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Ewa

Ferrovie dello Stato soupçonné d’entraver l’arrivée de la SNCF sur le marché de la grande vitesse italienne

Une rame Frecciarossa 1000 de Trenitalia France sur la LGV Paris - Lyon Ferrovie dello Stato

En cherchant à forcer les lignes de la grande vitesse italienne et attaquer Trenitalia sur son pré carré, la SNCF rencontre un adversaire aussi coriace qu’elle quand il s’agit de défendre ses positions en France. Avec deux tiers des parts de marché la compagnie italienne défend les siennes, peut-être pas toujours à la loyale. C’est ce que n’est pas loin de penser l’Autorité italienne de la concurrence qui a ouvert le 21 mars une enquête pour abus de position dominante à l’encontre du groupe ferroviaire Ferrovie dello Stato (FS, maison mère de Trenitalia). Elle le soupçonne de ralentir l’entrée de son concurrent français SNCF Voyages Italia sur le marché de la grande vitesse transalpine.

« L’accès à l’infrastructure ferroviaire nationale et, par conséquent, l’entrée du nouvel opérateur SNCF Voyages Italia sur le marché du transport de passagers à grande vitesse semblent ralentis, voire entravés », explique l’autorité dans un communiqué. Dans son viseur, Rete Ferroviaria Italiana (RFI), le gestionnaire du réseau ferré et filiale de FS, soupçonné d’avoir mis en œuvre une « stratégie d’exclusion » dans « l’attribution des capacités d’infrastructure » à SNCF Voyages Italia. Le gendarme de la concurrence indique avoir mené une opération de visite et saisie dans les bureaux de RFI, de FS, de sa filiale Trenitalia ainsi que dans ceux de la compagnie de chemins de fer privée Italo, « considérés comme étant en possession d’éléments utiles à l’enquête ».

Le groupe ferroviaire italien a réagi en assurant dans un communiqué que ses sociétés « ont pleinement coopéré » avec l’Autorité de la concurrence et « auront l’occasion de démontrer la justesse de leur conduite au cours de la procédure ». De son côté, la SNCF que nous avons contactée n’a pas souhaité réagir.

« Comportement obstructif »

En juin 2024, la SNCF avait annoncé son intention d’élargir son offre en Italie à partir de 2026 avec l’ouverture de plusieurs liaisons intérieures sur la grande vitesse, envisageant d’atteindre 15% des parts de marché d’ici 2030. Avec neuf allers-retours par jour entre Turin, Milan, Rome et Naples et quatre allers-retours entre Turin et Venise, qu’elle exploitera grâce à 15 rames des nouveaux TGV M dont les premières livraisons sont prévues pour le second semestre 2025.

Dès juillet 2023, elle avait formulé une demande d’accord-cadre à RFI sur quinze ans, en vue de se voir attribuer des « capacités adéquates » sur le réseau à grande vitesse italien. Et s’était plaint que le gestionnaire du réseau ferré « ait eu un comportement obstructif » visant à « entraver l’accès à l’infrastructure ferroviaire », lit-on dans le rapport d’instruction du gendarme de la concurrence, que nous avons consulté. RFI aurait eu recours à des « critères de priorité » qui favoriseraient systématiquement les opérateurs historiques déjà présents sur le marché de la grande vitesse au détriment des nouveaux entrants », détaille le rapport.

L’Italie a été le premier pays européen à ouvrir son réseau ferroviaire à la concurrence dès 2004. Outre Trenitalia (qui a percé le marché de la grande vitesse en France fin 2021), la compagnie Italo fait aussi rouler des trains en Italie. Quant à la SNCF, elle n’opère actuellement que sur la ligne internationale Milan-Turin-Paris pour un chiffre d’affaires de 9,5 millions d’euros en 2023 et ne dessert pas d’autres destinations nationales.

Ewa

Avant sa privatisation, Transdev passe la barre des 10 milliards de chiffre d’affaires

Thierry Mallet scaled e1741884270925

Transdev enregistre un chiffre d’affaires en forte progression en 2024 et double son résultat net qui ne dépasse toutefois pas 43 millions d’euros. Très tourné vers l’international, le groupe français de transport public devrait passer sous contrôle allemand d’ici à la fin de l’année. Mais « restera français », insiste Thierry Mallet, son PDG.

A quelques mois du nouveau pacte d’actionnaires qui doit voir l’Allemand Rethmann (1) monter au capital de Transdev à hauteur de 66%, et la Caisse des dépôts descendre à 34%, Thierry Mallet; dirigeant du groupe de transport public, annonce avoir franchi la barre des 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024 (+7,7%), et plus que doublé son résultat net, à 43 millions d’euros.

« Des résultats commerciaux historiques », se félicite le dirigeant. Avec toutefois l’impérieuse nécessité de redresser les marges « à un niveau raisonnable : entre 1,5% à 2%, contre 0,4% aujourd’hui », tempère-t-il. « Une très belle année, une dette contrôlée à 1,2 milliard d’euros, ce qui nous donne des marges de manœuvre pour des acquisitions [Transdev veut notamment se renforcer au Canada et en Europe centrale, ndlr], mais il y a encore du boulot… », résume Marcos Garcia, directeur juridique et financier. La famille Rethmann sera-t-elle, par exemple, plus regardante que la Caisse des dépôts sur les objectifs de croissance de la profitabilité ?

Les Etats-Unis, deuxième terre de conquête

Au chapitre des succès commerciaux, Transdev a réalisé en 2024 une belle moisson de contrats, en offensif et en défensif, sur cinq principaux marchés. En France où l’opérateur de transport ne réalise plus qu’un petit tiers de son chiffre d’affaires (2,8 milliards d’euros), il a gagné les réseaux de Saint-Malo, Mulhouse, La Rochelle, Chambéry, Limoges, Valence-Romans, le nouveau contrat Véligo en Ile-de-France (40 000 vélos en location longue durée).

A l’international où le groupe tire plus des deux tiers de ses revenus, les Etats-Unis sont sa deuxième terre de conquête (2,7 milliards d’euros de CA) depuis le rachat du mastodonte nord-américain First Transit en 2022 « qui nous fait gagner des parts de marché », souligne Thierry Mallet. L’Allemagne, la troisième (1,5 milliard de CA), suivie des Pays-Bas (800 M€ de CA) avec le gain de la concession des transports publics de la province d’Utrecht, et de la Suède (646 M€) avec deux contrats ferroviaires.

Transdev a aussi démarré l’an dernier l’exploitation du tramway de Melbourne (Australie), plus grand réseau de tramway au monde (4,2 milliards d’euros de CA sur 9 ans) raflé à son concurrent Keolis. Et fin 2024, le groupe a célébré la première année d’exploitation du métro de Quito, en Équateur.

L’année 2025 verra les dix derniers lots de lignes de bus RATP attribués par Ile-de-France Mobilités, les résultats des appels d’offres sont attendus en avril, Transdev est candidat. Et fin juin, le challenger de la SNCF prendra les commandes de la ligne ferroviaire régionale Marseille-Toulon-Nice, premier acte tangible de l’ouverture à la concurrence des lignes TER. A cette date, Alstom ne pourra livrer qu’une partie des 16 rames à double étage commandées par la Région Sud. Douze rames seront louées à trois régions « solidaires » (Centre-Val-de-Loire, Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes), le temps que le constructeur ferroviaire honore totalement sa commande.

En passe de privatisation

Mais 2025 sera surtout marquée par la privatisation de Transdev puisque le groupe familial allemand Rethmann devrait donc acquérir 32% du capital de l’opérateur français auprès de la Caisse des dépôts, faisant de lui l’actionnaire majoritaire avec 66% des parts. La Caisse en conservant 34%. La consultation des instances représentatives du personnel (IRP) s’est achevée il y a quelques jours, l’opération doit maintenant obtenir l’approbation des autorités administratives et réglementaires compétentes.

Devant les craintes des IRP, Thierry Mallet insiste sur le fait que le siège social de Transdev restera en France, et que le management ne changera pas. « Je reste à bord avec mes équipes », indique le PDG de 65 ans. Un discours qui se veut rassurant tant vis-à-vis des élus, donneurs d’ordre de l’opérateur de transport public, que vis-à-vis de l’interne « Un engagement a été signé il y a quelques jours par la Caisse des dépôts et Rethmann stipulant que l’opération n’entraînera aucune conséquence sur l’emploi, ni au siège ni dans les structures opérationnelles, et que les accords collectifs ne seront pas touchés », indique Jean-Pierre Dubau, délégué syndical CFDT chez Transdev.

(1) Le groupe familial Rethmann est présent dans le transport, le recyclage de déchets, la logistique et l’équarrissage. Pour un chiffre d’affaires de 24 milliards d’euros.

Ewa

Les transports publics, lieu de tous les dangers pour les femmes ?

Femmes Transports

En dix ans, les signalements de victimes de violences sexuelles dans les transports en commun ont bondi de 86 %, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes. Un chiffre effroyable, rendu public au moment où le Parlement votait la loi sécurité dans les transports.

Frottements, exhibitionnisme, regards menaçants ou insistants, insultes, attouchements, viols, tentatives de viol… Dans sa dernière étude publiée le 10 mars, l’Observatoire national des violences faites aux femmes se penche sur « l’ampleur et la nature des violences sexistes et sexuelles dans les transports en commun et collectifs ». Elle s’appuie sur des données de l’Observatoire national de la délinquance dans les transports, issues d’enquêtes des ministères de l’intérieur, des Transports, et d’une étude de 2022 de la RATP sur les violences sexuelles et sexistes.

Et le constat est édifiant : en 2024, les services de police et de gendarmerie ont enregistré près de 3 400 victimes de violences sexuelles dans les transports en commun. C’est 6 % de plus qu’en 2023 et, surtout, 86 % de plus qu’en 2016 (en savoir + sur la méthodologie : ici).

91% des victimes sont des femmes

Les victimes sont à 91% des femmes, et 99 % des agresseurs sont des hommes. Un bond qui pourrait s’expliquer aussi par la progression des plaintes déposées par les victimes de ces agressions. Aujourd’hui encore, seulement 7% des victimes ont déposé plainte en 2023, indique d’ailleurs la Miprof (Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains), dirigée par l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu sous le gouvernement de Jean Castex. Lequel est devenu depuis pdg de la RATP.

Sur le réseau de la RATP justement, 7 femmes sur 10 disent avoir déjà été victimes de violences sexistes et sexuelles au cours de leur vie. Une proportion encore plus élevée chez les jeunes de 15 à 25 ans, révèle l’Observatoire. « La peur associée et intériorisée conduit les femmes à adopter des stratégies de contournement [modifier ses horaires ou ses trajets] pour prévenir l’agression et être en capacité de la fuir plus rapidement », commente la Miprof.

Loi sécurité dans les transports

Les « marches exploratoires » avec des usagères des transports collectifs, la descente à la demande dans les bus, les bornes d’alerte, numéros de téléphone (3117), de SMS (31177) ou les applications de signalements (Umay) mis en place par les opérateurs et autorités organisatrices de mobilité existent, mais elles sont loin d’endiguer le problème.

La proposition de loi visant à renforcer la sécurité dans les transports publics, insufflée par Philippe Tabarot, l’actuel ministre des Transports, et votée début mars, ne prévoit pas de mesures spécifiques pour protéger les victimes de violences sexuelles dans les transports, mais certaines dispositions existent comme celles-ci: dans les gares ou les stations de métro, les agents de sûreté seront autorisés à refuser l’accès à « toute personne qui trouble l’ordre public ou dont le comportement est de nature à compromettre la sécurité des personnes ». Les services de sûreté seront également autorisés à intervenir sur la voie publique, à proximité des gares et stations, pour poursuivre l’auteur d’une infraction. Le texte pérennise l’utilisation des caméras piétons pour les contrôleurs, et la vidéosurveillance algorithmique censée détecter des situations « suspectes ». Suffisant ?

Ewa

Urbanloop signe son premier contrat à l’international

Urbanloop

La start-up nancéenne Urbanloop, dont les capsules autonomes ont été expérimentées pendant les JO de Paris sur le site de Saint-Quentin-en-Yvelines, a annoncé fin février la signature de son premier contrat à l’international, avec la compagnie des transports d’Abu Dhabi. Sur un circuit de 800 mètres ponctué de trois stations, avec cinq capsules de six places.
« Ce projet servira à la présentation du système auprès des acheteurs des pays du Golfe et sera aussi une opportunité pour Urbanloop de produire son système dans les conditions climatiques spécifiques des Émirats » arabes unis, commente l’entreprise.

En France, le système Urbanloop reliera, à l’horizon 2027, le parking relais de la Porte Nord (Maxéville) à la station Saint-Georges de la ligne 1 du trolleybus au sud. Soit un trajet de près de 3,3 km, comportant 7 stations, et empruntant, en partie, la voie ferrée qui desservait l’ancien site d’Alstom où doit s’installer la future cité judiciaire de la ville.

N.A

Ewa

Keolis renouvelle son bail dans l’Agglo Hérault-Méditerranée

CapBus

Les élus de la communauté d’Agglomération Hérault-Méditérannée, qui regroupe 20 municipalités autour de Pezenas et d’Agde (83 500 habitants permanents, 350 000 en saison estivale) ont renouvelé pour six ans et demi le contrat d’exploitation de Keolis pour les cinq lignes de bus (sept en été), et le transport à la demande du réseau Cap’Bus (675 000 voyages par an au total).

Le nouveau contrat a démarré le 1er mars, pour un chiffre d’affaires annuel de 3,5 millions d’euros. « Depuis le lancement d’une nouvelle offre de transport en 2021, Cap’Bus a connu une dynamique commerciale continue avec plus de 60 % de fréquentation« , se félicite l’opérateur dans un communiqué.

 

Ewa

A l’Assemblée, Sandrine Le Feur, défenseuse de la mobilité rurale

sandrine le feur

Agricultrice en bio, membre de la République En Marche, Sandrine Le Feur, 34 ans, est députée du Finistère depuis 2017. Réélue en 2022, elle a sauvé son siège en juillet dernier après la dissolution de l’Assemblée nationale. Et préside depuis la Commission du développement durable.

À la ferme, elle cultive des légumes, des céréales, élève des vaches Highland et des moutons. Dans l’Hémicycle, elle a été responsable du texte de loi EGalim (pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable, voté en 2018), a défendu l’interdiction du glyphosate en 2021, conduit une mission parlementaire sur l’agrivoltaïsme, et pilote un groupe de travail sur la souveraineté alimentaire.

Depuis son élection à la tête de la commission du développement durable, elle a élargi son domaine de compétence aux transports et la mobilité. Et espère que Philippe Tabarot bénéficiera d’un bail plus prolongé que ses trois prédécesseurs à l’Hôtel de Roquelaure pour faire avancer les travaux parlementaires. La proposition de loi sur la sécurité dans les transports publics a été adoptée mi-février. Mais ce qui tient particulièrement à cœur à Sandrine Le Feur, c’est la mobilité en milieu rural. « On a beaucoup fait pour la mobilité, mais c’était plutôt axé pour le milieu urbain ou périurbain. Et on a délaissé la ruralité avec son énorme dépendance à la voiture. Il faut que l’on arrive à construire la mutation vers la voiture électrique, et surtout permettre aux ménages de se passer de leur deuxième voiture. Pour les déplacements domicile-travail, les intercommunalités et les régions n’ont pas assez investi le sujet, notamment en collaboration avec les entreprises. Pourtant, c’est un sujet que les entreprises appréhendent de plus en plus, elles ont des solutions à proposer et aimeraient être associées aux travaux des collectivités locales », croit la députée.

Concessions autoroutières

Autre sujet suivi de près et pour lequel elle a chargé l’ancienne ministre de l’Énergie, Olga Givernet redevenue députée de l’Ain, d’une mission d’information parlementaire : les logiques d’aménagement du territoire des dessertes TGV. « L’ouverture à la concurrence de la grande vitesse ferroviaire est globalement bénéfique, mais le législateur n’a pas anticipé tous les effets. Les lignes rentables de la SNCF servent à financer d’autres lignes de service public qui ne sont pas rentables. Avec la mise en concurrence, quid du modèle économique des lignes d’aménagement du territoire ? Comment on assure par exemple des trajets réguliers Rennes-Brest en TGV ? C’est un sujet sur lequel il faut que nous travaillions, avec le gouvernement ».

Elle s’intéresse aussi particulièrement aux concessions autoroutières dont les contrats arrivent à échéance en 2031, avec la nécessaire définition d’un nouveau modèle économique et contractuel entre l’Etat et les sociétés concessionnaires : « Le sujet devra être étudié dans les prochaines semaines. La commission a auditionné début février Philippe Tabarot, qui nous a ensuite transmis la notification du programme d’entretien [du réseau autoroutier] et de renouvellement. Le sujet doit être étudié prochainement, la commission se tient prête », assure sa présidente, sans cacher que le sujet reste flou du côté du gouvernement.

Fan de vélo qu’elle pratique sur les routes du Finistère, le Plan national vélo sauvé in extremis mais sans trajectoire financière réelle pour les prochaines années, la sécurité des cyclistes et le développement des pistes cyclables lui « tiennent personnellement à cœur ». « Nous avons encore une belle marge de progression en France pour encourager son usage. Il est indispensable de développer les mobilités douces. Le sujet a été beaucoup traité en ville, où la concentration démographique et les courtes distances favorisent les projets, mais je souhaite également les développer en milieu rural », insiste-t-elle.

LOM 2

Le vélo, Sandrine Le Feur compte le défendre dans une loi Mobilités 2 qu’elle veut porter (la première loi d’orientation des mobilités a été votée fin 2019). « Je souhaite démarrer ce travail parlementaire pour aborder des sujets qui ne l’ont pas été dans la Lom 1, j’ai notamment identifié le besoin des entreprises d’être plus associées dans la gouvernance des mobilités. Le versement mobilité, ça vient quand même d’elles ! Il y a aussi un gros sujet autour du covoiturage, notamment en milieu rural. Et puis, évidemment, il y a le financement des Serm …».
Elle évoque le manque de parité dans le secteur de la mobilité : « Intégrer davantage de femmes permettrait d’élargir notre vision et de mieux prendre en compte les besoins réels des usagers, notamment ceux des familles et des personnes aux déplacements contraints. Les femmes ont toute leur place dans ces débats : la mobilité façonne notre quotidien et nos modes de vie. Il est temps que cette réalité se reflète aussi dans les instances qui décident ».
Dans quelques mois, les députés de la commission donneront leur avis sur le nom du futur dirigeant – ou future dirigeante – du groupe SNCF, proposé par l’Elysée.

Ewa

La RATP va co-exploiter les commerces des gares du Grand Paris Express

gares du Grand Paris Express de Villejuif-Gustave Roussy

Le terrain de jeu est immense : 45 gares le long du prolongement sud de la ligne 14 vers l’aéroport d’Orly, et des futures lignes 15, 16, 17, 18 du Grand Paris Express, le métro automatique qui desservira la proche et la grande couronne francilienne (carte ici). Soit au total, 12 500 mètres carrés d’espaces commerciaux.
Ce 28 février, la Société des grands projets et Ile-de-France Mobilités (IDFM) annoncent dans un communiqué le choix d’un opérateur unique pour commercialiser et développer ce réseau de commerces et de services de proximité. Il s’agit d’Altarea, numéro 2 de l’immobilier commercial, qui a décroché avec RATP Travel Retail la commercialisation des 136 points de vente : 45 points multi-services opérés par Carrefour Proximité sous l’enseigne « Etape » et 200 distributeurs automatiques alimentaires et de services). Le contrat de concession s’étend sur une durée de 12 ans, géré par IDFM, l’autorité organisatrice des transports franciliens.

La clientèle potentielle sera constitué d’une partie des 300 millions de voyageurs annuels estimés qui fréquenteront ces gares, et des habitants des quartiers desservis, avec une « offre complémentaire au tissu commercial existant », prétend le communiqué de presse.

Un nouvel appel d’offres sera lancé à horizon 2028-2029 pour la commercialisation d’une deuxième tranche d’une vingtaine de gares des tronçons ouest et est de la ligne 15. Soit près de 20 000m2 de commerces à terme, dans la totalité (68) gares du Grand Paris Express.

 

Ewa

Les dernières avancées du téléphérique urbain de Créteil avant sa mise en service fin 2025

téléphérique urbain

Le chantier du Câble C1, le premier téléphérique urbain d’Ile-de-France entre Créteil et Villeneuve Saint-Georges, via Valenton et Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) fait ses derniers pas avant la mise en service espérée pour novembre 2025. Le trajet entre les deux communes durera moins de 20 minutes.
La ligne de 4,5 km sera exploitée par Transdev, avec un contrat de délégation de service public de quatre ans, renouvelables deux ans.

Les premiers mètres de câble avaient été installés aux deux extrémités à l’été 2024 entre Créteil et Limeil-Brévannes puis en décembre 2024 entre deux autres stations. « L’épissure », c’est-à-dire le tressage des brins de câble, de la dernière section du trajet a été réalisée fin février 2025 et le câble relie maintenant les quatre communes et les cinq stations du tracé. Il soutiendra les 105 cabines transportant par les airs les 11 000 voyageurs par jour attendus fin 2025.

Ewa

Ouverture des données de mobilité : des progrès mais peut mieux faire, selon l’ART

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Etat du trafic en temps réel, horaires de passage ou position des véhicules, localisation des arrêts : le Graal pour les voyageurs. Ces jeux de données sont précieux pour les calculateurs d’itinéraires (Mappy, Google Maps, ceux des autorités organisatrices de mobilité, etc.), à partir du moment où il sont partagés par les opérateurs, les gestionnaires d’infrastructures de transport, les collectivités locales. Et qu’ils sont au bon format, afin d’être disponibles dans le point d’accès national (data.gouv.fr), et exploitables.

Dans son exercice annuel de contrôle de l’ouverture et de l’utilisation des données de mobilité, l’Autorité de régulation des transports (ART) a mis en ligne le 6 février son nouveau bilan dans lequel elle décerne des bons points, mais tape aussi sur les doigts des fournisseurs de données qui ne respectent pas les formats réglementaires ce qui nuit à la qualité des données exploitables. Elle relève « des progrès significatifs dans la publication, la qualité des données de mobilité et dans l’information des voyageurs« , mais estime que l’utilisation des formats réglementaires par les acteurs concernés et l’information fournie pourraient encore être améliorées. Pour y remédier, elle prévoit une nouvelle campagne de contrôle « plus ambitieuse encore » en 2025.

Dans le détail, le régulateur salue une couverture « quasi complète » des données statiques de transport collectif. « En 2025, 79 % de ces ressources sont exploitables, avec une progression moyenne de deux points de pourcentage depuis 2023« , souligne le rapport. Et, pour ce qui est des modes doux, le nombre de jeux de données relatifs aux vélos et trottinettes en libre-service (disponibilité, description des réseaux et infrastructures cyclables) a augmenté en 2024.

L’ART note aussi une « hausse significative des données dynamiques publiées », avec près de 70% de ressources exploitables (+ 8 points de pourcentage en un an). Le plus encourageant, c’est que les données sont de plus en plus utilisées : « 72 % des jeux de données publiés à la suite des contrôles de l’ART ont été réutilisés au moins une fois, et plus de 50 % ont été téléchargés plus de 2 000 fois« . Sans doute parce que les données relatives aux perturbations sur les lignes, « dans un format interopérable, notamment durant les Jeux olympiques de Paris en 2024 » ont été publiées et donc fournies aux usagers, relève aussi l’ART.

Format, critères de classement

Voilà, pour les points positifs. Mais « plusieurs difficultés persistent« , selon l’ART. Les formats prévus par la réglementation (+ d’infos ici) sont encore sous-utilisés, constate l’autorité, et seulement 20 % des données publiées sont directement produites dans le format souhaité. « La diversité des formats de publication reste une limite à l’utilisation des données« , souligne le régulateur.

Le rapport pointe par ailleurs l »insuffisante » transparence des calculateurs d’itinéraires, « même si les acteurs identifiés se sont engagés à rendre plus clairs leurs critères de classement« .

Et enfin, « les critères environnementaux sont insuffisamment pris en compte : bien que les données sur l’impact écologique des déplacements soient accessibles, elles restent encore marginalement intégrées dans les calculateurs d’itinéraires« . Autrement dit, si un voyageur cherche à connaître l’impact environnemental de son trajet ou un classement en fonction de ce critère : seuls trois sur les 28 calculateurs passés à la loupe proposent cette fonctionnalité : Mappy, Pass Pass dans les Hauts-de-France et Tictactrip).

Contrôle renforcé en 2025

Dans sa campagne de contrôle 2025, l’ART compte s’intéresser plus particulièrement à l’intégration des données relatives aux perturbations, à l’autopartage, covoiturage, aux tarifs et à l’accessibilité des infrastructures. Comme celle des recharges de batterie, par exemple. Dans son communiqué, le gendarme des données manie la baguette en menaçant les détenteurs de données récalcitrants d’une mise en demeure en cas de manquement.

Et pour améliorer la qualité et l’interopérabilité des données, il promet donc  « un contrôle renforcé sur le respect des formats réglementaires et la vérification des déclarations de conformité, afin d’assurer une meilleure réutilisation des données par les services de mobilité« . Ainsi qu’une « meilleure diffusion et prise en compte des impacts environnementaux dans les outils d’aide à la décision des usagers« .

L’ART contrôle de la qualité de l’ouverture et de l’utilisation des données de mobilité depuis le loi d’orientation des mobilités (Lom) de décembre 2019. Il s’agit de son troisième bilan sur le sujet.

Consulter l’infographie : ici

Ewa

Généralisation du contrôle des billets SNCF sur l’appli France Identité

France Identite

Prouver au contrôleur de la SNCF, en un seul geste, que l’on a bien son billet et que l’on en est le titulaire ? C’est possible depuis le 13 février. En scannant le QR Code de sa carte d’identité dans l’application gouvernementale France Identité. Théoriquement, il doit demander au détenteur du billet de présenter une pièce d’identité. La promesse, c’est le gain de temps pour le chef de bord, et moins de tracas pour le voyageur.

Plus besoin de présenter son billet de train puis sa pièce d’identité, et surtout de la chercher au fond du sac, dans un portefeuille, parfois en vain si on ne l’a pas sur soi. Impossible en revanche, de présenter une capture d’écran du QR Code, il se brouillerait. De même que la photo d’une pièce d’identité n’est pas acceptée et peut donner lieu une verbalisation, seule l’appli ouverte sur un smartphone avec le QR Code, est valide.

Après un test lancé le 20 janvier dernier, la compagnie ferroviaire généralise l’utilisation de l’appli sur ses lignes TGV Inoui et Intercités avec réservation. Pas à bord des Ouigo, des Transilien ou des TER puisque pour ces derniers, les titres de transport ne sont pas nominatifs. Seulement 1 500 voyageurs ont été contrôlés par ce biais, mais le test est jugé suffisamment concluant pour être étendu à l’ensemble des lignes en question.

Le QR Code contient le nom, le prénom et la date de naissance du voyageur, informations communiquées au moment de la réservation. Le logiciel de la SNCF fait automatiquement le lien entre l’identité contrôlée et le titre de transport attribué nominativement. Aucune autre donnée personnelle comme l’adresse, la photo, le numéro de carte d’identité ou de passeport, n’est dévoilée sur l’appli, insiste SNCF Voyageurs. « Nos équipes ont travaillé main dans la main avec France Titres (anciennement Agence nationale des titres sécurisés, ndlr] pour proposer une solution fluide, sécurisée et adaptée aux besoins des voyageurs « , se félicite dans un communiqué Jean-Stéphane Monnet, directeur des opérations TGV.

Disponible depuis février 2024 pour tous les citoyens de plus de 18 ans, détenteurs de la carte d’identité au format carte bancaire et d’un téléphone compatible, l’application France Identité n’est utilisée à ce jour que par environ 1,5 million de personnes.

L’application SNCF Connect qui revendique 16 millions d’inscrits permet également de scanner le QR Code du titre de transport, mais elle ne contient aucune pièce d’identité dématérialisée. Seuls les cartes de réduction (jeunes, senior, Max, etc.) le sont. Combien de contrôleurs demandent au voyageur de présenter une pièce d’identité lorsqu’il brandit son smartphone avec ce sésame ?