© Alstom Transport
Etrange territoire que celui d’Astana : ni tout à fait une ville au sens commun du terme avec centre-ville et des quartiers s’agrégeant autour, mais résolument une capitale portée par de grandes ambitions, elles-mêmes soutenues par une puissance financière longtemps sans faille.
L’Exposition universelle qui s’est tenu du 10 juin au 10 septembre à Astana était censée manifester le rôle central de la nouvelle capitale. À quoi sert une Expo universelle ? Le précédent de Milan n’a pas convaincu. À Astana, le pays hôte a fait ce qu’il fallait pour meubler pédagogiquement une énorme sphère autour de laquelle rayonnaient les pavillons locaux. Le globe de huit étages célébrait l’avenir d’Astana en même temps que le thème de l’expo : l’énergie du futur. Un peu paradoxal pour un pays dépendant à 85 % des énergies fossiles et à 15 % de l’hydroélectrique. Peut-être l’avenir est-il nucléaire, ce qui pourrait convenir au premier producteur mondial d’uranium. Au moins le globe proposait-il une sorte de moderne Palais de la découverte. Les Kazakhs, venus se presser en famille à la veille de la fermeture, ne semblent pas, à la différence des Occidentaux, désenchantés du progrès.
Astana n’a pas attendu Expo 2017 pour proclamer sa centralité. Depuis les années 1990, Noursoultan Nazarbaïev a affirmé le destin de celle qui s’appelait alors Tselinograd — Ville des terres vierges — et qui a été rebaptisée d’un nom qui signifie tout bonnement capitale en kazakh. On ne peut dire qu’elle n’était promise à rien puisque déjà s’y croisaient deux grandes lignes ferroviaires. Seule la rive droite de la rivière Ichim était alors urbanisée. Nazarbaïev a confié ...
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Retrouvez le dossier Alstom parie sur l’Asie centrale dans le magazine VR&T n°604