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Pour réussir les JO, il faut donner une prime… pas retarder la concurrence, estime un ancien dirigeant de la RATP

13 Fév 2023

© Patrick Laval

Mis à jour le 21 avril 2023

Faut-il retarder l’ouverture à la concurrence des bus parisiens pour éviter un conflit social au moment des Jeux olympiques qui doivent se tenir à Paris à partir du 26 juillet 2024? L’hypothèse n’est pas exclue par le gouvernement, attentif aux alertes de Jean Castex, le nouveau PDG de la RATP, répétant qu’il faudra être sûr d’être prêt avant de se lancer. Mais elle est rejetée par Valérie Pécresse, déterminée, affirme-t-elle, à respecter l’échéance fixée par la loi : le basculement de ce monopole de la Régie à partir de janvier 2025.

Pour mieux balayer le sujet, la patronne d’Ile-de-France Mobilités a élargi les missions précédemment confiées à Jean-Paul Bailly, ancien PDG de La Poste et de la RATP, et de Jean Grosset, ex-questeur du CSE, qui devaient plancher sur les conditions sociales de cette ouverture à la concurrence, selon Le Figaro, qui a consulté leur nouvelle lettre de mission envoyée le 3 février.

Pour Pascal Auzannet, aujourd’hui consultant après 35 ans à la RATP (dont six ans en tant que président de RATP Smart Systems), il ne faut pas lier ouverture à la concurrence et réussite des JO. Pour éviter un conflit social lors des JO, il faut renouer avec le dialogue social, ce qui passe aussi par le versement d’une prime aux agents, explique-t-il. Comme on le fait à chaque fois qu’un grand événement a lieu pour assurer sa réussite.

Ville, Rail & Transports : Faut-il retarder l’ouverture à la concurrence pour éviter un mouvement social lors du lancement des JO ?

PASCAL AUZANNET

PASCAL AUZANNET

Pascal Auzannet : Sur ce point, l’ouverture à la concurrence est un faux débat. Retarder l’ouverture à la concurrence des bus RATP pour que les JO se passent bien ne garantira pas qu’il n’y aura pas de grèves. Pour que les JO soient une réussite, côté RATP, il faut renouer avec le dialogue social et trouver un accord avec les syndicats, qui passera certainement par l’attribution de primes.

C’est ce qui se fait généralement pour tous les grands événements sportifs et culturels. C’est, par exemple, ce qui s’est passé lors de la Coupe du Monde en 1998.

VRT : L’arrivée de Jean Castex aux commandes peut-elle changer les choses ?
P. A
. : Il récupère une entreprise fragilisée, comme cela a été constaté avec une dégradation de la qualité de service sur les réseaux particulièrement sur le bus. Il en est de même sur les réflexions prospectives. Par le passé, la RATP était force de propositions sur des sujets d’intérêt général. Avec parfois un peu d’impertinence mais l’entreprise était un acteur reconnu, l’engagement des salariés avait du sens et il y avait de la fierté dans le travail. L’encadrement est aujourd’hui démotivé et en attente.

L’arrivée de Jean Castex se passe bien. Il va sur le terrain, au contact des salariés, et c’est apprécié. D’ailleurs, la CGT a signé l’accord sur les NAO, signe d’un dialogue social probablement renoué. Les retours sont très positifs. Sa prédécesseure, Catherine Guillouard, était plutôt dans une culture financière avec des tableaux Excel.

VRT : Quels sont les enjeux principaux selon vous ?

P. A . : L’entreprise doit renouer avec le dialogue social et améliorer l’offre de transport. Elle doit aussi avoir de l’ambition pour l’automatisation du métro, prendre les initiatives nécessaires avec les autres acteurs, IDFM, communes, Ville de Paris pour remettre à niveau la vitesse commerciale des bus désormais trop faible dans la zone centrale : la vitesse commerciale est inférieure à 10 km/ h aux heures de pointe à Paris. D’où des surcoûts énormes, de l’ordre de 300 millions d’euros annuels pour Paris et la petite couronne.

Dommage aussi que Catherine Guillouard ait supprimé le département dans lequel étaient réalisées les études générales et les prospectives. Autrement dit, elle a mis fin à toute la réflexion qui avait permis, par exemple, à la RATP d’être un acteur de la ville grâce à son ancrage territorial avec beaucoup d’inventivité dans de nombreux domaines comme le dialogue social, les projets de développement notamment lors de l’élaboration du Grand Paris.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

 

 

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