Il y a neuf ans que la Turquie est entrée dans le club de la grande vitesse ferroviaire, avec sa première ligne nouvelle à 250 km/h entre Ankara et Eskisehir. Depuis, un réseau à trois branches s’est développé côté Asie, mais il s’arrête encore aux portes d’Istanbul, en attendant de gagner le centre-ville, puis l’Europe via le Bosphore.
Outre des raisons politiques, dans un pays marqué il y a moins de deux ans par une tentative de coup d’Etat, des raisons tec hniques peuvent expliquer le report de près d’un an de la conférence mondiale sur la grande vitesse UIC Highspeed qui s’est tenue à Ankara du 8 au 10 mai dernier. Organisée par l’UIC et les TCDD (Chemins de fer de la République turque), cette conférence s’est en effet ouverte moins d’un mois après le retour (12 avril) des trains à grande vitesse YHT (Yüksek Hizli Tren) à la gare centrale d’Ankara. Ceci après deux ans de travaux sur 24 km de lignes réaménagées pour faire partie du réseau de banlieue Baskentray d’Ankara.
Car si elle investit dans la grande vitesse, la Turquie ne donne pas dans le « tout YHT » ! Les réseaux de banlieue se développent concomitamment ; en particulier, le Marmaray d’Istanbul, avec son tunnel sous le Bosphore, devrait même permettre aux YHT de gagner le centre-ville, puis l’Europe.
« Au cours des cinq prochaines années, la Turquie prévoit de consacrer plus de 46 milliards de dollars [39 milliards d’euros] au transport ferroviaire, qu’il soit classique ou à grande vitesse », a ...