Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Au Salon de la mobilité, une grande déception… et beaucoup d’attentes

salon transport public juin 2022

Malgré la présence de 200 exposants et quelque 10 000 visiteurs, les organisateurs de European Mobility Expo ont eu une grande déception : aucun représentant de l’Etat ne s’est présenté au Salon qui réunit, une fois tous les deux ans, la profession et qui s’est tenu du 7 au 9 juin Porte de Versailles à Paris. Une absence largement commentée et assez exceptionnelle.

Maigre consolation, il y a eu la visite, le 8 juin, de Jean Castex  l’ancien Premier ministre, dont on connaît l’inclinaison pour le ferroviaire, et qui a longuement visité les stands. « Cela nous a mis un peu de baume au coeur« , admet Marc Delayer, le président du GIE Objectif Transport Public. « Mais c’est vrai que ça interroge« .

5 milliards attendus sur 5 ans

Les acteurs du transport public attendent maintenant la nomination d’un(e) ministre des Transports qu’ils espèrent une fois les élections législatives passées. Ils ont beaucoup à lui demander. D’abord et avant tout des moyens financiers pérennes. Le Groupement des autorités responsables des transports réclame un nouveau plan d’investissement doté de 5 milliards d’euros sur la mandature présidentielle. Dont 3 milliards pour développer l’offre, y compris via les mobilités actives, et 2 milliards pour aider à la conversion de l’ensemble du parc de véhicules vers des matériels à plus faibles émissions. Ce qui représenterait alors quasiment le double de ce qui a été apporté par l’Etat depuis 2008 :  tandis que les autorités organisatrices en France investissaient 25 milliards d’euros en faveur des mobilités du quotidien, l’Etat apportait 2,75 milliards à travers quatre appels à projets, « soit un rapport de un à dix en défaveur des collectivités territoriales« , rappelle le Gart.

Le secteur lourdement impacté par la crise a fait ses comptes : l’année dernière, les pertes de recettes se sont élevées à 680 millions d’euros pour les réseaux de transport public (dont 380 millions pour Ile-de-France Mobilités), selon l’UTP. Pour aider à passer ce cap difficile (la fréquentation tourne en moyenne autour de 85 % de son niveau d’avant pandémie), le GART demande aussi, entre autres mesures, la transformation en subventions  des avances de trésorerie consenties pendant la crise sanitaire, ainsi que la pérennisation du versement mobilité et l’abaissement du taux de TVA de 10 % actuellement à 5,5 % pour les transports publics du quotidien.

Choc d’offre

« Le budget transport est le premier budget des collectivités« , rappelle Louis Nègre, le président du Gart. « C’est le troisième poste budgétaire des ménages en termes de dépenses« , ajoute Marie-Ange Debon, la présidente de l’UTP. Qui poursuit : « Notre objectif, c’est de mettre en place un choc d’offre, en quantité et en qualité. Avec des financements en face« .

Dans ce domaine, la France ferait bien de s’inspirer de ses voisins, suggère Louis Nègre, en citant l’Italie qui met sur la table pour ses transports deux fois plus d’argent par habitant, ou de l’Autriche (trois fois plus), voire de la Suisse (9 fois plus).  Sur le territoire helvétique, un seul abonnement général permet de surcroît de se déplacer un peu partout. D’où la demande à l’Etat de mettre en place un groupe de travail pour lancer un abonnement général en France, soit au niveau national, soit au niveau régional.

« Le titre unique, c’est notre priorité« , déclare aussi Marie-Ange Debon, qui plaide pour « une norme universelle en France ». Selon elle, « il faut simplifier la vie du voyageur. C’est comme ça qu’on arrivera à attirer des passagers ».

Cohérence climatique

A l’heure de la lutte proclamée contre le changement climatique, les promoteurs du transport public ne manquent  pas non plus l’occasion de rappeler tous les atouts de leur secteur, intrinsèquement vertueux, selon eux. « L’Etat doit être cohérent avec ses objectifs de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre dans huit ans. C’est-à-dire demain. Il faut agir sur le logement et les passoires thermiques et il faut agir dans le domaine des transports, un secteur qui n’a pas réussi à réduire ses émissions« , souligne Louis Nègre.

Côté transports publics, la transition énergétique est déjà engagée. Aujourd’hui, si 85 % des véhicules utilisés par ce secteur fonctionne encore au diesel, 85 % des matériels vendus actuellement roulent avec des énergies alternatives, rappelle Marie-Ange Debon.

Le transport public vit finalement un paradoxe, résume celle qui est aussi la patronne de Keolis :  « Tout le monde est convaincu est que le transport public est un élément fort en matière de pouvoir d’achat (il revient trois à cinq fois moins cher que la voiture) et en matière de lutte contre le changement climatique. Mais on ne voit pas le nerf de la guerre : c’est-à-dire les sous« .

Marie Hélène Poingt

 

 

Ewa

Exclusif. Le contrat de performance Etat-SNCF Réseau est signé depuis le… 6 avril

Travaux été RER E
Haussmann Saint Lazare
SNCF Réseau

Tout le monde pensait que la signature du contrat de performance Etat-SNCF Réseau avait été mise de côté et reportée à l’après-présidentielle. Selon nos informations, ce contrat a en fait été signé en toute discrétion le 6 avril, soit tout juste quelques jours avant l’élection présidentielle.

Ce contrat avait pourtant été critiqué de toutes parts pour son manque d’ambition. Il prévoit en effet un effort en faveur de la régénération du réseau ferré de 2,8 milliards d’euros annuels. Un montant jugé insuffisant par des politiques de tous bords et des experts. Il faudrait, estiment-ils, au minimum un milliard d’euros de plus chaque année. D’où le qualificatif de « contrat d’assainissement financier », utilisé par Bernard Roman, le président de l’Autorité de régulation des transports (ART), qui s’en est expliqué devant les sénateurs : « On demande à SNCF Réseau d’arriver à un « cash flow » positif en 2024. Il y a de grandes ambitions affichées, mais pas les moyens pour y arriver pendant les dix ans que couvrira ce contrat. La logique financière a prévalu sans accompagnement industriel ».

Réagissant à cette analyse, la commission sénatoriale, qui avait auditionné Bernard Roman le 16 février, avait indiqué faire « siennes les réserves de l’ART » et invité « le gouvernement et SNCF Réseau à revoir ce projet de contrat dans les meilleurs délais avant sa transmission au Parlement ». Pour le président de la commission, « ce projet fait l’unanimité contre lui. Le contrat de performance est un document stratégique pour l’avenir du système ferroviaire. Une révision s’impose pour tenir compte de l’avis de l’ART ».

Le gouvernement n’en a pas tenu compte. La situation est d’autant plus préoccupante que depuis l’élaboration du contrat, la guerre en Ukraine et l’inflation galopante changent le contexte. SNCF Réseau sait déjà que les travaux programmés coûteront plus chers. Il devra donc faire moins pour tenir dans la même enveloppe. Inquiétant quand on connaît l’état du réseau, qui affiche une moyenne d’âge d’une trentaine d’années (contre 15 ans en Allemagne). Et pas cohérent avec les objectifs affichés de lutte contre le changement climatique qui devraient inciter à investir massivement dans les transports publics. « Les objectifs ne pourront pas être tenus« , commente Jean Lenoir, le vice-président de la Fnaut. « C’est une douche froide. C’est très inquiétant pour le report modal et le climat », ajoute de son côté Valentin Desfontaines, le responsable Mobilités durables au Réseau Action Climat (RAC).

« Il n’y a pas d’avenant au contrat pour tenir compte de la hausse des prix« , note un observateur. Avant d’ajouter  :  « Attendons le nouveau gouvernement, après les législatives, pour voir si le tir peut être rectifié« .

Marie Hélène Poingt

 

 

Ewa

Accidents ferroviaires : la série noire

Accident de train en Chine le 4 juin 2022

Après l’accident de train en Bavière qui a fait 5 morts et 44 blessés le 3 juin, on apprenait trois autres accidents ferroviaires, l’un le même jour en Slovaquie, puis le lendemain en France et en Chine.

En Slovaquie, une collision entre un train de voyageurs et une locomotive s’est produite le 3 juin, près de Vrutky, en Slovaquie, à environ 200 km au nord-est de Brastislava sur la ligne Vrutky-Varin.
Les secouristes ont soigné sur place 74 personnes sur une centaine de passagers à bord. 59 personnes ont été légèrement blessées et 34 personnes ont dû être transportées vers des hôpitaux voisins. 4 d’entre elles ont été grièvement blessées. « 14 ont passé la nuit à l’hôpital, personne n’est en danger de mort », a ajouté Tomas Kovac porte-parole de la Compagnie ferroviaire de Slovaquie (ZSSK), cité par un site d’informations local.
Une enquête a été ouverte sur les causes de l’accident. Mais, selon le transporteur ferroviaire national, l’accident ne se serait pas produit s’il y avait eu une connexion radio sol-train. Le conducteur du train de voyageurs a en effet signalé grâce à un téléphone portable privé que son train était bloqué sur la ligne à Vrútky en raison d’une panne.
Si tous les matériels récents achetés par la ZSSK, sont équipés de la radio, la couverture des lignes ferroviaires slovaques par le réseau mobile GSM-R est encore insuffisante sur les principaux corridors, selon le site webnoviny.sk.
Les chemins de fer slovaques (ZSR), en tant qu’opérateur public de l’infrastructure ferroviaire, ont introduit le réseau GSM-R à la jonction ferroviaire de Bratislava, ainsi que sur la frontière Bratislava – Zilina, Zilina – Cadca – avec les lignes de la République tchèque. L’installation du réseau mobile est également prévue sur la ligne Varin – Kosice – Cierna nad Tisou – frontière avec l’Ukraine et éventuellement sur d’autres lignes. « Les travaux et le calendrier dépendent principalement du financement et des marchés publics », a ajouté Tomáš Kováč.

Le lendemain, le 4 juin vers 13h, c’est en France qu’est survenu un sérieux accident à proximité de Pontarlier, au niveau de la commune des Hôpitaux-Vieux, impliquant le train touristique du Haut-Doubs, le Coni’fer. L’accident est arrivé pendant une manœuvre, alors que le train transportait une trentaine de personnes. Décrochées de la locomotive, les deux voitures, de 50 tonnes chacune, ont heurté la locomotive « malgré l’activation des freins à main », indique Louis Poix, président du Coni’fer. « La plupart des passagers étaient alors attablés au wagon-restaurant, mais d’autres étaient debout et ont été projetés par le choc. »

Il y a eu dix-huit blessés légers et un grave, qui ont tous été transportés à l’hôpital de Pontarlier. Une enquête de gendarmerie a été ouverte. Des experts du Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés étaient attendus sur place les 7 et 8 juin pour identifier la raison précise de l’accident. A l’heure où nous bouclons ce numéro, tous les blessés ont quitté l’hôpital.

Le même jour, en Chine, le conducteur d’un train à grande vitesse a été tué et plusieurs passagers blessés dans un déraillement dans la province de Guizhou, dans le sud de la Chine, ont rapporté les médias officiels chinois. Le train, qui se dirigeait vers la province de Guangdong, également dans le sud du pays, a déraillé après avoir roulé sur des débris près d’un tunnel, selon la chaîne publique CCTV.

Des vidéos publiées par plusieurs médias chinois ont montré la motrice pulvérisée par l’impact, le reste du train demeurant largement intact. Ces vidéos montrent également des scènes de chaos dans une des voitures après l’accident, des passagers hurlant au milieu de leurs bagages et de nourriture éparpillés sur le sol. Un contrôleur et sept passagers ont été hospitalisés mais «leur vie n’est pas en danger», selon CCTV. Un affaissement de terrain pourrait être à l’origine de l’accident. Une enquête a été ouverte.

 

 

 

 

 

 

Ewa

Ubitransport renforce sa gouvernance

visuel jerome tredan un nouveau ceo pour ubitransport scaled e1654637758848

Ubitransport a profité du Salon Euro Mobility Expo pour annoncer des changements dans son management : Jérôme Tredan a été nommé directeur général de la société spécialiste de l’aide à l’exploitation,  de l’info voyageurs et du paiement dématérialisé, tandis que Jean-Paul Medioni, le fondateur et dirigeant historique d’Ubitransport, « va se concentrer sur la fonction de président« , explique un communiqué qui explique :  « Les perspectives de développement d’Ubitransport et ses filiales qui comptent désormais 200 collaborateurs et 210 réseaux équipés appellent désormais à une nouvelle gouvernance pour faire face aux enjeux« , notamment de croissance et d’internationalisation.

Depuis 20 ans dans l’univers de l’IT, Jérôme Tredan, qui a notamment travaillé pour Microsoft et pour la start-up Saagie, devra proposer un plan d’action pour le groupe à l’horizon 2025.

Ewa

Le Salon européen de la mobilité, European Mobility Expo, de retour à Paris

© European Moblity

Après une manifestation virtuelle en 2021, c’est enfin le retour d’European Mobility Expo à Paris. Cette édition 2022 sur le thème de la transition énergétique permettra de faire le point sur les dernières nouveautés. Les attentes de la profession, représentée par près de 200 exposants (en légère baisse par rapport aux éditions précédentes), sont nombreuses dans un contexte financier plutôt délicat puisque nombre de réseaux n’ont pas encore retrouvé leurs fréquentations d’avant pandémie.

Les premières décisions de Matignon, également en charge de la « planification écologique », seront donc regardées de près. L’UTP souhaite déjà que tous les modes de transport soient traités avec équité, regrettant que les aides affectées au routier ne concernent pas le fret ferroviaire. Même demande pour les 400 M€ affectés au transport par autocar que l’UTP voudrait voir s’étendre aux autobus.

De son côté, le GART attend de l’Etat qu’il s’engage à hauteur de 5 Md€ en faveur des mobilités du quotidien. Le groupement réclame aussi, une fois de plus, la baisse de la TVA à 5,5 % pour le transport public et, comme l’UTP, la pérennisation du Versement Mobilité. Sur les carburants, le GART souhaite que le BioGNV soit intégré aux énergies à très faibles émissions. C’est ce que les élus et les professionnels devraient demander ce matin, lors de l’inauguration du salon.

Milan, l’invitée d’honneur de ce cru 2022, représente un choix judicieux au vu de l’impressionnant réseau de transport public de cette métropole. Tous les modes y sont représentés, le métro avec quatre (et bientôt cinq) lignes sur 178 km, mais aussi 18 lignes de tramways, 132 de bus, sans oublier près de 300 km de pistes cyclables pour 22 000 vélos. Grâce à une forte politique en faveur du transport public, on attend 30 millions de déplacements automobiles annuels en moins, avec à la clef une réduction de 2 % des émissions dans l’atmosphère et une baisse de la consommation d’hydrocarbures de 16 millions de tonnes par an.

Malgré la place donnée à Milan, cette édition devrait être un peu moins européenne que d’habitude, les exposants étrangers ne représentant en effet que 20 % des effectifs (contre un tiers habituellement). Mais elle réserve son lot de surprises avec de nombreux nouveaux venus que l’on pourra découvrir à Paris.

Philippe-Enrico Attal

Ewa

Ce que demande la Fnaut-Ile-de-France en cas de grève sur le RER B

RER B Aulnay-sous-Bois

Ville, Rail & Transports a demandé à la Fnaut-Ile-de France comment elle réagissait après les grèves du RER B qui ont eu lieu les 28 mai et 3 juin dernier. Et comment elle entend le discours tenu par certains syndicats qui se réjouissent de la caisse de résonance offerte par de grands événements. Marc Pélissier, son président, nous livre sa réponse.

 « La pagaille survenue lors de ce match n’a pas pour cause principale la grève du RER B, d’ailleurs, malgré celle-ci, les trajets des supporters se sont plutôt  bien passés grâce au RER D et à la ligne 13.  Pour autant, nous déplorons l’attitude de certains syndicats de conducteurs RATP de la ligne B qui ont volontairement visé cet événement (et d’autres matchs) pour mettre en avant des revendications catégorielles et ainsi porter atteinte à l’image des transports publics franciliens au niveau international.

Nous observons que globalement les grèves sont devenues moins fréquentes ces 30 dernières années à la RATP, exceptés les conflits liés aux retraites, mais le climat social se dégrade ces derniers mois.

En vue des JO 2024, il faut que les exploitants SNCF et RATP engagent le plus tôt possible les négociations avec les syndicats sur l’organisation des renforts de desserte pour cet événement.

Cependant, si les conflits sociaux se multipliaient d’ici là, la question de légiférer sur un véritable service minimum se poserait à nouveau.

En attendant, s’agissant spécifiquement du RER B, nous demandons que soit revu le principe qui veut que les conducteurs SNCF et RATP ne puissent pas conduire sur l’autre portion de ligne en cas de grève d’un ou de l’autre, alors qu’ils le font en temps normal. En effet, cela conduit souvent à des « ruptures d’interconnexion » à gare du Nord. Concrètement, cela impose un changement de train pénalisant à des centaines de milliers d’usagers qui s’ajoute aux effets négatifs de la grève et réduit l’offre à 50 % maximum au nord côté SNCF, même si c’est une grève côté RATP ».

Selon Sylvie Charles, la directrice de SNCF Transilien, cette possibilité de conduire d’un bout à l’autre est possible, y compris les jours de grève. Ce sont les transporteurs qui décident de maintenir ou pas l’interconnexion, en fonction du suivi des mouvements de grève.

Recueillis par Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

Cinq morts et 44 blessés dans un accident de train en Bavière

carte baviere

Cinq personnes sont mortes et 44 ont été blessées, vendredi 3 juin vers 12 h 15, lors du déraillement d’un train régional au niveau de Burgrain, dans les Alpes bavaroises, au nord de Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne. Le train venait de quitter cette station de sports d’hiver en direction de Munich.

La chaîne de télévision n-TV a montré les images impressionnantes d’une rame tractée dont plusieurs voitures, à deux niveaux, avaient déraillé sur la voie unique, à l’exception de la caisse attelée à la locomotive. Ce matériel roulant porte la livrée DB Regio (filiale de la DB pour les trains régionaux).

Selon la police, le train était bondé avec environ 140 personnes à bord. Plusieurs médias locaux ont évoqué la forte affluence d’élèves rentrant chez eux avant le week-end de la Pentecôte. De nombreux policiers et de militaires, chargés de préparer et sécuriser le site où doit se tenir fin juin le prochain sommet du G7, et qui se situe à une dizaine de kilomètres de là, ont été redéployés sur les lieux de l’accident pour participer aux opérations de secours. Et une enquête a été lancée pour déterminer les causes de l’accident.

Mais dès le 7 juin, on apprenait via la police locale que la justice allemande avait ouvert une enquête visant trois employés de la DB pour suspicion d’homicide par négligence. Par ailleurs, le radiodiffuseur public Bayerischer Rundfunk (BR) a affirmé le week-end du 4 juin que les enquêteurs examinaient la piste d’éventuels défauts techniques dans le système de roulement de certaines voitures ainsi que sur les rails eux-mêmes. Selon ce média, la DB avait prévu des travaux de maintenance sur cet itinéraire à partir du 25 juin.

Cet accident intervient deux jours après l’entrée en vigueur d’un ticket mensuel à 9 euros permettant d’emprunter de nombreux réseaux de transport public, dont le train, dans tout le pays pendant l’été. Mais au lancement de ce forfait, des responsables des chemins de fer allemands se sont inquiétés des tensions sur le réseau ferroviaire allemand. « Jamais auparavant il n’y avait eu autant de chantiers sur tout le réseau« , a indiqué, quelques jours avant l’accident, Richard Lutz selon le patron des chemins de fer allemands, expliquant que cette situation, et l’augmentation du trafic, était à l’origine d’incidents et d’une fréquence inhabituelle de retards.

 

Ewa

Qui est derrière le syndicat La Base qui appelait à la grève du RER le 3 juin?

mat signal du rer e1654270060719

Après la grève du 28 mai, représentant une réussite à leurs yeux en raison de son impact médiatique, plusieurs syndicats de la RATP – CGT Métro-RER, l’Unsa-RATP, La Base Groupe RATP mais aussi finalement FO – ont appelé à un nouveau mouvement sur le RER pour le vendredi 3 juin, date du match de football France – Danemark au Stade de France au nord de Paris. Leurs revendications portent sur les effectifs de conducteurs qu’ils jugent insuffisants sur la ligne qui traverse Paris et dessert les banlieues nord et sud de la capitale. Ils réclament également une augmentation de salaire pour les conducteurs, une prime carburant de 100 €, une prime de 1 500 € en reconnaissance de leur « implication pendant la pandémie » et en raison de « la dégradation » des conditions de travail.

Moins connue que les autres syndicats appelant à la grève, La Base, fondée en 2019 par des dissidents de la CGT et FO, est uniquement présent au département RER du Groupe RATP et… majoritaire. Un nouveau protocole de conduite pour le RER a été proposé par la direction aux syndicats, sans succès, la Base majoritaire refusant de la signer (contrairement au protocole Conduite métro signé par FO). Malgré son poids électoral parmi les conducteurs de RER, ce syndicat n’a visiblement pas su mobiliser ses troupes, les RER A et B fonctionnant quasiment normalement aujourd’hui. Mais il espère bien, lors de prochaines élections professionnelles, faire une percée parmi les conducteurs de bus, si l’on en croit Laurent Mauduit, un de ses fondateurs, qui expliquait il y a deux ans sur le site Syndicollectif les raisons de lancement de ce nouveau syndicat.

A. J. et MH P

Ewa

La gestion des flux de supporters sous haute surveillance

(c) Denis Sutton Ratp
AFFLUENCE SUR LA LIGNE 13 : FACADES DE QUAI CNIM CURTIS EN TEST

Pas question de voir se renouveler ce soir la gestion chaotique des flux de supporters, comme cela a été le cas lors de la finale le 28 mai, au Stade de France, de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real de Madrid. Le match entre la France et le Danemark, qui a eu lieu le 3 juin  et a accueilli quelque 77 000 spectateurs, s’est passé sous haute surveillance. 2000 policiers et gendarmes ont en effet assuré, outre la sécurité, la gestion de la foule. Notamment en la dirigeant vers les transports publics.

Côté transports justement, les syndicats de la RATP, CGT, Unsa, la Base et Fo avaient de nouveau appelé les conducteurs du RER à une grève ce jour-là pour dénoncer des sous-effectifs et réclamer notamment une prime de 1500 euros en reconnaissance de leur implication pendant la pandémie. Mais le trafic a été quasi-normal et l’interconnexion maintenue gare du Nord sur le RER B. Autrement dit, les voyageurs venant du sud n’ont pas dû changer de train pour poursuivre leur trajet jusqu’au Stade de France.

Rappelons que plusieurs lignes ferrées desservent le Stade de France : les RER B et D ainsi que les lignes de métro 12 et 13. Si le RER D est totalement gérée par la SNCF, la ligne B est exploitée au sud par la RATP et au nord par la SNCF.

Samedi 28 mai, lors de la grève RATP, l’interconnexion en gare du Nord n’était plus assurée. Ce qui a obligé les voyageurs à changer de train. Au lieu de poursuivre leur trajet sur la B via la SNCF (mais il leur aurait alors fallu monter deux étages pour rejoindre les rames de RER B exploitées par la SNCF), une majorité d’entre eux a préféré embarquer à bord du RER D au même niveau que les rames B de la RATP.

Conséquence, il y a eu beaucoup plus de voyageurs acheminés ce soir-là sur la ligne D (37 000 voyageurs) que sur la B (seulement 6200, beaucoup moins qu’habituellement), selon les chiffres de la SNCF qui rappelle que les comptages se font manuellement par des agents en gares d’arrivée, Stade de France-Saint Denis pour la D, La Plaine-Stade de France pour la B. « Les voyageurs ont été transportés dans de bonnes conditions à l’aller et au retour« , souligne un de ses porte-paroles.

Les gares sont volontairement situées bien en amont du stade (on met une quinzaine de minutes à pied de la gare Stade de France-Saint Denis pour rejoindre le Stade de France), pour permettre de fluidifier les flux de voyageurs. Les jours de match, des agents viennent aussi en renfort, dans les gares et sur les parvis, pour gérer les flux

Chaque événement fait ainsi l’objet d’un travail préparatoire coordonné entre la SNCF et la RATP pour dimensionner le plan de transport en fonction de l’affluence. Cela a été le cas le 3 juin, comme le 28 mai : des trains supplémentaires ont été insérerés dans la circulation et des rames et des conducteurs de réserve prévus au cas où…

MH P

 

 

Ewa

Après la définition des attributions ministérielles, les attentes des défenseurs du climat

Elisabeth Borne

Les attributions d’Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et à la Cohésion du territoire, et d’Agnès Pannier-Runacher à celui de la Transition énergétique ont été précisées hier au Journal officiel. Les deux ministres vont se partager les attributions de Barbara Pompili, l’ancienne ministre de la Transition écologique, mais aussi de Jean-Baptiste Djebbari, ex-ministre des Transports.
Amélie de Montchalin hérite notamment des questions de développement durable, de la protection de la biodiversité, de l’aménagement et de la lutte contre l’étalement urbain. Conjointement avec la ministre de la Transition énergétique, elle sera aussi chargée de « l’adaptation  au changement climatique, à la qualité de l’air et la réglementation technique des véhicules« . Mais c’est Agnès Pannier-Runacher qui a autorité sur la direction générale de l’énergie.

Cette dernière définit et met en oeuvre « la politique de l’énergie afin, notamment d’assurer la sécurité d’approvisionnement et l’accès à l’énergie, de lutter contre le changement climatique et de promouvoir la transition énergétique« . Plus précisément, elle « prépare et met en oeuvre la politique de réduction des gaz à effets de serre » et « promeut une gestion durable des ressources rares en matière minière« . C’est elle aussi qui traitera de la « décarbonation et d’électrification du secteur des transports routiers, en particulier du parc automobile et du développement des infrastructures de recharge des véhicules électriques« .

Pour Valentin Desfontaines, le responsable Mobilités durables au Réseau Action Climat (RAC), « le fait d’avoir d’un côté Agnès Pannier-Runacher qui traite les sujets liés à l’énergie et aux véhicules et de l’autre Amélie de Montchalin chargée des enjeux ferroviaires et des modes alternatifs peut être un moyen d’accélérer le report modal« . Selon lui, cette dernière aura « seule compétence sur ces questions » et ainsi « toutes les cartes en main » pour faire avancer ces sujets.

Sujet « marqueur » à ses yeux, le contrat de performance Etat-SNCF Réseau. « C’est le sujet que l’on scrutera dans les prochaines semaines. On jugera sur pièces ».

La question d’un ministère des Transports bien identifié reste toutefois posée, selon lui.