Les problèmes de transports font partie des points de blocage à lever pour permettre la croissance économique dans la future métropole Aix-Marseille-Provence qui doit naître le 1er janvier prochain, estime un rapport publié fin juin. « Dans une métropole polycentrique ne disposant pas d'un système intégré de transports en commun, 96 % des déplacements se font en voiture, entraînant stress, pollution et inefficacité économique », indique ce rapport, commandé par la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Marseille Provence et piloté par l'économiste Christian Saint-Etienne. Selon l'économiste, le budget consacré au développement des transports semble insuffisant : « le budget annuel moyen sur la période 2009-2013 atteint 1,25 milliard d'euros pour le Grand Lyon (GL) et 1,1 milliard d'euros pour Aix-Marseille-Provence (AMP), soit par habitant, 900 euros pour GL et 600 euros pour AMP. Pour les seuls transports en commun : 680 euros pour GL et 380 euros pour Aix-Marseille-Provence », constate-t-il.
Il préconise de donner la « priorité aux transports collectifs en maximisant l'usage des infrastructures actuelles et en développant l'habitat et les zones d'activité sur les axes de transport en commun ». La gare Saint-Charles devrait être restructurée pour en faire le grand nœud de communication permettant « de relier de façon intensive Lyon, Marseille, Toulon et Nice », estime l’économiste qui appelle de ses vœux un « plan d'investissements structurants sur 10 ans » financé grâce une « capacité d'autofinancement nette de 700 millions d'euros à l'horizon 2020, contre 150 millions aujourd'hui pour les six communautés de commune et agglomération qui formeront la future métropole ».