La SNCF a été condamnée le 31 janvier en appel pour avoir discriminé des cheminots pour la plupart d’origine marocaine, embauchés comme contractuels entre les années 1970 et 1983. 848 « Chibanis » (cheveux blancs en arabe) demandaient 628 millions d’euros en tout pour différents préjudices (carrière, retraite, formation, accès aux soins, santé, etc.). On ne connaît pas encore le montant des dommages et intérêts.
Est-ce l’épilogue d’une longue histoire? Les premiers recours devant les Prud’hommes ont été déposés il y a plus de 12 ans. Après plusieurs renvois, la plupart avait obtenu gain de cause en septembre 2015. Mais l’entreprise avait fait appel de cette décision qui la condamnait à plus de 170 millions de dommages et intérêts.
La SNCF a indiqué prendre acte de cette nouvelle condamnation et va « étudier les décisions prises par la Cour d’appel pour chacun des 848 dossiers ». «A l’issue de cette analyse, SNCF Mobilités se réserve le droit d’un éventuel pourvoi en cassation », précise-t-elle. Le groupe public ferroviaire a toujours nié une « quelconque politique discriminatoire à l’encontre des travailleurs marocains », estimant avoir constamment « veillé à l’égalité de traitement de tous ses agents dans l’environnement réglementaire décidé par les pouvoirs publics ».