La feuille de route d’Alexandre Quéméneur pour Siemens Mobility France
Alexandre Quéméneur a pris les commandes de Siemens Mobility France en juin 2024, au moment où l’entreprise devait livrer le projet de modernisation de la ligne 14 du métro, à temps pour les JO. Invité du Club VRT d’avril, le dirigeant a dévoilé sa stratégie et ses objectifs pour faire de son groupe un acteur incontournable sur tous les segments d’un marché ferroviaire en pleine évolution.
Alexandre Quéméneur aime les défis. Après quatre années passées chez Alstom (dont un peu moins de deux ans en tant que vice-président des activités de service en France), il est devenu en juin 2024 président de Siemens Mobility France. Et pris les rênes d’une entreprise qui a hérité des avancées technologiques de Matra, à l’origine du premier métro automatique et sans conducteur au monde, le VAL de Lille, lancé en 1983. Siemens Mobility France emploie aujourd’hui plus de 800 collaborateurs répartis sur trois sites : 500 au siège de Châtillon, 250 à Toulouse et une cinquantaine à Lille.
En région parisienne, le constructeur a contribué à l’automatisation, dès sa construction, de la ligne 14 du métro, puis de la ligne 1, et plus récemment de la 4. Il achève désormais la modernisation de la ligne 14, entièrement pilotée par un système automatique sans conducteur, en la faisant migrer vers un système de contrôle des trains basé sur les communications (CBTC) plus avancé.
En Île-de-France, le groupe est également chargé de l’automatisation des lignes 15, 16 et 17 du Grand Paris Express et contribue à la mise en oeuvre d’un système d’automatisme, de contrôle et de supervision des trains, appelé NExTEO. Un projet CBTC de mass transit qui doit permettre d’accroître la capacité du RER E, en réduisant l’intervalle minimal entre deux trains consécutifs de 180 à 108 secondes pour monter jusqu’à 22 trains par heure, contre 16 actuellement.
Les équipes du centre de compétences pour les automatismes ferroviaires de Châtillon, qui conçoivent des solutions technologiques pour l’automatisation des lignes de métro, ont gagné des marchés au-delà des frontières hexagonales. Elles équipent des métros à New York, Ryad, Budapest, Barcelone, Sao Paulo ou encore Alger… « Nous sommes sur un bon dynamisme commercial et avons la volonté de nous développer », commente Alexandre Quéméneur.

CBTC compétitif
D’ici à 2050, la démographie va continuer à croître, l’urbanisation s’intensifier, la numérisation se développer et la décarbonation s’imposer. Pour répondre à ces enjeux, le président de Siemens Mobility France estime nécessaire de renforcer la standardisation des matériels et se donne trois grandes priorités : conserver son leadership technologique, étendre les prestations de services et augmenter sa part de marché dans le domaine des matériels roulants. Tout en investissant fortement dans la cybersécurité et en recourant à l’intelligence artificielle. « Nous voulons être forts, notamment sur le secteur de l’automatisme, gagner des marchés et bien les exécuter, car la filière souffre de retards qui pénalisent les clients et les utilisateurs.
» Le dirigeant a notamment organisé des hackathons et interrogé ses clients pour comprendre leurs attentes sur le CBTC de demain. « Nos clients souhaitent virtualiser des systèmes de signalisation dans un cloud, de manière à avoir moins d’équipements au sol et diminuer les coûts de maintenance. Ils veulent aller vers un CBTC cybersécurisé, plus intelligent, qui soit capable de faire de la maintenance préventive ou de l’autodiagnostic, afin de garantir plus de régularité et moins de problèmes pour les usagers. Ils veulent un CBTC plus compétiti
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