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Ewa

Publicis Conseil va gérer la communication corporate de la SNCF

Publicis

A l’issue d’un appel d’offres lancé cet été, Publicis Conseil a remporté cette semaine le contrat de conseil stratégique en communication corporate de la SNCF. Le groupe de communication français évince ainsi TBWA qui gérait ce contrat depuis 25 ans.

Publicis était en compétition avec TBWA mais aussi avec BETC, selon le journal Stratégies qui a dévoilé l’information.
Le contrat confirmé par la SNCF va durer trois ans. Il couvre trois grandes missions : en plus du conseil stratégique sur la communication corporate de marque, il confie à Publicis les plannings stratégiques ainsi que la mise en oeuvre de campagnes publicitaires sur tous les thèmes, précise le groupe ferroviaire.

Ewa

Feu vert pour le BHNS à Bordeaux

Un futur BHNS à Bordeaux

La métropole bordelaise pousse un ouf de soulagement. Son projet de BHNS (bus à haut niveau de service) vient, quatre ans après, de recevoir un avis favorable de la commission d’enquête qui avait été saisie pour vice de forme.

Ce seront des bus-trams 100% électriques entraînant zéro émission. Ils relieront Saint-Aubin-du-Médoc à la gare Saint-Jean. Ce secteur nord-ouest est un point d’entrée difficile pour rallier le centre-ville de Bordeaux aux heures de pointe. Le trajet de 21 kilomètres s’effectuera en moins d’une heure. Le bus-traim desservira les communes de Mérignac, Eysines, Le Haillan, Saint-Médard-en-Jalles et le Taillan-Médoc et sera en connexion directe avec d’autres modes de transport tout au long du parcours. Autre bénéfice, il peut se déplacer tantôt sur des voies réservées en site propre, tantôt en « site partagé » avec d’autres véhicules dans les secteurs non congestionnés. Outre sa rapidité, sa régularité, son confort, il a surtout un coût inférieur à celui du tramway, estimé à 154, 6 millions d’euros hors taxes.

Les stations, moins nombreuses, seront distantes de cinq cents mètres. Deux parcs relais sont prévus. Il circulera avec une fréquence de cinq minutes aux heures de pointe sur le parcours gare de Bordeaux-Saint-Jean – Saint-Médard-en-Jalles.

Le chantier doit démarrer en 2021, par les travaux réseau suivis des travaux d’infrastructure. La mise en service est programmée pour 2024.

Mais déjà une polémique enfle quant au nombre de voyageurs quotidiens qui seraient transportés. Entre les chiffres annoncés et ceux plus pessimistes des détracteurs, il semble que 40 000 voyageurs soit un chiffre raisonnable.

F.-X. POINT

Ewa

Selon le Cerema, la baisse de la vitesse à 80 km/h aurait sauvé 331 vies

Route 80km/h campagne

Les élections régionales à venir pourraient relancer les débats sur la pertinence de l’abaissement de la vitesse sur les routes. Le Cerema, qui a récemment publié un bilan sur la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes, apporte des éléments statistiques et des réponses techniques.

Les départements n’ont pas fini d’en débattre. Le 1er juillet 2018, le gouvernement a décidé de baisser la vitesse maximale autorisée de 90 à 80 km/h sur les routes bidirectionnelles sans séparateur central. Depuis décembre 2019, la loi d’orientation des mobilités permet aux présidents de conseils départementaux de revenir à la situation antérieure, après avis des experts de leurs commissions départementales de la sécurité routière. La Corrèze est revenue à 90 km/h dès février 2020. Une trentaine de départements ont franchi le pas. Dernier changement en date, la Dordogne a annoncé le 30 décembre le retour aux 90 km/h sur 287 kilomètres de routes, qualifiées d' »axes structurants », dans l’objectif « d’améliorer la fluidité de la circulation en toute sécurité ». Nul doute que ces mesures feront l’objet de nouvelles promesses lors des élections régionales et départementales, au mois de juin.

Un gain de 700 millions d’euros sur un an

En juillet 2020, un rapport d’évaluation du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) consacré à l’abaissement de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h a établi une série d’observations statistiques et de réponses techniques. Le rapport a dressé un constat flatteur pour les défenseurs de la réduction de la vitesse : sur la base d’évaluations menées entre juillet 2018 et décembre 2019, avant la crise sanitaire et le confinement, les auteurs ont relevé une une baisse de 3,3 km/h sur les vitesses moyennes pratiquées sur les routes concernées.

Selon le Cerema, l’impact de la mesure correspondrait à « une baisse de 12 % du nombre de tués sur le réseau considéré, hors autoroute et hors agglomération, par rapport au reste du réseau routier français« . Soit une baisse de 331 tués, par rapport à la période de référence choisie entre 2013 et 2017. Le Cerema rappelle aussi que la mesure n’a pas été totalement respectée par les automobilistes : en décembre 2019, 58 % des conducteurs de véhicules légers circulaient encore au-dessus de 80 km/h dont 35 % entre 80 et 90 km/h. L’étude pointe enfin « un bilan socio-économique positif montrant l’efficience de la mesure » avec gain estimé de 700 millions d’euros sur une année, en comparant 2017 et 2019. Pour ce dernier calcul, le Cerema a procédé à une monétarisation théorique des allongements de temps de parcours subis par les automobilistes (entre 715 et 917 millions d’euros) et évalué à 0,2 % la baisse des consommations de carburant. Les auteurs estiment que « les consommations de carburant sont directement liées aux vitesses des véhicules » mais d’autres arguments techniques, qui établissent que le surcroît de consommation intervient en phase d’accélération et de relance, et que le régime de rotation des moteurs thermiques n’est pas forcément adéquat à 80 km/h, n’ont pas été entendus.

Olivier Mirguet

Ewa

Rive droite du Rhône : réouverture partielle pour les voyageurs fin 2021

Carole Delga

Après 46 ans de fermeture au trafic voyageur, les 83 km de ligne de la Rive droite du Rhône entre Nîmes et Pont-St-Esprit rouvriront via la gare de Bagnols-sur-Cèze fin 2021, soit quatre ans avant les premières prévisions de la SNCF. Cette ligne, où circulent du fret et parfois des TGV, est l’une des six lignes dont la réouverture aux TER avait été identifiée comme prioritaire lors des Etats Généraux du Rail et de l’Intermodalité de 2016. Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, qualifie cette réouverture anticipée de « véritable exploit », SNCF Réseau ayant estimé initialement le projet entre 84 et 109 M€ (dont 38 à 50 M€ pour les passages à niveau) avec une mise en service en 2026.

La réouverture est partielle, avec dans un premier temps une ligne Avignon – Pont-St-Esprit, financée à 100 % par l’Occitanie (5 M€), et l’utilisation de la gare Remoulins (proche du Pont du Gard) pour des trains événementiels. « Les trains ne desservent pas commercialement les gares intermédiaires entre Avignon, Bagnols-sur-Cèze et Pont Saint-Esprit, ne font pas un direct jusqu’à Nîmes comme nous l’avions demandé, mais ils permettent le retour des voyageurs sur la Rive Droite, avec une perspective de desserte de toutes les gares pour 2025-2026 », se réjouit Jean-Luc Gibelin, vice-président en charge des mobilités et des infrastructures de transports, qui a mené à bien ces « longues négociations » avec SNCF Réseau.

En parallèle, deux projets de pôles d’échanges multimodaux à Bagnols-sur-Cèze et Pont-St-Esprit ont avancé, portés par l’agglomération du Gard rhodanien avec l’appui de la Région. « L’avancement des PEM a eu un effet de levier sur la réouverture de la ligne », estime l’élu régional. La région Auvergne-Rhône-Alpes, sur une demande citoyenne, a poussé de son côté pour la réouverture de la partie nord de la ligne. « Nous avons eu plusieurs réunions interrégionales avec les SNCF et nos deux régions, raconte Jean-Luc Gibelin. Avec 900 000 € de la région Occitanie et 600 000 € de la région Aura, nous souhaitons que la SNCF fasse une étude pour la partie entre le Teil et Pont-St-Esprit. »

C. S.

Ewa

Le renouveau de la gare de La Rochelle

Vue aérienne de la gare de La Rochelle

C’est un projet datant de 1995 qui se concrétise enfin. Il aura fallu attendre en effet un quart de siècle pour que le pôle d’échanges multimodal de La Rochelle soit sur les rails. Une création qui représente un enjeu pour l’évolution des modes de déplacement, dans un espace entièrement réorganisé. Aujourd’hui, tous les obstacles ayant été levés, le maire Jean-François Fountaine peut se féliciter du lancement des travaux, faisant sien l’adage « Tout vient à point à qui sait attendre ».

Ce pôle d’échanges qui entraîne automatiquement des aménagements importants, un bouleversement des habitudes, permettra à terme de relier les quartiers sud, ceux de Tasdon et Villeneuve-les-Salines d’une part et le centre-ville d’autre part. Au cœur du dispositif, la gare et la qualité architecturale du bâtiment. Réalisation majeure, une grande passerelle enjambera l’ensemble des emprises ferroviaires pour relier les deux parvis. Côté nord il sera totalement réaménagé et agrandi, tandis qu’un nouveau sortira de terre au sud, sur des parcelles délaissées qui appartenaient à la SNCF. « La passerelle sera forcément un lien, estime Jean-François Fountaine. L’aménagement vise à rapprocher la gare du vieux port, à valoriser les espaces verts, à donner la priorité aux déplacements doux, à mettre en valeur le patrimoine architectural ».

Une vaste esplanade réservée à la marche et au vélo

Initialement prévus au cours du premier trimestre et reportés en raison de la crise sanitaire, les chantiers ont débuté en août. Au sud par des travaux de génie civil, au nord par la création de réseaux souterrains sur le boulevard Joffre mis provisoirement à une voie, en gare par des travaux préparatoires consistant à raccourcir trois voies et à déposer les coupons de rails à hauteur des futurs piliers de l’ouvrage d’art.

Le parvis va devenir une vaste esplanade réservée aux piétons et aux vélos, seul le dépose-minute étant autorisé pour les véhicules automobiles. Les amoureux de la petite reine auront à disposition un parking vélos jouxtant la station Yelomobile et les vélos en libre-service. Depuis la gare, la continuité piétonne sera facilitée jusqu’à l’Espace Encan, aquarium et Musée Maritime distants de 300 mètres.

La passerelle, de forme élancée, donnera une apparence de légèreté. Longue de 120 mètres, large de 4, équipée d’ascenseurs permettant l’accès aux quais, elle constitue la réalisation la plus importante. Accessible au sud par une rampe en pente douce et au nord par un très large emmarchement, cet ouvrage d’art est conçu par les ateliers Lion Associés et Marc Mimram architecte et associés, à qui l’on doit le pont de la Palombe surplombant les voies ferrées au sud de la gare de Bordeaux.

Elle est destinée aux piétons ou cyclistes prenant le train ou aux simples visiteurs se rendant en ville. De chaque côté des voies, un local sécurisé pour les vélos est prévu.

Le chantier s’accompagne aussi d’une reconfiguration des abords de la gare, avec la création d’une nouvelle rue « de la gare », un lieu direct avec la requalification de l’îlot Joffre et du quartier Rompsay.

C’est au sud que la nouvelle gare routière, proche du marais de la Moulinette, prendra place, desservie par les bus YELO, les cars régionaux et les cars longue distance.

A terme un parking pour voitures de 250 places remplacera le parking provisoire de 90 places qui va être construit à l’est de la gare.

L’ensemble du projet doit être livré au cours du premier trimestre 2022. Pas moins de huit partenaires – Europe, Etat, Région, Département, Communauté d’agglomération, Ville de La Rochelle, SNCF Réseau et SNCF gares et connexions – en assurent le financement d’un montant de 38 M€, dont 12 M€ pour la seule passerelle.

F.-X. POINT


Une gare-campanile

La gare de La Rochelle fait songer à une page de Simenon dans un livre de Pierre Loti. Tradition maritime oblige, son campanile, haut de 45 mètres, se dresse tel un phare, point de repère évident. Il inscrit l’édifice dans la Ville et son tissu urbain, tout en affirmant sa propre identité. L’architecture du bâtiment est anachronique, inspirée du style néorenaissance pour la structure et empruntée à l’Art Déco pour les détails d’ornementation. En 1984, le bâtiment a été inscrit à l’inventaire des monuments historiques et les fresques du hall classées.

Le programme des travaux en gare comprend des opérations de renouveau et de sécurisation qui vont se dérouler au sein du bâtiment voyageurs. La restauration du hall débutera début 2021. L’état du clocher du campanile impose une intervention afin de préserver et valoriser le patrimoine historique qu’il représente. Un important chantier, comprenant la mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ou présentant un handicap, lié à un programme de mise en conformité des passages souterrains, de l’éclairage et de la sonorisation va s’étendre sur un an. Enfin, au fur et à mesure de l’avancée des travaux, les équipements de la gare qui accueille 2 millions de voyageurs par an, seront modernisés.

F.-X. P.

Ewa

Les TGV ne font toujours pas le plein

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Les voyageurs ne se sont pas précipités dans les trains à Noël : durant les vacances de fin d’année, les trains grandes lignes (TGV et Intercités) n’ont acheminé que 70 % de voyageurs comparés à la même période 2018 (l’année 2019 étant hors jeu en raison de la grève contre la réforme des retraites qui avait alors considérablement perturbé les circulations). Ce qui représente 3,7 millions de voyageurs. Selon France Info, sur les 8 000 TGV en circulation à Noël, moins de 20 % d’entre eux étaient complets ou quasi-complets.

 

Ewa

La Deutsche Bahn investit dans les taxis volants

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Malgré les déficits qui s’accumulent, la compagnie ferroviaire nationale allemande veut continuer à investir dans le développement des transports par drone. Selon les informations à la fin de l’année dernière du quotidien berlinois « Der Tagesspiegel », la Deutsche Bahn aurait déjà investi 46 millions d’euros dans une douzaine de start-up spécialisées dans ce secteur d’avenir parmi lesquelles le britannique Skyports (https://skyports.net), une société qui conçoit des taxis volants électriques. La DB est convaincue que ce mode de transport pourra compléter un jour l’offre de la compagnie dans les grandes gares. Une étude avec Skyports est en cours pour étudier les possibilités de décollage et d’atterrissage sur les infrastructures ferroviaires. La DB utilise déjà des drones Multicopter pour contrôler l’état des ponts ou de la végétation sur le bord des voies.

Christophe Bourdoiseau

Ewa

Clermont-Ferrand choisit le BHNS pour agrandir son réseau

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Le tramway de la ligne A vient tout juste de fêter son premier anniversaire, que la métropole de Clermont-Ferrand a annoncé en décembre un nouveau réseau à l’horizon 2026. Le projet, baptisé InspiRe, commencera par une phase de concertation, qui s’ouvrira le 11 janvier et durera jusqu’au 31 mars.

Deux nouvelles lignes structurantes sont prévues, les lignes B et C, sur lesquelles le réseau de bus devrait « rabattre » les usagers. Leur particularité ? Ce seront des bus à haut niveau de service (BHNS), et non pas des tramways comme sur la ligne A.  « C’est un choix de bon sens. Le projet InspiRe coûtera 280 millions, pour 27 kilomètres de lignes qui desserviront les écoles, les facultés, les pôles économiques, culturels, l’aéroport, la gare SNCF, etc. », explique Olivier Bianchi, le président de Clermont Auvergne Métropole.

InspiRe desservira 70 000 habitants de la métropole, 43 % des emplois et un tiers de ses étudiants. L’offre du futur réseau sera augmentée de 20 %, répartie entre 1 million de kilomètres supplémentaires chaque année sur les lignes B et C et 1 million sur le reste du réseau de bus urbain.

L’objectif est ambitieux : il s’agit d’augmenter la fréquentation des transports en commun de 50 % et de faire baisser l’usage de la voiture. Car aujourd’hui, 73 % des déplacements domicile-travail se font en voiture. A terme, chaque commune de la métropole sera à 30 minutes du cœur urbain et chaque habitant à 30 minutes des services essentiels. L’amplitude horaire des lignes des BHNS sera de 20 heures par jour, de 5 heures à 1 heure, et la fréquence fixée à 1 bus toutes les 6 minutes. Les BHNS devraient pouvoir circuler à la vitesse de 20 km/h en moyenne, et garantir ainsi des temps de trajet équivalent à la voiture.

Le projet inclut également une refonte de l’espace urbain, de “façade à façade “, avec la plantation de 1 000 arbres. De plus, une piste cyclable courra le long des lignes de BHNS afin de proposer « la perspective d’une métropole plus accessible à tous et plus respectueuse de l’environnement », explique le document de présentation du projet.

Dans le même esprit, les BHNS seront à zéro émission, même si le choix du matériel n’est pas encore arrêté. « Ce pourrait être de l’électrique ou de l’hydrogène ou une autre technologie à venir », précise François Rage, président du SMTC et premier vice-président de Clermont Auvergne Métropole. « L’appel d’offres que nous avons lancé est très ouvert afin d’avoir un plus grand choix. Nous avons fait des visites à Pau et à Lens, par exemple, pour découvrir leur matériel », ajoute-t-il. L’achat de matériel représentera 15 % du budget total et le nouveau dépôt, 11 %. Quant à l’aménagement de la voirie pour les BHNS, il concernera 31 % du budget.

Les travaux devraient débuter en 2024, pour une mise en service en 2026.

Yann Goubin

Ewa

Keolis se renforce au Danemark

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Keolis Denmark, la filiale danoise du groupe français a remporté les contrats d’exploitation et de maintenance de deux réseaux de bus à Aalborg et dans la région du Northern Jutland, au Danemark. D’une durée de 5 ans et 10 ans, ces contrats, qui débuteront en août 2021, devraient générer un chiffre d’affaires cumulé de 190 M€. Ils prévoient l’exploitation et la maintenance de deux réseaux de bus, dont la flotte totale sera composée de 77 véhicules. 67 d’entre eux circuleront grâce au biocarburant HVO (huile végétale hydrotraitée).

Présent au Danemark depuis 2007, Keolis emploie 1 600 personnes et exploite environ 500 bus dans dix villes, ainsi que le premier réseau de tramway du pays, ouvert à Aarhus en 2017. Le groupe prépare aussi le lancement d’un second tramway à Odense, prévu à l’automne 2021.

Ewa

Le budget espagnol veut verdir les transports en dopant le rail

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Définitivement approuvé le 3 décembre 2020, le budget de l’État espagnol pour 2021 stimule les investissements dans les infrastructures ibériques, notamment en cherchant à « verdir » le rail. Pour le faire voter, le chef du gouvernement a dû réunir une large alliance de députés puisque la formation socialiste de Pedro Sánchez est loin d’avoir la majorité. Se donnant pour priorité la transition verte et la digitalisation, ce budget est en progression de 10 % à 240 milliards d’euros, avec un accent sur le social, 21,1 % pour l’industrie et l’énergie ainsi que 17,6 % pour les infrastructures.

En renfort, l’Espagne bénéficiera d’ici à 2023 de 72 milliards d’euros venus des fonds européens dans le cadre du « Plan de relance » décidé à Bruxelles, dont 27 milliards dès 2021. Derrière l’Italie l’Espagne est le pays le mieux servi par ce dispositif. Prêts et subventions aidant, 16 milliards devraient être consacrés sur trois ans aux infrastructures ferroviaires.

Dès juillet le gestionnaire des voies ferrées espagnoles, Adif, avançait deux chantiers principaux, en s’inspirant d’une économie verte et du développement des territoires. Le premier objectif est de compléter le réseau à grande vitesse (AVE) : à commencer par le « Corridor Méditerranée » qui va de Barcelone à Alicante et Almeria au sud, soit un total de 1 300 km ; il sera mis à l’écartement européen. Ministre des Transports, Jose-Luis Abalos a indiqué le 12 novembre à Valence que 2 milliards d’euros sont prévus dans le budget de l’Etat 2021 pour cette conversion, déjà en cours. D’autres lignes également entamées doivent être accélérées, tels l’achèvement de l’AVE vers la Galice au nord-ouest, le passage vers les Asturies via les colossaux tunnels de Pajares sous la chaîne cantabrique, ou encore le « Y basque » qui a été l’une des conditions d’un vote favorable des formations locales au budget général de l’Etat.

Deuxième chantier, l’intensification de l’économie verte dans le réseau ibérique. A côté d’une digitalisation accrue, l’idée est d’accroître son électrification et de supprimer rapidement le recours au diesel, y compris avec des solutions nouvelles comme le recours à l’hydrogène et aux batteries : en octobre, Portugal et Espagne se sont accordés au sommet de Guarda afin de travailler ensemble sur ces solutions. Sans attendre, Adif entend jouer les complémentarités rail-mer : électrifier par exemple l’accès au port andalou d’Algeciras ou le tronçon central Ciudad Real-Merida dans le prolongement du port lusitanien de Sines sur l’Atlantique. Même opération sur des axes transversaux reliant les plateformes logistiques, ainsi Valence-Saragosse (lien Méditerranée-Atlantique) et, bien sûr, la ligne entre cette dernière ville et la France via le transpyrénéen Huesca-Canfranc (Pau) qu’il faut passer à l’écartement européen et électrifier.

Michel Garicoix