviaire aussi.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Le Royaume-Uni se prépare à la plus grosse grève de trains depuis 30 ans

De nombreux voyageurs sur un quai en gare de Tottenham Hale en Angleterre.

Après plusieurs grèves dans les transports, lancées en mars, puis une autre le 6 juin, qui a fortement perturbé les circulations ferroviaires, des syndicats appellent à un nouveau mouvement entre le 21 et le 25 juin. Le Royaume Uni pourrait alors connaître la plus grosse grève de trains depuis plus de trente ans. Qui pourrait de surcroît perturber plusieurs événements sportifs et culturels de grande ampleur comme le festival de musique de Glastonbury

Les revendications portent sur de meilleurs salaires et de conditions de travail. Selon le syndicat du rail RMT, en plus du gel des salaires depuis plusieurs années, le gestionnaire du réseau, Network Rail, a l’intention de supprimer au moins 2500 emplois de maintenance dans le cadre d’un plan d’économies de 2 milliards de livres, « ce qui va nuire à la sécurité sur les chemins de fer« .

Rappelant que le secteur avait reçu une aide publique de 16 milliards de livres durant la pandémie pour continuer à fonctionner, le gouvernement britannique  a appelé toutes les parties au dialogue pour tenter  « de trouver une issue« .

Ewa

L’Occitanie s’associe avec la SNCF pour combiner tarification régionale et nationale

Viaduc entre Tarbes et Lamnezan a Tournay.
L’Occitanie veut renouveler l’opération réussie du TER à 1 euro lancée l’année dernière. La Région va ainsi mettre en vente 1 million billets à 1 € valable sur TER liO, tous les samedis et dimanches de juin et septembre pour tous les voyageurs, et tous les jours entre le 17 juillet et le 15 août inclus pour les jeunes de moins de 26 ans, a annoncé le 9 juin Jean-Luc Gibelin, le vice-président chargé des mobilités.
L’année dernière, la Région avait vendu 356 000 billets à 1 € sur l’ensemble des weekend entre juin et septembre 2021, et 408 000 billets à 1 € pour les jeunes du 14 juillet au 15 août. Ce qui a permis de faire croître la fréquentation des trains liO de 8 % pendant l’été 2021 comparé à la même période de l’année précédente et de 20 % par rapport à celle de 2019.
En étudiant le profil des utilisateurs de l’offre à 1 €, la région a constaté que « 16 % d’entre eux empruntaient un train liO pour la première fois. Et que plus de la moitié (55 %) de ces 16 % avaient une voiture personnelle », explique Vincent Garel, président du Comité régional du tourisme et des loisirs d’Occitanie. « Avec ces offres, on a réussi à convaincre des utilisateurs de véhicules personnels. Et lorsqu’on a construit ces offres début 2021, les prix des carburants n’avaient pas encore augmenté. Logiquement les ventes de billets à 1 € devraient encore progresser »
Par ailleurs, 54 % des voyageurs à 1 € déclarent qu’ils ne se seraient pas déplacés s’il n’y avait pas eu ces offres. Près de 40% en ont profité pour visiter des amis ou de la famille, et 25% pour découvrir des sites touristiques. Les économies réalisées sur le transport sont réinjectées dans l’économie locale de proximité. « Ces voyageurs dépensent en moyenne entre 50 € et 100 € sur leur site de destination dans la journée. Sur l’été 2021, cela représente un apport estimé à 20 millions dans l’économie locale de proximité », indique encore Vincent Garel.
Cette année, l’Occitanie veut aller plus loin avec une offre conçue avec la SNCF. La compagnie va offrir un coupon promotionnel de 25 € valable sur la Carte Avantage Jeune qui coûte 49 €, « c’est-à-dire, la carte Avantage à moitié prix », a résumé Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. Rappelons que la carte Avantage offre une réduction – 30% partout en France sur tous les trains TGV Inoui et Intercités, et permet de bénéficier de prix plafonnés, même au dernier moment et aux périodes de pointe : 39 € max pour les trajets de moins d’1 h 30, 59 € max pour les trajets de moins de 3 h, et 79 € max pour les trajets au-delà de 3 h, par exemple pour aller de Toulouse ou Montpellier à Paris.
Cette offre de la SNCF est toutefois réservée aux 31 400 jeunes d’Occitanie qui ont souscrit à « + = 0 », un programme de réduction progressive en fonction du nombre de voyages effectués, pouvant aller jusqu’à la gratuité.
Et, ajoute Christophe Fanichet, « les jeunes qui feront plus de 10 trajets en juillet avec “+=0”, bénéficieront de 24 € supplémentaires crédités : c’est-à-dire un coup de pouce total de 49 €. Soit la valeur de la carte Avantage ».
Une association inédite puisque, souligne la SNCF, « c’est la première fois qu’une Région et SNCF Voyageurs s’associent pour une offre commune combinant des réductions à la fois en région sur les TER et au national sur les TGV INOUI et Intercités« .
Yann Goubin

Ewa

Sytral Mobilités traverse les frontières départementales

Lyon tram

Plus qu’une nouvelle identité, les transports en commun lyonnais ont dévoilé cette année une nouvelle ambition. Désormais baptisée Sytral Mobilités, l’autorité organisatrice des mobilités des territoires lyonnais (AOMTL) a vu son périmètre géographique étendu sous l’effet de la loi d’orientation des mobilités. Désormais, elle est ainsi chargée de piloter les projets de transport sur la métropole lyonnaise, mais également sur douze autres territoires du Nouveau Rhône, sur une commune de l’Ain et sept communes de la Loire. Les équipes de Sytral Mobilités étudient d’ailleurs dès à présent le transfert des autres marques de l’AOMTL, notamment les Cars du Rhône et le réseau Libellule, sous cette bannière commune.

Dans le même temps, le conseil syndical de Sytral Mobilités a voté une évolution des taux du versement mobilité. À compter du mois de juillet 2022, les employeurs publics et privés de plus de 11 salariés devront, pour la plupart, augmenter leur contribution. Ces taux seront modulables, pour tenir compte de la qualité des dessertes en transport en commun des différents territoires. « Nous travaillons cependant avec chacun d’entre eux pour faire évoluer ces taux en même temps que l’offre de transport. Nous devrions avoir des hausses progressives, sans que l’objectif soit d’atteindre 2 % sur l’ensemble du périmètre », précise Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et de Sytral Mobilités.

J. D.