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Ewa

Des concurrents de la SNCF demandent un accès non discriminatoire aux rames TGV d’occasion

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La demande formulée le 17 mars dans les colonnes du Financial Times, par le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, de bénéficier du soutien du Royaume-Uni et de la France pour aider sa filiale Eurostar à surmonter ses difficultés de trésorerie dues à la pandémie, a suscité une réaction immédiate de la part de ses concurrents. Si cette aide lui est accordée, les opérateurs ferroviaires européens réunis au sein de l’association Allrail réclament la possibilité d’accéder, en contrepartie, aux rames TGV d’occasion de la SNCF.

L’association, qui rassemble notamment Transdev, FlixTrain, Italo ou encore Getlink, relève que, tandis que Eurostar a perdu quelque 585 millions l’an dernier, sa maison mère a investi 600 millions d’euros pour lancer, à partir de mai sur le marché espagnol, ses trains à bas coûts Ouigo. « Allrail est favorable aux aides d’Etat pour relancer Eurostar, mais il doit y avoir des mesures correctives strictes en matière de concurrence. Par exemple, la SNCF doit donner aux opérateurs indépendants un accès égal à ses rames TGV et Eurostar d’occasion – comme celles qu’elle fournit à sa filiale Ouigo – à des conditions commerciales équitables, raisonnables et non discriminatoires », écrit l’association dans un communiqué, en estimant que « la SNCF ne doit pas recevoir des aides d’Etat sans aucune condition et se développer sans contrôle ailleurs ».

Ewa

Keolis va exploiter le métro et le tram de Dubaï

Tram Dubaï

C’est un contrat « historique », se félicite Keolis qui annonce s’être vu attribuer, le 20 mars, l’exploitation et la maintenance du réseau de métro automatique et du tramway de Dubaï par l’autorité organisatrice des transports (RTA). Plus précisément, le contrat a été remporté pour neuf ans par une coentreprise dirigée par Keolis (et associant le japonais Mitsubishi Heavy Industries Engineering et Mitsubishi Corp. qui ont tous deux participé à la construction du métro).

Ce contrat, qui doit débuter à partir de septembre, devrait rapporter un chiffre d’affaires annuel de 125 millions d’euros. Il va lui permettre, ajoute l’opérateur français, « de renforcer son expertise en matière d’exploitation de métro automatique et de tramway ».

Keolis, qui détient 70 % de la coentreprise, rappelle que le réseau de Dubaï (Emirats arabes unis), inauguré en 2009, est le plus long réseau de métro automatique au monde : il est composé de deux lignes, longues de 90 km au total, dont 15,8 km de tunnels et est équipé de 129 rames (79 fournies par Mitsubishi et 50 par Alstom). Quant au tramway, il a été inauguré en 2014, et dessert, sur 10,6 km, 11 stations grâce à 11 rames Alstom Citadis.

Dans cette région du monde, Keolis a également gagné l’exploitation de trois lignes de métro automatique à Doha (Qatar).

Ewa

La Cour des comptes épingle la faiblesse de l’Etat stratège vis-à-vis de la SNCF

Gare de Saint-Malo lors du premier confinement

Une fois n’est pas coutume, la SNCF reçoit des louanges de la part de la Cour des comptes, qui s’est penchée sur sa gestion de la crise sanitaire. Dans son rapport publié le 18 mars, les « Sages » de la rue Cambon saluent la réactivité et l’organisation mises en place par la SNCF, qui « a réussi sa mobilisation », « avec un suivi efficace et attentif des personnels ». La reprise a également été « délicate mais bien gérée ».

Mais la SNCF, qui a enregistré 3 milliards d’euros de pertes en 2020, en sort singulièrement fragilisée. Et les perspectives à moyen terme sont peu favorables, estime la Cour. D’une part parce que la SNCF cumule les faiblesses structurelles, (productivité insuffisante, modernisation à accélérer, qualité de service à améliorer…), d’autre part, parce qu’il existe un risque structurel de déficit pour la grande vitesse et le fret, deux activités librement organisées (au contraire des activités conventionnées comme les TER).

Il pèse aussi un risque sur les activités conventionnées avec la question du partage de l’effort entre l’Etat et les autorités organisatrices régionales pour compenser la chute d’activité liée aux confinements. « Faute d’accord avec l’Etat, les autorités organisatrices pourraient être tentées de faire prendre en charge une partie de ces pertes par l’opérateur », note la Cour.

En toile de fond, la Cour pointe surtout la faiblesse de l’Etat stratège. « L’Etat a choisi de ne pas prendre en charge les pertes de l’activité transport pour concentrer l’effort financier du plan de relance sur le gestionnaire d’infrastructure contrairement à l’Allemagne qui a recapitalisé le groupe Deutsche Bahn pour l’ensemble de ses activités », notent les rapporteurs. L’Etat demande aussi à la SNCF de réaliser d’importantes cessions d’actifs immobiliers et d’activités considérées comme n’étant pas dans son cœur de métier.

Les pouvoirs publics ont fait le choix de concentrer le plan de relance sur le gestionnaire d’infrastructure avec 4,05 Md€ au profit de SNCF Réseau. Cette somme permettra de compenser les pertes liées à la crise sanitaire (2,3 Md€) et de réaliser des objectifs antérieurement fixés par l’Etat à SNCF Réseau mais jusqu’alors non financés (glyphosate, ouvrages d’art, sécurité, pour 1,5 Md€) ou des investissements sur les lignes de dessertes fines du territoire (pour 250 M€). A cette recapitalisation s’ajouteront 650 M€ de cessions destinées à l’amélioration de la circulation du fret ferroviaire, à l’amélioration de l’accessibilité des gares, à la lutte contre les nuisances sonores et à la sécurisation des passages à niveau. « Cet effort, parce qu’il ne fait que financer des besoins du gestionnaire d’infrastructure jusqu’alors non couverts par l’Etat, risque de ne pas suffire pour accompagner les investissements de renouvellement et de modernisation nécessaires à l’amélioration du réseau ferré national », note clairement la Cour.

Et l’Etat laisse entière la question posée par l’aggravation de l’endettement du groupe qui reste à un niveau « préoccupant ». Quand il s’agit de ferroviaire, la décision politique en France reste finalement toujours guidée par la crainte d’aggraver les comptes de la nation. La Cour rappelle ainsi que le dernier contrat de performance signé avec Réseau avait été conçu de façon à « baisser » le niveau de subventions, de l’Etat contrairement à ce qu’ont fait d’autres pays européens.

La Cour des comptes demande en conséquence à l’Etat et à la direction de la SNCF de définir « une stratégie de relance du transport ferroviaire permettant de surmonter ces fragilités ». Mais sans s’étendre sur son contenu.

Une politique tarifaire à revoir

« SNCF Voyages pourrait voir son activité durablement affectée par l’évolution des comportements sociaux et professionnels », indique le rapport qui pointe un risque de forte diminution du chiffre d’affaires pour une activité caractérisée par l’importance de ses charges fixes. Le seuil de rentabilité pourrait ne plus être atteint pendant plusieurs mois, ajoutent les auteurs du rapport. Le panier moyen du TGV (prix du billet et options) a chuté d’environ 20 % par rapport à l’été 2019. Cette évolution s’explique par un report des voyageurs depuis l’offre InOui vers l’offre Ouigo, par une politique commerciale de petits prix et par l’effondrement de la clientèle affaires. « La SNCF envisage un retour au nombre de passagers de 2019 à la fin de l’année 2022, se traduisant par un chiffre d’affaires permettant de dégager une marge opérationnelle positive ». De ce fait, la Cour estime que la SNCF devrait mener « une réflexion sur sa politique tarifaire ainsi que sur l’offre qu’elle propose aux voyageurs (s’agissant notamment du poids relatif des offres InOui et Ouigo) ».

M.-H. P.

Ewa

La FNAUT ne comprend pas l’absence du ferroviaire dans le projet de loi Climat

Bruno Gazeau, président de la Fnaut.

Le projet de loi Climat et Résilience, en cours d’examen devant l’Assemblée nationale, reste sous le feu des critiques. Le week-end dernier, les députés ont donné un premier feu vert, en commission, à la suppression de certaines lignes aériennes intérieures en cas d’alternatives en train en moins de deux heures trente, après un vif débat et des voix divergentes jusque dans la majorité.

Des exceptions pour les trajets en correspondances seraient toutefois possibles, selon l’article 36 du projet de loi Climat, examiné en commission et attendu dans l’hémicycle fin mars. Un premier pas positif, mais finalement limité compte tenu du faible nombre de liaisons aériennes potentiellement concernées.

De son côté, la Fnaut dit ne pas attendre grand-chose de ces débats parlementaires. « Une fois encore, on discute par silo. Nous ne comprenons pas pourquoi on ne parle pas du ferroviaire : si le ferroviaire est utile dans la lutte contre le changement climatique, pourquoi ne figure-t-il pas dans le projet de loi?« , s’interroge Bruno Gazeau, son président.

Pour en savoir plus sur les choix gouvernementaux, il faudra attendre la publication du rapport de la DGITM sur les Intercités et les trains de nuit, prévue, selon Bruno Gazeau, pour la fin mars. Dans la foulée, toujours selon lui, le schéma national des services ferroviaires, qui aurait dû être publié avant juin 2019 comme le demandaient la loi de réforme ferroviaire de 2014 et le pacte ferroviaire, pourrait être présenté. Ce qui donnerait de la visibilité sur les projets de transports pour les 5 prochaines années.

Le président de la fédération représentant les usagers déplore aussi l’absence d’ambitions en matière de report modal. « Le projet de loi insiste beaucoup sur la voiture propre mais bien peu sur le report modal. Nous voulons des villes peu polluées mais aussi apaisées. Ce qui passe par moins de voitures dans les villes« , souligne-t-il.

Enfin, la Fnaut, qui a proposé un grand nombre d’amendements, demande aux régions un système permettant de suspendre les prélèvements des abonnements de transport quand les voyageurs ne les utilisent plus pour cause de télétravail. « Les régions, IDFM,le GART, l’UTP ou la SNCF, tous nous disent que cette demande est légitime mais qu’elle est compliquée à mettre en place pour des raisons informatiques« . Un « irritant » de plus aux yeux de la fédération.

MH P

Ewa

Le Sytral aide les étudiants 

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Le Sytral (Syndicat pour les Transports dans le Rhône et l’agglomération lyonnaise) a voté en urgence début mars deux mesures d’aide aux étudiants en précarité, boursiers et bénéficiaires d’une aide financière d’urgence du Crous.

Ainsi, le Sytral va rembourser en janvier et février les étudiants « précarisés » titulaires d’un abonnement annuel. De même, le Sytral permet à tous les étudiants d’arrêter dès mars leur abonnement annuel s’ils n’en ont plus l’usage d’ici la fin de l’année. Le coût total de l’aide est évalué à 2,9 millions d’euros.

Une aide supplémentaire devrait s’ajouter le mois prochain avec une baisse de l’abonnement étudiant annuel 18-25 ans de 32,50 à 25 euros et la création d’un nouveau titre à 10 euros/mois pour les étudiants boursiers et bénéficiaires de l’aide du Crous.

Claude Ferrero

Ewa

Le spécialiste du conseil en ingénierie Ikos acquiert le britannique Aegis 

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C’est la première opération de croissance externe pour Ikos : la société française de conseil en ingénierie, spécialisée dans le ferroviaire et l’énergie, annonce l’acquisition de Aegis, son homologue installé au Royaume-Uni. Créé en 1997, Aegis a vu sa croissance décupler ces sept dernières années.

En plus de la France, Ikos est présent dans neuf pays (Espagne, Belgique, Allemagne, Suisse, Royaume-Uni, Italie, Suède, Etats-Unis et Canada) avec 19 bureaux dans le monde. Les trois implantations de Aegis à Londres, Derby et Madrid s’ajouteront à celle de Ikos qui comptera ainsi 100 ingénieurs au Royaume-Uni et 1 000 ingénieurs dans le monde.

Cette acquisition s’inscrit dans la volonté de la société, qui existe depuis plus de 15 ans, d’accélérer sa croissance et de développer son expansion à l’international.

Ewa

Keolis obtient la prolongation d’un (petit) contrat de bus au Danemark

Keolis Scania Hinnerup Danemark

La filiale danoise de Keolis a obtenu mi-février la prolongation jusqu’en juin 2025, soit pour quatre ans de plus, du contrat d’exploitation et de maintenance du réseau de bus de Hinnerup, banlieue de 7 800 habitants située à une douzaine de kilomètres d’Aarhus, sur la commune de Favrskov. « Cette prolongation de contrat, dont l’échéance est prévue en juin 2025, générera un chiffre d’affaires cumulé d’environ 13 millions d’euros », annonce la filiale de transport public de la SNCF.

Exploité par Keolis depuis 2013, ce réseau de bus permet de desservir Hinnerup et d’en assurer la relation avec Aarhus, la deuxième plus grande ville du Danemark, où le groupe exploite le réseau de tramway depuis 2017.

Ewa

La Renfe veut prendre le contrôle du tchèque Leo Express

Premier train CRRC pour l'Europe, le Sirius pour LEO Express

L’opérateur espagnol Renfe s’apprête à prendre près de la moitié du capital de Leo Express, une compagnie tchèque de transport active dans le ferroviaire voyageurs et les autobus. Cette opération permettra du même coup à Renfe de disposer de licences et moyens techniques pour la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne et également, voire surtout, sur le marché allemand.

Au côté de la compagnie publique historique CD (héritière des CSD) et de l’opérateur privé RegioJet basé à Brno, Leo Express est active depuis 2012 et a tissé des relations ferroviaires pour les voyageurs avec les pays voisins. Depuis 2017, elle assure pour l’allemand FlixTrain des relations en « open access » entre Stuttgart et Berlin. Leo Express articule également un réseau d’autocars longue distance en Tchéquie, Slovaquie, Autriche, Pologne et Ukraine, même si, avec la Covid-19, certains services sont en sommeil.

Avec cet achat, et après le feu vert du ministère espagnol des Finances, Renfe pourra disposer d’un éventail d’offres en Europe centrale. D’ailleurs, à l’été 2020, l’opérateur tchèque Cezké Dráhy (CD) avait lui-même envisagé d’acquérir l’ensemble Leo Express.

Pour l’opérateur historique espagnol, c’est une nouvelle étape de son internationalisation après le « TGV des sables » en Arabie Saoudite, sa participation à la grande vitesse au Texas (Houston-Dallas), son investissement dans le projet Rail Baltica, de la Pologne vers l’Estonie. Sans oublier son intention d’entrer sur le marché français depuis Lyon.

Michel Garicoix

Ewa

L’Europe alloue ses nouveaux financements pour le rail et les transports propres

Commission eurppéenne

La Commission européenne et la Caisse des dépôts ont dévoilé leur première liste de cinq projets d’infrastructures soutenus en France par l’appel à projets CEF Transport Blending Facility (CEF TBF). Cette initiative conjointe de financement s’inscrit dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), dans la phase budgétaire qui couvrira la période 2021-2027. « L’enjeu de la Blending Facility, un mélange de subventions européennes et d’autres instruments financiers de la Caisse des dépôts, est d’accélérer les projets à dimension climatique », rappelle Laurent Zylberberg, directeur des Relations institutionnelles, internationales et européennes de la Caisse des dépôts.

Le premier projet retenu, porté par SNCF Réseau, traite de la sécurisation de la circulation des trains en harmonisant la signalisation embarquée. Il sera soutenu à hauteur de 31 millions d’euros par la Commission européenne et bénéficiera d’un montant équivalent en dette accordé par la Caisse des dépôts. Ces financements permettront l’installation du système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS) à bord de 252 trains voyageurs et locomotives fret. Ils bénéficieront notamment aux clients régionaux de la SNCF (Paca, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté) situés en zone frontalière.

La Commission européenne et la Caisse des dépôts s’apprêtent à cofinancer le projet de production et de distribution d’hydrogène décarboné Multicit’Hy porté par Hynamics, filiale du groupe EDF. Multicit’Hy sera déployé dans les agglomérations de Belfort, Nice, Gardanne et Nantes Saint-Nazaire. Les stations-service implantées sur ces territoires représentent une puissance cumulée d’électrolyse de 8 MW. Elles serviront à alimenter des bus, des bennes à ordures ménagères, des camions et auront des usages fluviaux et maritimes. La Commission européenne alloue 8,9 millions d’euros de subventions à Hynamics. La Caisse des dépôts lui apporte une prime de participation de 18,5 millions d’euros. La Banque des Territoires, bras armé de la Caisse des dépôts sur le marché des collectivités, finance aussi ce projet à hauteur de 18,5 millions d’euros.

Un second projet d’hydrogène carboné, Hydrogen Fuel for Paris, doit permettre le développement de la mobilité hydrogène dans la flotte de taxis et VTC exploitée sous la marque Hype en région Ile-de-France. HysetCo, la société qui porte les actifs pour le développement de ce réseau, bénéficiera de 6,74 millions d’euros de subventions pour « porter son réseau de distribution à plus de 10 stations d’ici 2024 », selon la Commission européenne. La Banque des Territoires cofinance HysetCo à hauteur de six millions d’euros. « La capacité additionnelle distribuée par ces stations s’élèvera à plus de sept tonnes d’hydrogène par jour, permettant la substitution quotidienne de 40 000 litres de diesel », estiment les financeurs.

Le projet de carburants alternatifs « Maltes », porté par le fournisseur de stations multi-énergies Proviridis, accompagnera le déploiement en France d’un réseau de 12 stations gaz naturel, électricité et hydrogène en 2023. L’entreprise dont le siège se situe à Rousset (Bouches-du-Rhône) reçoit 3,6 millions d’euros de subventions de la Commission européenne et cinq millions d’euros de prêts de la Banque des Territoires.

L’agglomération Montpellier Méditerranée Métropole recevra 11,7 millions d’euros en soutien à ses projets d’acquisition de 21 bus électriques à hydrogène en 2023 et de construction d’une station d’hydrogène vert, alimentée par une centrale photovoltaïque de 2,8 MWc. Montpellier prévoit la livraison de 30 bus supplémentaires en 2025, affectés dans un premier temps sur les futures lignes de BHNS en projet dans la Métropole en septembre 2023.

Olivier Mirguet

Ewa

Le contrat avec IDFM permet de limiter les pertes de la RATP

CATHERINE GUILLOUARD, PDG RATP

Après des années de croissance de son trafic (si on exclut la grève de décembre 2019), la RATP a enregistré une baisse historique de fréquentation de son réseau en Ile-de-France : -43 % en 2020. La faute, bien sûr, à la crise sanitaire qui a particulièrement impacté le réseau ferré : -50 % pour le métro, – 47 % pour le RER. Le recul est un peu moins important pour les bus (-33 %) et les trams (-35 %).

Mais le manque à gagner sur les recettes voyageurs de 900 M€ a été amorti à hauteur de 751 M€, principalement grâce au mécanisme contractuel de partage du risque recettes avec Ile-de-France Mobilités (IDFM). Le confinement a aussi affecté les recettes annexes comme les recettes publicitaires, à hauteur de 103 millions d’euros. Pour limiter la casse, la RATP a mis en place un programme d’économies de plus de 200 millions d’euros, ce qui a permis d’absorber le surcoût lié à la crise.

La RATP a donc réussi à limiter ses pertes à 134 millions d’euros en 2020 grâce au contrat qui la lie à IDFM (21 millions d’euros de pertes pour l’EPIC). Rappelons que l’année précédente, le résultat net du groupe avait été positif à 131 millions d’euros en 2019, déjà en baisse de 35 % par rapport à 2018. La dette nette s’est alourdie de 7 %, à plus de 5,5 milliards d’euros, mais la PDG estime que « la situation financière de la RATP demeure très solide ». Le groupe public finit l’année « pas très loin » de ses objectifs initiaux malgré la pandémie, assure Catherine Guillouard.

La Régie indique aussi qu’elle a pu poursuivre ses investissements à un niveau qu’elle qualifie d’historique : 2,2 milliards d’euros (en intégrant les investissements réalisés pour le compte de la SGP), soit une croissance de 3,4 % par rapport à 2019.

La RATP, qui affiche une baisse de son activité de 3,2 %, avec un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros l’année dernière, a vu ses filiales souffrir l’an dernier, notamment sur certains marchés, dont le « sightseeing » (bus touristiques) : leur chiffre d’affaires, habituellement moteur de la croissance, chute de 10,2 %. Leur résultat net est négatif (-112 millions d’euros).

Toutefois, « il y a eu une belle dynamique de développement des filiales », affirme la RATP. Ainsi, RATP Dev a continué à engranger quelques succès notamment à l’international avec le contrat pour la ligne 3 du Caire, ou en France à Quimperlé et en Ile-de-France avec le réseau du Mantois dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des bus Optile.

RATP Dev se prépare plus que jamais à l’ouverture à la concurrence dans les TER (elle a créé dans ce but une filiale avec Getlink pour répondre aux appels d’offres de Grand Est où elle s’est préqualifiée, et dans les Hauts-de-France) et sur les lignes du Grand Paris (elle a également noué un partenariat avec ComfortDelgro Transit et Alstom pour répondre aux appels d’offres concernant les lignes 16 et 17, en cours, et 15, à venir). Le développement des activités en France et à l’étranger est primordial pour le groupe qui doit aussi se préparer à l’ouverture à la concurrence (certes très progressive) de son fief historique.

M.-H. P.