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Ewa

Un programme d’assainissement sur trois ans pour la Deutsche Bahn

Train de la Deutsche Bahn

La Deutsche Bahn a lancé le 4 décembre, lors d’une réunion interne, un programme de redressement en trois ans, nommé « S3 », qui porte sur 13 projets d’infrastructure, sur l’exploitation et la rentabilité. Après la vente de Schenker (14,3 milliards d’euros), la compagnie ferroviaire allemande veut se recentrer sur son métier principal, améliorer la ponctualité de ses trains et de renouer avec les bénéfices en 2027 après plusieurs années de lourdes pertes.

En plus de la rénovation des lignes ferroviaires, le programme « S3 » prévoit également la modernisation de 400 gares, la numérisation du réseau (postes d’aiguillage datant parfois de l’Empire) mais aussi la suppressions de 10.000 postes. En 2027, le bénéfice opérationnel devra atteindre deux milliards d’euros, un objectif jugé toutefois difficile à atteindre par les experts en raison des pertes récurrentes de la filiale fret Cargo.

La DB doit aussi regagner la confiance de son actionnaire unique, l’Etat fédéral, en prouvant qu’elle est capable d’utiliser dans les délais l’ensemble des fonds qui lui sont alloués (27 milliards d’euros supplémentaires sur trois ans), ce qui n’a pas toujours été le cas dans les années précédentes, faute de personnel et d’organisation.

Enfin, la presse allemande fait remarquer que les objectifs de la DB sont les mêmes qu’il y a cinq ans et qu’ils devaient être atteints en 2024. Pour cette raison, la direction devra remettre un rapport tous les trois mois au ministère pour l’informer de l’avancée des travaux et des réformes.

Ewa

Le nouveau commissaire aux Transports veut un plan pour les « transports durables »

Apóstolos Tzitzikóstas

Le grec Apóstolos Tzitzikóstas, ancien gouverneur de la région de Macédoine-Centrale, a pris le 1er décembre ses fonctions de commissaire européen, en charge des Transports durables et du tourisme. Membre de Nouvelle Démocratie, le parti de centre-droit au pouvoir en Grèce et affilié au Parti populaire européen, Apóstolos Tzitzikóstas intègre la nouvelle équipe de la Commission von der Leyen.

Lors de son audition devant la commission des Transports et du Tourisme (TRAN) du Parlement européen, le 4 novembre à Bruxelles, Apóstolos Tzitzikóstas a défendu la poursuite du Pacte vert pour l’Europe (Green Deal), pilier de la politique de développement durable initiée lors du premier mandat d’Ursula von der Leyen.

« Pendant mon mandat de gouverneur de la région de Macédoine-Centrale, j’ai encouragé la transformation de la mobilité urbaine dans la ville de Thessalonique (capitale de la Macédoine-Centrale, NDLR) en rendant les transports plus écologiques, plus intelligents, plus durables et plus abordables. J’ai mis mis en œuvre des politiques spécifiques de réduction des émissions des véhicules dans ma région, en encourageant l’utilisation de véhicules électriques. J’ai soutenu la mobilité active, en installant notamment de nouvelles stations de recharge électrique et en étendant le réseau de pistes cyclables« , a rappelé Apóstolos Tzitzikóstas.

Le commissaire aux Transports s’est engagé à présenter dès 2025 un plan d’investissement dans les transports durables. Il promet de s’engager pour l’achèvement du réseau complet RTE-T d’ici à 2040. « Les fonds nécessaires à cette entreprise sont énormes : rien que pour le réseau central, nous avons besoin de 515 milliards d’euros. Il va donc de soi que nous nous battrons lors des négociations sur le prochain cadre financier pluriannuel de l’Union européenne« , a-t-il indiqué.

Teresa Ribera à la Concurrence

La socialiste espagnole Teresa Ribera, ancienne ancienne ministre de la Transition écologique du gouvernement de Pedro Sánchez, a été nommée vice-présidente exécutive de la Commission européenne pour une transition propre, juste et compétitive. Les dossiers de concurrence dont elle aura la charge pourraient s’avérer déterminants dans le secteur des transports. Dès le 3 décembre, deux jours après son entrée en fonction, la nouvelle commissaire a prévenu que l’interdiction de la vente de voitures à moteur à combustion prévue par l’UE en 2035 ne serait « pas retardée« .

La présidente de la Commission Ursula von der Leyen a déjà chargé le nouveau commissaire aux Transports d’élaborer une feuille de route industrielle ambitieuse pour l’industrie automobile européenne, face à la pression exercée par la Chine.  » La compétitivité doit s’appuyer sur la durabilité« , a rappelé Apóstolos Tzitzikóstas lors de son audition par les députés européens. « Les transports sont le seul secteur dont les émissions continuent d’augmenter par rapport à 1990« , a-t-il encore rappelé.

Ewa

Le Régiolis transfrontalier France-Allemagne entre en service dans le Grand Est

Rame Régiolis transfrontalière France-Allemagne

Une rame Régiolis transfrontalière France-Allemagne (TFA) a effectué le 2 décembre le voyage inaugural symbolique entre Haguenau et Wissembourg, en Alsace. Cette rame peinte aux couleurs des deux pays préfigure le matériel qui circulera dès l’été 2025 entre l’Alsace, la Lorraine et les Länder voisins (Rhénanie-Palatinat, Sarre, Bade-Wurtemberg). Avec 203 places assises en seconde et première classe, et 18 emplacements vélos, les rames transfrontalières répondent à un cahier des charges établi conjointement par les autorités organisatrices des deux pays. Elles sont équipées du système bi-standard ERTMS KVB, complété par le système de contrôle de vitesse PZB spécifique au réseau allemand.

Commandée en octobre 2019, cette série de 30 rames a été produite conjointement par Alstom et CAF à Reichshoffen (Bas-Rhin). Les livraisons, progressives, se poursuivront au premier semestre 2025. La SNCF effectue actuellement, sur les lignes alsaciennes, la mise en service commercial progressive (déverminage) de ce matériel appelé à circuler sur sept lignes transfrontalières : Strasbourg-Offenburg, Strasbourg-Lauterbourg-Karlsruhe, Strasbourg-Wissembourg-Neustadt, Mulhouse-Müllheim, Strasbourg-Sarreguemines-Sarrebruck, Metz-Sarrebruck et Metz-Thionville-Trèves.

L’homologation en Allemagne n’a pas pu être obtenue à temps par les équipes de certification et de validation. « Nous avons rencontré des problèmes aux essais de freinage« , rapporte Philippe Dollé, chargé de mission pour le matériel roulant au conseil régional du Grand Est. Les essais se poursuivront au premier semestre 2025. La mise en service commerciale transfrontalière est attendue sur les sept lignes au service annuel 2026.

L’acquisition des rames a mobilisé un investissement de 388 millions d’euros, dont 6,2 millions d’euros de subvention européenne par le programme Interreg.

Olivier Mirguet

 

 

Ewa

L’extension d’Eole jusqu’à Mantes-la-Jolie ne sera pas prête dans les temps

Le tracé du RER E.

Un jour, après l’annonce du retard de mise en service de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express, c’est au tour d’Eole. SNCF Réseau a reconnu le 29 novembre que l’extension de la ligne Eole (ou RER E) jusqu’à Mantes-la-Jolie dans l’ouest francilien, ne serait pas prête comme attendu fin 2026. Si une mise en service partielle pourra avoir lieu début 2027 avec quelques trains par heure, il faudra attendre la fin 2029 pour un lancement complet, a précisé le gestionnaire des infrastructures, maître d’ouvrage du projet confirmant une information du Parisien.

En cause, « le nouveau système de digitalisation de la signalisation des aiguillages rencontre des problèmes« , indique SNCF Réseau. « Son développement et son déploiement sur le secteur de Mantes, très exigeant du fait de la densité du trafic local, ne sont pas suffisamment avancés à ce stade« .

Interrogé dans Le Parisien, Valérie Pécresse ne cache pas sa colère.  » C’est un projet qui fait l’objet d’un investissement constant depuis des années, qui est en retard, qui est en surcoût de 50 %. Et quand on a épongé les surcoûts, les maîtres d’ouvrage m’avaient dit que c’était les derniers retards« . Le coût d’Eole atteint désormais 5,4 milliards d’euros alors qu’il était initialement estimé à 3,7 milliards.

Une première extension de la ligne jusqu’à Nanterre-La-Folie avait déjà été prévue en deux temps, avec une mise en service partiel juste avant les JO. Le service complet est prévu le 15 décembre.

Ewa

Bruxelles autorise une aide publique à l’allemand DB Cargo

Ellok der Baureihe 185 mit einem Kesselwagenzug bei der Einfahrt in  Naumburg an der Saale

La Commission européenne a approuvé, le 29 novembre, une aide de l’Etat allemand de 1,9 milliard d’euros en faveur de DB Cargo, la filiale de fret ferroviaire de la compagnie allemande Deutsche Bahn. Ce feu vert est conditionné à la mise en oeuvre d’un plan de restructuration.

Rappelons que, suite à une plainte, Bruxelles avait lancé en janvier 2022 une enquête sur l’appui de la DB , qui avait épongé les pertes de sa filiale. La Commission a jugé cette aide « légale » en raison du plan de restructuration qui prévoit une réduction des coûts et une rationalisation des activités.La DB a en effet annoncé en octobre qu’elle allait se séparer de 2300 salariés dans le cadre d »une grand programme de restructuration.

La Commission s’est dite également « convaincue que les cessions d’activités et d’actifs de DB Cargo atténueront les distorsions de concurrence induites par l’aide d’Etat« . Et a rappelé l’importance du fret ferroviaire « indispensable en tant que solutions à faibles émissions pour remplacer le transport routier et mettre en place des solutions logistiques durables« .

En France, Fret SNCF a également lancé un scénario de discontinuité, passant par des cessions d’activités, suite à une enquête approfondie de Bruxelles. La compagnie française a cherché ainsi à éviter de devoir rembourser plus de 5 milliards d’aides publiques pouvant être considérées comme illégales. Les syndicats français, qui font souvent référence à l’exemple allemand, pourraient être confortés dans leur analyse selon laquelle un plan de discontinuité n’était pas forcément nécessaire.

Ewa

Les actions du quotidien de la SNCF en faveur du développement durable

Machine à laver à Clermont-Ferrand ©Yann Goubin
La SNCF affirme agir en faveur de l’environnement et développer des actions inclusives. Une démonstration en dix actions menées par SNCF Voyageurs.
1) Sensibiliser les voyageurs sur leurs choix
« Prendre le train en France, c’est réduire de 90 % en moyenne le C02 qui serait émis par un trajet équivalent sur les routes ou par les airs ». Ce message est désormais bien connu des utilisateurs des TGV. Il se justifie par le fait que « 52 % des clients n’identifient pas le train comme la solution de transport la plus responsable », explique SNCF Voyageurs.
La compagnie insiste aussi sur les comportements citoyens à suivre comme par exemple baisser les stores en cas de fortes chaleurs pour réduire la consommation d’énergie nécessaire à la climatisation.
2/ Améliorer les conditions de stationnement des trains
La SNCF est le premier consommateur d’énergie électrique en France. « Nous consommons 1 % de l’électricité en France et 90 % de cette énergie est destinée la traction des trains », rappelle Cécile Lière, directrice Sobriété et efficacité énergétique à SNCF Voyageurs. « Le stationnement des trains pèse 20 % de nos consommations d’énergie de traction », ajoute-t-elle. Les trains restent en effet sous tension lorsqu’ils sont à quai en attendant de repartir pour maintenir les équipements en fonction, comme la lumière dans la rame, le chauffage ou la climatisation. Dans les technicentres, le maintien sous tension permet d’avoir des rames immédiatement disponibles, prêtes à être déplacées.
« L’objectif de 2025, c’est que l’énergie de traction consommée à l’arrêt ne représente que 10 %  de l’énergie de traction totale consommée », annonce Cécile Lière. SNCF Voyageurs a ainsi édicté une nouvelle règle : l’arrêt des rames sous tension au-delà d’une heure sans mouvement
Grâce à de nouvelles règles et à l’arrivée de matériels plus récents, des progrès sont enregistrés et la consommation énergétique  à l’arrêt est passée de 14,7 % du total de l’énergie de traction consommée en 2022 à 12 % en 2023. Soit une économie de 7000 tonnes de CO2.
3/ Profiter de l’écoconduite
« Le respect des sillons pour les conducteurs, a toujours été une priorité. Les anciens conducteurs s’appuyaient sur une fiche train, en papier, qui indiquait les vitesses à suivre. Ces fiches fonctionnaient selon les vitesses de référence pour chaque portion de ligne. Charge à nous, conducteurs, de les respecter », explique Didier Stewart, de la direction de la Traction, qui a porté le projet Opti Conduite et participé au développement du Drive assistant system (DAS).
Désormais, les fiches trains sont numériques et disponibles sur les tablettes numériques des conducteurs. L’outil Sirius, développé par SNCF Connect & Tech sur l’ensemble des lignes, a permis de généraliser l’Opti Conduite. Il est ainsi possible d’adapter plus finement les vitesses de conduite au profil exact de la voie. Comme l’outil s’actualise en temps réel, les ralentissements liés à des travaux sont pris en compte, comme le sont tout incident survenant soudainement sur une ligne.
L’écoconduite permet une économie d’énergie de 7 % à 20 %, selon les lignes, selon Didier Stewart.
4/ Décarboner la traction thermique
« 20 % de nos trains sont responsables de 46 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Traction », indique SNCF Voyageurs. Soit quelque 1000 rames TER circulant sur des lignes peu ou pas électrifiées, pour lesquelles entreprise teste plusieurs solutions de décarbonation.
Depuis 2021, 15 Régiolis fonctionnant au B100 (un carburant composé à 100 % d’esters méthyliques d’acides gras) circulent sur la ligne Paris -­ Granville. L’avantage de cette solution  : il n’est pas nécessaire de modifier le matériel. « Après 6,2 millions de kilomètres parcourus à fin 2023, on a évité près de 22 000  tonnes de CO2», souligne SNCF Voyageurs.
Une autre solution a été testée avec un AGC équipé, en 2021, de batteries rechargeables à la place des moteurs thermiques. Elle offre une autonomie de 80 kilomètres. Cinq régions (Auvergne Rhône-­Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-­Aquitaine, Occitanie, et Sud) ont financé chacune une rame, qui devrait entrer en service en septembre 2025.
Une autre rame AGC a été hybridée : deux de ses quatre moteurs thermiques, ont été déposés pour laisser la place à des batteries. Elles sont rechargées par un système de récupération d’énergie au freinage. Le dispositif permet une économie de 20 % d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre.
La rame a été testée, à tour de rôle, dans les quatre régions partenaires du projet : Centre-Val de Loire, Grand Est, Nouvelle-­Aquitaine, Occitanie. Un premier bilan devait être tirée deux mois après, à l’issue de l’expérimentation.
Enfin, douze rames TER à hydrogène ont été commandées à Alstom en 2021. Elles sont équipées de piles à hydrogène à la place des moteurs thermiques. La rame de présérie équipée en 2023, a été homologuée en 2024. Les premières devraient circuler en service commercial fin 2025, en région Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Grand Est et Occitanie.
5 Donner une seconde vie aux trains
Prolonger la vie des AGC et des TER 2 N, c’est vertueux. Au lieu de mettre au rebut ce matériel âgé d’une vingtaine d’années, SNCF Voyageurs a lancé en 2018 le programme de rénovation OPTER. L’objectif est de prolonger la vie de ces matériels de 15 à 20 ans de plus.
L’opération dite de mi-vie consiste à mettre à nu le chaudron et à changer des pièces usées. C’est aussi l’occasion d’améliorer l’efficacité énergétique du matériel, en optant, par exemple, pour de l’éclairage Led, moins consommateur d’énergie. Ou en installant des filtres à particules sur les moteurs des engins thermiques. En 2023, douze régions ont signé pour ce programme, ce qui correspond à 40 % du parc TER français.
Dans le même esprit, un programme de rénovation a été engagé pour les TGV. Baptisé O2D, pour Opération d’obsolescence déprogrammée, il vise à prolonger la durée d’utilisation des rames TGV de quatre à dix ans en réutilisant notamment les pièces des rames radiées. En 2025, 19 rames serviront de “magasins“, offrant plus de 3000 pièces (sièges, accoudoirs, pièces mécaniques et électroniques) pour rénover d’autres rames.
Les 104 rames éligibles du programme O2D seront remises en circulation entre 2026 et 2033.
6/ Consommer moins d’eau
Un technicentre consomme en moyenne 100 000 m3 d’eau par an. Principalement pour le lavage des rames, mais aussi pour le lavage des pièces. S’y ajoutent les sanitaires (douches, toilettes). SNCF Voyageurs s’est donné l’objectif de réduire de 20 % l’eau prélevée en 2030.
L’installation de robots de lavage, de machines à laver le matériel dont l’eau est recyclée, a permis par exemple de réduire de 30 % les besoins en eau du technicentre industriel de Vénissieux qui consomme 3000 m2 par an.
« 90 % de notre eau est recyclée », indique Mathilde Daquin, responsable de l’environnement au sein de cet établissement. « Et l’apport d’eau pluviale nous conduit à ne prélever que 3 % d’eau sur le réseau public. Cela représente 60 m3, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’un français ».
7/ Travailler pour l’insertion
En Île-de-France, Transilien travaille avec 11 associations d’insertions. Cela représente 300 emplois, répartis dans 95 gares de la région. Ces salariés, dont 180 sont en insertion, sont employés à l’entretien d’espaces verts, la rénovation légère de bâtiments ou dans des services comme l’entretien de vélos dans les ateliers installés dans certaines gares d’Île-de-France.
8/ Féminiser les métiers
« Tous nos postes peuvent être occupés par des femmes », assure Katia Nowaczyk directrice des ressources humaines du Matériel. Pour féminiser les métiers techniques, il faut mettre en avant les femmes dans les campagnes de recrutement et travailler la cooptation avec les salariées de l’entreprise.
Dans le même temps, SNCF Voyageurs entend lutter contre le sexisme ordinaire, en adoptant une tolérance zéro face au harcèlement, et l’assortir éventuellement de mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement. Le bien-être passe aussi par exemple par les vêtements de travail qui doivent s’adapter à la morphologie des femmes.
Au cours des cinq dernières années, les postes occupés par les femmes dans les directions d’établissements et de lignes ont doublé, passant de 12 à 24 %. A la conduite, on compte désormais 12 % de femmes conductrices contre 5 % auparavant.
L’objectif de la SNCF est de recruter, à l’horizon 2030, 30 % de femmes et de féminiser l’encadrement à hauteur de 40 %.
9/ Remettre de la nature dans les technicentres
Créer un îlot de fraîcheur planté d’arbres et d’arbustes dans le technicentre de maintenance des TER de Rennes, c’est l’objectif du directeur Nicolas Poisson. Un défi dans ce lieu ferroviaire qui a longtemps banni jusqu’à la moindre pousse d’herbe par crainte d’être envahi. Mais le changement climatique oblige à voir le monde autrement. « À l’été 2022, il a fait jusqu’à 42° C sur le site. Organiser un espace de 1000 m2 est une aubaine pour les agents qui peuvent y prendre leur pause à l’ombre des arbres », explique Nicolas Poisson.
La création de cette espace naturel représente néanmoins un défi. Le directeur a fait appel à Institut Agro Rennes-Angers où sont formés des ingénieurs agronomes, pour analyser le sol de la parcelle. « Sans surprise, on a trouvé beaucoup de houille sur ce site qui a connu la vapeur. Avec l’association Plante & Cité, le technicentre a sélectionné les essences les plus susceptibles de se plaire dans le terrain. Nous voulions planter dans le sol existant et ne pas apporter de terre végétale », poursuit Nicolas Poisson qui souhaitait aussi un projet inclusif. Le technicentre s’est tourné vers l’Alaph, une association locale d’insertion de personnes handicapées qui ont participé aux plantations, aidées par des agents bénévoles de la SNCF.
La plantation a eu lieu en mars. Il faudra attendre le printemps prochain pour voir quels arbres parmi la vingtaine plantées, auxquels s’ajoutent180 arbustes installés (chêne, prunellier, sorbier, charme, merisier) ont le mieux apprécié le sol…
10/ Sécuriser les contrats d’achat d’électricité
« SNCF Voyageurs consomme 5,5 térawatts/heures par an pour faire rouler ses trains », rappelle Khadidja Bouaddou, directrice des opérations SNCF Énergie, une filiale de SNCF Voyageurs. Mais le transporteur souhaite acheter 40 à 50 % d’énergies renouvelables pour la consommation d’électricité nécessaire à la traction des trains à horizon 2027-2028. Pour diminuer son empreinte carbone mais aussi pour répondre aux exigences de ses clients, les régions, qui veulent aussi se tourner vers ces énergies vertes.
Pour atteindre cet objectif, SNCF Énergie a opté pour des contrats d’Électricité PPA (Power Purchase Agreement). Ce type de contrat passé avec un fournisseur d’énergie renouvelable, permet d’acheter l’électricité à un prix garanti à l’année, sans subir les fluctuations du marché. L’entreprise s’engage avec son fournisseur sur une période de 20 à 25 ans. En 2026, ces contrats PPA devront représenteront 20 % de l’électricité renouvelable achetée par SNCF Voyageurs.
Au printemps 2024, SNCF Énergie avait signé 18 contrats PPA avec des fournisseurs : un tiers dans l’éolien et deux tiers dans le photovoltaïque.

Ewa

L’accord salarial validé par deux syndicats de la SNCF

contrôleur

La SNCF a annoncé le 29 novembre l’approbation de l’accord salarial par deux syndicats, la CFDT Cheminots et Unsa Ferroviaire. La direction avait en effet indiqué qu’elle conditionnait l’application de cet accord à la signature d’au moins deux organisations syndicales représentatives de l’entreprise.

L’accord prévoit pour l’année prochaine une augmentation moyenne de 2,2 % des salaires, se décomposant d’une hausse générale des salaires fixes de 0,5% au 1er avril 2025, d’une augmentation de la prime de travail de 13,5 euros par mois pour les statutaires, versés sur 12 mois et intégrant la prime de fin d’année, et d’une augmentation de 15 euros par mois sur le salaire de base des contractuels.

Ewa

Encore un retard pour la ligne 15 Sud du Grand Paris Express

Gare Fort d’Issy – Vanves – Clamart

La ligne 15 Sud, la première du réseau du Grand Paris Express ne sera finalement pas livrée fin 2025 comme annoncé, mais plutôt à l’été 2026, apprend-on à l’issue du Conseil de surveillance de la Société des Grands Projets du 28 novembre. Un retard qui reporte une fois de plus la mise en service d’une ligne initialement espérée pour 2018.

Longue de 33 km entre Pont de Sèvres et Noisy-Champs, la liaison doit irriguer tout le sud de l’agglomération parisienne avec 15 de ses 16 gares en correspondance avec un mode lourd RER, train, métro ou tram. Le matériel roulant, le Métropolis d’Alstom dont la première rame a été livrée au SMR de Champigny à l’été 2023, a commencé ses essais dynamiques en mode automatique cet automne. C’est précisément cette phase de tests qui « souligne la complexité inédite du Grand Paris Express » a déclaré Jean-François Monteils, président du directoire de la SGP. « Nous avons besoin d’approfondir nos phases d’essais, pour garantir un niveau de performance technique optimale ». Le nouveau calendrier sera officiellement dévoilé au début de l’année 2025 après une nouvelle planification de l’ensemble des opérations.

De son côté la présidente de la Région Ile-de-France et d’IdFM Valérie Pécresse s’est déclarée « très déçue », précisant que la 15 Sud est « extrêmement attendue par les Franciliens, à la fois des villes au sud de Paris, mais aussi pour désaturer les RER A et B d’environ 10 à 20 % ».

L’élue attend désormais « un calendrier fiable et qui soit tenu ». Elle précise que « contrairement aux propositions qui ont circulé pour tenter de contenir en apparence les retards, nous n’exploiterons pas une ligne non finalisée ». En clair, pas question d’une ouverture anticipée comme pour la ligne 14 contrainte par l’échéance olympique. D’autant que, ajoute Valérie Pécresse, la formation des agents d’exploitation de RATP Dev qui a remporté le marché de la ligne, « prend également du retard faute de finalisation dans la conception de la ligne » .

Philippe-Enrico Attal

Ewa

Le train à l’honneur dans les vitrines de Noël du Printemps Haussmann

Vitrine de Noël au Grand Magasin Le Printemps

Au même titre que les illuminations sur les Champs-Élysées et les nombreux marchés de Noël, la décoration des vitrines des grands magasins est le signe que Paris se met à l’heure des fêtes de fin d’année. Inaugurées le 7 novembre par l’actrice Juliette Binoche, les vitrines de Noël du Printemps Haussmann fêtent cette année un double anniversaire : cela fait 100 ans que les vitrines de Noël enchantent les badauds et 50 ans que’elles sont animées avec des marionnettes motorisées. Avec cette édition 2024 , le Printemps Haussmann célèbre le voyage et le train. Les spectateurs peuvent ainsi découvrir les différents compartiments d’un convoi pas comme les autres baptisé le « Printemps Express ». Des annonces sonores détaillent les différentes destinations desservies. Le public peut admirer le confort de la voiture-restaurant, du compartiment-couchettes ou encore de l’impressionnante suite Haussmann. Des écrans diffusent une bande-annonce, également disponible sur les réseaux sociaux du groupe, pour présenter le Printemps Express, ce train luxueux et féérique, parcourant le grand magasin en tous sens.

Plus de 130 marionnettes s’agitent dans 11 vitrines du magasin devant une foule compacte de touristes et de Parisiens. Les bagagistes chargent les cadeaux, le préposé au guichet tamponne les billets, les voyageurs saluent leurs proches restés sur le quai…

Entièrement cousues à la main, chaque marionnette nécessite quatre jours de travail. Elles ont été réalisées à partir de matières recyclées par la couturière Valérie Cuter, qui collabore avec le Printemps depuis de nombreuses années.

Chaque année, le thème est choisi au terme d’une réflexion menée entre les services achats, marketing et la direction artistique. A la baguette, Julie Ducat, scénographe pour le grand magasin depuis 15 ans et responsable artistique, notamment de la création des vitrines de Noël. Elle a réuni une équipe pluridisciplinaire pour créer un spectacle multimédia. L’animation des personnages est de nouveau cette année l’œuvre du marionnettiste Sylvain Ducloux, troisième génération d’une famille qui anime les vitrines de Noël du Printemps depuis 50 ans !
Quant à l’habillage musicale du projet, il a été confié au studio Kouz. Enfin, les illustrations qui habillent le fond des vitrines et que l’on retrouve un peu partout dans les décors ont été réalisée par Caroline Romain-Desfossés. Ses inspirations ? « L’esthétique des films de Wes Anderson – nous étions d’ailleurs complètement en phase avec Julie Ducat » précise Caroline Romain-Desfossés. « L’Orient-Express aussi bien sûr. Et j’ai également effectué des recherches pour trouver des trains anciens qui pouvaient coller à l’esprit des vitrines ». Pas moins de huit mois de travail ont été consacrés à cet important projet.

Une tradition née à New York

La décoration des vitrines des grands magasins sur le thème de Noël est née à New York. C’est en 1874 que le magasin Macy’s – alors installé sur la 14e rue – aurait pour la première fois décoré ses vitrines sur le thème de Noël. En 1889, elles deviennent animées. Très vite, cette nouvelle tradition s’impose comme un évènement qui attire les curieux. La bibliothèque publique de New York préserve dans ses collections des illustrations du début du XXe siècle qui présentent une foule dense de New Yorkais se pressant devant les vitrines.

En France, c’est le Bon Marché qui s’empare en 1909 de cet outil marketing né outre-Atlantique. Le grand magasin de la Rive gauche est bientôt suivi par ses concurrents. Le Printemps saute le pas en 1924.

Ewa

A La Ciotat, une grande histoire d’amour entre la ville, le train et le cinéma depuis 130 ans

Exposition sur le cinéma à La Ciotat

En filmant L’Arrivée du train en gare de La Ciotat en 1895, Louis Lumière a tissé le premier lien entre la petite cité provençale, le cinéma et le chemin de fer. Un lien qui, par la suite, n’a fait que se renforcer au fil du temps… Une exposition organisée par Gares & Connexion a ouvert ses portes à La Ciotat le 20 septembre. Pour quatre ans.

Un train s’arrête le long du quai dans une petite gare. De nombreux voyageurs descendent des voitures, d’autres y montent. Ces cinquante secondes d’images animées en noir et blanc, tournées par Louis Lumière en 1895, montrent L’Arrivée du train en gare de La Ciotat. Un film de moins d’une minute qui marquera à jamais l’histoire du cinématographe, donnant naissance à un lien étroit entre la cité provençale et le 7e art, et faisant du train un acteur clé du cinéma, et de la gare l’un de ses décors incontournables. « Ces huit mètres de pellicule, c’est véritablement la naissance du cinéma qui nous montre la vie, le mouvement… A l’époque, c’était extraordinaire ! », commente le Dr Gilles Tarrieu-Lumière, médecin, arrière-petit-fils de Louis Lumière. Pour l’anecdote, la fillette qui fait partie des voyageurs descendant du train et marchant sur le quai n’est autre que sa grand-mère, Suzanne. « C’est très émouvant de voir ces images », confiait-il le 20 septembre dernier lors de l’inauguration de l’exposition La Ciotat, ville de cinéma, proposée par Gares & Connexions via sa filiale Retail & Connexions.

Un lien historique

2024 09 23 La Ciotat Expo David Paquin 2Le lien entre La Ciotat et le cinéma ne date donc pas d’hier. La ville est vite devenue le lieu de tournage de nombreux films et la tradition d’accueil des lieux de tournage s’est perpétuée au fil du temps : Les Aventuriers de Robert Enrico (1967), Trop belle pour toi de Bertrand Blier (1989), Les Témoins d’André Téchiné (2007), La French de Cédric Jimenez (2014), L’Atelier de Laurent Cantet (2017), En liberté de Pierre Salvadori (2018), Simone, le voyage du siècle d’Olivier Dahan, natif de La Ciotat (2022)…

Le 7e art ne s’est donc jamais éloigné de la ville. Pour preuve, l’histoire de l’Eden Théâtre, qui détient le titre du plus vieux cinéma au monde toujours en activité, et où l’on peut voir aussi bien les nouveautés que des films d’art et d’essai et des reprises de vieux films. Construit en 1889, ce théâtre à l’italienne, transformé en salle de cinéma probablement suite à l’acquisition d’une résidence secondaire par la famille Lumière à La Ciotat, a été rénové à l’identique en 2013, avec ses coursives et ses fauteuils de couleur rouge. « Après avoir été laissé à l’abandon pendant plusieurs années à partir de 1995, nous nous sommes battus pour le sauver de la démolition, avec Gilles Trarieux-Lumière notamment, et nous y sommes parvenus. Et aujourd’hui, les Ciotadens ne pourraient plus se passer de l’Eden ! C’est un lieu magique qui a une belle histoire », se réjouissent Michel Cornille, président de l’association Les Lumières de l’Eden, et Jean-Louis Tixier, adjoint au maire délégué à la Transmission de la mémoire, au Cinéma et aux Archives.

Autre lieu magique à visiter, le Grand Salon du Château Lumière, ancienne propriété de la famille Lumière, où eut lieu le 21 septembre 1895 la première projection publique de plusieurs films réalisés par les frères Lumière. L’Association pour le Rayonnement du Grand Salon Lumière (ARGSL) s’est mobilisée pour faire restaurer cette vaste pièce de réception. Inscrit aux Monuments historiques comme « lieu de mémoire, témoin de la présence des Lumière et des débuts du cinéma », le Grand Salon a bénéficié en 2023 du soutien financier de la Mission Bern pour une première phase de restauration à l’identique.

La gare, porte d’accès à la culture

Plus d’un siècle après la première projection privée du Train arrivant…, la relation historique entre la SNCF, La Ciotat et le cinéma se traduit par l’exposition La Ciotat, ville de cinéma. Elle se compose d’archives, issues notamment de la Mission Cinéma de la ville, la galerie Roger Viollet et l’institut Lumière, de vingt créations graphiques exclusives de l’illustrateur Mathieu Persan, de focus sur Auguste et Louis Lumière, et de citations de figures incontournables du grand écran. « L’exposition est installée pour quatre ans », signale Sylvain Bailly, directeur des Affaires culturelles de Gares & Connexions.

En compagnie de plusieurs élus, Jean-Pierre Farandou, PDG du groupe SNCF, et Marlène Dolveck, directrice générale de Gares & Connexions, ont coupé le traditionnel ruban inaugural avec enthousiasme. « Le cinéma est dans l’ADN de cette ville et cette exposition permet de le dire à travers la gare, un monument qui est permanent, accessible à tous, qui donne accès à la culture populaire, tout comme le train est populaire pour les Français, que ce soit les TER, les OUIGO, le TGV… », a déclaré le patron du groupe ferroviaire. « Nous essayons de trouver une singularité aux 3000 gares SNCF, qu’elles soient grandes, moyennes ou petites. La SNCF est une entreprise publique et son rôle est aussi de rendre possible l’accès à la culture. A travers les expositions de Gares & Connexions, les gares sont comme des agoras de culture, où chacun vient, regarde, est séduit ou intéressé par les créations d’un artiste photographe, dessinateur ou auteur de BD… », a souligné de son côté Marlène Dolveck. « La Ciotat est le théâtre de deux épopées, celle du train, tout nouveau moyen de transport à l’époque, et celle du cinéma, art naissant. La fin du XIXe siècle fut la rencontre de ces deux épopées », a commenté Jean-Pierre Serrus, vice-président de la Région Sud-Paca chargé des Transports, avant de rappeler que « la gare de La Ciotat a accueilli 600 000 voyageurs en 2024 et 19 M€ ont été investis pour créer un pôle d’échanges multimodal (trains, bus, cars), un système de mobilité pour rendre la vie plus agréable. Le train, service public indispensable, est un outil essentiel du développement économique qui est lui-même vital pour un territoire. Le train, c’est aussi, bien sûr, la colonne vertébrale pour la transition écologique. »

 

Plus de 100 tournages par an

Aujourd’hui, le groupe SNCF est devenu l’un des principaux partenaires de l’industrie du cinéma. « L’entreprise fait partie de celles qui accueillent le plus de tournages en France », résume Cécile Tellier, responsable du Pôle Cinéma et Tournages (elle a succédé à Philippe Laylle).« Chaque année, nous recevons 500 demandes de renseignements pour des séries, des films, des spots publicitaires. Entre 100 et 150 de ces demandes sont validées. Le pôle pilote ainsi plus d’une centaine de tournages dans les emprises SNCF, à bord des trains, dans les gares… Notre atout majeur est de pouvoir proposer une grande variété de décors dans la France entière. » Les 3000 gares, qui représentent à elles seules 10 millions de m2 d’espaces fonciers, et le réseau ferré national composent « un immense potentiel de décors qui permet aux scénarios les plus variés de naître de la créativité des réalisateurs et scénaristes », souligne Cécile Tellier. Le pôle Cinéma et Tournages a notamment pour mission d’analyser les scénarios et d’étudier la faisabilité technique, de mettre en place des procédures de sécurité pour protéger les techniciens, les personnes présentes sur le tournage, les cheminots et les voyageurs. Et bien sûr, il faut accueillir et organiser le tournage sans gêner l’activité voyageurs, « un défi quand on sait que les gares accueillent 10 millions de voyageurs chaque jour ! », souligne Cécile Tellier.