Les réquisitions prévues le 14 juin dans le cadre du procès sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny, qui avait fait 7 morts et plus de 200 blessés, ont été reportées au lendemain. Le tribunal a en effet décidé de laisser le temps au parquet de consulter 320 pages de nouvelles écritures déposées par la défense de la SNCF et de SNCF Réseau. Dans ces pages, SNCF Réseau (ex Réseau Ferré de France à l’époque) et la SNCF (héritière pénalement de SNCF Infra chargée de la maintenance) ont demandé au tribunal leur relaxe et une dissociation des volets pénal et civil du dossier, c’est-à-dire de consacrer une nouvelle audience sur les dommages et intérêts réclamés par les parties civiles.
Plusieurs conseils de parties civiles ont réagi en « s’opposant fermement » à un tel renvoi sur les intérêts civils craignant que celui-ci ne prenne des années.
Rappelons que, depuis le 25 avril, les deux entreprises sont jugées aux côtés d’un ancien cheminot pour « blessures involontaires » et « homicides involontaires ». Parmi les nombreuses questions ont été soulevées, le tribunal s’est demandé si la SNCF aurait dû renouveler de façon anticipée l’appareil de voie, ou si la vitesse de circulation sur la zone aurait dû être réduite ou encore les effectifs auraient-ils dû être augmentés?