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Grève. Les salaires des cheminots vont être augmentés de 3,1 % en moyenne

06 Juil 2022

Pendant qu’une grève perturbait les circulations de trains, sur fond de revendications salariales, mobilisant 20 % des agents de la SNCF (selon l’entreprise) , la direction recevait longuement ce matin les organisations syndicales pour leur faire part de ses décisions. La SNCF a décidé de procéder à une augmentation générale des salaires de 1,4 %. La hausse atteint 3,1 % en moyenne si l’on prend en compte les différents éléments annoncés, basés sur le principe de favoriser les rémunérations les plus basses. La SNCF va ainsi augmenter de 500 euros sur un an les salaires (comprenant une prime de 400 euros et 100 euros de gratification pour les vacances). Au bout de compte, les salaires versés aux cheminots du premier collège exécution seront augmentés de 3,7 % tandis que ceux des cadres le seront de 2,2 %. Globalement, estime François Nogué, le directeur des Ressources humaines de la SNCF, « 70 000 cheminots bénéficieront d’une hausse de salaire supérieure à 3,1 %« .

Les salaires à l’embauche vont aussi être revalorisés pour les collèges exécution où on trouve les salaires les moins élevés : + 4 %. « Jusqu’à présent, ces salaires à l’embauche s’élevaient à 20100 euros, juste au-dessus du Smic qui atteint 19747 euros. Avec cette revalorisation, ils se situeront à 6 % au-dessus du Smic« , commente François Nogué. Cette revalorisation devrait aussi permettre à l’entreprise d’être plus attractive pour attirer des candidatures face à la pénurie de main d’oeuvre pour certains métiers.

Des indemnités de production, liées aux conditions de travail, vont aussi être revalorisées de 4 %. Trois d’entre elles, considérées comme particulièrement « importantes« , bénéficieront d’un coup de pouce supérieur (+ 7 %)  : les indemnités de travail de nuit, les indemnités de travail les dimanches et fêtes et celles liées aux sorties d’astreinte.

Ces revalorisations salariales, décidées de façon unilatérale par la direction, auront un effet rétroactif au 1er avril 2022. Mais elles pourraient n’apparaître sur les feuilles de paie qu’à partir du mois d’août, au plus tard en octobre.

« Ces mesures sont encourageantes même si nous demandions une hausse de 5,8 % compte tenu de l’inflation », commente Didier Mathis, le secrétaire général de l’Unsa-Ferroviaire, en précisant que la gratification pour vacances, qui sera versée fin juin, va passer de 400 à 500 euros. Thomas Cavel, le secrétaire général de la CFDT Cheminots, se montre plus sévère, reconnaissant « des mesures« , mais « pas suffisantes » car elles ne « permettent pas de couvrir l’impact de l’inflation« . Pour Sud-Rail, « le compte n’y est pas« , tandis que la CGT-Cheminots juge le dispositif « pas à la hauteur« .  Et appelle à la poursuite du « processus unitaire« .

La SNCF sait qu’elle n’en a pas fini avec les revendications salariales. De nouvelles discussions seront ouvertes dès décembre (au lieu de janvier) pour préparer la NAO (négociations annuelles obligatoires) sur les salaires de 2023, indique François Nogué, en rappelant qu’une enveloppe de 2,7 % avait déjà été accordée via des primes en début d’année. Ce qui représente au total une hausse globale de 5,8 %, calcule-t-il.

Les mesures salariales décidées aujourd’hui représentent un surcoût d’environ 280 millions d’euros pour la SNCF, elle aussi confrontée à la hausse de ses coûts. Ce qui va rendre encore plus compliqué son objectif d’économies tous azimuts engagé depuis quelques années.

Bien que les syndicats ne comptent pas relâcher la pression, François Nogué estime avoir déminé le sujet « à court terme« . Mais il n’exclut pas, ici ou là, « des conflits locaux sur telle ou telle ligne« .

Selon le DRH, depuis plus de deux ans, l’entreprise n’avait connu que des conflits limités avec des taux de participation tournant autour de 10 %. Le taux de grévistes de 20 % comptabilisé aujourd’hui par l’entreprise (mais 35 à 40 % de grévistes parmi les conducteurs) s’explique, indique-t-il, d’une part par l’appel unitaire à la grève des quatre organisations syndicales représentatives de l’entreprise. D’autre part par le sujet de la mobilisation, très mobilisateur dans le contexte inflationniste actuel.

Marie-Hélène Poingt

 

 

 

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