
Réunies à Toulouse pour les Rencontres nationales du transport public (RNTP) du 28 au 30 septembre, les collectivités n’en finissent pas de faire leurs comptes. Et de présenter la note à l’Etat mais sans succès pour le moment. Hors Ile-de-France, les autorités organisatrices des mobilités (AOM) estiment avoir perdu l’an dernier 700 millions d’euros en recettes tarifaires du fait de la baisse de fréquentation avec la crise sanitaire et 200 millions d’euros en versement mobilité. « Nous avons reçu une compensation de 29 millions d’euros pour le versement mobilité. Ce qui ne représente pas plus de 15 % du total. Et l’Etat a apporté 584 millions d’avances remboursables. Mais qui dit aides remboursables dit qu’il faudra les rembourser », regrette Louis Nègre, le président du Gart, également maire de Cagnes-sur-Mer.
Le Gart demande que les subventions directes représentent au moins la moitié des aides de l’Etat et que toutes les collectivités aient droit à un traitement équitable, alors que les pertes s’annoncent « à peu près dans les mêmes eaux » cette année.
Interpelé, Jean-Baptiste qui était venu inaugurer le salon, n’a pas apporté de réponse. Sa seule annonce a été la création d’un observatoire de la tarification dans les transports. Constatant qu’un débat sur la gratuité des transports s’est installé, il « met en garde » contre cette tentation susceptible « de déséquilibrer un système qui fonctionne » et qui repose sur le versement mobilité et les recettes tarifaires. « Le Gart ne peut pas participer à cet observatoire car nous serions alors juge et partie. Nous avons suggéré que ce soit l’ART qui s’en charge car cette autorité possède des experts compétents et indépendants », a commenté Louis Nègre.
Autre déception au cours du salon : si les participants se sont félicités de la récente décision du gouvernement de porter de 450 à 900 millions l’enveloppe allouée à l’appel à projets de l’exécutif pour aider les projets d’infrastructures de transports publics des collectivités, le ministre n’a pas apporté de précisions sur les projets retenus. On sait que 199 projets sont sur les rangs portant sur tous les modes de transport sauf le métro (le métro de Toulouse étant traité à part). Ce qui représente une somme totale d’investissement évaluée à 11,5 milliards. La liste des projets retenus pourrait être présentée au cours du mois d’octobre.
M.-H. P.








