Neuf ans après l’accident de train qui avait fait 80 morts et plus de 140 blessés près de Saint-Jacques-de-Compostelle, le procès s’ouvre le 5 octobre en Galice dans le nord-ouest de l’Espagne pour déterminer les responsabilités. Deux personnes sont mises en cause : le conducteur du train et l’ancien directeur de la sécurité d’Adif, le gestionnaire espagnol des infrastructures ferroviaires. Le Parquet a requis 4 ans d’emprisonnement pour chacun des deux, accusés « d’homicides résultat d’une très grave négligence professionnelle« . Le montant des dommages et intérêt réclamé par les victimes s’élève à près de 58 millions d’euros selon le tribunal.
La catastrophe s’était produite le 24 juillet 2013, en fin d’une ligne à grande vitesse neuve, à l’approche de Santiago, avec du matériel tout récent : longue de 88 km, la ligne Ourense – Santiago avait en effet été mise en service le 10 décembre 2011. Le train à grande vitesse, qui venait de Madrid et circulait à une vitesse excessive (179km/h au lieu de 80 km/h sur cette portion de voie) avait déraillé avant de s’encastrer dans un mur.
L’association des familles, qui met aussi en cause des responsabilités politiques, regrette l’absence au procès de responsables et ainsi que celle des institutions. Ce procès-fleuve doit se tenir jusqu’en février.