C’est le 26 juillet que SNCF Mobilités devrait passer commande à Alstom de rames TGV 20-20, mieux connues sous le nom de TGV du futur. Ce n’est pas une surprise : l’annonce en a été prématurément faite par Bruno Le Maire, le 22 mars. Le ministre de l’Economie et des Finances avait de plus généreusement mis la commande sur le compte de l’Etat.
Il devrait s’agir de 100 rames, selon le plan de flotte établi le 25 avril par SNCF Mobilités. Le principal obstacle à la commande a été levé par le gouvernement, qui a revu à la baisse les péages des TGV sur ligne classique, afin de stabiliser le modèle économique de la grande vitesse. Il semble aussi que les discussions compliquées sur la propriété intellectuelle d’un train conçu sur un plateau commun SNCF-Alstom soient résolues.
Avec les 100 nouvelles rames, plus capacitaires et qu’elle compte faire mieux tourner, la SNCF pourrait remplacer 150 rames à mesure qu’elles seront radiées. La commande devrait atteindre un montant compris entre 2,4 et 2,5 milliards d’euros. Elle est attendue impatiemment par Alstom dont le site de Belfort (photo) n’aura plus rien à produire fin 2020. Or, entre la commande et l’industrialisation, il doit y avoir tout le temps de la fabrication d’un prototype, puis des tests et autorisations qui, rappelle un connaisseur, prennent bien deux ans. N’oublions pas le temps de réception de la SNCF. On n’attend pas l’arrivée des premières rames de série avant 2022, voire 2023. Tard pour Belfort.
F. D.
Publié à 00:00 - Marie-hélène Poingt