En 2016, SNCF Réseau poursuit ses travaux de rénovation d’infrastructures pour un montant de 320 millions d’euros, soit autant qu’en 2015, année de fort investissement (+50 % sur 2014). Le principal chantier concernera le renouvellement de voies et ballast (75 km) en suite rapide sur la ligne Chambéry – Modane. Un prélude aux futurs RVB sur Givors – Peyraud (Nord-Ardèche) et dans le sillon alpin (Saint-André-le-Gaz – Chambéry, Valence – Moirans, Lyon – Grenoble…) qui mobiliseront encore 450 millions d’euros par an jusqu’en 2020. « Une nécessité pour rajeunir un réseau de 33 ans d’âge en moyenne contre 17 ans en Allemagne », souligne Gilles Cheval, directeur régional de SNCF Réseau.
Le programme sera complété par le changement de 150 aiguillages, principalement « en entrée de gares de zones denses » pour un coût de 80 millions d’euros. Cette importante opération multiplie par quatre ce qui se faisait jusqu’à présent. Enfin, le nœud ferroviaire lyonnais va bénéficier du déploiement de la commande centralisée du réseau (CCR) avec l’intégration des centres de circulation de l’Est lyonnais et du Grand Ouest lyonnais. Cette réalisation, effective d’ici fin 2016, représente un montant de 126 millions d’euros sur un programme total de 500 millions. Selon Gilles Cheval, « cette très importante opération de modernisation permet de passer d’un système mécanique à un fonctionnement informatique de pointe ». Il était temps.
La CCR contribuera, avec d’autres travaux à venir à la gare de la Part-Dieu, à optimiser les circulations dans le nœud lyonnais, saturé, qui plombe les résultats des TER : 37 % du temps perdu sur la région Rhône-Alpes est dû à la région lyonnaise. Résultat : le taux moyen de ponctualité régionale de 89 % dépasse à peine 80 % à la Part-Dieu.
Claude Ferrero
Il y a 1 année