La lente montée en régime du câble urbain

A Toulouse et à Brest, l’adoption du câble urbain semble acquise. De bon augure pour les projets d’Ajaccio et du Val de Marne, qui démarreront d’ici la fin de l’année. À Grenoble, dans les Bouches-du-Rhône et à la Réunion (pour une deuxième ligne), les dossiers peinent à sortir.
La gare du téléphérique toulousain côté université Paul Sabatier est quasiment déserte. Entre la fin des examens et les ponts de mai, les étudiants ont déserté le campus. Les visiteurs du CHU de Rangueil, l’unique arrêt intermédiaire de la ligne câblée, sont aussi rares. Une seule famille a embarqué dans la cabine marmaille et vélos pour rejoindre les coteaux de Pech-David et ses pistes cyclables, à quelques encâblures de l’hôpital.
La grande majorité des passagers démarrent les treize minutes de trajet à l’autre bout de Téléo, le petit nom commercial donné à l’infrastructure, face à l’Oncopole. Un parking de 500 places leur est offert gratuitement. En semaine, le personnel de l’hôpital, de l’université, mais aussi des salariés d’entreprises toulousaines, qui habitent au sud de l’agglomération en profitent. Ils y laissent leur voiture, embarquent dans le téléphérique pour rejoindre la station université Paul Sabatier de la ligne B du métro, à quelques dizaines de mètres de la gare de téléphérique, direction le centre-ville.
Rythme de croisière pour le câble urbain de Toulouse
Trois ans après le lancement de Téléo, en mai 2022, Tisséo, la régie de transports de l’agglomération toulousaine estime que son câble urbain a trouvé son rythme de croisière. Long de trois kilomètres, il transporte 6000 voyageurs par jour la semaine, 4500 le week-end.
La création d’une nouvelle ligne de bus en septembre, Lineo 7, devrait encore doper sa fréquentation qui a connu une hausse de 51 % de 2022 à 2023. Elle parcourra 12 kilomètres pour desservir 33 arrêts. Son parcours initial, qui ne devait pas la faire passer par le campus Paul Sabatier a été modifié pour bénéficier au téléphérique. La plus grande infrastructure par câble urbain française mérite bien le détour.
En 2001, l’explosion de l’usine AZF avait laissé une friche industrielle béante au sud de la ville rose. Le site dépollué va accueillir un cancéropôle mais aussi une série de bâtiments qu’une vue du ciel plongeante, depuis le câble urbain, permet d’embrasser. À un jet de galet de la Garonne, des immeubles de bureaux, un hôtel, et un champ de panneaux solaires d’envergure ont fait leur apparition.
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